Mexico poker

Pour Bernard Samson la situation est grave, peut être même désespérée...
Sa femme, qui travaillait pour les services de renseignements britanniques vient de passer à l'Est et il est clair qu'elle était, de longue date, un agent soviétique. de plus, son richissime beau père l'informe qu 'il va demander
à la justice de lui donner la garde de ses petits enfants...Déjà plus de femme, bientôt plus d'enfants ?
Sur le plan professionnel, ce n'est pas terrible non plus. N'avait-il vraiment jamais rien vu ? Rien soupçonné, jamais ? Peut être a-t-il toujours été le complice de sa femme ? Peut être, lui qui est resté à Londres est-il la nouvelle taupe...Le héros se rend compte que même certains de ses proches ont des doutes...
Pour prouver sa bonne foi, il doit retourner un agent du KGB qui témoignera, en retraçant l'histoire des différents services que Fiona était bien la seule concernée.
Et c'est au Mexique, dans l'atmosphère étouffante de la saison des pluies qu'il lui faut persuader Erich Stinnes de le suivre en Angleterre.
Et si il y arrive à la fin du livre, c'est vraiment en priant après Voltaire (et d'autres) "Dieu, gardez moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge"

"Mexico Poker" est la suite immédiate de "Le Réseau Brahms".
Bernard Samson, accompagné de son ami d'enfance Werner Volkmann, doit convaincre un agent du KGB de passer à l'Ouest. Mission qu'il essaye d'accomplir à Mexico mais qui est compliquée par la rivalité entre ses supérieurs, la défection de sa femme et son passage à l'Est, les problèmes de couple de sa belle-sœur, l'ultimatum posé par son beau-père sur la garde de ses enfants, et, last but not least, les forts soupçons qui pèsent sur lui d'être aussi un agent double.
Si vous recherchez un roman d'espionnage avec beaucoup d'action, faites demi-tour. Ici, pas de poursuite, ni de fusillade (2 morts dont un par empoisonnement et 2 coups de feu tirés). Ce qui permet au lecteur de continuer c'est de voir comment Bernard Samson va se dépêtrer de l'énorme machination mise en place par le KGB (sa femme) pour le discréditer auprès du SIS.
A noter, les attaques francophobes notamment contre la gastronomie et Paul Bocuse (de la part d'un Anglais c'est osé quand même).
Seconde remarque, dans "Le Réseau Brahms", Bernard Samson et Tessa sa belle-sœur se vouvoient tandis que dans "Mexico Poker" ils se tutoient (choix de la traductrice ?)