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Le quatuor d'Alexandrie tome 1 sur 4

Roger Giroux (Autre)
EAN : 9782253028963
432 pages
Le Livre de Poche (01/12/1997)
3.9/5   122 notes
Résumé :
Le livre de poche - 1ère édition en 1963
Traduit par Roger Giroux

Premier volet d'une œuvre en quatre volumes, Justine exerce sur le lecteur un véritable pouvoir hypnotique. Son personnage principal est assurément Alexandrie, que Lawrence Durrell connaît intimement : il nous restitue à chaque page les couleurs, les odeurs, les sonorités et les rythmes de la cité cosmopolite et, dans une lumière qui n'appartient qu'à lui, il tisse une toile ent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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J'avoue m'être plutôt ennuyée à lire Justine, peut-être parce que mon exigence de lectrice du XXIe siècle est de vouloir les réponses tout de suite. Peut-être aussi suis-je insensible aux exploits purement littéraires parce qu'ils semblent plus faire plaisir à l'auteur qu'à moi.
Réfugié dans une île grecque avec la fille de Mélissa, le narrateur se souvient de ses amours à Alexandrie quand Melissa l'aimait et qu'il aimait Justine, la séduisante et fantasque épouse de Nessim. le lecteur suit leur histoire au gré de la mémoire du narrateur, une mémoire qui n'a rien de linéaire. D'autres personnages vont et viennent, se font oublier et reviennent un peu plus tard sans que le sujet de l'ouvrage ait été clair pour moi.
Quant à la fin, elle est surprenante, mais pose plus de questions qu'elle n'en résout, comme certaines scènes du livre d'ailleurs.
Lirai-je la suite ?
Je suis partagée : il semble que les volumes ultérieurs apportent les réponses qui manquent à ce volume (projet de l'auteur) et ma curiosité est titillée, mais d'un autre côté, je me suis pas mal ennuyée à lire ce livre. Et il y a tant de livres qui me font envie avant le tome 2.

Lien : https://dequoilire.com/faut-..
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Dans un style nonchalant, très descriptif, très beau et très bien traduit, l'auteur nous promène dans son ennui, auprès de ses conquêtes amoureuses et de personnages marquants, composant son environnement Alexandrin... la ville étant elle-même un personnage ! Et quel personnage !
La vie d'expatrié correspond bien à cet état d'esprit mais, avec un fil conducteur extrêmement ténu, l'ennui m'a parfois rattrapé. Les émotions sont à rechercher dans cette nonchalance lourde, parfois dans une sensation décrite fugitivement, des odeurs, des lumières... Les portraits des personnages principaux fréquentés par le narrateur sont irrésistibles d'humour et de vérité.
Des divagations, des métaphores improbables, des citations d'autres textes, des personnages aux doubles personnalités, il y a de quoi se perdre. Il m'a fallu m'accrocher pour terminer, je m'y suis pris en plusieurs fois. Bref une sensation bizarre entre beauté pure, sentiments désuets et ennui partagé.
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Un grand et profond roman qui nous fait découvrir en approche feutrée Alexandrie, à travers le portrait de deux femmes aimées par le narrateur ; roman qui va loin, très loin dans les méandres du coeur humain, du temps qui passe, à travers l'influence sous-jacente et prégnante à la fois d'une immense ville orientale dans les jeux de la destinée humaine.
Un coup de coeur assurément face à la puissance d'un texte dont le moindre mot, la moindre phrase sont d'une intelligence rare, frappant la cible avec précision et clairvoyance extrêmes. Oui, une belle découverte et l'envie de continuer ce voyage en eaux profondes avec les autres volumes.
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Justine est le premier volet du Quatuor d'Alexandrie, le plus difficile d'accès peut-être, mais le plus somptueux dans son genre, du fait qu'il se présente comme un long poème symphonique. Aucune chronologie, le récit apparaît par bribes, selon la logique affective d'un narrateur qui scrute l'horizon de sa mémoire, de l'autre côté de la Méditerranée. Par le biais d'une narration labyrinthique, guidée toutefois par une plume sublime et déterminée, Durrell dresse le portrait de la mystérieuse Justine, à travers les ruelles chaudes et poussiéreuses d'Alexandrie. Dés lors, Il y a interconnexion, interdépendance entre Justine, frivole et impénétrable, et Alexandrie, ville aux nombreuses facettes. Justine, c'est le roman du désir, mais c'est aussi et surtout le roman d'une ville, sensuelle et trompeuse, gracieuse et fatale.
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En Grèce, sur une île des Cyclades, Darley (dont on ne connaîtra le nom que dans le deuxième tome) se souvient de la ville d'Alexandrie. Il raconte le quatuor amoureux qu'il composa avec Justine, Melissa et Nessim mais aussi l'histoire d'une foultitude de personnages secondaires appelés à jouer un rôle dans l'ensemble des romans.

