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EAN : 9782877068161
672 pages
Editions de Fallois (19/09/2012)
  Existe en édition audio
4.17/5   29007 notes
Résumé :
À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.

Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2432) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 29007 notes
"Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé". Damned! Ce n'était donc pas un bon livre, Harry, que ce livre dans lequel vous vous êtes démené. Je suis ravie de l'avoir achevé et que s'ouvrent d'autres perspectives de lectures. Car j'avoue avoir décroché plus souvent qu'une connexion wi-fi un soir d'orage.

Il faut dire que vous et moi avons débuté sur un malentendu. Vous ne cessez d'expliquer ce qu'est un bon livre et un grand écrivain. Un bon livre, un chef d'oeuvre même, est un livre qui se vend comme un hamburger chez MacDo. A ce compte, le Big Mac est un monument culinaire. Mouais… Par ailleurs, un écrivain de talent écrit un chef d'oeuvre dès son premier bouquin, remarqué par plusieurs éditeurs qui s'en arrachent les droits à grands coups de centaines de milliers de dollars. Mouais toujours. Les Carver, Dybeck, McCarthy et consorts apprécieront.
Et les extraits de votre propre chef d'oeuvre, Les origines du mal, m'ont laissée, comment dire… dubitative: « Ma tendre chérie, vous ne devez jamais mourir. Vous êtes un ange. Les anges ne meurent jamais. Voyez comme je ne suis jamais loin de vous. Séchez vos larmes, je vous en supplie ». Le reste est à l'avenant.
J'imagine Philip Roth ou Pynchon ou Powers (qui me semblent être des références littéraires aux States) devant ces quelques lignes.
Comme ils apprécieront le destin de votre poulain, Marcus. Prenons un éditeur aux canines dignes de faire pâlir Dracula; un auteur d'un unique best-seller en proie au syndrome de la page blanche; un contrat pour 5 ouvrages non respecté. Il est dans la logique américaine que de déchirer ledit contrat pour offrir au pauvre génie en déroute un nouveau contrat de 1 million de dollars dès son dégrippage neuronal.
Passons, passons, cher Harry.
Je vous abandonne pour m'adresser à nos Académiciens français qui ont primé ce livre.

Un homme de 34 ans tombe amoureux d'une adolescente de 15 ans. Faire de cette relation (habituellement sulfureuse) une bluette digne d'une liaison entre Oui-Oui et Bécassine, il fallait oser. Est-ce cette innovation qui vous a bluffés? Nola chérie. Harry chéri. Nola chérie. Harry chéri. Je t'aime Nola chérie. Je vous aime Harry chéri. Et? L'amoureux passe la main dans les cheveux de son amoureuse. On ne frémit pas, on ne tressaille pas. On est désincarné. de purs esprits, ces deux-là. Messieurs les Académiciens, certes, l'Amérique est puritaine mais l'Amérique se reproduit (ou pas). Elle se passionne, perd ses repères, se perd. Elle est charnelle sauf chez Joël Dicker et chez vous a priori. Souvenez-vous lorsque vous étiez dans la force de l'âge. Moi, j'ai regardé évoluer des ectoplasmes. Et je n'ai pas cru davantage aux autres personnages: clichés, attendus, téléphonés, caricaturaux, prévisibles.
J'en veux pour exemple Gahalowood. Pourquoi coller au cliché du bougon-râleur-pas-aimable-au-début-qui-révèle-un-coeur-d'or-à-l'usage?

Reste le thriller. Convenu aussi.

Messieurs les Académiciens, en 1968, vous aviez distingué Belle du Seigneur. Est-ce cette réflexion sur l'amour qui vous a conduits à récompenser, en 2012, l'affaire Harry Quebert?
« Vous essayez de me parler d'amour, Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après »
Là, je soupire très fort. Et je passerai sous silence l'indigence stylistique parce que, à cette heure, "la lune brillante illumine tout au-dehors".
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Un gros pavé, une première de couverture hoppertuniste et deux récompenses littéraires font-ils d'un livre un best-seller ?
Là, il faut croire que oui.
Un best-seller est-il forcément un excellent bouquin ?
Euh... non, pas là non.
La vérité sur l'affaire Harry Quebert n'est pas toutefois un nanar absolu. En revanche, le concept de "chef-d'oeuvre magistral" employé à son endroit m'arrache quelques gloussements furtifs.

