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François Pitavy (Préfacier, etc.)Alain Geoffroy (Éditeur scientifique)Jacques Pothier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070116577
1472 pages
Gallimard (20/09/2007)
4.67/5   9 notes
Résumé :
L'Intrus dans la poussière - Le Gambit du cavalier - Requiem pour une nonne - Parabole. Appendices : Discours du prix Nobel - Notes sur un voleur de chevaux - Chronologie synoptique du roman - Note sur « Parabole ». Édition d'Alain Geoffroy, François Pitavy et Jacques Pothier, trad. de l'anglais par J. et L. Bréant, Maurice-Edgar Coindreau, André Du Bouchet, Alain Geoffroy, François Pitavy, René-Noël Raimbault et Ch.-P. Vorce et révisé par Didier Coupaye, Alain Geof... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce quatrième tome des oeuvres romanesques de William Faulkner regroupe des oeuvres moins connues du grand auteur américain : L'intrus dans la poussière, le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne et enfin Parabole. Essentiellement composés pendant les années 1940 et le début des années 1950. Faulkner ne compose plus comme à ses débuts, dans une sorte de frénésie et de fougue inspirée. Écrire est devenu un tourment, une souffrance. Il peut ainsi passer plusieurs années à accoucher d'une oeuvre. Cela se ressent à la lecture, la phrase s'allonge jusqu'à prendre des proportions proustiennes et, surtout, Faulkner compose et agence ses romans à la manière d'un architecte qui emboîterait des espaces. Ce n'est pas non plus une nouveauté, il l'avait déjà appliqué dans Lumière d'août ou Si je t'oublie Jérusalem ! par exemple, mais il y atteint une sorte de maîtrise. Ce tome IV contient également son discours de réception du prix Nobel.

Par contre, je ne peux m'empêcher de faire part de ma déception devant la mauvaise qualité de l'impression d'une collection qui se veut exemplaire. C'est loin d'être le cas ! Mon volume étant, en plus, tronqué de deux pages mal reliées.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À présent ils avaient devant eux le spectacle de la guerre, ou de ce qui six jours auparavant avait été la guerre: les champs criblés de trous d'obus, les arbres décapités, dont certains avaient en ce printemps fait jaillir de leurs troncs fracassés quelques opiniâtres rejetons verdoyants - le pays familier qu'ils n'avaient pas revu depuis quatre ans ou presque mais qui leur était toujours familier, comme si la guerre même n'avait pas réussi à effacer complètement l'antique vérité de la pacifique occupation humaine.
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lui qui avait voulu naturellement laisser, lui aussi, sa marque sur son époque, en tant qu'homme, mais cela seulement, pas plus que cela, une empreinte sur sa parcelle de terre, mais humblement, n'attendant, ne voulant, même avec humilité, n'espérant, même pas en réalité, rien (c'est-à-dire, bien entendu tout), que sa chance unique et anonyme d'accomplir quelque chose d'émouvant, de beau, de noble, pas seulement pour marquer, mais pour s'intégrer à la durable chronique de l'humanité, digne d'y prendre place [...] en reconnaissance du temps qu'elle lui accordait en elle.
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"Pour moi, ce qui compte, c'est la vérité, disait le shérif.
-Pour moi aussi, dit l'oncle Gavin. C'est si rare. Mais moi, la justice et les êtres humains m'importent encore davantage.
-La justice et la vérité, c'est la même chose, non? rétorqua le shérif.
-Depuis quand? dit l'oncle Gavin. Dans ma vie, il m'est arrivé de voir des vérités qui étaient tout ce qu'on veut sauf justes, et j'ai vu la justice avoir recours à des outils et à des instruments que je n'aurais pas voulu toucher du bout d'une perche de dix pieds."
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Au commencement était déjà décrété ce bouton arrondi, cette pustule dorée, déjà antérieur et postérieur au moite clair-obscur, au miasme sans âge sans saison sans hiver, ni eau ni terre ni vie mais les trois en un, inextricable et invisible; ce bouillonnement unique frai unique matrice unique, unique et furieuse tumescence, père-mère unique, unique et vaste éjaculation-incubation se divisant déjà en un grouillement bouillonnant de descendance s'échappant de l'Établi céleste expérimental; frai unique qui rampe et se traîne, imprimant l'empreinte de ses trois doigts de mastodonte sur les langes aux vertes moiteurs du charbon et du pétrole, au-dessus desquels les têtes de reptiles à cervelle grosse comme un pois courbaient l'air lourd que fustigeaient leurs ailes de cuir;
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Et cette voix qui parlait sans cesse, non que son propriétaire aimât particulièrement parler, mais parce qu'il savait que tant qu'il parlait personne ne pouvait se douter de ce qu'il ne disait pas.
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De quel écrivain génial André Malraux parlait-il quand il a dit : « C'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » ?
« le Bruit et la fureur » de William Faulkner, c'est à lire en poche chez Folio.
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