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Michael Belano (Traducteur)
EAN : 9782266336550
448 pages
Pocket (14/03/2024)
3.28/5   38 notes
Résumé :
Dans un futur proche, les États-Unis ont sombré dans le chaos après une crise économique sans précédent.
Miranda Reynolds a perdu sa maison, son travail et son mari, il ne lui reste plus que sa fille Emma et quelques boîtes de conserve. En proie à l’insécurité dans un monde devenu anarchique, elles n’ont plus qu’un seul espoir : Femlandia.
Miranda avait toujours affirmé qu’elle préfèrerait mourir plutôt que de vivre dans ce paradis autarcique réservé a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Même si les misogynes ne veulent pas l'admettre, il existe une très nette différence entre le féminisme et la misandrie. le féminisme c'est le fait de ne plus accepter qu'une femme soit considérée comme inférieure. le féminisme c'est le refus de traiter les femmes comme des paillassons, des domestiques ou des serpillères à sperme. le féminisme c'est refuser que les hommes choisissent à notre place. le féminisme c'est ne plus accepter les agressions sexuelles, les violences, le sexisme, la misogynie, la gynophobie. Alors que la misandrie, c'est de la haine envers les Hommes. Seulement, lorsqu'on a vécu viols, violences, agressions, la barrière peut assez rapidement s'effondrer. La misandrie est-elle quelque chose d'innée ou est-ce une conséquence d'un vécu répété ? Je suis féministe et j'ai deux garçons. Même en les élevant féministes, ils seront un jour vu comme des bipèdes à queue violents par certaines femmes. C'est triste pour tout le monde. Les féministes ne détestent pas les Hommes, elles veulent être leur égal dans les choix, la relation, la société…
« Jennifer est la conséquence d'une certaine forme de terrorisme. Dès l'enfance, les petites filles sont éduquées dans la crainte de l'homme néfaste. Nous sommes terrifiées à l'idée que ce monstre nous harcèle, nous viole, ou pire, nous assassine. Incapables de différencier les bons des mauvais, nous en arrivons à nous méfier de tous les hommes. de fait, on déconseille aux femmes de sortir seules la nuit, on leur impose des tenues vestimentaires appropriées, on leur interdit de parler aux inconnus, on leur reproche d'être trop séduisantes, etc. Sans oublier les cours d'autodéfense, les pailles anti-GHB, les bombes lacrymogènes et les sifflets antiviol. Nous vivons dans la peur constante d'être attaquée par les hommes. Ne s'agit-il pas d'une forme de terrorisme ? » Cette citation du roman (in)visible de Sarai Walker nous fait comprendre que l'on puisse avoir envie de vivre dans une communauté sans Hommes. On pourrait se promener la nuit sans avoir peur, on pourrait s'habiller comme on veut, on pourrait jouir de ses choix.
Alors lorsque Win, qui a vécu l'oppression masculine, qui a été entourée par l'oppression masculine, décide de créer Femlandia, nous y voyons que du positif. Je repense à Jenny Fields dans le Monde selon Garp, qui a créé son foyer pour aider et protéger les femmes, je repense à la Fondation Calliope dans le roman (in)visible de Sarai Walker et je me dis Femlandia, communauté autarcique, sera un Paradis pour les femmes qui veulent fuir la violence du patriarcat… « Si je pouvais étendre la portée de mon ouïe, il y a encore d'autres choses que je n'entendrais pas. Je n'entendrais pas " je croyais que tu en avais envie". Je n'entendrais pas de voitures avec seulement des hommes derrière le volant, ou des cris de jeunes filles qu'on excise. Je n'entendrais pas que le témoignage d'une femme ne vaut que la moitié de celui d'un homme, ou les voeux forcés d'une jeune fille forcée d'épouser son violeur. Je n'entendrais que le silence. Et dans ce silence, j'entendrais la paix.
Elles sont heureuses, ici. » Donc, on ne comprend pas le comportement de Miranda, la fille De Win, qui déteste le projet de sa mère, qui ne soutient, ni s'investit.
Miranda m'énerve direct. (C'est un comble car c'est le personnage principal). Ne supportant pas le protagoniste du roman, je suis curieuse de savoir où Dalcher veut nous emmener.

