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3,54

sur 563 notes
Voici un roman bien écrit qui n'est pourtant pas un bon roman. Sur un campus américain (qui se trouve être celui où Eugenides a étudié), on fait la rencontre de Madeleine, jeune femme très lambda, issue d'une famille aisée, amatrice de littérature et vaguement en quête d'amour ; Leonard, objet du désir, beau, mystérieux et intelligent (en réalité, maniaco-dépressif et en manque d'attention et d'affection) ; Mitchell, sorte d'avatar de l'auteur, éternel amoureux frustré de Madeleine, qui se lance dans un voyage spirituel en Inde, dont il ne ressortira rien de transcendant. Ce triangle amoureux laisse indifférent. Les personnages ne sont ni attachants, ni intéressants. On s'ennuie fort.
Après Virgin suicides et Middlesex, c'est une vraie déception.
Peut-être que les amoureux de littérature victorienne y trouveront quelque satisfaction. Pas sûr. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin.
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Après Virgin Suicide et Middlesex, le troisième roman de Jeffrey Eugenides était très attendu. Pourtant, cette lecture laisse un goût un peu amer.

Le décor est posé dès les premières pages.
La remise des diplômes dans l'université américaine de Brown au début des années 80.
Une jeune fille de bonne famille, Madeleine, bercée par les romans ‘du mariage' du XIXème siècle (dont elle fait sa spécialité) se remet difficilement de sa rupture avec Léonard, de famille plus modeste, présenté plus tard comme maniaco-dépressif.
Un jeune homme de bonne famille, Mitchell, qu'on comprend amoureux de Madeleine, mais que cette dernière repousse. Il pourrait d'ailleurs être le gendre idéal aux yeux de la famille de Madeleine.
On comprend assez vite le fonctionnement de ce trio amoureux, avec ce roman qui se focalise tour à tour sur chacun des personnages ainsi que sur chacun des ‘couples': Léonard-Madeleine, Mitchell-Madeleine et Léonard-Mitchell.

Ce roman suit ces trois jeunes aux destins croisés qui cherchent leur voie pour atteindre l'âge adulte.
Mitchell, repoussé par Madeleine, cherche un sens à sa vie et se réfugie dans l'étude de la théologie qui le mènera au bout du monde.
Madeleine, bien que passionnée par les romans du mariage du XIXème siècle, ne conçoit pas du tout sa vie personnelle comme celle de ses lectures favorites.
Léonard, quant à lui, se passionne pour la sémiotique, nouvelle philosophie déconstructionniste à la mode. Sa passion pour ce domaine reflète son état psychologique instable.

Jeffrey Eugenides s'est très bien documenté (ceci explique-t-il la rareté de ses parutions?) et son roman se joue sur le campus où lui même a étudié, ce qui explique le réalisme de cette histoire.
Le roman grouille de détails et est malheureusement parsemé de trop nombreuses citations d'auteurs. Pour des lecteurs peut être pas suffisamment cultivés sur les auteurs cités, c'est à s'y perdre et rend la lecture pénible.
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J'ai adoré ce livre. superbe étude psychologique de 3 étudiants dans ce triangle amoureux.
Profond, avec une très bonne analyse de la maladie, du vécu d'un maniaco-dépressif et du rapport aux autres.

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Autant j'ai été transportée par Middlesex, que là j'ai été plutôt déçue par ce roman.
Les personnages sont attachants, mais j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose. Je n'ai pas réussi à m'identifier à qui que ce soit et j'ai trouvé le roman assez long. J'en attendais trop je pense.
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Que ce livre m'a ennuyée........ L'auteur a certainement du mettre en évidence ses connaissances en art, architecture, et autres!!!! quel narcissisme, quelle prétention, une grande déception.
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Une université américaine. Trois étudiants. Un triangle amoureux. La maniaco-dépression. Un pèlerinage. La désillusion.

