Les Brumes de Manchester » est la dernière pièce de théâtre écrite par
Frédéric Dard.
Elle a été créée le 12 septembre 1986, à Paris au Théâtre Marigny avec une mise en scène de
Robert Hossein et des décors de Pierre Simonini.
100 représentations ont été données dans ce Théâtre.
Cette intrigue policière de la plus pure tradition, bien écrite et avec une intrigue astucieuse est réjouissante. Son climat est moins violent que celui d'une autre pièce écrite aussi par
Frédéric Dard, en 1952, pour la scène du Théâtre du Grand-Guignol : «
du plomb pour ces demoiselles ».
Ici, la mort a le premier rôle. Williams Collins a été assassiné dans les toilettes de la Gare de Manchester le 8 avril 1925 entre 10h10 et 10h20. Son père Alan est désespéré d'autant que Bob, son autre fils, est un simple d'esprit. Alan qui ne peut guère quitter son fauteuil, s'inquiète parce qu'un voisin Streiger veut acheter la maison pour en faire un hôtel. Streiger arrive justement et comme il révèle être allé à la gare à l'heure du train, l'Inspecteur l'interrogera ainsi que Rachel, la seconde femme d'Alan, présente elle aussi à la gare. L'arrivée de Scott Riedley, un ancien camarade de William, venu sur son invitation avec sa femme Audrey, peut paraître suspecte.
Nous apprenons que Rachel, responsable de la mort de la première femme d'Alan, était la maîtresse de William, qu'Alan n'est pas aussi impotent qu'il parait et que des lettres fort compromettantes sont la proie de deux maîtres chanteurs dont Scott, venu les récupérer avec Audrey qui n'est pas sa femme mais sa soeur. Alors que Rachel a été arrêtée, Streiger qui a réuni un dossier sur l'inquiétante famille, promet le secret à condition que la maison lui soit vendue…
L'inspecteur Byrne mène l'enquête dans une famille où chacun semble avoir quelque chose à cacher.Il faut dire qu'ils étaient nombreux à vouloir la mort de William ! Dix personnages s'affrontent, se cherchent et se repoussent dans les méandres d'une intrigue où s'entremêlent haine, jeu de séduction, angoisse et émotion. le tout servi par un humour noir issu de la plus pure tradition anglaise. Et lorsque l'on connaît la virtuosité de l'auteur dans l'écriture du genre, on peut être certain que les Brumes de Manchester risquent bien de glacer délicieusement plus d'un spectateur jusqu'à la moelle…
… Mais qui a osé commettre ce meurtre sordide ? L'atmosphère est plombée, les personnages très noirs et la chute absolument inattendue
http://www.toutdard.fr