***
Le capitalisme s'est complètement effondré, la société est morte, les denrées n'arrivent plus dans les magasins. Dépendantes de l'ancien système, Miranda et sa fille adolescente, Emma peinent à survivre. Miranda finit par se rendre compte, que la seule solution pour elles, c'est de rejoindre Femlandia.

Il existe un épisode de Z Nation où l'on rencontre une communauté féminine autarcique. Il s'y passe quelque chose d'horrible et donc le roman de Dalcher ne me surprendra pas le moins du monde. Pour ceux qui n'ont pas vu cet épisode, vous serez peut-être surprise.

*****
Je n'aime pas trop quand la quatrième de couverture ose écrire : La Reine de la Dystopie. Faut pas déconner non plus, Margaret Atwood en a écrit beaucoup plus et bien avant.

Ensuite ce roman, me fera le même effet que son roman Vox : gentil.

Quand vous vous renseignez sur ce que vivent certaines femmes, ou certains enfants, Dalcher se montre vachement aseptisée. du coup, je trouve que comme pour Vox, on passe à côté du message. Elle a des idées très intéressantes mais elle pourrait être plus percutante. On a une impression de « ouh la la c'était un cauchemar, mais tout va bien maintenant ! ». Mais non madame, tout ne va pas bien ! Pour moi, Dalcher écrit des situations horribles, avec douceur. Quand j'ai lu La Défense du Paradis de von Steinaecker, j'ai pleuré à la fin, j'étais terriblement bouleversée. Parce que ce que les personnages vivent dans ce roman, des milliers d'immigrés, d'enfants et de femmes le vivent chaque jour dans le présent. « La science-fiction a toujours été une façon de parler du présent de manière métaphorique » Moebius. Et c'est ce que j'attends d'une dystopie. Les idées de Dalcher sont là, aucun doute, mais on dirait que c'est juste un cauchemar dont on va se réveiller. On ne sort pas d'un conditionnement sectaire de quinze ans en un claquement de doigt. Pas très crédible.
Donc à lire pour les idées et le suspense !
Sinon je vous invite à lire la critique de audelagandre qui apportera plus vu que je ne sais pas m'exprimer.
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Il paraîtrait que, pour draguer, certains hommes se déclarent féministes pour attirer des femmes et les séduire alors même qu'ils sont de parfaits représentants d'une masculinité toxique. Ces réputations usurpées par des féministes auto-proclamés m'évoquent le cas de ces femmes, élevées dans une société patriarcale, qui sont intoxiquées par cette idéologie sexiste.

Car il s'agit de repérer les misogynes qui avancent masqués.
Et parfois on trouve le tiercé gagnant : une femme qui se prétend féministe alors qu'elle est misogyne.
C'est, selon moi, le cas de Christina Dalcher que l'on présente comme une autrice féministe parce qu'elle a écrit des dystopies sur des femmes, en surfant sur le succès de Margaret Atwood. En s'inscrivant dans cette filiation de dystopies féministes, en évoquant des hommes violents et cruels, elle semble revendiquer une appartenance au mouvement féministe.
Mais il suffit de la lire pour déceler la manipulation.
Et pour repérer la duplicité politique.

Les quatre epigraphes placés au début du roman sont déjà des indices probants. Ils affichent une vision extrémiste de la misandrie que l'autrice assimile grossièrement au féminisme. Et elle va jusqu'à l'apothéose terroriste du tweet "Tuez les hommes".
Elle va ainsi, tout au long du roman, échanger le postulat " Les hommes sont dangereux" contre le postulat "Rejeter les hommes est dangereux".
Elle discrédite les féministes par une caricature grotesque : Win est une vieille femme aigrie, Jen est une illuminée sanguinaire et Kate une brute idiote et soumise. Toutes sont des manipulatrices, comparées à des gourous de secte, qui endoctrinent et soumettent en appuyant sur les blessures passées.
Très vite, l'auteure mise sur la complicité du lecteur : cette communauté idyllique de femmes doit forcément cacher quelque chose de malsain. D'emblée elle pose la suspicion comme règle, alors même qu'elle décrit un village enchanteur, chaleureux et organisé.
Il semble qu'il lui soit inconcevable, alors même qu'elle est une femme, qu'une société aussi harmonieuse ait été construite sans les hommes.