Point positif : la construction du récit, intéressante, complexe et néanmoins facile à suivre. de retours en arrière en témoignages divergents, ce roublard de Dicker embrouille son lecteur, le rattrape par les bretelles, feint de délivrer des réponses avant l'heure et nous trimbale dans les détours habiles d'une histoire ficelée comme une cagole dans sa toilette estivale en dentelle de macramé, la sensualité en moins car force est d'observer qu'on s'approche plus ici du scenario commercialement efficace que d'un récit authentique et puissant.

Point négatif numéro 1, aarrgg : le style. Joël Dicker n'écrit sans doute pas avec les pieds mais ça y ressemble, et quand je lis «elle préparait à manger» ou «elle disposa un coussin sur sa chaise pour qu'il soit confortable» (l'écrivain, pas le coussin) c'est plus fort que moi, je coince. Une écriture indigente engendrant manifestement des dialogues sans substance, voilà du coup un roman lesté d'une narration aussi envoutante et suggestive qu'une fille qu'aurait pas de shampooing, nan mais aallô quoi.

Point négatif numéro 2, aarrgg (bis) : les clichés. Ami philosophe réjouis toi, en ce livre prolifèrent de bouleversantes pistes de méditation sur la vie, l'amour, le métier d'écrivain tout ça… à vous propulser Marc Levy au panthéon des métaphysiciens d'envergure planétaire. Au hasard : «L'amour c'est très compliqué», «l'amour ça peut faire très mal» ou «L'important, ce n'est pas la chute […] l'important c'est de savoir se relever» (Joël Dicker, Coelho helvète).

Dans ma grande mansuétude (et un peu par flemme aussi) je passerai rapidement sur la relation invraisemblable et niaiseuse entre Harry et Nola-chérie (précisons quand même que l'insipidité des dialogues atteint là son apogée) ainsi que sur les rebondissements multiples et furieusement capilotractés qu'inflige la fin de l'histoire au lecteur en mal de révélations.

Bref, quantité au détriment de qualité… voilà sans doute le postulat fondamental de ce prétendu chef-d'oeuvre.

Mais sous le gros pavé, la plage, et comme jamais deux sans trois, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert pourra bientôt prétendre à un nouveau prix, celui de Le-bouquin-spécial-transat-été-2013 (si tant est que ce dernier se pointe), de loin la récompense la plus pertinente à l'égard d'une aussi brillante réussite… marketing.


Lien : HTTP://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
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Dimanche matin. Il pleut. Autant rester au lit avec un (bon?) livre.

«  Maman, qu'est-ce que tu lis ?
- Un navet.
- On ne les lit pas les navets ! On les mange !
- Oui, tu as raison, ma chérie. On peut même les dévorer. »

C'est bien ce que je fais depuis samedi matin. Je dévore, sans les mâcher, les feuilles de ce navet, - euh pardon- les pages de ce pavé qui en contient presque 700 et qui comptabilise à ce jour 841 critiques sur Babelio.

«  Et il est bien ton livre ?
- Non.
- Non ? Pourquoi tu le lis alors ? (Autrement dit : «  C'est complètement idiot de lire un bouquin qu'on n'aime pas ! » )
- (Je ne te le fais pas dire...) J'ai juste envie de savoir qui a tué la fille et pourquoi il l' a tuée. Alors je me dépêche de le lire. Et puis, comme ça, plus vite je le lirai, plus vite j'en serai débarrassée ! »

Yououh !! C'est quoi cette excuse bidon ? D'habitude, quand un livre ne me plaît pas, je n'ai aucun remords à le lâcher. Tsss..

