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3,54

sur 560 notes
Je crois que j'ai toujours eu un faible pour les romans se déroulant dans un campus américain sur fond de fraternité, cours de littérature et querelles amoureuses. Je pensais retrouver ce même genre d'ambiance dans le roman du mariage (une sorte de Moi, Charlotte Simmons de Tom Wolfe) mais quelle déception quand je me suis rendue compte que Madeleine et ses amis allaient en fait quitter l'université, leurs belles années se trouvant désormais derrière eux.
De là j'ai eu du mal à apprécier les personnages. Particulièrement Léonard, avec ses manies énervantes et attachantes (mais surtout énervantes), et dont le côté érudit scientifique m'ennuyait plus qu'autre chose. Je m'attendais à plus de développement sur Madeleine et son amour des romans anglais de l'époque victorienne... mais Mitchell et Léonard ont pris toute la place. En fait les éléments étaient là, on était pas loin d'un très bon roman, mais il manquait définitivement quelque chose pour que je sois séduite.
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Début des années 80.
Madeleine est à l'université. Elle rencontre Mitchell, avec qui elle nous une amitié ambiguë. Lui est étudiant en théologie, brillant, gendre modèle et fou amoureux de Madeleine.
Mais Madeleine rencontre Léonard. Maniaco-dépressif, tantôt charmeur à l'énergie inépuisable, fantasque, tantôt plus bas que le fond du trou.
Mitchell s'éloigne, part en quête d'absolu en Inde.
Madeleine et Léonard se marient.
De Madeleine, je ne sais rien en dire dans les premiers chapitres. Elle est floue, parfois exaspérante dans son espèce de blues de la célibataire. C'est Léonard qui lui donne ses contours, permet au personnage d'exister. Pour un roman à tendance féministe, on sent que ces pages sont écrites par un homme (pardon pour la touche sexiste).
Finalement, là où on s'attend à lire un roman sur un triangle amoureux, on s'aperçoit qu'il s'agit plutôt des tribulations du passage à l'âge adulte. Plutôt bien retranscrit. Très humain.
Dommage que le style de l'auteur ne m'ait pas plus emballée que ça.
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J'ai persisté jusqu'à la 250 ème page. Mais là je sature. La vie amoureuse de Madeleine , Mitchell et Léonard ne m'intéresse pas vraiment. Il manque un quelque chose qui fait que je n'arrive pas à me sentir concerner par leur tourments, hésitations, sentiments etc...

lu en 2015.
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On accompagne ici les presonnages dans le quotidien un peu comme "Freedom" de Franzen.
On traverce l'adolescence pour tenter de se faire une vie d'adulte.
Ici, entre ces lignes, cette tentative de passage est très belle, très humaine car il y'a des failles, de grosses failles mais il y'a l'humour aussi qui comme dans la vie se trouve même dans le malheur.

Le mécanisme de la dépression, de l'univers psychiatrique est ici magistralement représenté. Jeffrey Eugenides est extrêmement bien informé et documenté. le processus, les maux sont très justement décrits. L'univers qui gravitte autour du sujet dépressif l'est égallement. La famille, la vie sociale.
Jeffrey Eugenides nous décrit le point de vue de chacun, l'amour qui permet d'accepter, d'espérer...

Un belle lecture!!!!

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Après avoir entendu tellement de bien sur Jeffrey Eugenides, il était temps pour moi de le découvrir. Je suis ressortie de cette lecture avec un avis mitigé : d'un côté j'ai trouvé son style d'écriture captivant, mais l'histoire m'a paru lente et souvent peu intéressante. L'auteur dresse ici le portrait de trois étudiants et nous propose une analyse très fine de la psychologie de chacun d'eux.
Madeleine, fille d'une famille de riches bourgeois, est férue de littérature victorienne. Elle s'engage dans ce cursus par passion et mène une vie estudiantine des plus banales. Equilibrée, prudente mais gâtée, ce personnage principal m'a paru insipide et peu attachante. Mitchell, lui, se trouve dans la même classe sociale que Madeleine : il entame des études de théologie, par pur intérêt pour le sujet sans se soucier des éventuels débouchés. Son parcours spirituel ne le conduit finalement pas à grand-chose, si bien qu'il m'a paru aussi futile que Madeleine.
Seul Léonard est pour moi le personnage le plus abouti car l'auteur a su décrire avec un réalisme saisissant sa maladie. Maniaco-dépressif, il enchaîne les phases d'extrême excitation nerveuse avec les phases de dépression et on sent toute la lutte qu'il mène contre lui-même chaque jour. C'est l'occasion de découvrir les traitements de l'époque et de mesurer les difficultés qu'engendre cette maladie pour lui et pour son proche entourage.
Contrairement à ce que suggère cette couverture il n'y a pas vraiment de trio amoureux : Madeleine aime Léonard, et si Mitchell ressent quelque chose pour elle, il est d'emblée exclu et n'entretient que de brèves relations amicales avec Madeleine. L'auteur aborde plutôt la complexité des relations humaines et la découverte de soi. Je mettrai ce livre dans la catégorie « roman d'apprentissage » car chaque personnage va, à leur détriment passer cette phase de transition délicate entre les illusions de jeunesse et la réalité implacable de la vie.
Le style d'écriture est, comme je l'ai dit plus haut, captivant. Il joue avec les mots et évoque chaque sujet avec réalisme et humour. le ton est mesuré, mais reste fluide malgré une chronologie des plus chaotiques.
Pour être franche, je ne sais pas quoi vous recommander ce coup-ci !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Un roman universitaire bien ficelé centré sur trois personnages passionnés et attachants.
Nous sommes dans les années 80, à Brown, une prestigieuse université américaine, lors de la journée de la remise des diplômes. Par le biais de différents flash backs, ellipses et changements de point de vue, nous faisons la connaissance tour à tour de trois personnages composant un triangle amoureux détonnant.