Elle utilise alors les relations complexes de Miranda avec sa mère et sa rivalité avec Jen, pour justifier la méfiance de son personnage. C'est à cause de leur passé commun que l' héroïne peut deviner ce qui se trame derrière cette image paradisiaque.
Elle va dévoiler un Gilead inversé et bien plus cruel encore. Alors que les servantes de Margaret Atwood ont droit à un confort relatif, le sort des reproducteurs est d'une effrayante cruauté.

Sous un féminisme de surface, Christina Dalcher milite pour une société genree.
L'unique reference a la transidentite est d'ailleurs rapidement balayée, comme s'il suffisait de l'évoquer pour ne pas être accusée de transphobie alors même que l'exclusion n'est pas traitée. On imagine l'autrice rayer sur une fiche les sujets à convoquer. Et cela se ressent dans ce roman qui ouvre des pistes qui finissent en impasse.
A peine affirme-t-elle rêver d'une société égalitaire qu'elle exprime la nostalgie d'un monde où les femmes s'efforcent d'être jolies pour des hommes qui s'appliquent à gagner de l'argent et leur assurer une vie confortable.

Faire de Miranda une boussole morale revient à faire une caricature grossière des féministes. Dans une Amérique où le sexisme revient en force, une femme qui se prétend progressiste reproduit inlassablement clichés et stéréotypes misogynes et méprisants.
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« Femlandia » se déroule aux États-Unis, dans un futur proche. Après « Vox », et « QI », Christina Dalcher continue l'exploration d'univers chaotiques où l'existence des habitants de la terre a totalement changé, soit à cause de nouvelles règles mises en place, soit comme ici, à cause d'une crise économique sans précédent qui a placé les Américains dans des situations extrêmement précaires. Miranda a tout perdu, son train de vie, bien supérieur à la moyenne, son mari, et sa maison. Elle vit désormais avec sa fille Emma. Elles possèdent encore quelques boîtes de conserve pour subsister, mais rien de plus. Il faut partir, c'est la seule solution. Mais partir où ?

Face à ce monde devenu totalement anarchique, et dont la majorité est en proie aux plus vils instincts, un seul endroit leur assurerait une certaine sécurité. Un endroit où Miranda n'aurait jamais pensé devoir se rendre tant elle hait tout ce qu'il représente. « Femlandia », un lieu pour les femmes, exclusivement réservé aux femmes. « Imaginez un Disneyland pour femmes, a dit Jennifer sur scène. Un endroit pour nous, toutes — sans hommes, sans inégalités loin du cistème *. Juste entre nous, les filles. » Un endroit créé pour elles seules, autonome et souverain. Évidemment, la présence des hommes, ennemis de toujours y est proscrite. (cistème : personne cisgenre)

Ce paradis a été créé par la mère de Miranda, ce qui explique sans doute un peu l'appréhension de cette dernière à s'y rendre. (divergences d'opinions.) Mais, aujourd'hui mère, Miranda cherche une solution désespérée pour protéger sa fille Emma, et lui permettre de continuer sa vie dans une relative sécurité. Elle laisse le monde en feu, les êtres humains devenus des bêtes, l'insécurité et la faim derrière elles pour pénétrer dans cet endroit où elles vivront avec d'autres femmes en totale autarcie.

« Femlandia » ressemble à un paradis. En est-ce réellement un ? Derrière les cabanes bien arrangées, les femmes habillées d'un blanc immaculé, et les belles paroles se cachent des idées qui font froid dans le dos. Et pas seulement des idées, des actes aussi. Ici, la misandrie est la base : les femmes sont enfin débarrassées de ces messieurs qui au fond, ont été des tyrans, des êtres violents, des enfoirés qui ont rendu la vie des femmes invivable.

