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EAN : 9782266316682
264 pages
Pocket Jeunesse (05/05/2022)
3.26/5   100 notes
Résumé :
Un roman initiatique dans une nature hostile, où seuls l'art, l'amitié et l'amour peuvent empêcher l'humanité de sombrer...

Après la Catastrophe, les humains ont formé des clans pour tenter de survivre dans une nature hostile et glaciale. Malgré les difficultés de leur existence, Ilia, Neige et Aurore se lient d'amitié et se prennent à rêver d'un avenir meilleur.
Mais lorsqu'ils sont capturés et réduits en esclavage, leur quotidien devient ter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 100 notes
Thèmes : amitié, aventure, survie, adolescence

J'ai trouvé la couverture très belle et le résumé plutôt intéressant, ce qui m'a poussé à me lancer dans la lecture de ce roman.
Projeté dans un monde que l'on pourrait penser post-apocalyptique (référence à « La catastrophe »), nous nous retrouvons à suivre différents protagonistes confrontés à la rudesse de l'hiver et au manque de nourriture.

Certains clans, à l'origine sédentaires, se retrouvent obligés de migrer afin de trouver de quoi manger. C'est le cas du clan du Sud auquel appartient Ilia, mais face à des conditions climatiques rudes, les catastrophes ont tendance à s'enchainer. En effet, le groupe fait le constat de la disparition de la mère d'Ilia lors d'une tempête de neige. le jeune garçon part à la recherche de celle-ci et finira lui-même par se perdre, se retrouvant seul face aux éléments de la nature.

Il croisera alors la route de Neige et d'Aurore, deux adolescentes qui ont aussi été séparées de leur clan d'origine, celui de la rivière.

Mais sur le secteur, un mal encore plus grand que l'hiver et que la faim règne : la tribu des Gueules Noires. Ce clan attaque les autres, réduit en esclavage les nomades et tue les résistants.

Nos trois jeunes gens arriveront-ils à survivre dans ce contexte ? le froid, la faim, mais aussi le travail dans les mines de charbon ou le fait d'être donné comme épouse à un homme du village… Chacun fera avec ses propres armes pour essayer de s'en sortir tant bien que mal.

Face à la méchanceté, la convoitise, le mensonge mais aussi la trahison, les perspectives ne sont pas très réjouissantes, mais il existe parfois de petits miracles qui permettent de s'échapper de situations que l'on pensait désespérées.

Le livre se lit assez facilement, l'écriture est fluide et la fin nous surprend puisque nous ne sommes pas du tout dans le contexte du monde post-apocalyptique auquel on pense dès le départ. Une belle surprise et une chouette découverte.
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J'aime beaucoup Caryl Ferey… non en fait je l'adore ! C'est vraiment un de mes auteurs préférés, si ce n'est mon préféré ! En plus, il est sympa, ce qui ne gâte rien. En règle général, Caryl écrit plutôt pour les adultes des romans noirs, des thrillers, toujours excellents. Ici, Caryl écrit pour la jeunesse, adolescents, jeunes adultes. Vous me direz que j'ai passé l'âge. OK, mais lire un Caryl Ferey ne se refuse jamais. Et puis certaines sagas écrites pour la jeunesse plaisent beaucoup aux adultes comme par exemple celle de Maxime Chattam « Autre-Monde » que j'ai dévorée. Donc, je me suis lancée dans l'aventure de « Ils sont venus du froid ». On se retrouve plongés direct dans une tempête de neige violente et glaciale aux côtés des rescapés du Clan du Sud, qui faute de gibier montent vers le Nord sous la direction de leur chef, Tom. Sa femme, Jade, qui fermait la marche a disparu. Tom envoie donc leur fils, Ilia, un jeune adolescent de 17 ans, rechercher sa mère. Quand il la retrouve finalement, c'est trop tard. Séparé de son clan, le jeune homme tente de les rejoindre quand il tombe sur deux adolescentes, Neige et Aurore, qui se sont fait piéger par des rôdeurs. Il réussit à sauver l'une des deux, Neige. Les deux adolescents se réfugient alors dans une grotte. Ce n'est là que le début des aventures des jeunes rescapés du Clan du Sud et du Clan de la rivière. Chacun va devoir faire preuve d'adaptation et de courage pour survivre dans un monde hostile et violent. Chacun fera face à son destin avec ses propres armes : la beauté pour Aurore, l'art pariétal pour Ilia et Neige. L'histoire semble se dérouler pendant la préhistoire. Mais certains éléments font douter car le Clan du Sud parle de la grande catastrophe qui a fait perdre aux hommes leurs connaissances. Serait-ce un monde post-apocalyptique, après la crise climatique par exemple ? Rien n'est sûr… A vous de le découvrir en lisant cette aventure romanesque pleine de rebondissements. C'est un texte relativement court (264 pages) donc cela ne laisse pas beaucoup de temps pour développer les personnages. Dommage. J'aurais aimé personnellement que leurs caractères soient un peu plus fouillés et vivre un peu plus longtemps auprès d'eux. Mais ce n'est qu'un petit bémol. La lecture de « Ils sont venus du froid » est agréable avec un joli suspense. Je recommande même pour les adultes.
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Tom est le chef du clan du Sud comme son père l'a été avant lui. Il dirige le groupe d'Ilia, Oncle Gil, la mémoire de la communauté, Kaino et Stella et leur bébé, Yoll, la brute de l'équipe et Pierre. La femme de Tom est prise dans un piège dans la neige, leur fils Ilia la recherche mais il la retrouve trop tard. Neige est une jeune fille du clan de la Rivière et elle accompagne son amie Aurore, la fille d'Iris, elles se baignent dans la rivière quand elles sont surprises par le courant, elles sont sauvées par Ilia qui tombe amoureux d'Aurore sans même adresser un regard à Neige… Ils vont bientôt tous être attaqués par les Gueules Noires, une tribu qui essaie de s'installer dans la région et de ne plus vivre seulement de la chasse mais aussi de l'élevage.

