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Claire Malroux (Traducteur)
EAN : 9782714307446
252 pages
José Corti (28/03/2001)
3.23/5   11 notes
Résumé :
'Avec amour, Emily' réunit des lettres adressées par Emily Dickinson à deux amies de jeunesse : Elizabeth Holland, sa confidente jusqu'à sa mort, et Susan Gilbert, devenue en 1856 la belle-soeur de l'écrivain.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette chambre avec vue sur son intimité entre au Michelin, trois étoiles luxe, des grandes correspondances d'écrivain.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Poème 14
[Que l'on retrouve dans ce livre parmi les correspondances / V.O. suivi d'une traduction ]

One Sister have I in our house -
And one a hedge away.
There's only one recorded,
But both belong to me.

One came the way that I came -
And wore my past year's gown -
The other as a bird her nest,
Builded our hearts among.

She did not sing as we did -
It was a different tune -
Herself to her a Music
As Bumble-bee of June.

Today is far from Childhood -
But up and down the hills
I held her hand the tighter -
Which shortened all the miles -

And still her hum
The years among,
Deceives the Butterfly;
Still in her Eye
The Violets lie
Mouldered this many May.

I spilt the dew -
But took the morn, -
I chose this single star
From out the wide night's numbers -
Sue - forevermore !

_ _ _

J'ai une Soeur chez nous,
Une autre, une haie plus loin.
Une seule est recensée,
Mais les deux sont miennes.

L'une a suivi mon chemin -
Et porté ma vieille robe -
L'autre, comme un oiseau son nid,
A bâti dans nos cœurs.

Elle ne chantait pas comme nous -
L'air était différent -
Elle était sa propre musique
Comme un Bourdon de juin.

Et toujours son bourdonnement
Au long des ans
Leurre le Papillon ;
Toujours dans ses yeux
mentent les violettes
Morte après tant de Mai.

Aujourd'hui est loin de l'enfance -
Mais par mont et par vaux
Je n'en ai serré que plus fort sa main
Qui abrégeait les lieues -

J'ai renversé la rosée -
Mais saisi le matin -
Choisi cette seule étoile
Dans les multitudes de la nuit vaste -
Sue - Pour toujours !
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Ressentir ton absence, Sue, est pouvoir.
Le stimulant qu’est le Deuil rend la plupart des Possessions mesquines.
Vivre dure toujours, mais aimer est plus fort que vivre. Nul Cœur brisé qui ne soit allé plus loin que l’Immortalité.
Les Arbres tiennent la Maison pour toi tout le Jour et l’Herbe semble domptée.
Une Poule silencieuse hante les lieux avec des Poussins superstitieux – et par les Matins tranquilles un Coq frappe à ta Porte.
Regarder par là est Roman. Le Roman « sorti », une pathétique valeur s’attache au Rayon.
Rien ne s’en est allé, sauf l’Été, ni personne que tu connaisses.
Les Forêts sont à Demeure – les Montagnes, intimes la Nuit et arrogantes à Midi, et il y a dans l’air une Fluidité solitaire, pareille à une Musique en suspens.
D’un Deuil aussi divin
Nous n’inscrivons que le Gain,
Compensation pour la Solitude
Qu’un tel Délice a été.

Dis à Neddie qu’il nous manque et que nous chérissons le « Capitaine Jinks* ». Dis à Mattie que le Chien de Tim traite le Minet de Vinnie de tous les noms et que je ne le décourage pas. Elle doit revenir à la Maison, les chasser tous les deux et le compte sera bon.
Pour la Grande Mattie* et John, bien sûr, un vif souvenir.
J’espère que tu as chaud. Je garde ta fidèle place. Quelle que soit la foule, ta Porte de Diamant possède une solide Serrure.
Emily.
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L'échange des idées entre Emily et Susan :
Ce poème possède 2 versions différentes. Voici la première version qu'Emily présente à sa belle-sœur et muse, Susan Gilbert Dickinson, dit "Sue".

Poème 216 > Version 1
[ V. O. suivi d'une traduction, qui n'est pas celle du livre ]

Safe in their Alabaster Chambers -
Untouched by Morning -
and Untouched by Noon -
Lie* the meek members of the Resurrection -
Rafter of Satin - and Roof of Stone !

Light laughs the breeze
In her Castle above them —
Babbles the Bee in a stolid Ear,
Pipe the Sweet Birds in ignorant cadence —
Ah, what sagacity perished here!

- - -

En sécurité dans leurs chambres d'albâtre -
Intouché par le matin -
et intact à midi -
Reposent / Mentez les doux membres de la Résurrection -
Chevrons de Satin - et Toit de Pierre !

La lumière rit de la brise
Dans son château au-dessus d'elles...
Babille l'abeille dans une oreille impassible
sifflent les doux oiseaux dans une cadence ignorante —
Ah, quelle sagacité a péri ici !

* Le livre souligne un double emploi du mot "Lie" par E.Dickinson. Sue considérait le second paragraphe superflu. À la suite de cette remarque, Emily en a écrit un autre, en lui demandant d'un ton badin si ce nouveau second paragraphe lui conviendrait davantage. Emily préfère la seconde mouture, mais les deux seront publiés. La première en 1859 et la seconde en 1861.

Poème 216 - version 2
[ V. O. suivi d'une traduction, qui n'est pas celle du livre ]

Safe in their Alabaster Chambers -
Untouched by Morning -
and Untouched by Noon -
Lie* the meek members of the Resurrection -
Rafter of Satin - and Roof of Stone !

Grand go the Years - in the Crescent - Above them -
Worlds scoop their Arcs-
And Firmaments - row -
Diadems - drop - and Doges - surrender -
Soundless as dots - on a Disc of Snow -

- - -

En sécurité dans leurs chambres d'albâtre -
Intouché par le matin -
et intact à midi -
Reposent / Mentez les doux membres de la Résurrection -
Chevrons de Satin - et Toit de Pierre !

Passent les années - dans le croissant - au-dessus d'elles -
Les mondes récupèrent leurs arcs-
Et les Firmaments - le rang -
Les Diadèmes - chutent - et les Doges - se rendent -
Silencieux comme des points - sur un disque de neige -
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Susan –
Les actes les plus exquis à la fois requièrent et défient la gratitude, aussi le silence est-il tout l’honneur qu’ils obtiennent – mais pour ceux qui savent apprécier le silence, c’est exquisément suffisant –
Dans une Vie qui cesserait de deviner, toi et moi ne nous sentirions pas chez nous –

Pour les fidèles l’Absence est présence condensée.
Pour les autres – mais il n’en est pas d’autres –
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Qui t'aime le plus, et t'aime le mieux, et pense à toi quand les autres dorment oublieux ?
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