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EAN : 9782916965192
Christian Domec Editions (01/06/2012)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Marianne Desroziers,

Trente-trois ans, écrivain et blogueuse littéraire, vit dans le Sud-Ouest. Lisières est son premier livre. Elle a publié des nouvelles dans des revues littéraires (Dissonances, Népenthès, Lapsus…) et collabore à plusieurs sites Internet (Vents contraires, Pastiches.net, La Cause littéraire…).

http://mariannedesroziers.blogspot.fr/

William Mathieu, artiste peintre, a réalisé l’illustration de couvertur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Critique de Yasmina Hasnaoui sur le site de l'éditeur Les penchants du roseau:

Lire Lisières c'est entrer dans un monde où l'ordinaire et l'extraordinaire se confondent. C'est accepter de voir des ombres furtives, des souvenirs se matérialiser, un horizon trouble où des êtres semblent sortir de nulle part. En un mot c'est être dans un ailleurs.
C'est avec talent que Marianne Desroziers entraîne son lecteur dans cet univers tout en ambiguïté. Très friande, je me ne suis pas laissé prier.
Marianne a su dans ces courtes nouvelles plonger le lecteur dans une atmosphère, parfois lourde et angoissante, tout en laissant à celui-ci le choix d'interprétation et c'est ce que j'ai apprécié dans ce recueil.
J'ai particulièrement aimé « La couverture rouge », texte à la sensibilité à fleur de peau, porte ouverte à cette possibilité de se jouer de la mort. le texte est court comparé aux autres mais je pense qu'il est le coeur de ce recueil.
J'ai moins aimé La disparition de la photo. Je lui trouve quelques faiblesses. Je crois que plus court, avec moins de détails sur les souvenirs de cette femme, ce texte aurait gagné en force. En fait, j'ai deviné très tôt, trop tôt. L'effet de surprise n'était pas au rendez-vous.
Le Vice enfin puni est une petite récréation dans cette lecture. En quelques pages, le lecteur est invité à faire une pause ludique, le temps de se remettre avant de s'asseoir sur cette fameuse couverture rouge.
Marianne crée, dans un style simple et clair, usant de monologues intérieurs, une ambiance et suggère sans dire. Il y a, à mon avis, une petite faiblesse quant à la voix de ce livre. D'une histoire à l'autre, j'ai eu le sentiment d'entendre la même. C'est un petit reproche qu'on pourrait lui faire. La boîte, le fauteuil sont des objets que nous retrouvons au moins déjà dans deux nouvelles.
Mais, au moment même où j'écris cette phrase, je me dis que peut-être cette voix unique est voulue.
Ne serait-ce pas un seul être qui, à l'instar du personnage du Vice enfin puni qui nous parle ?
Tout est possible. A nous d'interpréter.


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Pre­mier recueil de nou­velles de Marianne Des­ro­ziers, Lisières doit se lire dans l'idée qu'on va frô­ler quelque chose, l'effleurer. Ce geste de tou­cher à peine n'est pas syno­nyme de super­fi­cia­lité, au contraire : on peut frô­ler quelque chose sans pour autant pas­ser à côté ni mettre les pieds dans le plat. Frô­ler c'est cares­ser l'envie d'entrer subrep­ti­ce­ment dans un uni­vers et d'en res­sor­tir sans rien y dépla­cer : “…le vent a décidé de me frô­ler, poli­ment, timi­de­ment, comme s'il deman­dait la per­mis­sion” peut-on lire dans Depuis les ter­rasses. On peut ainsi effleu­rer un visage, frô­ler un regard et s'en trou­ver tota­le­ment bou­le­ver­sée (La cou­ver­ture rouge). Ce titre Lisières (lisière, avant que d'être le bord de la forêt, dési­gnait au 16e siècle le bord du tissu, ce qui, adapté à un texte, ouvre des inter­pré­ta­tions inté­res­santes) me séduit, même si per­son­nel­le­ment je lui pré­fère “l'orée” (qui en ancien fran­çais se disait orière — même racine que l'ourlet — et je sou­ris à l'idée que l'orière pré­céda la clai­rière, appa­rue au 16e s.). La lisière de la forêt, ce n'est donc ni vrai­ment la plaine, ni tota­le­ment le sous-bois, c'est une fron­tière “poreuse entre la réa­lité et l'illusion, le banal et l'extraordinaire, le monde des vivants et celui des morts” (4e de cou­ver­ture). Mais à la dif­fé­rence des fron­tières (géo­po­li­tiques tout du moins) qui se maté­ria­lisent par une ligne de démar­ca­tion uni­voque, la lisière est une zone plus ou moins large sou­vent mal défi­nie (contrai­re­ment à l'illustration du livre qui marque une lisière nette et tran­chée) : cette zone je l'associe volon­tiers à cet état d'entre deux, de som­no­lence active que nous vivons quand nous lisons, cette manière que nous avons de cares­ser et d'être caressés par le livre… La lisière c'est l'aube ou le cré­pus­cule, cet état d'entre deux états qui, bien qu'inscrit dans une durée, peut brus­que­ment bas­culé, sans qu'on l'ait vu venir : c'est exac­te­ment l'idée que je me fais de la nouvelle.

