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sur 17281 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a très peu de livres que j'ai commencé sans les terminer, et "Madame Bovary" en faisait jusqu'à présent partie. Mais j'avoue qu'en m'y replongeant 25 ans plus tard, je ne comprends pas pourquoi...
Charles est le symbole même du brave type, élevé par une maman directive et un père volage. Dans cette Normandie profonde du milieu du XIXème siècle, il fait ce qu'on lui dit, devenant médecin de campagne, et épousant une veuve tout aussi sèche que jalouse. Cependant, à la mort de cette dernière, sa vie bascule lorsqu'il rencontre la douce Emma, fille de l'un de ses patients : il en tombe profondément amoureuse et l'épouse. Ce qu'il ne comprendra que trop tard, c'est que de son coté cette dernière s'ennuie profondément dans ce mariage, méprise son époux, et n'aspire qu'à une vie digne d'elle...
J'avoue que c'est un livre qui m'a surprise, tout d'abord dans sa narration : même si je connaissais la trame du roman, je me demandais bien comment cela allait durer 500 pages, et j'avoue que je me suis laissée bercer et surprendre par les détours de cette histoire. Ce qui m'a surprise également, c'est l'effet de bombe qu'a eu ce livre à l'époque de sa sortie dans le milieu littéraire : il a remis complétement en question la manière d'écrire, et pour nous lecteurs du XXIème siècle ça nous passe complétement à coté. Et puis forcément il y a le personnage d'Emma, icône de la littérature : elle n'est en fait que cela, une femme qui trompe son ennui dans l'adultère, l'argent, et la méprise de ceux qui l'aiment vraiment. Mais le plus terrible, c'est qu'elle est le fruit de son époque, où les femmes n'avaient aucun choix sinon celui d'obéir. C'est cela qui me marquera le plus.
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Comment vous parler de Madame Bovary ? Et bien, il m'est autant difficile de vous en parler qu'il m'a été difficile de le lire. J'ai eu énormément de mal à terminer ma lecture de ce classique de la littérature française.
L'histoire est celle d'Emma, une jeune provinciale bercée par ses lectures romantiques. Pleine d'illusions, elle espère vivre une grande histoire d'amour passionné. Mais elle va vite être rattrapée par la réalité, mariée à Charles Bovary, médecin de campagne veuf depuis peu. Désenchantée par la monotonie de son quotidien et dégoûtée par un mari pourtant aimant et attentionné, Emma s'ennuie et s'enfonce chaque jour dans la dépression. Afin de redonner du piment à sa vie, elle va alors avoir des aventures extraconjugales, sous les yeux de son mari qui ne se doute de rien. Marquée par l'insatisfaction, il ne reste qu'une seule issue possible à sa vie : le suicide.


J'ai détesté Emma, autant le dire tout de suite ! Flaubert nous livre ici le portrait d'une héroïne dénuée de qualités et de personnalité. Seul son caractère égoïste m'a marquée. Chacune de ses actions dans le récit l'a rendue encore plus détestable à mes yeux, raison pour laquelle je n'ai pas réussi à accrocher. Emma aurait pu avoir une vie heureuse. Malheureusement, elle fait partie de ces gens jamais satisfaits qui ne savent pas se contenter de ce qu'ils ont. Si encore elle faisait le nécessaire pour parvenir à obtenir ce qu'elle souhaite… Mais Emma est une éternelle insatisfaite ! Et les autres personnages, quant à eux, m'ont également paru bien fades.
Il est difficile de prendre plaisir à la lecture d'un récit avec une telle héroïne et un style d'écriture aussi lourd. En effet, bien que Flaubert nous montre une maîtrise extraordinaire de la langue française, cela n'empêche pas une écriture très chargée et lourde. Certes, un sujet tabou pour l'époque y est abordé : le suicide et la femme adultère.

Malgré une histoire peu prenante aux personnages assez fades dont une héroïne nombriliste, Gustave Flaubert nous livre un roman devenu un classique de la littérature française à juste raison. Tout en mettant brillamment à l'honneur la langue française, l'auteur fait un portrait incroyablement détaillé et réaliste d'une jeune femme romantique désillusionnée par la vie qui lui a été imposée. Madame Bovary mérite donc à ce titre d'être lu au moins une fois dans sa vie. Je n'ai juste pas accroché à l'histoire et lui ai largement préféré L'éducation sentimentale.
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Fille d'un fermier aisé, Emma Rouault épouse Charles Bovary, un médecin de campagne veuf. Tout pourrait lui sourire en apparence, seulement voilà : notre jeune héroïne s'ennuie mortellement et ne trouve pas sa place dans un monde qui lui semble médiocre, et totalement en décalage avec ce à quoi elle aspire. Son idéal, Emma Bovary le touche du doigt lors d'une invitation à un bal au château de Vaubyessard. Tout n'est alors que luxe et relations mondaines. Ce souvenir, notre héroïne le gardera toute sa vie. Il lui rappellera pourtant sans cesse ce sentiment de vide, et la médiocrité de son existence.