Caryl Ferey est un auteur qui a grandi et vit en Bretagne. “En 1994, paraît chez Balle d'Argent son premier roman Avec un ange sur les yeux. Il sort la même année son premier polar, puis quatre ans plus tard, le très remarqué Haka. Il écrit aussi pour les enfants, pour des musiciens, le théâtre et la radio. (...) Il remporte le Prix SNCF du polar 2005 pour Utu et le Grand prix de littérature policière 2008 pour Zulu. En 2009, il obtient le prix Jean Amila au Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras pour Zulu” - source : Wikipédia. En littérature pour la jeunesse, Caryl Féréy est l'auteur de Piro le Fou chez Fleurus en 2002, Jour de colère chez Thierry Magnier en Petite poche en 2003 , La Cage aux lionnes chez Syros en Souris noire en 2006, La Dernière Danse des Maoris chez Syros en Souris noire en 2007 , Ma langue de fer chez Thierry Magnier en Petite poche en 2007, Alice au Maroc chez Syros en Souris noire en 2009 , L'Afrikaner de Gordon's Bay chez Syros en Souris noire en 2010 et Krotokus Ier roi des animaux chez Pocket Jeunesse .

Il s'agit d'un roman d'action situé dans un temps incertain qui ressemble à la préhistoire. Une tribu, Les Gueules Noires, écume les terres aux alentours de sa zone d'habitation, afin de tuer ou de constituer prisonniers les nomades rodant dans la région ; c'est ainsi que les héros du roman vont se retrouver au sein de cette tribu, Aurore devient la prisonnière du chef de tribu et un véritable objet sexuel, Tom devient le chaman, Yoll devient un des chasseurs redoutés qui pourrait mettre en péril le pouvoir du chef et enfin, Ilia et Neige vont devenir les rebelles. le style est simple, il s'agit d'une succession d'actions avec peu de descriptions, il y a beaucoup de violence et surtout beaucoup de morts tant et si bien que nous pouvons même nous demander quels seront les héros survivants de l'histoire. Cette histoire dystopique ne nous a donc pas semblé extrêmement originale et l'absence de descriptions, la rapidité des actions ne permet guère de plonger dans un monde imaginaire élaboré. Enfin, le dénouement propose un twist qui interroge ensuite sur le caractère historique et la documentation travaillée par l'auteur.
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Le pitch de Ils sont venus du froid m'avait vraiment donné envie d'en savoir plus et la couverture donne franchement envie elle aussi. Je me suis donc plongée dans cette lecture curieuse de voir de quoi il retournait. En quelques mots, Ils sont venus du froid, c'est un roman dans lequel une catastrophe a frappé et depuis, les humains sont repartis en plusieurs petits clans, tentant de survivre. Plusieurs retournements de situation vont survenir et Ilia, Neige et Aurore vont se rencontrer et devoir s'aider tout en restant sur leur garde car en milieu hostile, les trahisons sont nombreuses.

Dans Ils sont venus du froid, nous suivons donc plusieurs personnages. Trois ados et quelques autres secondaires. Si habituellement, j'ai du mal avec cela, pour ce roman, ça a été plutôt judicieux. Il faut dire que je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, si ce n'est légèrement Neige, mais et encore. du coup, changer de point de vue, permet de ne pas trop perdre de temps avec ceux pour lesquels le point de vue était difficile et d'avoir une vue d'ensemble sur cette histoire.