Je ne vais évidem­ment pas déflo­rer ce que le lec­teur doit effleu­rer seul face au livre. Dans les nou­velles il y est sou­vent ques­tion de mémoire, de rémi­nis­cences, de fan­tômes… J'ai par­ti­cu­liè­re­ment appré­cié la der­nière nou­velle, Marie-Josée, qui sont des varia­tions sur une oeuvre de Bol­tanski : Inven­taire des objets ayant appar­tenu à une jeune fille de Bor­deaux. 1973 – 1990. Cette expo­si­tion, pré­sen­tée au CAPC il y a quelques années, expo­sait sous vitrine l'ensemble des objets d'une jeune fille bor­de­laise décé­dée à l'âge 17 ans. Marianne Des­ro­ziers s'amuse à retra­cer les vies plu­rielles et poten­tielles de cette jeune filles comme autant de vitrines à décou­vrir. C'aurait pu être un simple exer­cice de style, à la Que­neau ou à la Pérec, mais c'est enlevé, rythmé, cela nous entraîne dans une répétition/variation assez ver­ti­gi­neuse et c'est très réussi. Les deux nou­velles qui cachent à peine leur influence wool­fienne, Depuis les ter­rasses et La cou­ver­ture rouge m'ont égale­ment beau­coup tou­ché par leur sen­si­bi­lité, la deuxième encore un peu plus par la fuga­cité cap­tée en quelques mots. le vice enfin puni, enfin, m'a fait beau­coup sou­rire, on y trouve une atmo­sphère bor­gè­sienne mêlée d'Alice au pays des Mer­veilles et j'ai été très heu­reux de la visite (par­tielle et par­tiale, bien entendu) de cette biblio­thèque (qui partage, j'imagine, des livres avec celle de l'auteur).

En un mot comme en mille, lisez Lisières !

Chris­tian Domec, l'éditeur des Pen­chants du roseau est d'une ama­bi­lité telle que s'il avait pu m'offrir un café (j'ai com­mandé par mail, étant trop loin de la mai­son d'édition), il l'aurait fait volontiers.

Pour com­man­der Lisières : http://billets.domec.net/pages/Lisi%C3%A8res
Le blog de cri­tique lit­té­raire de Marianne Desroziers : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.fr/

Lien : http://www.labyrinthiques.ne..
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Critique rédigée par Cathie et publiée sur le site de l'éditeur Les Penchants du Roseau :

Je ne suis pas restée à l'orée de ce recueil à l'écriture ciselée presqu'épurée où la tessiture de la mémoire en est le fil d'Ariane...En peu de mots, l'auteure nous fait pénétrer dans des univers (le décor est campé, les personnages prennent vie,) en nous contant des histoires mêlant le dicible et l'indicible...univers à la frontière...invitant à pousser la porte de l'imagination ce que je ne me suis pas privée de faire...
Gros coup de coeur pour la couverture rouge où Marianne a su saisir cet instant d'amour fou et dès lors l'on sait que la vie de l'héroïne ne sera jamais la même..que dire du vice enfin puni où cette lectrice semble avoir une étrange ressemblance avec l'humble lectrice que je suis...que j'ai souri...actrice des romans...merveilleuse métaphore...Je remercie à nouveau la main innocente qui m'a fait gagner ce recueil que j'ai pris grand plaisir à lire...les mots sont des poésies, la lecture un voyage et ne puis que recommander chaleureusement ce premier recueil de nouvelles et merci aux penchants du roseau et à l'illustration de William Mathieu. Musique écoutée pendant la lecture l'Intermezzo de Brahms interprété par Lev Oborin.
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Critique de Julie Lecanu, parue sur le site le salon littéraire :

Lisières est le premier recueil de nouvelles de Marianne Desroziers, écrivain, bloggeuse littéraire (1) et rédactrice au Salon littéraire. Six nouvelles s'y succèdent et on se laisse glisser avec délectation de l'une à l'autre dans un crescendo d'émotions.