Il y a d'abord Madeleine, une belle jeune femme, étudiante en littérature et qui décide de se spécialiser dans le roman victorien puis son petit ami Léonard, un étudiant brillant tant dans la biologie que dans la sémiotique et victime de maniaco-dépression. S'ajoute à ce duo, Mitchell, un ami de Madeleine (dont il est fou amoureux) passionnée de théologie.

De Brown, à New York, en passant par Portland, Paris, le New Jersey et Calcutta , de Austen à Derrida mais aussi de Thérèse D'Avila à la multiplication des levures observée au microscope ; nous suivons l'évolution de nos trois personnages. Leur passé, leur rencontre, leur vie familiale, leurs études, leur mariage et leurs questions existentielles sont évoqués de manière très rythmés et très peu linéaire. Bref, on ne s'ennuie pas.

A conseiller à tous les mordus de campus novel !

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Je suis un peu décontenancée avec cette lecture. J'adore cet auteur ou du moins j'ai adoré Middlesex. Mais "le roman du mariage" me laisse perplexe.

Eugenides a tout de même le don de raconter des histoires simples et de poser les bonnes questions au lecteur. Dans Middlesex, la famille et la quête d'identité et sexuelle était au coeur du livre. Ici, on est dans la question de l'amour et de la maladie.
Ce livre est l'histoire d'un triangle amoureux. Mitchell aime Madeleine, qui l'aime de façon plutôt platonique mais qui aime surtout Léonard, maniaco-dépressif. Ils arrivent tous les trois, plus ou moins à la fin des études, l'heure des choix de vie a donc sonné.

On plonge directement dans les années 80. On se remémore certaines anecdotes comme les Walkman, les autoradios cassettes dans les voitures.

On se rend compte que l'auteur a effectué des vraies recherches poussées sur les théories qu'il amène et les livres qu'il cite. Son travail de recherche est vraiment intéressant, même si au niveau de la biologie je n'ai pas tout compris, je l'avoue.
J'ai, cependant, trouvé certains clichés vis-à-vis de Paris par exemple.

Je n'ai pas été convaincue par ce livre. Il manquait un peu de profondeur. Mais il pose des questions pertinentes concernant ses choix dans sa vie amoureuse. L'amour rend-il aveugle, inconscient? Faut-il tout accepter par amour? Faut-il renoncer à l'amour? Et les liens aussi entre l'amour et la maladie, rester par amour ou par pitié, quitte à détruire sa vie.

Je n'avais pas trouvé Middlesex très prenant, mais aujourd'hui j'en garde un merveilleux souvenir. Peut-être vais-je avoir le même effet pour celui-là. Mais cette lecture a été très poussive, j'ai pensé plusieurs fois à renoncer et à passer à autre chose. J'ai trouvé aussi des longueurs dans certaines scènes. J'ai résisté plusieurs fois à passer des passages entiers.

Je reste modérée sur cette lecture. Je ne suis même pas certaine de le conseiller à des proches. Les critiques "presse" étaient pourtant idylliques. Mais au regard de certaines critiques de blogueurs et blogueuses, je me sens moins seule. Cette divergence d'avis finit de me persuader que le monde de la critique littéraire (ou filmographique) et la réalité sont bien différents.
Lien : http://echappeesculturelles...
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« Selon Saunders, le roman avait connu son apogée avec le roman matrimonial et ne s'était jamais remis de sa disparition. A l'époque où la réussite sociale reposait sur le mariage, et où le mariage reposait sur l'argent, les romanciers tenaient un vrai sujet d'écriture.
Les grandes épopées étaient consacrées à la guerre, le roman au mariage.
L'égalité des sexes, une bonne chose pour les femmes, s'était révélée désastreuse pour le roman. Et le divorce lui avait donné le coup de grâce.
De l'avis de Saunders, le mariage ne signifiait plus grand-chose, et il en allait de même pour le roman.
Qui utilisait encore le mariage comme ressort dramatique? Personne.
On n'en trouvait plus trace que dans les fictions historiques. »