«  Si tu veux savoir la fin, regarde sur Internet !  me dit mon cher et tendre qui a l'esprit pratique.
- Oui, enfin, c'est plus compliqué que ça .. »

Ah Non ! Je ne vais pas me mettre moi aussi à faire des répliques à la Harry Quebert quand Marcus – le super héros de cet illustre roman- lui demande d'éclaircir les zones d'ombre qui subsistent et qui l'empêchent de vraiment comprendre ce qu'il s'est passé ce jour-là, le jour du meurtre de Nola. Jugez par vous-même de la richesse du dialogue :

«  C'est compliqué, Marcus.
- Mais je suis là pour comprendre..
- C'est trop compliqué...
[...10 lignes plus bas...]
- Je ne peux pas vous dire. Vous ne comprendriez pas.

Ça c'est juste un aperçu. Il y a bien pire ! Hormis la pauvreté des dialogues, Joël Dicker nous abreuve, à travers le personnage d' Harry, de conseils, de phrases philosophiques d'une rare éloquence sur la manière d'écrire un livre du style « Parce qu'écrire des livres, ce n'est pas rien. », « Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux. » ou encore « Un livre, c'est une bataille. » C'est joliment dit tout ça, c'est tout plein de bons sentiments..mais quand l'auteur continue son délire en faisant passer les deux personnages principaux Harry et Marcus pour de « grands écrivains » ayant écrit des « chefs-d'oeuvre », ça coince. Dîtes, Monsieur l'auteur, vous vous moquez de nous ? C'est une mauvais blague ?
Vous allez me dire, il est auteur, il fait ce qu'il veut..S'il a envie que ces personnages soient de sublimes écrivains de génie, il a le droit, non ?
Oui, mais dans ce cas, il aurait dû s'abstenir de nous dévoiler des passages de leurs prétendus « chefs-d'oeuvre ». Des extraits médiocres et insipides. En exemple, cette fin de roman écrite par Quebert jugée « tellement belle » par Marcus, que je ne résiste pas au plaisir de vous en dévoiler quelques phrases. Mesdames ! Attention ! C'est de très haute volée ! Sensation garantie : papillons dans le ventre, jambes qui flageolent, petite larme intempestive !
Extrait : «  Ma chérie, vous me manquerez. Vous me manquerez tant. Mes yeux pleurent. Tout brûle en moi. Nous ne nous reverrons plus jamais ; vous me manquerez tant. »

Ahh ! Vous êtes sur le cul, là, hein ?! Moi aussi.. mais c'est parce que je suis sagement assise devant l'écran de mon PC.

Vous l'aurez bien compris, côté romanesque, inutile d'attendre le grand frisson. Il ne viendra jamais. Je n' ai jamais lu la collection «Harlequin » mais j'imagine que ça y ressemble fort.
Quelle torture tous ces chapitres évoquant la relation amoureuse d'Harry Quebert avec Nola ! L'écrivain mûr d'une trentaine d'années avec une gamine de quinze ans. Histoire déconcertante, peu crédible à nouveau..Qu'il est tarte cet Harry de tomber fou amoureux de cette adolescente en manque d'affection ! Au point de passer ses journées à noircir des pages et des pages de son seul prénom : N.O.L.A.
Affligeant et pathétique.



Dimanche après-midi. Retour du soleil. Youpi !

Je m'installe dans le jardin, le chat sur les genoux, avec le polar de Dicker. Il y a des mauvaises langues qui disent que c'est un livre qui se lit très bien à la plage. Dans mon jardin, y a pas la plage, mais les lunettes de soleil et le transat feront l'affaire pour tester cette théorie.
Eh bien, croyez-moi ou pas, ça marche !
Me voilà dans de meilleures dispositions à l'égard de ce roman que j'ai gentiment incendié ce matin.
Il faut dire aussi que j'en suis à la deuxième partie et qu'on a largement dépassé le stade des présentations. Je me suis familiarisée avec Marcus et j'ai même adopté son acolyte Gahalowood, le flic de choc bourru. Ceci dit, je n'en suis toujours pas à apprécier le portrait caricatural de certains personnages mais au moins, Quebert se fait plus discret. Ouf ! Je respire...(Ce qu'il m'agace celui-là avec son air niais et ses leçons de vie !).
Cette deuxième moitié du roman se concentre plus sur l'enquête à proprement dit et c'est tant mieux.
Le scénario est truffé de rebondissements, de fausses pistes, de nombreux suspects à ne plus savoir qu'en faire. Mordue par l'enquête, j'ai fait abstraction de tout ce qui me dérangeait...C'est sans doute cet aspect qui a donné à ce roman toute la notoriété et le succès qu'on lui connaît : une trame haletante et bien construite.
Je ne suis pourtant pas fervente de roman policier, mais je me prends doucement au jeu et cherche de mon côté qui pourrait bien être le coupable. A partir de la page 450, j'ai bien cru l'avoir trouvé ! Un homme qui ne figurait même pas sur la liste des suspects ! Celui auquel personne ne pense. le mec sympa mais pas très futé, vous voyez auquel je pense ?! J'étais sûre de moi. Mais, quelques pages plus loin, j'ai abandonné cette piste. Ça ne collait plus du tout avec ce que je m'étais imaginé.
Bah, je ne suis pas douée à ce jeu-là. Quand on regarde des séries policières à la télé avec mon chéri, c'est toujours moi qui perds !