Sur le sujet, le point de vue de Miranda est d'ailleurs fort intéressant. En effet, elle était mariée à Nick qui lui a toujours offert une vie de princesse, bijoux, tenues vestimentaires luxueuses, voyages, séjours dans les palaces, et qui a fini par perdre tout l'argent du couple. On pourrait donc le qualifier d'enfoiré selon la définition appliquée à « Femlandia ». Et pourtant, malgré cette trahison, qui a eu des effets dévastateurs sur sa vie, et celle de sa fille, Miranda ne peut pas adhérer aux idées totalitaires de sa mère… À méditer.

« Femlandia » se décompose donc en deux parties. La première est une dystopie où le monde est touché par une grande dépression. La seconde concerne l'arrivée de deux femmes dans un Femlandia comme il en existe plusieurs autres sur le territoire. La première partie ne décrit pas comment nous en sommes arrivés là, et à la limite, ce n'est pas ce qui m'a le plus gênée, même si dans ce monde apocalyptique l'auteur n'hésite pas à évoquer la présence d'hommes, tous morts de faim, mais tous assimilés à des bêtes en rut. Oui, les hommes ne pensent qu'à baiser, c'est bien connu ! Dans la seconde partie, lors de l'arrivée de Miranda et d'Emma à « Femlandia », l'auteur aborde un sujet dont elle ne fera rien. Lors d'une fouille au corps, il est rappelé que les personnes transgenres, celles qui ont eu un jour un pénis, ne sont pas les bienvenues ici. En dehors de cette scène, on ne parlera plus jamais de cette thématique. C'est fort dommage, car cette transphobie ne s'explique pas réellement et est, somme toute, assez nauséabonde.

De plus, j'ai relevé un certain nombre de manques dans la narration qui aurait aidé à plus d'immersion, et de crédibilité dans l'histoire. Par exemple, le lecteur n'a pas le temps de plonger dans la vie en communauté à Femlandia. Quelques exemples sont donnés, mais ils concernent principalement les règles de vie, le système du travail basé sur les compétences et donc l'égalité de salaire, quelle que soit la profession, et les punitions en cas de manquement aux règles. Pour le reste, en dehors des deux arrivantes, et des trois protagonistes qui les suivent, on ne sait rien sur la vie dans cette communauté. Comme je vous le disais, plus haut, Miranda a de très grosses divergences d'opinion avec sa mère, Win, créatrice de ces centres. Très vite, après leur arrivée, et dans des circonstances que je ne révélerai pas, Emma se retrouve rapidement endoctrinée. On ne saura rien de la radicalisation de cette jeune fille, des méthodes employées, et des idées véhiculées pour la rallier à la cause. Enfin, les femmes vivant en ce lieu entendent chaque nuit le cri des coyotes. Si vous décidez de lire ce livre, vous verrez en quoi ces cris de coyote sont gênants et rendent le récit peu vraisemblable.

Dans « Femlandia », nous pénétrons dans un endroit où le féminisme, tel que je l'envisage à titre personnel, c'est-à-dire l'égalité et l'équité, n'existe pas. Nous avons affaire à une idéologie sectaire où les femmes ont décidé de se venger des hommes, et où la vie d'un homme, un autre être humain, ne compte absolument pas. Cela équivaut à dire qu'on ne les aide pas, en aucune circonstance, voire pire. Christina Dalcher se rapproche ici du Gilead de Margaret Atwood en inversant les forces en présence : les femmes ont pris le pouvoir, les hommes sont réduits à l'état d'esclaves au meilleur des cas. Et je ne parle même pas du sort des enfants mâles. Alors, quelle est la moralité que j'en retire à titre personnel ? Les femmes peuvent être aussi perverses et aussi sadiques que les hommes (tu parles d'un scoop !). Les femmes peuvent être aussi violentes que les hommes, voire plus cruelles qu'eux. L'abus de pouvoir n'est pas une question de sexe. le féminisme toxique, basé sur une supériorité de l'un par rapport à l'autre, prend de l'ampleur.