Le roman du mariage est un livre qui nous permet d'aborder de nombreux thèmes : mariage, amour, littérature, homosexualité, sémiotique, années 1980's, … Nos trois héros sont attachants, avec des bons et mauvais côtés, humains au final. Tous les trois ont des parcours différents et des chemins de vie, des passions diverses. Mitchell qui se révèle passionné par les religions et qui part en Inde pour aider les pauvres aux côtés de Mère Theresa ; Maddy, passionnée de littérature, qui se spécialise dans le roman du mariage et qui découvre la sémiotique ; et enfin Leonard, passionné de biologie, scientifique espérant faire une découverte capitale. Tous sont très cultivés et nous font partager leurs connaissances, leurs livres de chevet et notamment les Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes. Si certaines références ne sont pas forcément connues, cela ne gêne en rien la lecture et permet même d'acquérir de nouvelles connaissances. Je n'ai jamais pris le temps de lire les Fragments d'un discours amoureux et je dois avouer, ma lecture finie, que je l'ai emprunté car je souhaite le découvrir, les citations extraites m'ont donné attirée.

« La littérature était la voie que choisissaient les gens qui ne savaient pas quelle voie choisir. » p.38

L'histoire en elle-même, si on regarde superficiellement, est plutôt banale : un trio amoureux Mitchell aime Madeleine qui aime Leonard, et pourtant c'est beaucoup plus que cela. Presque un prétexte pour aborder toutes les autres thématiques et nous séduire totalement.Le thème de la maladie mentale est très bien développé, très bien décrit. On sent bien que l'auteur a fait des recherches pour donner l'aspect réaliste à son personnage, et qu'il a bien réussi !

Après Virgin Suicides et Middlesex, Jeffrey Eugenides revient avec un livre à dévorer. Un véritable coup de coeur, je me suis totalement attachée aux personnages, j'ai adoré Maddy ... A la dernière page, je me suis dit "oh déjà ...", j'en voulais davantage. Décidément, un livre tous les 10 ans soit, mais surtout à chaque fois des livres qui marquent.
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Jeffrey Eugenides, auteur américain né en 1960 à Détroit, signe avec « le roman du mariage » son troisième roman. Les deux premiers avaient déjà fait beaucoup parler d'eux. "Virgin Suicides" a été (magnifiquement) adapté par Sofia Coppola. Quant à "Middlesex" a obtenu le Prix Pulitzer et a été traduit dans une trentaine de langue (c'est un excellent roman que je vous conseille vivement). J'ai donc commencé la lecture de ce Roman du mariage avec beaucoup d'entrain et d'envie. Et puis je me suis essoufflée avant la fin, vers la moitié du livre, j'ai commencé à m'ennuyer.

Madeleine, étudiante en littérature à l'aube des années 1980, est férue de littérature victorienne, Jane Austen en tête. Telle une héroïne de cette romancière, elle a une vie sentimentale compliquée, hésitant entre deux prétendants. Jusqu'ici l'intrigue est classique mais non moins intéressante, d'autant que Jeffrey Eugenides croque la vie d'un campus américain avec beaucoup de brio et de justesse. Madeleine tombe amoureuse du flamboyant Leonard, Don Juan charismatique mais diagnostiqué maniaco-dépressif dès sa première année d'université. Sur le campus, il y a aussi Mitchell, brillant étudiant en théologie, fasciné par Mère Térésa et tenté par la religion. Celui-ci lie amitié avec Madeleine mais il voudrait bien sortir avec elle et même l'épouser… d'autant qu'il rencontre la famille de Madeleine et qu'il s'avère avoir des faux airs de gendre idéal. Comme toutes les bonnes romancières anglaises, Eugenides n'a pas son pareil pour décrire les tourments de l'âme d'êtres à peine sortis de l'adolescence mais aussi les différences de milieux sociaux et d'éducation qui semblent être des gouffres infranchissables pour les jeunes gens qui y sont confrontés. En ce tournant des années 80, en France comme aux Etats Unis le déconstructivisme est très à la mode et Madeleine et ses camarades lisent volontiers Deleuze, Derrida et surtout Roland Barthes et son "Fragments d'un discours amoureux", livre très important dans la vie amoureuse de Madeleine.

La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.fr/2013/02/le-roman-du-mariage-de-jeffery.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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L'auteur relève magistralement le défi d'écrire un roman de nos jours avec la composante majeure des intrigues romanesques avant le XXe siècle : le mariage.
Cela donne une histoire passionnante, où la réflexion romanesque est prenante, les sentiments et les êtres écorchés, la vie compliquée.
À lire pour cette belle réussite littéraire et pour le plaisir !
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