Lundi. Très tôt le matin.

Hier soir, j'ai repris « L'affaire Quebert ». Oui, je sais, j'escamote le titre mais je ne me souviens jamais des titres à rallonge.
Repris à 22 heures. Terminé à 1heure 40.
C'est un record. Je suis une lève-tôt, ça c'est certain, et la plupart du temps, je me couche avec les poules, en m'endormant sur un livre.
Cependant, hier soir, je n'avais pas sommeil. Je voulais absolument savoir le nom du coupable. Maintenant, je sais. (Petit sourire en coin.)
Ouh la la ! Quelle fin ! le dernier conseil donné à Marcus par Harry, enfin plutôt le premier ..
Bref ! Ultime conseil du livre : « Le dernier chapitre d'un livre, Marcus, doit toujours être le plus beau. » Décidément , Dicker a des problèmes de formulation ! Elle n'est pas « belle » cette fin, encore moins magnifique, elle est juste palpitante !
Là, pour le coup, j'ai eu le coeur bondissant  !
Dicker a bien mené sa barque. Il trimbale le lecteur là où il veut, l'emmène dans les remous, le perd dans des coins broussailleux, le pousse dans une cascade, l'inonde, le noie, le repêche un peu plus loin...La promenade est loin d'être envoûtante mais elle a le mérite d'être surprenante !
Voilà, que dire de plus ? le scénario est bien ficelé. Ce livre fera sans doute un très bon film …

Alors, bon ou mauvais  ?
Soupir...
Si on met d'un côté de la balance les dialogues médiocres, la mièvrerie de l'histoire d'amour, les gros clichés, le style commun, les personnages trop caricaturaux et peu crédibles, la psychologie de bas étage, la philosophie de comptoir, et de l'autre côté l'intrigue policière très bien menée, cette dernière ne pèse pas bien lourd, c'est indéniable.


Mot de la fin : Si vous n'avez pas encore lu ce roman et que ma critique vous en donne l'envie, je tiens à préciser que je décline toute responsabilité !

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Attention… risques d'insomnie ! Entre fausses pistes, coups de théâtre et rebondissements en chaîne, Joël Dicker nous offre un roman captivant qu'il est très difficile, voire impossible, de lâcher une fois commencé. Vous voilà prévenus ! J'ai dévoré ces 670 pages savamment maîtrisées en 2 jours…