J'ai ouvert Madame Bovary (1857) une première fois à l'âge de seize ans (j'avais noté soigneusement mon année de lecture sur la page de garde). Je dois vous avouer une chose : je n'avais strictement rien compris au roman, passant totalement à côté du portrait psychologique d'Emma et des enjeux de cette oeuvre pour l'époque. J'ai attendu la trentaine pour lui laisser une seconde chance, et je ne le regrette pas (même si je suis à nouveau totalement passée à côté d'un éventuel coup de coeur).

Madame Bovary me semble être une lecture exigeante. Pas pour la plume de Flaubert qui coule sur le papier comme de l'eau, et qui reste agréable à découvrir / lire. Plutôt pour les portraits des personnages, assez complexes. J'ai enfin réussi à comprendre Emma Bovary dans ses déceptions, dans sa recherche de refuge (en multipliant les achats ou encore en entretenant des liaisons) pour se sentir vivante, et pour survivre face à son morne quotidien qui l'étouffe. Pari réussi ! Quand j'étais adolescente, je la trouvais fade, toujours à se plaindre, mauvaise mère (mais avec le recul surtout malheureuse et donc peu disponible pour son enfant), exaspérante au plus haut point.

Si j'ai réussi à la comprendre, je ne ressens toujours pas d'empathie à son égard, lui préférant de loin Charles Bovary. Sous les traits du mari, Flaubert dessine ici un personnage très tranquille, éternellement passif et dépendant des humeurs de son épouse. Souvent tourné en ridicule, il aime pourtant son Emma de tout son coeur, et se retrouvera victime collatérale des décisions de sa femme. C'est finalement surtout pour lui que j'ai ressenti de la peine.

Avec cette seconde lecture, j'ai également enfin compris pourquoi ce roman avait fait grand bruit à l'époque (allant jusqu'au déroulé d'un procès). Il faut dire que Flaubert n'y va pas avec le dos de la cuillère. Critique de la religion (dans ce roman du XIXe siècle, un rendez-vous galant est organisé dans une église) ; critique de l'institution du mariage (qui n'amène selon l'auteur que des désagréments et frustrations, qui ne peut être synonyme d'épanouissement) ; critique de la vie conjugale ; coup de poing donné à ce désir d'ascension sociale à tout prix (et pour Emma, la chute sera terrible. J'ai pensé à cette fable De La Fontaine : La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf). En bref, Madame Bovary, c'est donc effectivement le portrait d'une héroïne moderne et sans doute inoubliable, mais pas que.

Pourquoi suis-je passée à côté du coup de coeur ? Sans doute à cause de quelques longueurs, et de la fin du roman qui reste très sombre, peut-être trop à mon goût (mais j'ai également eu ce ressenti avec Une vie, De Maupassant, où Jeanne est également une héroïne de roman malheureuse). Reste que je suis ravie d'avoir enfin pu rencontrer et comprendre en partie ce roman et ses personnages. Une autre oeuvre de Flaubert m'attend sagement dans la bibliothèque : L'éducation sentimentale. J'espère très bientôt me lancer dans cette nouvelle lecture.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Je ne crois pas qu'il puisse y avoir grand-chose à dire sur ce livre, l'un des classiques les plus lus au monde ..
Mais je vais quand même essayer de donner mon avis brièvement ..

L'histoire tourne autour d'Emma Bovary, une femme exigeante que rien ne satisfait, qui a cru depuis son jeune âge en la passion extravagante et éphémère qu'elle lisait dans ses romans et qu'elle n'a cessé de chercher tout au long de sa vie, piétinant morale et pudeur et surtout négligeant ce qui était censé être le centre de ses intérêts : sa petite fille ..
Madame Bovary, en allant chercher ailleurs, n'a pas pu connaitre la valeur de ce qu'elle avait entre les mains, une vie décente et un mari aimant, prêt à lui offrir la lune si elle venait à la lui demander, elle n'a pas su profiter des chances que la vie lui a offertes pour corriger ses erreurs et goûter au bonheur innocent qui l'entourait..

Pour ma part, ce ne fut pas un coup de coeur mais je n'ai pas détesté non plus, mis à part peut être, les longs passages descriptifs souvent inutiles.
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Je me faisais une joie de découvrir ce classique, d'autant plus que le résumé m'en a donné envie.
Dans l'ensemble, j'ai été assez déçu car j'ai trouvé le récit trop long. Il n'y avait pas assez de rebondissements et de péripéties pour moi.
J'ai mis pas mal de temps pour le finir.
Au cours du roman, le personnage d'Emma m'a fortement agacé. Elle m'a donné l'impression de croire qu'elle pouvait disposer des autres comme bon lui semblait. Je l'ai trouvé méprisante envers son mari pour lequel elle ne s'est pas contenté de le tromper plusieurs fois, mais l'a aussi ruiné.
Bref, je suis contente d'avoir ENFIN fini ce roman.
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Charles, devenu médecin en trichant et après avoir épousé sur le conseil de sa mère une veuve décédée rapidement épouse Emma, fille de fermier cultivée mais qui, corrompue par ses lectures et après avoir accouché de Berthe, se livre des adultères éphémères avec le viril Rodolphe puis à Rouen avec le jeune clerc Léon, s'endette auprès du créditeur Lheureux et, ruinée, met fin à ses jours avec l'arsenic du pharmacien Homais.

