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3,79

sur 665 notes
Le Mystère Sherlock, un roman policier ? Un pastiche plutôt. Un pastiche qui se moque gentiment des romans à énigme dont l'auteur semble avoir une grande connaissance. Jugez plutôt : J.M. Erre y parodie le célébrissime Dix petits nègres d'Agatha Christie tout en mettant en scène des universitaires prêts à s'étriper pendant un colloque au cours duquel devrait émerger le nom du titulaire de la très convoitée future chaire holmésienne...
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L'histoire commence par la fin : l'inspecteur Lestrade (!), policier bien réel (!), rejoint les pompiers requis par le directeur de l'hôtel Baker Street, hôtel qui, depuis quatre jours, se trouve enseveli sous la neige à cause d'une avalanche. Y sont bloquée des universitaires et une journaliste ; les universitaires réunis là pour le fameux colloque, la journaliste espérant y trouver matière à un papier. L'intrigue se déroule donc sur quatre jours pendant lesquels nos universitaires seront assassinés l'un après l'autre jusqu'à la révélation finale, l'auteur suivant sans surprise l'intrigue développée par Agatha Christie. L'intérêt ne réside évidemment pas là.
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J'ai passé un moment agréable grâce à cette lecture divertissante. L'auteur manie l'ironie, use (et abuse parfois) de jeux de mots en tout genre : néologismes (focuisme, zombifier, poticher…), mots-valises, calembours et à-peu-près (Eva-sectomie !) pour ne citer que quelques exemples. Mais surtout, c'est un virtuose de l'anacoluthe et de la comparaison inattendue (voir les citations) ! Pourquoi seulement trois étoiles alors ? à cause de la construction très alambiquée qui nous fait passer des carnets de la journaliste à son projet de livre (Sherlock Holmes pour les Nuls), aux dossiers holmésiens sur chacun des personnages, aux lettres (souvent très drôles) d'une des protagonistes à son confesseur, au bloc-notes d'une autre, aux carnets d'un autre, et j'en laisse de côté… Même si chaque changement est clairement indiqué, vu le nombre de personnages réunis pour cet huis-clos, j'ai eu tendance à saturer.
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« En ce joli mois de mai, la neige était tombée dru, juste pour énerver le réchauffement climatique » Voilà qui donne la tournure de ce roman que je commence à lire un sourire aux lèvres… Quelques pages plus loin, le ton reste le même et commence à me peser plus qu'à m'amuser. Je continue ma lecture, l'intrigue est plaisante : des universitaires fondus de Sherlock sont coincés dans un hôtel bloqué par la neige alors que se tenait un colloque pour désigner le tout premier titulaire de la nouvelle chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Lorsqu'enfin l'hôtel redevient accessible, ils sont retrouvés morts. Une bonne idée que cette chaire d'holmésologie.
Les chapitres alternent entre le présent – l'enquête- et le passé, chaque participant au colloque rapportant à sa façon les événements. Et c'est là que le bât blesse : tous plus caricaturaux les uns que les autres, les personnages ne disposent d'aucune consistance. Ils m'ont fait l'effet d'observer un petit théâtre de créatures téléguidées, tant les clichés affleurent. Et je finis par faire une totale indigestion de cette tonalité humoristico-sacarstique . C'est rare, j'ai abandonné le livre au 2/3.
Je n'ai cependant pas résisté à aller feuilleter les dernières pages, afin de connaître le coupable - une mauvaise habitude. Et si la tonalité générale du roman, si les personnages ne m'ont pas plus marquée que ça, je reconnais que l'intrigue est plutôt bien ficelée.
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Imaginez des spécialistes de Sherlock Holmes réunis pour un congrès en Suisse dans un hôtel qui se retrouvent bloqués à la suite d'une avalanche et qui meurent méticuleusement l'un après l'autre comme dans Dix Petits Nègres d'Agatha Christie !
Les situations et les personnages sont loufoques, l'auteur ne perd pas une occasion pour caricaturer et leur physique et leurs pensées … le vieux maître qui perd la tête, le séducteur, le difforme, la bombe sexy, l'ancienne bombe reconvertie femme enceinte, le débutant, le fourbe, …
Bref un roman très drôle avec un retournement final prévisible mais futé !
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En Suisse, à l'hôtel Baker Street, proche des chutes de Reichenbach où s'est déroulé un affrontement mortel entre Holmes et Moriarty, neuf spécialistes de Sherlock Holmes sont réunis en colloque pour désigner le plus apte à occuper la première chaire d'holmésologie créée à la Sorbonne par le professeur Bobo, un doyen de la faculté qui comme le disait Coluche n'a plus toutes ses facultés. Chacun des participants doit apporter une pierre inédite à l'oeuvre du grand détective, qui n'est rien de moins qu'un personnage réel dans leurs esprits déconnectés d'une quelconque réalité, celui qui ose avancer qu'il s'agit d'un personnage de fiction risquant fort un lynchage à prendre au sens propre. L'ambiance est tout de suite tendue. Une compétition féroce, où tous les coups les plus bas sont permis, s'engage entre ces farfelus érudits pour obtenir ce qui représente pour eux le Saint Graal.