Marcus Goldman a écrit un premier roman au succès retentissant. Mais depuis, c'est la page blanche. Il appelle à l'aide son mentor, Harry Quebert, grand romancier américain qui lui a tout appris. Cependant, Quebert est arrêté pour le meurtre d'une adolescente, Nola Kellergan, disparue trente ans plus tôt et avec laquelle il entretenait une liaison secrète. Malgré le scandale, Goldman se rend sur place pour soutenir et faire innocenter son ami. Son éditeur, à qui il devait rendre un nouveau manuscrit, l'oblige à écrire sur cette juteuse histoire au succès assuré. L'Affaire Harry Quebert prend donc forme sous nos yeux. Un manuscrit dangereux pour l'auteur, car non seulement il risque de lui faire perdre un ami, mais encore parce qu'il se retrouve menacé par un habitant d'Aurora (New Hampshire) où le drame s'est déroulé. Qui a intérêt à ce que la vérité reste cachée ? Et, quelle est cette vérité ? le roman alterne entre la vie à Aurora aujourd'hui, au coeur de l'enquête, et trente ans plus tôt, en revenant sur la genèse de cette tragique disparition.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert est une fiction remarquablement bien construite où le lecteur assiste à la naissance d'un roman dans un autre roman. Au-delà de l'intrigue au suspense incroyable, l'auteur révèle une peinture des moeurs de l'Amérique, une analyse sans complaisance de la nature humaine, une réflexion sur le métier d'écrivain et sur la création littéraire. Ce livre nous parle de la vie, de nous, de nos contemporains. Tout y est dit : les travers, les secrets, les démons, les personnalités aussi diverses que torturées, le rôle dictateur des médias, la pompe à fric du monde éditorial, les affres de l'écriture. Il nous parle aussi d'amour et d'amitié. Autant dire que Joël Dicker est un sacré bon raconteur d'histoires ! Certes, tout n'est pas parfait, et si on cherche la petite bête, on peut reprocher à l'auteur le côté caricatural (mais franchement drôle) de certains personnages secondaires (l'éditeur, la mère...). Il y a quelques passages répétitifs, quelques longueurs, des pièces du puzzle qui s'assemblent trop parfaitement pour qu'on ne flaire pas un peu l'artifice. Mais qu'importe, ce sont des défauts mineurs comparés au plaisir de lecture que procure à chaque instant ce roman, car
"Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé."


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A travers ma critique, je vais tout simplement passer un appel : je cherche un EXORCISTE (bon, voir très bon) parce que voilà, une fois de plus un livre primé et aux critiques médiatiques élogieuses me passe à côté.
Je pensais avoir endigué la malédiction avec Lemaître (Au revoir là-haut), mais que nenni ... j'ai du me faire une violence extrême pour arriver au bout.

Et pourtant ce n'était pas faute d'avoir été prévenue (hein, The Wind ?). Nombreux Babélionautes en phase avec mon ressenti ont fait de "magnifiques" critiques : constructives et bien écrites, contrairement à ce roman ( mais qui suis-je pour mépriser la façon d'écrire d'un auteur ? Moi qui n'ai aucun talent d'écriture... oui, mais moi je le reconnais !)

En général, lorsque je lis un policier je ne m'arrête pas à la façon d'écrire mais plus à l'intrigue. J'avoue quand même que pour cela ce roman est bien fait. Il se tient mais devoir lire 600 pages de mièvrerie pour avoir un relent de suspens c'est un peu fort de café. Et trop, c'est trop : une histoire d'amour qui n'a aucun sens et avec des dialogues encore pire que ceux de la collection Harlequin. (et c'est peu dire !) (oui j'ai honte, mais oui, dans ma pré adolescence j'en ai lu quelques uns des Harlequin) Sans parler des citations et de la philosophie de basse-cour sur les écrivains et l'écriture.