Bien qu'ayant chacune leur univers, ce recueil à une cohérence évidente : elles nous emmènent toutes à la lisière de la réalité et du fantastique, à celle de la vie et de la mort, à celle du passé, du présent et du futur. En peu de mots, dans un style épuré, Marianne Desroziers a su planter les décors et atmosphères de ces histoires qui nous transportent vers un ailleurs. Une volonté de l'auteur que l'on retrouve dès la quatrième de couverture : « Lecteur, suis-moi sur ce chemin, à la lisière, même- et surtout- si tu ne sais pas où il te mènera. La lecture est un risque à prendre. Ceci est une invitation au voyage, au périple le long de la frontière de toutes les frontières Celles poreuses entre la réalité et l'illusion, le banal et l'extraordinaire, le monde des vivants et celui des morts. »

Dans La Photo disparue, une femme erre dans sa maison au grès des souvenirs, dans La Couverture rouge, une femme voit ressurgir le souvenir de l'homme aimé. Mais la nouvelle que j'ai préférée est le Vice enfin puni où une lectrice acharnée est happée physiquement par ses livres et voyagent de l'un à l'autre sur son étagère, tel le passe-muraille de Marcel Aymé. Une sensation que certains lecteurs auront déjà connu, celle de se fondre dans une histoire au point d'être coupé du monde qui les entoure. Enfin, il s'agit de mon interprétation et c'est là aussi une force de ces nouvelles puisque l'auteur nous laisse libre d'interpréter le mystère qui entoure chacune de ces histoires. Chacune fourmille de références littéraires, et Marianne Desroziers en a plus d'une, Marina Tsvetaeva, Virgina Wolf, Pérec et bien d'autres. Une influence riche qui pour autant ne phagocyte pas le style de Marianne Desroziers.

Un beau voyage donc entre rêve et réalité dont on se réveille un peu brumeux, pensif et rêveur.


Lien : http://livre.expeert.com/fr/..
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"52 pages et six nouvelles pour découvrir l'univers de Marianne Desroziers. Un univers jalonné de références littéraires, mais pas seulement. La mort qui rôde au fil des pages n'est qu'un personnage parmi cette galerie de portraits de petites gens : une femme éthérée qui regarde les photographies de ses enfants, une lectrice physiquement absorbée par ses lectures, un garde-frontière halluciné dans des vapeurs de vodka, ou encore les mille et une disparitions d'une trop jolie jeune fille emportée par les flots boueux de la Garonne.
Les pieds sur terre, ou bien la plume trempée dans les ambiances fantastiques de la littérature sud-américaine, Marianne Desroziers cherche son chemin d'écriture dans ce premier recueil de nouvelles prometteur. Dommage que le premier texte de l'ouvrage soit aussi le plus difficile à lire. Sautez-le et gardez-le pour la fin !"