Enchaînant Bovary après le magistral Anna Karenine, c'est sans passion que j'ai écouté Gustave, (c'était son premier roman) ses personnages hyper caricaturaux, et ses longues descriptions.

Étonnant qu'on lui aie intenté un procès pour outrage aux moeurs et à la religion alors que son but par rapport aux jeunes filles susceptibles d'être corrompues par leurs lectures était, me semble-t-il, de les éloigner de l'adultère, de l'endettement (et de la lecture? ;-)
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Une oeuvre assez passionante bien qu'un peu surestimée . En effet si le portrait psychologique de la dame en question est particuliérement bien fait , et que le style est de haut niveau , force est de constater que le tout est un peu trop expansif et que quelques pages en moins auraient étaient les bienvenues . En l'état voila un livre digne d'intéret venant d'un grand auteur , mais qui aurait gagné à étre pensé de maniére différente .
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Écriture intéressante, mais je trouve ce livre peu captivant malgré l'ironie qui siège dans ce récit. le surplus de description ne me permet pas d'accrocher suffisamment. Cependant il montre qu'on peut être déçue de ses rêves. Mais que dire de plus, Flaubert réussi un pari difficile tout de même ... Il nous ennuie autant que son personnage principale ! Je trouve le contexte et la dénonciation intéressante lorsqu'on pousse l'analyse et la lecture plus loin que la première moitié du roman ! C'est un classique a lire une fois dans sa vie même si certain pourrait avoir du mal a le finir !
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Emma Bovary s'ennuie. Elle s'ennuyait déjà avant, lorsqu'elle était jeune, au couvent, rêvant du grand amour. Mais depuis son mariage, rien ne c'est arrangé, bien au contraire, cela est pire, car son mari Charles Bovary, docteur de son état, est faible. Insipide. Emma se rend vite compte qu'elle ne l'aime pas.

Lui, au contraire, est fou de son épouse et prêt à lui passer tous ses caprices, persuadé qu'ils baignent dans la félicité conjugale. 

Mais dans ce marasme qu'est devenu sa vie, Emma rencontre Léon. L'amour qu'elle attendait tant, serait-il enfin là ? 

Voilà un roman dont la renommée n'est plus à faire. Grâce à ce personnage féminin, peint dans ses plus obscures désirs et ses défauts les plus immoraux. 

Emma cherche le bonheur mais à chaque fois qu'elle croit l'avoir atteint, elle se rend compte que le quotidien, la routine, l'étouffent et qu'une fois encore la félicité n'est pas au rendez-vous. Elle suffoque dans cette vie si médiocre et l'empathie m'a étreint face à cette incapacité à ne pas savoir s'aimer. 

Il est d'ailleurs intéressant de noter qu'Emma est au centre du récit mais que les premiers et les derniers chapitres mettent en exergue non pas la jeune femme, mais son mari. 

Roman de l'adultère, qui fit scandale et valu un procès à son auteur, mais également des bassesses de la galerie de personnages de cette petite bourgeoisie provinciale.

Les personnages, notamment masculins, sont vains, faibles, intéressés et lâches.

Ce roman offre un portrait de femme très intéressant, le tout servi par une belle plume mais j'ai souffert de quelques longueurs, de digressions qui ont un peu atténué mon plaisir de lecture.
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[Livre audio en français, lu par Victoria]
C'est assez curieux, ce sentiment à la fois de finir un beau livre, un grand ouvrage, et de m'être sentie mal du début jusqu'à la fin de cette lecture. En effet, Flaubert a cela de commun avec Balzac (je pense à "Le Père Goriot", notamment) qu'il sait rendre tous ses personnages détestables à souhait, médiocres, vils, et pourtant porter le lecteur à une forme d'attachement compatissant, à une certaine empathie condescendante pour eux qui aboutissent à un soulagement incontestable par rapport à sa propre vie.

On traverse donc ce livre partagé entre l'énervement contre la bêtise des protagonistes et la pitié que leurs malheurs nous inspirent, drôle d'expérience. Emma, en particulier, est une éternelle insatisfaite qu'on a très envie de battre à mort dès les premiers chapitres. Parce qu'elle rêve de passions et de grandes tragédies, elle s'inscrit paradoxalement dans la plus misérable, la plus navrante des petites tragédies domestiques et ce contraste porte le roman à mi-chemin entre le drame terrible et la comédie pathétique.

L'écriture est soutenue et agréable, mais en fait, elle pêche par sa tiédeur. Elle est trop lourde pour que le roman soit véritablement moderne, tout en étant trop fade pour égaler, par exemple, la description si forte, si puissante, de la Maison Vauquer (Balzac, "Le Père Goriot") qui en devient presque un personnage à part entière.
Quant à la lecture par Victoria (téléchargement légal et gratuit sur littératureaudio.com), elle est, comme toujours, d'une assez grande qualité. Je vous la recommande !
Lien : http://www.litteratureaudio...
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