Tels sont les ingrédients du troisième roman de Jeffrey Eugenides (après Virgin Suicides en 1993, adapté en 1999 au cinéma par Sofia Coppola, et Middlesex en 2002), le Roman du mariage. Au coeur de l'Amérique des années 80, pendant lesquelles subsistent encore quelques vestiges de l'American Dream, nous suivons le parcours d'une jeune femme, Madeleine, et deux jeunes hommes, Mitchell et Leonard, l'année de l'obtention de leur diplôme. Entre réalisme et emphase, entre humour et désillusion, l'auteur nous fait plonger dans cette ambiance particulière qui est celle des universités américaines pour suivre ces trois destins croisés.

Madeleine est une étudiante sérieuse, qui sort peu et envisage de rédiger son mémoire sur la façon dont, de Jane Austen aux écrivains américains des années 80, la question du mariage est traitée dans les romans. le titre de sa thèse est celui utilisé par Eugenides : « le roman du mariage » (en anglais The Marriage Plot). Et entre les deux garçons dont il est question, son coeur balance.

D'un côté, Mitchell. Il fait figure de gendre idéal, c'est un garçon discret et sérieux, aux manières de gentleman, et passionné par la théologie et le mysticisme. Il va jusqu'à faire un pèlerinage en Europe puis en Inde avec son meilleur ami (voyage qui sera l'occasion de découvrir l'homosexualité de ce dernier), pour finir par oeuvrer au côté des bénévoles de Mère Térésa avant de rentrer aux États-Unis. Fou amoureux de Madeleine depuis leur rencontre en première année, il a fait voeu de l'épouser un jour.

de l'autre côté, Leonard. Étudiant en philosophie et biologie, c'est un serial lover qui fait tomber toutes les filles de la fac et n'hésite pas à en profiter, du moins jusqu'à sa rencontre avec Madeleine (à qui il restera fidèle –du moins pour ce qu'on en sait… !). Atteint de maniaco-dépression, il passe des coups de téléphone à n'importe qui à n'importe quelle heure pour parler de n'importe quoi, et se soigne en prenant des comprimés de lithium qui l'assomment et altèrent des facultés intellectuelles –et sexuelles- au grand dam de Madeleine, qui va d'espoir en désillusion.

La plume parfois acérée de Jeffrey Eugenides rend tout à fait délectable la lecture de ce triangle amoureux peu commun. Il croque ses personnages avec humour, sans les épargner. Ainsi dépeint-il, par exemple, l'attitude de Leonard : « Il n'essaya pas de rattraper Madeleine. Assez courbé l'échine. Il était temps, dans la mesure du possible, de se ressaisir et de montrer un peu de courage, ce qu'il entreprit de faire en se laissant lentement tomber sur le côté et en se roulant en boule en travers du canapé. » Ces quelques passages de description psychologique sans complaisance nous font étirer les lèvres en un sourire parfois amer, car l'on ne peut s'empêcher de comparer les personnages d'Eugenides avec ceux, bien réels, qui peuplent notre quotidien.

Ce triangle amoureux hors du commun sur fond de thèse maritale victorienne et de psychologie amoureuse barthésienne ne laissera pas de marbre le lecteur avide de rebondissements, ni celui qui a besoin de passages plus tranquilles. Toutefois, une fois la dernière page tournée, on reste un peu sur sa faim, car si le roman s'achève sur une réplique de Madeleine qui prouve qu'elle a définitivement perdu toutes ses illusions, nous, on en voudrait plus.
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un livre pas facile a lire... presque 500 pages, beaucoup de reference litteraire que je ne connais pas, et surtout pas de chapitre... on ne sais jamais quand s'arreter!!
et au final... on sait tôt dans le livre se qu'il va se passer a la fin....
Décevant dans l'ensemble, même s'il y a quelques passages interessant.
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Dans l'Amérique des années 1980, une fille et deux garçons sont sur le point de recevoir leur diplôme sur le campus de Brown. Madeleine, passionnée de littérature et surtout de romans de l'époque victorienne, étudie la question du mariage dans le roman anglais. le jour de la remise des diplômes, elle renoue avec Mitchell, étudiant en théologie, qu'elle a repoussé quelques temps auparavant et se retrouve au chevet de Léonard, son ex-petit ami maniaco-dépressif. Madeleine se retrouve au coeur d'un dilemme : doit-elle choisir le brillant et ténébreux Léonard ou bien Mitchell, le prétendant idéal ?

