J'ai toujours ce plaisir de picorer dans la liste des Masses Critiques pour avoir ce loisir de découverte, celle du mois de mai 2024 Jeunesse et Jeune adulte, m'a apporté,
Lilou les oiseaux de
Laurent Contamin, une lecture tout en douceur par ce genre de roman, ce qui est souvent un apaisement littéraire, une petite virgule du passé qui remonte en surface, venant figer le temps, réveillant mon âme enfantine l'instant de cette lecture. Ce court livre de 50 pages, avec des illustrations de
Pierre-Yves-Cezard des éditions Sabot du Rouge de
Laurent Contamin est un conte moderne de notre société actuelle où la violence et l'abrutissement sont toujours de mise en ce moment.
Comme on le lit sur la quatrième de couverture, c'est « un roman plein de poésie », à partir de huit ans, pour les adultes aussi qui ont perdu leurs âmes d'enfants. Il y a beaucoup de bienfaisance et de solidarité, sans oublier un regard sur ce qui nous entoure, comme le paysage qui nous environne, cette nature au grand coeur qui nous accueille avec sa mansuétude.
Lilou est l'héroïne de cette jolie histoire, une jeune fille dans sa huitième année, qui aime flâner sur les bords de l'océan pour voguer sur la plage à la chasse aux trésors que peut lui amener le roulis des vagues s'échouant sur le sable, que l'on nomme laisse de mer, elle aime surtout le vent, le grand vent, elle adore s'y perdre, elle rêve d'être emportée dans le ciel et de voler, comme tous ces jeunes enfants qui ont des chimères de liberté, Lilou veut pouvoir s'envoler. Elle a deux parents aux métiers qui touchent la nature : son papa, Cédric, est ornithologue, il travaille dans une réserve ornithologique, nous sommes proches de la baie de Somme et de sa réserve naturelle, sa maman Léna vend des produits locaux sur les marchés.
Lorsqu'un jour Cédric, ramène un jeune roitelet à l'aile cassée à la maison, perdu dans le creux de sa main, Lilou est contente de pouvoir aider cet oiseau à guérir, Léna demande de l'aide aux camarades de classe de Lilou en venant dans sa classe pour expliquer la situation, pour que les élèves puissent ramener de la nourriture au roitelet blessé, insectes, larves, graines et aussi lui choisir un prénom, cette aventure embarque toute une classe à l'entraide à un oiseau, King sera le nom choisi par tous les élèves, Lilou et King ne se quittent plus, sa convalescence apprivoise ce roitelet.
L'histoire continue par une solidarité humaine, assez dans l'air du temps, où King aura un rôle important. Il y a une écriture fluide et riche pour permettre aux enfants de découvrir des mots nouveaux, en fin de livre il y a un lexique pour ces mots un peu plus spécifiques, comme ceux des oiseaux que l'on découvre, des termes liés à la mer et certaines expressions, puis en annexe des informations sur la baie de Somme et le parc de Marquenterre, pour s'y rendre et permettre aux lecteurs d'aller vivre une aventure par eux-mêmes avec leurs parents et surement faire comme Lilou courir sur la plage et crier fort à travers le grand vent qui balaie le paysage de cette belle région que j'ai eu l'honneur d'aller visiter.