Jean-Louis le Breton, dans le journal "Le Canard Gascon" numéro 45
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Une fois la porte refermée derrière nous, il y eut un long silence gêné, lourd de sens, puis il se mit à parler comme s’il n’avait jamais parlé à un autre être humain. De tout ; de sa mère ; de sa maladie ; de ses rêves encore debout ; de ses projets presque avortés mais qui se refusaient à mourir ; des livres qu’il avait lus ; de ceux qu’il voulait lire ; du jazz de la Nouvelle-Orléans ; de Faulkner ; de Monteverdi. Je me tus, je le regardais, je l’écoutais, avec avidité ; il me posa beaucoup de questions auxquelles je répondis en termes sibyllins, tout en ayant l’impression d’en avoir déjà trop dit, comme s’il entendait entre mes mots tout ce que je ne disais pas. Ensemble, nous regardions tomber la pluie par la minuscule fenêtre, nos visages s’effleurant ; soudain, je souris à un de ses mots d’esprit, il tourna la tête pour mieux voir mon sourire et j’en fus bouleversée, ce fut comme si une flèche empoisonnée et brûlante me transperçait le cœur. La pluie s’arrêta et nous fûmes obligés de quitter notre abri de fortune ; en remontant l’allée aucun de nous ne prononça un mot, il tenait la couverture serrée contre ses poumons jadis malades – était-ce son cœur ? – le regard perdu dans la terre mouillée.
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Tel Le Passe-muraille de Marcel Aymé, je traversai la couverture mais au lieu de me retrouver sur le fauteuil comme je m’y attendais, j’entrai de plain-pied dans une couverture : De sang-froid. Récit véridique d’un meurtre multiple et de ses conséquences de Truman Capote, traduit de l’anglais par Raymond Girard, NRF, Gallimard, collection Du Monde entier, première édition de 1966. Merde déjà lundi ! La femme de ménage était venue et avait trouvé le livre sur le fauteuil. Avec sa manie de tout ranger – je lui ai dit mille fois de ne pas toucher aux livres – elle l’a placé machinalement dans la bibliothèque. Impossible de sortir en se faufilant entre deux livres : ils étaient trop serrés, depuis toujours, une manie. Je ne supportais pas de voir un espace entre deux livres dans ma bibliothèque, ça me chiffonnait ces béances : si la nature a horreur du vide, pourquoi pas la culture ? Les plaines à blé de Holcomb, ce n’est pas vraiment l’endroit rêvé pour passer ses vacances, cela aurait pu être pire : je n’étais ni Perry Smith, ni Eugene Hickock, mais un nabot fantasque à la drôle de diction, ce qui me permit d’arriver en vie à la dernière page, la 421.
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Petit à petit, les gens se sont lassés, ils ont trouvé une autre plage avec moins de vent, plus de place pour étaler les serviettes, des tables en bois pour les pique-niques, des tourniquets et des toboggans pour les enfants. La plage est redevenue quasi déserte, mais elle n’a plus cet aspect sauvage de mes premières vacances. Elle a l’air d’un vieux parc d’attractions désaffecté, une femme d’âge mûr que son mari... C’est drôle cette envie de pleurer qui me vient tout le temps depuis cette terrasse, pourtant il n’y a pas de vent. On dirait qu’il va pleuvoir, tant mieux : rien de tel qu’une bonne averse pour fertiliser les sols, purifier les âmes, assainir les cœurs. Je me souviens d’un temps où j’avais peur de ce vide immense qui prend aux tripes et ne vous lâche pas avant plusieurs heures, parfois plusieurs jours. Aujourd’hui, je ne le crains plus, je le recherche même parfois. Oui, certaines choses ont changé et il me faudrait faire un tri dans mes souvenirs. De toute façon, j’ai si peu de bons souvenirs qu’ils rentreraient tous facilement dans ma vieille boîte à bijoux. Qu’est-ce que j’ai bien pu en faire de cette boîte à bijoux ? Pendant des années, elle est restée dans le premier tiroir de ma commode, d’abord comme un de ces objets précieux qu’on veut garder à tout prix, puis comme une chose un peu embarrassante qu’on se sent coupable de garder mais qu’on ne peut pas jeter si facilement. Comment aurais-je pu m’en débarrasser ? À moins que maman…
Un jeune garçon d’une dizaine d’années assis en tailleur sur le ciment de la terrasse, adossé à la baie vitrée, sursaute quand la femme de l’autre côté de la vitre frappe trois coups secs. Il se lève, fait quelques pas et s’assoit de la même manière contre la balustrade, le regard tourné vers la mer.
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Marie-Josée. Une courte vie : quelques objets. Laissés en vrac dans un petit deux pièces à deux pas de la place de la Victoire. Enfance dorée dans un milieu bourgeois, à Versailles, piano, danse, cours de dessin, s’est même crue artiste un temps avant de se découvrir d’autres ambitions. On la dit jolie, elle se sait attirante et en joue jusqu’à s’y faire prendre un soir de juin dans l’appartement d’un inconnu, quai des Chartrons, où elle était venue faire un casting pour une pub, soi-disant. Elle n’eut pas le temps de boire sa coupe de champagne qu’elle sentit le froid de la lame s’enfonçant dans la chair, la chaleur de son sang quitter son corps. Et sa vie finit comme ça : un soir, les quais, la Garonne qui l’emporta dans ses flots boueux.
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Raïmi avala un œuf dur en deux bouchées, puis se rinça le gosier avec le fond de son verre. Les quelques hommes qui restaient encore sur les banquettes en peluche violette du bistrot – retardant le moment de rentrer chez eux et d’y retrouver femmes et enfants s’étaient agglutinés autour de nous, écoutant son récit dans un état presque second. Dans mon esprit leurs visages se confondaient avec ceux des clandestins ; ils avaient ce regard d’une extrême fixité des gens prêts à tout, des fous et des morts. Assise derrière son bar, la serveuse aux yeux cernés attendait, elle aussi, la suite.

— Continue ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
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