Le roman du mariage est le deuxième roman de Jeffrey Eugenides que je lis. Ma première découverte avec cet auteur a eu lieu autour de Virgin Suicides. J'avais adoré ce film et avais naturellement voulu découvrir ses origines. Je pense que mon amour pour le film m'a empêchée d'aimer le roman. Malgré tout, j'avais trouvé le style de l'auteur intéressant. Je n'ai donc pas lu son chef-d'oeuvre Middlesex. Une fois encore, je suis séduite par le style de l'auteur. Par sa capacité à décrire avec finesse ses personnages et à les mettre en scène, son roman m'a fait penser à Freedom de Jonathan Franzen. J'aime particulièrement les romans « campus », tout simplement parce que je me rêve moi-même étudiante à Yale ! Ici, le cadre permet à l'auteur de nous offrir tout un tas de références littéraires de façon subtile et documentée : on croise entre autres Jane Austen, Roland Barthes, Saint-Augustin,… Mais les trois personnages doivent apprendre à vivre avec leur temps et se détacher de ces grands noms. Madeleine tombe de haut quand elle découvre qu'en épousant Léonard, elle épouse sa maladie. Léonard, quant à lui, est sans arrêt sur un fil, se raccrochant désespérément à Madeleine, qui n'avait pas envisagé son entrée dans le monde des adultes de cette manière. de son côté Mitchell est en quête de spiritualité. Il cherche surtout à oublier Madeleine après avoir déjà essuyé quelques refus. Les descriptions des personnages de Jeffrey Eugenides sont assez cliniques, pourtant il parvient à les rendre vivants et surtout humains, avec leurs qualités mais surtout leurs failles.

Plus qu'un « roman du mariage », il s'agit d'un « roman d'amours ». le thème du triangle amoureux a été vu et revu mais l'auteur réussit à le prendre sous un angle nouveau. Il n'y a qu'un couple dans ce livre : Madeleine et Léonard. Mitchell gravite autour, vit seul ses propres sentiments. Parfois évidemment, et sinon ce ne serait pas un triangle, Mitchell et Madeleine se rapprochent mais comme nous ne sommes pas dans un roman Harlequin une histoire d'amour ne vient pas en chasser une autre. Mitchell semble représenter les aspirations réelles de Madeleine, tandis que Léonard est du côté du fantasme, du danger, de la rébellion. Là encore, on tiendrait le scénario idéal pour un mauvais roman à l'eau de rose si l'auteur ne dépassait pas cet intrigue basique pour dire plus, pour raconter une époque (les années 1980 aux Etats-Unis), pour confronter des idéaux à une réalité plus cruelle. Madeleine n'est pas une héroïne romantique, elle est un personnage ancré dans son époque, saisie à une étape charnière de sa vie (la fin de l'université) qui va devoir faire un choix. Il y a malgré tout quelques longueurs dans ce livre, notamment lors de certaines étapes du cheminement spirituel de Mitchell. Son voyage à travers l'Europe puis l'Asie est beaucoup mieux raconté et plus offre plus d'intérêt. En résumé, je conseille cette lecture, car l'auteur parvient très vite à nous entraîner dans son récit. Les personnages sont parfois insupportables, preuve qu'ils sont réalistes. Les sentiments sont décrits de manière chirurgicale mais sont rendus avec beaucoup de justesse.
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Beaucoup de longs passages sur la littérature américaine inconnue d'un lecteur moyen européen.
Par contre une description extrêmement vraie, proche et attentionnée d'un bipolaire, Leonhard, personnage attachant, vivant une maladie si douloureuse et honteuse. Un beau travail de vulgarisation .
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vujhv
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