En bref et pour conclure je me suis ennuyée a mourir avec ce livre.. le seul point positif c'est que ma prochaine lecture n'en sera que meilleure.
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critiques presse (10)
LaPresse
28 janvier 2013
La vérité sur l'Affaire Harry Quebert est un « page turner », comme on dit en bon français, plein de rebondissements, d'humour, d'action et de réflexions.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
03 décembre 2012
C'est une petite bombe venue de Suisse. Un grand roman populaire, dont l'audace et la maîtrise témoignent du talent d'un jeune auteur de 27 ans seulement.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
27 novembre 2012
Six cent soixante-dix pages, écrites dans un style simple et clair,[qui] se dévorent comme les gros thrillers judiciaires de Scott Turow.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
16 novembre 2012
Un roman complexe, foisonnant et ambitieux. Malgré quelques longueurs, ce livre possède un indéniable souffle romanesque.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
08 novembre 2012
Un honnête polar, dont la présence sur les listes automnales est un mystère plus épais que celui qui nourrit son intrigue.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
31 octobre 2012
Le lecteur est tenu en haleine jusque dans les dernières pages grâce à une série de rebondissements pour le moins inattendus. A tel point que, à l'image du héros de ce roman, il lui sera impossible de décrocher de cette histoire avant d'en avoir découvert les arcanes les plus profonds.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
30 octobre 2012
S'il joue (habilement) avec les règles du genre "noir", Joël Dicker […] dépasse le simple exercice de style pour livrer une fresque plus ambitieuse. C'est à la fois sa grande qualité et sa limite.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
16 octobre 2012
Haletant, La vérité sur l'affaire Harry Quebert est un thriller magistralement construit, mais c'est aussi une plongée passionnante dans les travers de l'Amérique contemporaine. Le pari de Joël Dicker est réussi.
Lire la critique sur le site : LePoint
Culturebox
28 septembre 2012
On sort de cette lecture plein d'admiration pour la maestria de ce jeune auteur (qui a plaqué une carrière de juriste toute prête pour tenter de vivre de sa plume). Une magnifique révélation.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LesEchos
25 septembre 2012
Le roman de Joël Dicker, [...], n'est pas exempt de quelques défauts de jeunesse [...]. Ce qui n'empêche pas le lecteur, subjugué, impatient, littéralement accro, de tourner les pages frénétiquement, allant de surprise en surprise, ouvrant l'une après l'autre les boîtes du récit comme des poupées russes.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (1652) Voir plus Ajouter une citation
La vérité ne change rien à ce que l’on peut éprouver pour autrui. C’est le grand drame des sentiments.
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- Pourquoi tu cours t'occuper d'un vieux professeur au lieu de te chercher une femme? Tu as trente ans, et tu n'as marié personne encore ! Tu veux qu'on meure sans t'avoir vu marié?
- Tu as cinquante-deux ans, maman. On a encore un peu de temps.
- Cesse d'ergoter ! T'a-t-on appris à ergoter, hein? [...]
- Markie chéri, écoute, je dois te demander : es-tu amoureux de ce Harry? Fais-tu de l'homosexualité avec lui?
- Non ! Pas du tout ! [...]
- Tu me demandes si je suis homosexuel? non ! Et même si c'était le cas, il n'y aurait rien de mal à ça. Mais j'aime les femmes, Maman.
- Les femmes? Comment ça, les femmes? Contente-toi d'en aimer une, veux-tu ! Les femmes ! Tu n'es pas capable d'être fidèle, c'est ça que tu essaies de me dire? Es-tu un obsédé sexuel, Markie? Veux-tu aller chez un docteur psychiatre pour te faire faire des soins mentaux?

Je finis par raccrocher, dépité.


Un des rares moment humoristiques du livre.
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Chérissez l'amour, Marcus. Faites-en votre plus belle conquête, votre seule ambition. Après les hommes il y aura d'autres hommes. Après les livres, il y a d'autres livres. Après la gloire, il y a d'autres gloires. Après l'argent, il y a encore de l'argent. Mais après l'amour, Marcus, après l'amour il n'y a plus que le sel des larmes.
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Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourireavec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer
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Le premier chapitre est essentiel. Si les lecteurs ne l’aiment pas, ils ne liront pas le reste de votre livre.

Votre chapitre 2 est très important. Il doit être incisif, percutant.

Ce que devrait être votre chapitre 2 : une droite dans la mâchoire de vos lecteurs.

Personne ne sait qu’il est écrivain. Ce sont les autres qui le lui disent.

La vie est une longue chute. Le plus important est de savoir tomber.

Si les écrivains sont des êtres si fragiles, c’est parce qu’ils peuvent connaître deux sortes de peines sentimentales, soit deux fois plus que les êtres humains normaux : les chagrins d’amour et les chagrins de livre. Écrire un livre, c’est comme aimer quelqu’un : ça peut devenir très douloureux.

On devient écrivain en ne renonçant jamais.

La liberté, l’aspiration à la liberté est une guerre en soi. Nous vivons dans une société d’employés de bureau résignés, et il faut, pour se sortir de ce mauvais pas, se battre à la fois contre soi-même et contre le monde entier. La liberté est un combat de chaque instant dont nous n’avons que peu conscience. Je ne me résignerai jamais.

Un livre, c’est plus ou moins pareil. Un livre, c’est une bataille.

Les écrivains qui disent qu’ils ne s’inspirent de personne mentent, mais ils ont bien raison de le faire : ils s’épargnent ainsi quantité d’ennuis.