Le résumé officiel laisse entendre que nos trois personnages sont amis mais la réalité est assez différente. Tout d'abord, Ilia est au début du roman, dans un clan différent des deux ados. Avec son père, sa mère et quelques autres personnes. Moi qui espérait tomber sur un héros avec un peu de jugeotte, c'est plutôt loupé. Dès sa première rencontre avec Neige et Aurore, il tombe raide dingue d'Aurore (d'un regard!) et se comporte en amoureux transi totalement ridicule. du coup, son personnage perd tout intérêt à mes yeux. Son père, Tom, dont nous aurons plusieurs fois le point de vue n'a pas fait mieux, il ne pense qu'à lui et son comportement avec les ados... on se passera de commentaires.

Côté filles, c'est mieux mais pas fou. Aurore est une peste, opportuniste. Elle est la fille de la cheffe de clan et se comporte comme si tout lui était dû, même avec Neige. Mais le pire dans tout ça, c'est ses réactions par la suite. Dès le début du roman, elle se fait enlever par un clan et est amenée au chef de celui-ci. Vient alors un choix : être esclave (comme Neige), ou devenir la femme du chef pour bénéficier de son petit confort, ce qu'elle finit par faire. le problème, c'est que ce chef (Estelan), proche de la trentaine et dont nous avons le point de vue à quelques reprises, utilise le terme "Adolescente" pour la qualifier et voit clairement en elle, celle qu'il va engrosser parce que, une femme (ou fille en l'occurrence) ne sert qu'à ça. Clairement, on est sur une relation hyper malsaine. Kidnapping/Chantage/Différence d'âge, mouais. Et puis, le personnage d'Aurore est franchement antipathique avec les autres (notamment Neige), j'avais envie de la baffer.

Dans ce trio improbable arrive alors Neige. Bon, ne vous emballez pas, ce n'est pas non plus l'héroïne par excellence. Elle a juste un peu plus de jugeotte et ne s'aplatit pas devant les autres. Elle se montre courageuse et n'oublie pas ce qu'elle est. Certes, elle donne la sensation de surjouer par moment mais bon, on l'excusera volontiers. Elle est la plus intéressante de tous les personnages même si j'avais espérer mieux et surtout, quelle soit plus en avant.

Niveau intrigue, en toute honnêteté, ce n'est pas hyper entrainant. On suit juste ces ados, se faire kidnapper et tenter de survivre aux côtés du fameux dictateur Estelan. Mise à part les trahisons de chacun, il ne se passe pas grand chose. Ils manquent de nourriture et se battent les uns contre les autres pour être LE chef. D'ailleurs, la partie Estelan/Aurore avec cette pseudo relation et sa position m'a faite penser à Daenarys et Khal drogo (en version ADO, bien sur !). La fin arrive bien vite pour ce roman, assez court (250 pages environ). Et j'avoue ne pas l'avoir vue venir. Alors oui, cela explique certains comportements mais je l'ai trouvé bien trop rapide et venue de nulle part pour relever le niveau.

Au final, je suis totalement passée à côté de Ils sont venus du froid. Il y a dix ans, peut-être que j'aurais été moins dure mais là, ça n'a pas fonctionné. Les personnages manquent de profondeur et sont assez fades, les relations qu'ils nouent au cours du roman m'ont laissé de marbre et donné la sensation de quelque chose de malsain. Enfin, l'intrigue n'étais pas suffisamment prenante pour me tenir en haleine. C'est dommage car le pitch était prometteur et le personnage de Neige aurait pu être bien plus intéressant, si mis en avant. Quant à la fin, certes elle est surprenante mais ne m'a pas convaincu. Dommage.
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Alors, ce roman est loin d'être parfait, je le trouve même soit trop surréaliste soit trop superficiel. Ceci dit, et je l'admets, volontiers, j'ai aimé ma lecture !

L'auteur nous laisse seul juge de son récit qui se passe à une époque des plus hostiles. Suite à une grande catastrophe, les êtres humains vivent dans un froid polaire, en fait, survivre conviendrait mieux.

Ici, nous suivons surtout trois adolescents : Ilia, Neige et Aurore qui vont se rencontrer un peu par hasard. Malheureusement pour eux, ils se retrouvent capturés par un autre clan qui va faire d'eux des esclaves, enfin, sauf Aurore qui est promue à devenir la compagne du chef.

J'ai trouvé que les diverses émotions des personnages, ainsi que leurs décisions n'étaient pas assez détaillées ce qui manque grandement à mon sens, car ça les rend « clichés ». Nous avons le transit amoureux de la belle jeune fille que tout le monde désire parce qu'elle est belle. Nous avons l'intrépide adolescente, pas forcément mignonne, mais qui a le goût du risque et qui n'hésite pas à se battre pour ce en quoi elle croit. Puis nous avons la belle, qui elle, est prête à manger à tous les râteliers du moment qu'elle peut s'en sortir et avoir le meilleur. Quant aux personnages secondaires, comme le père d'Ilia, je n'ai pas trop saisi son comportement vis-à-vis de sa famille (sa femme et son fils). Tout est trop survolé je trouve ou même mis de côté.