« Femlandia » aurait pu être un très bon roman. Il est simplement un bon roman. Me concernant, il manque trop d'explications et de densité pour que j'adhère totalement à l'histoire. Certes, il soulève des thématiques très intéressantes, mais pas assez approfondies. Christina Dalcher aurait pu aller au fond des choses, elle aurait pu développer certaines thématiques. Elle a choisi une autre voix, l'utopie féministe excessive qui ne fait pas la part belle aux femmes. « J'ai lu quelque part que l'utopie de quelqu'un est toujours la dystopie de quelqu'un d'autre. » Faites-vous votre propre avis et n'hésitez pas à venir en discuter.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Une torture !

Christina Dalcher ambitionne-t-elle de pomper toute l'oeuvre de Margaret Atwood ?
Parce que ça commence sérieusement à se voir. Seulement, comme toutes les reprises, c'est franchement moins bon que l'original.

Rien ne va dans Femlandia. le fond comme la forme.
Déjà dans ses premiers romans - que j'ai pourtant aimés - on retrouvait les mêmes problèmes : des longueurs, des digressions qui n'apportent rien si ce n'est des pages noircies (elle est payée au mot ou bien ?), on se débarrasse vite des points qui peuvent être épineux et la fin est toujours bâclée.
Les personnages sont souvent antipathiques.
Cette fois le bouquin est en plus bourré de clichés insupportables.

Un krach a eu lieu (on se sait pas trop ce qu'il s'est passé et l'autrice ne s'étend pas, ça règle le problème de la crédibilité. Pas d'explication comme ça on ne peut pas dire que ça ne tient pas debout), l'économie s'est effondrée et la société avec. le mari de Miranda s'est suicidé. Elle n'a plus rien, plus d'emploi, plus de maison, plus de quoi nourrir sa fille de 16 ans. le monde est devenu dangereux. Leur seul espoir, Femlandia - un lieu réservé aux femmes où elles vivent en totale autarcie. Mais est-ce vraiment un refuge pour Miranda ?

Ah Miranda… une femme entre 30 et 40 ans il me semble mais aussi chieuse qu'un môme en pleine période de terrible two. Miranda qui aime ses manucures, ses pompes de luxe, ses sacs à main… Miranda qui était protégée par son petit mari, traitée comme une princesse. Qui rêvait de faire des trucs "girly" avec sa fille. Des trucs GIRLY !!! Sérieusement, elle a écrit "girly".
De l'autre côté, les féministes. Hystériques, forcément. Lesbiennes, évidemment. En caftan et autres joyeusetés bien hippies. Il y en a forcément une au physique de camionneur. Arfff.
C'est tellement caricatural que je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer.

On a la fille subitement mutique qui tout aussi soudainement ne l'est plus. Qui est là pour mieux faire comprendre que les hommes risquent tellement d'être accusés à tort de harcèlement, de viol, qu'ils subissent tellement de pression de la part des méchantes féministes... Voilà voilà...

Le problème étant que la dérive misandre commence, selon l'autrice, dès le vocabulaire. À vouloir changer les mots on nie la biologie apparemment. J'entends déjà les cris des conservateurs, ceux qu'on lit sur les réseaux sociaux, qui se plaignent du wokisme.
Le monde a-t-il besoin de ce genre de discours ? Dans une Amérique qui interdit aux femmes de disposer de leur corps, a-t-on besoin d'entendre que les féministes sont d'horribles castratrices ?
Il n'y a aucune nuance dans Femlandia. C'est blanc ou noir. L'équilibre n'est pas possible.

On me dira que le sujet est intéressant. C'est vrai. Il y a de très bons livres sur ce thème. Mais pas Femlandia. C'est long, mal écrit, sans surprise et les personnages sont parfaitement insupportables.
J'ai détesté de bout en bout.

Je vais vite passer à autre chose et en rester définitivement là avec Christina Dalcher
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Femlandia, le dernier roman de Christina Dalcher, est dans la même lignée que ces livres précédents c'est à dire basé sur une dystopie, certains diront féministe, je préfère nuancer et dire centrée sur les femmes.

L'histoire se situe dans un futur proche aux États-Unis pendant une crise économique sans précédent. Miranda et sa fille Emma se retrouvent sans domicile et sans ressources suite au suicide de son mari. Peu d'opportunités s'offrent à elles, aussi Femlandia devient vite leur seul espoir. Peu convaincue par ce sanctuaire autarcique où seules les femmes sont acceptées, Miranda décide finalement de s'y rendre.

