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3,76

sur 600 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dostoïevski nous plonge d'une façon pittoresque et empreinte d'une certaine ironie dans les abîmes de la psychose. Les soliloques de notre héros et ses nombreuses déambulations nous entraînent dans le labyrinthe complexe qu'est le cerveau humain.

Goliadkine petit fonctionnaire, incapable de se comporter correctement en société, moqué de tous par ses extravagances et ses nombreuses bévues. Expulsé d'une réunion à laquelle il n'a pas été convié, notre héros va se retrouver à errer dans la nuit noire de Petersbourg jusqu'à cette rencontre fatidique avec son double.

Omniprésent, le jumeau de Goliadkine va, petit à petit, s'insinuer dans la vie de l'aîné, jusqu'à attirer le monopole de l'attention.

C'est sans rappeler cette dualité que l'on retrouve dans l'étrange cas du docteur Jekyll et Mr Hyde, une confrontation avec un autre, mais qui pourtant et bel est bien soi. Ici, le personnage principal va se perdre complètement, nous amenant à nous questionner sur la réelle nature de ce double, est-ce une apparition surnaturelle ou une embardée profonde dans la folie ?
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Dans le Double, un petit fonctionnaire, Goliadkine, se retrouve confronté à son double, un homme qui lui ressemble trait pour trait, mais qui est plus audacieux, charismatique, et plus apprécié que lui par sa hiérarchie. Ce double va envahir progressivement sa vie, lui voler ses amis, son travail.


Les thèmes abordés sont là folie, la solitude. le héros progresse dans cette folie tout au long du roman. Nous lecteurs, ne savons plus très bien distinguer si c'est lui qui est complètement fou, ou si une vaste supercherie se joue contre lui. Dans les deux cas, pour ma part, j'ai eu beaucoup de peine pour ce pauvre homme qui se débat tant bien que mal avec les malheurs qui lui tombent dessus.


Bien que le style soit saccadé, long, un peu confus (mais à l'image de la folie qui touche notre homme), on ne cesse d'avoir envie de connaître le fin mot de l'histoire. Armez-vous de patience durant les dialogues répétitifs, parfois confus… Ne perdez pas la raison vous non plus !


Verdict : un roman dont le thème m'a inspiré, l'histoire est originale, on s'attache à notre pauvre homme incompris de tous. le livre n'étant pas non plus un pavé, il faut tout de même s'accrocher pour le finir.

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Monsieur Goliadkine est-il victime d'un complot ou sombre-t-il dans la folie ? Tel est le thème de le double, une oeuvre de jeunesse, de Fiodor Dostoïevski dont la lecture m'a laissé un sentiment mitigé.

Autant avouer que j'apprécie cette thématique, fréquemment croisée dans les thrillers. D'ailleurs, c'est à se demander si certains auteurs contemporains ont pu s'inspirer de ce roman pour leurs intrigues. Ça aurait donc dû me plaire… sauf que c'est un livre de 1846 et plutôt genre littérature blanche. Résultat : un rythme un peu plat à mon goût.
Et puis, qu'on prenne le parti de la folie ou du complot, j'ai trouvé qu'en « ceci » et « cela » il y avait quelques incohérences rendant, au final, l'une ou l'autre des hypothèses peu crédibles.

« Ceci » et « cela », deux mots-phares chez Monsieur Goliadkine, qui me permettent d'en venir au personnage principal du roman. Et là, le talent de Dostoïevski est déjà bien présent (même s'il s'est encore affiné par la suite) et c'est comme si Goliadkine prenait vie. le hic, c'est qu'il ne s'agit pas d'un personnage sympathique, mais qu'il est, au contraire, instable et sacrément horripilant. Paradoxalement, la qualité de plume devient alors presque un défaut car la majeure partie du roman est composée des interminables monologues intérieurs du héros. Et je dois dire que j'ai parfois eu envie de m'arracher les cheveux.

C'est donc une petite déception.
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Je n'ai pas vraiment accroché à ce "roman de la folie" où l'auteur nous sert des pages et des pages de divagations au final très répétitives et confuses. On pourra me rétorquer que ça montre bien la lente déliquescence du personnage principal... C'est surtout ennuyant et perturbant dans le mauvais sens du terme. Il y a de bonnes idées (ce dédoublement et ce personnage de dévoyé, irritant au possible et c'est plaisant) et j'ai beaucoup aimé les élucubrations près des rondins de bois (ceux qui ont lu le livre comprendront) mais au final je reste mitigé.
NB : Là encore je m'interroge sur la traduction : le style est parfois si décousu que l'on peut se demander si la traduction n'y est pas pour quelque chose...
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Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris à ce roman, sans doute parce qu'il n'est pas aussi explicite que "le Journal d'un fou" de N. Gogol, nouvelle que j'ai lue juste avant - ce qui a influencé ma lecture sans doute.
Pour le héros, la situation n'est pas claire, et pour le lecteur non plus - en tout cas pour moi. L'écriture mêle en effet les rêves du personnage principal, aux discours et aux actes qu'il aurait voulu prononcer et accomplir, et à ce qu'il pense devoir faire - tout en faisant finalement le contraire de ce qu'il avait décidé. Il écrit des lettres avant de dire à son destinataire de comprendre à la lecture le contraire de ce qu'il a rédigé.
Le genre du texte aussi fluctue, de la comédie sociale et humaine - le jeu des ambitions et des hypocrisies, parodie de drame sentimental avec la jeune fille semblant vouloir fuir un mariage arrangé, presque fantastique quand on doute de l'existence réelle du double, du naturalisme presque avec la description des taudis pauvres...
Je salue donc la maîtrise dans l'analyse psychologique, voire psychanalytique, mais ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur.
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En grand fan de Dostoïevski, je suis en relecture des ses oeuvres, dans l'ordre chronologique et c'est au tour de le double de passer entre mes mains. Et là, c'est quand même la déception. Pour le coup, je ne suis pas le seul. Et il semble y avoir pas mal de raisons justifiées à cela.