Nos héros vivent dans un climat hostile, tendu, violent et/ou la loi du plus fort règne en maître absolu.
C'est un peu manger ou être mangé.

J'admets avoir rapidement compris le gros dénouement du roman, et justement parce que je l'ai compris assez vite, beaucoup d'éléments m'ont gênée durant ma lecture. Je ne vous dirais pas quoi, ça pourrait vous spoiler et tout repose sur cette finalité.

On sent que l'auteur a tout misé dessus. Toute son histoire converge vers cet unique instant ! Pour moi, j'admets que ç'a eu l'effet d'un pétard mouillé, mais le public ciblé pourra tout à fait s'en étonner et en être surpris !

Bref. Même si ce roman, Ils sont venus du froid, souffre à mes yeux d'un manque évident de profondeur dépeignant une histoire qui manque de force, je n'ai pas boudé mon plaisir et je l'ai lu d'une traite avec intérêt.
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critiques presse (1)
Ricochet
18 octobre 2022
Un ouvrage à la facture classique qui vaut pour son petit jeu formel, invitation à tout revoir différemment : les relations entre clans, le titre même...
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Bonaventure était le chaman de la communauté, le maître-graveur qui racontait l’origine du monde, quand les animaux régnaient sur la nature, et les rôdeurs lui faisaient une confiance aveugle. Le gibier n’apparaissait-il pas après chacune de ses transes ?
Le chemin avait été long avant de constituer une communauté digne de ce nom, sa rencontre avec Estelan déterminante pour asseoir leurs croyances. Estelan était le fils qu’il n’avait pas eu, le cerveau brillant et visionnaire que leur peuple attendait pour sortir de l’ornière où les dieux l’avait jeté. Le jeune chef avait l’intelligence et la force, Bonaventure l’art et le savoir pour amadouer les esprits insatiables et pactiser avec eux. Ensemble, ils unissaient les corps et les âmes autour d’une histoire commune, source de tous les projets humains.
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Des flocons comme des lames de rasoir, des tourbillons toujours plus violents, un flou interrompu dans le blanc poisseux du ciel mêlé à la terre, mais toujours aucune trace de sa mère. Le temps passa encore, incertain. Ilia désespérait, les poumons au supplice, quand il trébucha contre une silhouette recroquevillée sous une mince couche de neige.
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On n’avait pas vu ça depuis la Catastrophe. Les épines de glace s’enfonçaient dans les visages transis, poussées par un blizzard qui, fouettant leurs manteaux de peaux, les obligeait parfois à progresser à reculons. Avancer en reculant, ou comment la détresse les réduisait à l’absurde… Mais les survivants n’avaient d’autre choix que de continuer vers le Nord.
Tom menait la bande de miséreux, emmitouflé comme les autres dans sa peau de renne. Il n’y avait pas que le froid, la faim surtout les dévorait. Un démon au pouvoir absolu.
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Le camp des rôdeurs se situait à une heure de marche. Ils arrivèrent à la nuit tombée. Neige retint son souffle en découvrant le site niché au fond de la vallée.
On ne pouvait y descendre qu’en longeant les roches grises et blanches des moraines, surplombées par une falaise abrupte où des guetteurs pouvaient surveiller l’horizon. La rivière bouillonnait en bas, pressée par d’autres rapides dont on devinait l’écho en aval, mais c’est surtout le trou béant et les cages qui firent se dresser les poils de ses bras : des dizaines de prisonniers s’entassaient derrière des barreaux de bois, grelottant de froid sous leurs loques à demi déchirées.
Leurs visages étaient noirs de crasse, leurs doigts et leurs mains écorchés, et un sentiment de détresse se lisait dans leurs yeux hagards.
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Neige ôta son manteau fatigué, ses bottes et, sans plus réfléchir, se jeta à son tour dans la rivière.
L’eau était gelée à fendre les os : Neige hurla pour conjurer le choc thermique. Le cœur à cent à l’heure, elle nagea vers Aurore, que les tourbillons attiraient vers le milieu de la rivière. Là où le courant était le plus violent, bouillonnant de vaguelettes qui charriaient les rebuts végétaux. Neige la rejoignit dans les remous et saisit la main qu’elle lui tendait, mais l’orpheline sentit vite qu’une puissance supérieure les dominait. À peine eut-elle le temps de prendre le torse d’Aurore sous son bras qu’elles dérivèrent dans les tourbillons.
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Vidéo de Caryl Férey
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Version intégrale de la vidéo : https://youtu.be/dITmPEz5aOk
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