Le privilège des écrivains, c’est que vous pouvez régler vos comptes avec vos semblables par l’intermédiaire de votre bouquin. La seule règle est de ne pas les citer nommément. Jamais de nom propre : c’est la porte ouverte aux procès et aux tourments.

N’écrivez que des fictions. Le reste ne vous attirera que des ennuis.

La maladie des écrivains, ce n’est pas de ne plus pouvoir écrire : c’est de ne plus vouloir écrire mais d’être incapable de s’en empêcher.

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“Marcus, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu’un ?
— Non.
— C’est de le perdre.”
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La victoire est en vous. Il vous suffit de bien vouloir la laisser sortir.
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L’Affaire Harry Quebert
“ Les écrivains qui passent leur nuit à écrire, sont malades de caféine et fument des cigarettes roulées, sont un mythe, Marcus. Vous devez être discipliné, exactement comme pour les entraînements de boxe. Il y a des horaires à respecter, des exercices à répéter : gardez le rythme, soyez tenace et respectez un ordre impeccable dans vos affaires. Ce sont ces trois Cerbères qui vous protégeront du pire ennemi des écrivains.
— Qui est cet ennemi ?
— Le délai. Savez-vous ce que signifie un délai ?
— Non.
— Ça veut dire que votre cervelle, qui est capricieuse par essence, doit produire en un laps temps délimité par un autre. Exactement comme si vous êtes livreur et que votre patron exige de vous que vous soyez à tel endroit à telle heure très précise : vous devez vous débrouiller, et peu importe qu’il y ait du trafic ou que vous soyez victime d’une crevaison. Vous ne pouvez pas être en retard, sinon vous êtes foutu. C’est exactement la même chose avec les délais que vous imposera votre éditeur. Votre éditeur, c’est à la fois votre femme et votre patron : sans lui vous n’êtes rien, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de le haïr. Surtout, respectez les délais, Marcus. Mais si vous pouvez vous payer ce luxe, jouez avec. C’est tellement plus amusant.”
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Dans notre société, les hommes que l’on admire le plus sont ceux qui bâtissent des ponts, des gratte-ciel et des empires. Mais en réalité, les plus fiers et les plus admirables sont ceux qui arrivent à bâtir l’amour. Car il n’est pas de plus grande et de plus difficile entreprise.

Vous devez préparer vos textes comme on prépare un match de boxe : les jours qui précèdent le combat, il convient de ne s’entraîner qu’à soixante-dix pour cent de son maximum, pour laisser bouillonner et monter en soi cette rage qu’on ne laissera exploser que le soir du match. Lorsque vous avez une idée, au lieu d’en faire immédiatement l’une de vos illisibles nouvelles que vous publiez ensuite en première page de la revue que vous dirigez, vous devez la garder au fond de vous pour lui permettre de mûrir. Vous devez l’empêcher de sortir, vous devez la laisser grandir en vous jusqu’à ce que vous sentiez que c’est le moment. Faire des idées… — …des illuminations.