Alors que je suis admiratif du style de Dostoïevski (et la traduction d'André Markowicz), son urgence, son moralité sa folie sous-jacente et la tension qui s'en dégage, là, on dirait qu'il est allé encore plus loin que ce que j'avais lu jusque là, tellement loin que cela en est devenu presque indigeste. Certes, la folie? les inquiétudes? du personnage principal le justifient mais la lisibilité en souffre énormément.

Ce roman (fantastique ou non) aurait pu être une vraie réussite si l'histoire avait sa justification. Mais ce n'est pas le cas. Aucune explication vient nous donner du sens. Dostoïevski nous laisse avec nos questions. Ce roman me fait penser à ce roman dingue de William Burroughs, le festin nu.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/le-doub..
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Un peu déçue par ce Double, dont j'espérais plus, après m'être passionnée pour les "Frères Karamazov", "Crime et châtiment", "L'Adolescent"... Je n'y ai pas retrouvé la "patte" de Dostoïevsky, mais plutôt un "double", si je puis dire, de Gogol ("le journal d'un fou"). L'aspect "aux frontières du réel" est intéressant, la description du fonctionnement interne du "héros" aussi, mais je n'ai pas été remuée plus que cela... Autre petit bémol, plus sur la forme, je n'ai pas adhéré à cette manière de traduire. Pour les russophones, la traduction reste trop proche du texte, elle manque de naturel, on "sent" les expressions du texte original, et du coup il s'avère plus difficile de "rentrer" dans l'histoire, on reste à la surface linguistique / stylistique ... Je n'avais pas eu du tout cette sensation lors de mes précédentes lectures traduites de l'original. Mais peut-être que les lecteurs ne connaissant pas le russe ne ressentent pas cette gêne.
Bref, ce "Double" n'est pas au sommet de l'immense talent de Dostoïevsky comme le sont tant de ses romans postérieurs, mais il demeure néanmoins une lecture intéressante, en tout cas selon moi!
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Ce thème du double diabolique et de la conspiration collective dont traite ce roman a sans aucun doute inspiré pas mal de thrillers de notre époque, et Dostoïevski a très bien su rendre la paranoïa du narrateur, un simple fonctionnaire qui perd peu à peu pied à l'apparition de son double homonyme et physique.
L'originalité du roman c'est qu'on entre de plain pied dans l'esprit du narrateur et qu'il est du coup difficile de faire la part de ce qui est réel et de ce que fantasme le personnage. L'issue est ambiguë: à nous de nous faire une opinion. En ce sens, le récit fonctionne à merveille et nous laisse dans un trouble cauchemardesque.

Cependant, j'ai eu du mal à entrer dans le roman et j'ai été pressée d'en sortir. Les très nombreuses répétitions de scènes et surtout de dialogues m'ont lassée par cette spirale autour de la paranoïa. Il y a bien des passages prenants et angoissants, mais j'en attendais plus, convaincue par d'autres romans de Dostoïevski beaucoup plus prenants et développés. J'en sors déçue.
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Performance littéraire fascinante que cette mise en mots de cette « descente aux enfers ». le roman se place d'un seul point de vue, celui du héros qui sombre dans la folie. Folie dans laquelle l'auteur nous immerge sans retenue, entre dialogues intérieurs (désordonnés et de plus en plus confus) et conversations réelles, incohérentes et paranoïaques. Il est seulement dommage que certains soliloques s'éternisent un peu trop car ils cassent la dynamique du texte dont le rythme est haletant, tant par la mise en forme incroyable que par la course effrénée du héros qui court autant au sens propre qu'il court à sa perte.
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Le Double, voilà une histoire qui ne nous laisse pas indifférent.
Soit on se laisse embarquer par cette intrigue à la fois mystérieuse et amusante, soit on tente de mettre de la distance avec ce récit des plus perturbants et difficiles. le dernier point n'étant mon cas.
Je ne peux nier l'intérêt de ce roman qui ne laisse pas sans émotions et qui vous embarque dans une semi-folie en parallèle de celle du héros. Cependant, pour réussir à suivre, il faut avoir la force de s'y attacher, et d'y comprendre les subtilités de l'auteur. Malheureusement, je n'y ai pas été sensible.
L'ambiance était trop noire à mon goût malgré les événements cocasses qu'on retrouve à de nombreuses reprises. Ce fut d'ailleurs un réel plaisir d'avoir pu les lire. Mais était-ce suffisant pour enlever ce petit côté désagréable qui ne s'explique pas si facilement ? Pour ma part, non.
Toutefois, j'encourage vivement la lecture au courageux, aux friands de la thématique du double psychologique et fantastique, aux adeptes du malaise et à l'ambiance mystifiante.
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