J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. La mise en place m'a semblé assez longue et trop à charge pour la gente masculine, sans nuance. L'arrivée à Femlandia redynamise le récit mais le contenu change peu. Pour bien cerner le contexte, à Femlandia on n'étudie pas l'histoire mais l'herstoire… L'intérêt aurait pu venir de l'intrigue mais là encore c'est attendu, prévisible, sans surprise.

Bref, je suis déçue car j'apprécie beaucoup ce qu'écrit Christina Dalcher habituellement. Cette fois-ci, elle a trop misé sur une misandrie excessive, dommage.

Si vous ne connaissez pas cette auteure commencez plutôt par Vox et QI, qui vous raviront certainement plus que son dernier roman.

J'ai toutefois noté une phrase qui m'a plu sur laquelle je vous laisse méditer :
« L'utopie de quelqu'un est toujours la dystopie de quelqu'un d'autre »
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'ai l'impression d'être Eve face à sa pomme, Pandore devant sa boîte, ou la femme de Loth qui jette un dernier regard en arrière.
Voulez-vous la manger?
Voulez-vous l'ouvrir?
Voulez-vous regarder?
O/N ?
Elles ont toutes les trois répondu "oui", ces idiotes, apportant le péché dans le monde, répandant le mal dans l'humanité, se transformant en statue de sel. Il fallait qu'elles sachent, qu'elles découvrent la vérité.
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J'ai lu quelque part que l'utopie de quelqu'un est toujours la dystopie de quelqu'un d'autre.
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Mais je peux m'imaginer avoir peur. Chaque fois que j'ai couru un 10 kilomètres et que j'ai vu passer des jambes dotées de muscles que je n'aurais jamais, chaque fois que je suis allée à la salle de sport, où un homme deux fois ma taille tractait tout le poids de son corps à la seule force des bras, chaque fois que j'ai fait une randonnée épuisante dans les montagnes à l'étranger et que Nick me prenait la main pour me tirer avec une force qui semblait inépuisable, j'ai parfois imaginé des jambes, des bras et des mains moins bienveillants, et pensé à ce qu'ils pourraient me faire s'ils avaient eu la volonté de me nuire.
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Si je pouvais étendre la portée de mon ouïe, il y a encore d'autres choses que je n'entendrais pas. Je n'entendrais pas " je croyais que tu en avais envie". Je n'entendrais pas de voitures avec seulement des hommes derrière le volant, ou des cris de jeunes filles qu'on excise. Je n'entendrais pas que le témoignage d'une femme ne vaut que la moitié de celui d'un homme, ou les vœux forcés d'une jeune fille forcée d'épouser son violeur. Je n'entendrais que le silence. Et dans ce silence, j'entendrais la paix.
Elles sont heureuses, ici.
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C'est ce qui est curieux quand on vit en enfer : tout le reste a le goût du salut.
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Il y a toujours deux versions d'une même histoire…
Anna Andrews s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds à Blackdown, ce village où elle a grandi et vécu un cauchemar qu'elle n'est pas près d'oublier. Pourtant, c'est précisément à Blackdown qu'on retrouve une femme sauvagement assassinée. Anna, correspondante pour la BBC, n'a d'autre choix que se rendre sur place pour couvrir l'affaire.
Elle est sous le choc en découvrant l'identité de la victime : il s'agit d'une de ses amies d'adolescence. L'inspecteur en charge de l'affaire, Jack Harper, connaît bien la victime, lui aussi, il est même le dernier à l'avoir vue en vie. Jack et Anna vont passer quelques nuits blanches à Blackdown. D'autant plus que le tueur ne s'arrête pas en si bon chemin : les meurtres se multiplient et Anna pourrait bien être la prochaine sur la liste…
Un suspense phénoménal, bientôt adapté en série.
« Stupéfiant, addictif, incontournable. » Samantha Downing
« Vous allez dévorer ces pages délicieusement sombres. » Mary Kubica
« Ce roman n'a rien à envier à Gone Girl, je l'ai lu d'une traite. » Christina Dalcher
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