Mais il n'y a pas que l'ambiance qui se dégrade, l'hôtel se trouvant isolé par une avalanche, privé d'électricité, avec un mystérieux tueur adepte d'Agatha Christie qui s'ingénie à reproduire «Les dix petits nègres», qui sont en l'occurrence onze puisqu'à nos dix doux dingues se rajoute une non spécialiste de Holmes. Attention, pour qui ne connait pas ou a oublié le dénouement du roman de la célèbre britannique, il y a du spoil dans l'air.

L'histoire débute par la macabre découverte du carnage qui s'est déroulé dans l'hôtel pendant les 4 jours d'isolement, et c'est à partir des témoignages divers et variés laissés par les membres du colloque que l'inspecteur Lestrade va devoir expliquer cette hécatombe et découvrir quel esprit malade en est responsable. Car il y a bien une énigme policière dans ce roman à l'allure déjantée qui m'a fait éclater de rire bien souvent, une intrigue dont la résolution met en valeur les capacités de déduction de Lestrade, au nom prédestiné, qui veut se montrer à la hauteur du célèbre détective.

Le récit est truffé de références aux enquêtes de Sherlock Holmes, chaque affirmation d'un des protagonistes ne pouvant avoir de valeur qu'étayée par une citation du maître rapportée par le bon docteur Watson dans le «Canon» holmésien, à savoir les 4 romans et 56 nouvelles. Et pour qui ne connait pas son Shelock Holmes sur le bout des doigts, il y a des séances de rattrapage avec des extraits de «Sherlock Holmes pour les nuls», qui semble être la seule invention parmi tous les titres cités par J.M. ERRE puisque même «Sherlock Holmes vs Mata hari» existe réellement.

L'auteur glisse au passage quelques conseils éducatifs pour les parents. Aussi important que d'apprendre à leurs enfants à dire bonjour à la dame et ne pas parler la bouche pleine, leur enseigner comment entrer dans une pièce où attend un tueur leur évitera de se retrouver finaud devant la porte d'un meurtrier.

Une lecture des plus jubilatoires avec une galerie de personnages plus gratinés les uns que les autres. Un très bon remède contre la morosité pour ceux et celles qui apprécient l'humour un rien potache.
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Un colloque rassemble les dix étudiants spécialistes de Sherlock Holmes pour que le professeur Bobo désigne, parmi eux, son successeur.
Mais une tempête de neige isole complètement le chalet où ils logent et quatre longues journées vont commencer avant que les secours n'arrivent.
Mais ceux-ci découvrent… tous les participants morts.
Parmi eux s'était glissée une journaliste venue incognito faire un reportage sur le congrès, retrouvée morte elle aussi, mais elle est précieuse car elle a tenu un journal pendant les quatre jours…jusqu'à sa mort.

J.M. Erre nous propose là une fantaisie brillante, déjantée et irrésistible sur le monde des experts en Sherlock Holmes. I
ls vivent, respirent et agissent en parfaits « Holmesiens », ne reculant devant aucun coup bas pour obtenir le titre convoité de titulaire de la chaire de « Sherlock Hommes-éologie ».
L'atmosphère de ce huis-clos va monter crescendo au fur et à mesure que meurent les participants.
Morts naturelles ?
Apparemment oui au début…

Cet hommage aux « Dix petits nègres » est une vraie réussite, littéraire, humoristique, érudite, farfelue, que l'on ne peut qu'apprécier si on aime le roman policier mais surtout l'humour noir et la fantaisie.
Et la cerise sur le gâteau est bien sûr la chute, excellente et toute holmesienne !
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QUELLE FANTAISIE, QUEL HUMOUR !

J?ai vraiment beaucoup aimé le style, fluide et tres humoristique dans ses descriptions. Je ne me suis jamais ennuyée tout au long de ce roman. le suspense est présent jusqu?a la dernière page, et quelle surprise ! Il n?y a pas à être un fervent connaisseur de Sherlock Holmes pour comprendre les références de ce roman, tout y est expliqué. Je vous recommande cette lecture, pourquoi pas après un polar sombre, histoire de vous faire retrouver votre sourire !
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Amateur de Conan Doyle, Christie ou Leblanc ce livre est fait pour vous !

Vous connaissez le synopsis et bien attendez-vous à être surpris dans ce remake holmésien des dix petits nègres. JM Erre force souvent le trait, nous propose des personnages invraisemblablement égotiques et farfelus, confis dans une écriture savamment « sur-écrite » mais la malice et la délectation visible avec laquelle il monte son « who did it » balaie toutes les critiques. Un pastiche brillant et inspiré !
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original et bien amené, prenant
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Une revisite loufoque, décalée et plein d'humour des Dix petits nègres d'Agatha Christie dans l'univers des fans de Sherlock Holmes ! Une belle réussite qui ravira tous les adeptes du célèbre détective.
La bibliographie en fin de roman m'a donné plein d'idées de nouvelles lectures, tant pis pour ma PAL, tant mieux pour la fan de Sherlock que je suis.
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Drôle et intelligent.
Lecture rapide et truculente.
Je n'ai pas su deviner le fin mot de l'histoire, mais j'ai adoré l'épilogue !
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