A la fin de l'écriture de ce premier tome, @Lawrence Durrell écrit à son ami @Henry Miller et donne cette définition du roman « C'est une sorte de poème en prose adressé à l'une des plus grandes capitales du coeur, la Capitale de la mémoire… »

Quelle oeuvre singulière, d'une langueur monotone. le lecteur déambule dans le récit comme Darley le faisait dans le dédale des rues d'Alexandrie qui devient un personnage à part entière. La chaleur moite et palpitante, les senteurs de fruits pourris, de jasmin et la sueur musquée des corps accentuent cette impression d'immobilisme qui règne durant les ¾ du roman. Les souvenirs arrivent par bribes sans repères, sans aucune chronologie et il faut se laisser porter par la beauté du texte, sa musicalité, faire confiance à @Durrell pour entrevoir la « vérité » de Darley sur cette histoire où l'amour et le désir se croisent, se mêlent et se démêlent brisant toutes certitudes.

Un grand coup de coeur pour ce roman de prime abord difficile d'accès mais dont la qualité de la plume et l'intelligence du propos m'ont enchanté.


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Les cigales palpitent dans les grands platanes ; la Méditerranée s'étend devant moi dans toute sa splendeur estivale d'un bleu magnétique. Quelque part là-bas, derrière la ligne mauve et vibrante de l'horizon il y a l'Afrique, il y a Alexandrie, maintenant son emprise ténue sur les affections au moyen de souvenirs qui se fondent déjà lentement en un immense oubli ; souvenir d'amis, souvenirs d'événements passés depuis longtemps. La lente chimère du temps commence à les saisir, estompant les contours... au point que parfois je me demande si ces pages relatent les actions d'êtres humains réels, à moins que ce ne soit l'histoire de quelques objets inanimés qui précipitèrent le drame autour d'eux : un bandeau noir, un doigtier vert, une clé de montre et une paire d'anneaux de mariage sans propriétaires?
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[...] pour tous ceux qui sentent profondément et qui ont conscience de l'inextricable labyrinthe de la pensée humaine il n'y a qu'une seule réponse possible : une tendresse ironique, et le silence.
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De Justine[…] Je dirais seulement qu'en bien des cas elle pensait comme un homme, et dans ses actes elle goûtait une certaine indépendance verticale à adopter un comportement masculin. Notre intimité était d'un ordre psychique très étrange. Très tôt, je découvris qu'elle pouvait lire dans la pensée d'une façon très sûre. Les idées nous venaient simultanément. Je me souviens d'avoir eu conscience, une fois, qu'elle pensait exactement à la même chose que moi, et dans les mêmes termes: “Cette intimité [italique] ne dois pas aller plus loin, [fin de l'italique], car nous en avons déjà épuisé toutes les possibilités en imagination; et ce que nous finirons par découvrir, au delà des sombres couleurs de la sensualité, sera une amitié si profonde que nous deviendrons esclaves l'un de l'autre pour toujours." C'était, si vous voulez, le flirt de deux esprits prématurément exténués et qui semblait encore beaucoup plus dangereux qu'un amour fondé sur une attraction purement sexuelle.
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Je revois [Justine] chez sa couturière, assise devant les grands miroirs à multiples faces, et disant :
- Regarde! Cinq images différentes du même sujet. Si j'étais écrivain, c'est ainsi que j'essaierais de dépeindre un personnage, par une sorte de vision prismatique. Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas voir plus d'un profil à la fois?
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- Baudelaire dit que la copulation est le lyrisme de la populace. Rien de plus hélas! Le sexe est en train de mourir. Encore un siècle et nous mettrons notre langue dans la bouche des autres en silence, avec autant de passion que des huîtres. Oh! oui. Indubitablement.
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