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Ccombien de temps faut-il pour écrire un livre ?
— Ça dépend.
— Ça dépend de quoi ?
— De tout.”
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“Qu’est-ce que vous en pensez ?
— C’est pas mal. Mais je crois que vous prêtez trop d’importance aux mots.
— Les mots ? Mais c’est important quand on écrit, non ?
— Oui et non. Le sens du mot est plus important que le mot en lui-même.
— Que voulez-vous dire ?
— Eh bien, un mot est un mot et les mots sont à tout le monde. Il vous suffit d’ouvrir un dictionnaire, d’en choisir un. C’est à ce moment-là que ça devient intéressant : serez-vous capable de donner à ce mot un sens bien particulier ?
— Comment ça ?
— Prenez un mot, et répétez-le dans un de vos livres, à tout bout de champ. Choisissons un mot au hasard : mouette. Les gens se mettront à dire, en parlant de vous : ‘Tu sais bien, Goldman, c’est le type qui parle des mouettes.’ Et puis, il y aura ce moment où, en voyant des mouettes, ces mêmes gens se mettront soudain à penser à vous. Ils regarderont ces petits oiseaux piailleurs et ils se diront : ‘Je me demande ce que Goldman peut bien leur trouver.’ Puis ils assimileront bientôt mouettes et Goldman. Et chaque fois qu’ils verront des mouettes, ils penseront à votre livre et à toute votre œuvre. Ils ne percevront plus ces oiseaux de la même façon. C’est à ce moment-là seulement que vous savez que vous êtes en train d’écrire quelque chose. Les mots sont à tout le monde, jusqu’à ce que vous prouviez que vous êtes capable de vous les approprier. Voilà ce qui définit un écrivain. Et vous verrez, Marcus, certains voudront vous faire croire que le livre est un rapport aux mots, mais c’est faux : il s’agit en fait d’un rapport aux gens.”
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“Vous voyez, Marcus, notre société a été conçue de telle façon qu’il faut sans cesse choisir entre raison et passion. La raison n’a jamais servi personne et la passion est souvent destructrice. J’aurais donc bien de la peine à vous aider.
— Pourquoi me dites-vous ça, Harry ?
— Comme ça. La vie est une arnaque.
— Vous allez finir vos frites ?
— Non. Servez-vous si le cœur vous en dit.
— Merci, Harry.
— Ça ne vous intéresse vraiment pas, ce que je vous raconte ?
— Si, beaucoup. Je vous écoute attentivement. Numéro 14 : la vie est une arnaque.
— Mon Dieu, Marcus, vous n’avez rien compris. J’ai parfois l’impression de converser avec un débile.”
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Le danger des livres, c’est que parfois, vous pouvez en perdre le contrôle. Publier, cela signifie que ce que vous avez écrit si solitairement vous échappe soudain des mains et s’en va disparaître dans l’espace public. C’est un moment de grand danger : vous devez garder la maîtrise de la situation en tout temps. Perdre le contrôle de son propre livre, c’est une catastrophe.

Apprenez à aimer vos échecs, car ce sont eux qui vous bâtiront. Ce sont vos échecs qui donneront toute leur saveur à vos victoires.

Vous devez donner tout ce que vous avez en vous parce que chaque match, comme chaque livre, est peut-être le dernier.

Écrire, cela signifie que vous êtes capable de ressentir plus fort que les autres et de transmettre ensuite.

Écrire, c’est permettre à vos lecteurs de voir ce que parfois ils ne peuvent voir.

On a le droit de parler de tout, de tout ce qui nous touche. Et il n’y a personne qui puisse nous juger pour cela. Nous sommes écrivains parce que nous faisons différemment une chose que tout le monde autour de nous sait faire : écrire. C’est là que réside toute la subtilité.

Les mots c’est bien, mais n’écrivez pas pour qu’on vous lise : écrivez pour être entendu.

Qui ose, gagne.

Après l’amour, il n’y a plus que le sel des larmes.

Les mots c’est bien, mais parfois ils sont vains et ne suffisent plus. Il arrive un moment où certaines personnes ne veulent pas vous entendre. Attrapez-les par le col et appuyez votre coude contre leur gorge. Très fort. Pour les étrangler. Quand les mots ne peuvent plus rien, allez distribuer quelques coups de poing.

Certains écrivains veulent changer la face du monde. Mais qui peut vraiment changer la face du monde ?

Lorsque vous arrivez en fin de livre, offrez à votre lecteur un rebondissement de dernière minute parce qu’il faut garder le lecteur en haleine jusqu’au bout. C’est comme quand vous jouez aux cartes : vous devez garder quelques atouts pour la fin.

Votre vie sera ponctuée de grands événements. Mentionnez-les dans vos livres. Car s’ils devaient s’avérer très mauvais, ils auront au moins le mérite de consigner quelques pages d’Histoire.

Écrire c’est comme boxer, mais c’est aussi comme courir : si vous avez la force de continuer jusqu’au bout, d’y mettre toutes vos forces, tout votre cœur, et d’arriver à votre but, alors vous serez capable d’écrire. Ne laissez jamais la fatigue ni la peur vous en empêcher. Au contraire, utilisez-les pour avancer.

Le dernier chapitre d’un livre doit toujours être le plus beau.
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