Trois livres en un.
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le livre de Gabert de
Paul Fournel.
- les polars vite écrits vite oubliés de Gabert.
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le livre de Gabert par Gabert pour sortir d'une condition d'écrivain tâcheron et accéder éventuellement en cas de succès à la cour des grands. Désolé pour cette dernière et horrible formulation qui rabaisse les soi disant petits..
Le narrateur, Gabert, saturé de Paris et non suffisamment riche pour maintenir un train de vie qu'il n'a pas, s'exile en campagne profonde afin de découvrir les indigènes locaux, les bruits du silence et la joie d'une vie supposée plus facile..
Gabert est un écrivain de polars que son éditeur harcèle régulièrement afin de remplir ses étalages racoleurs de gare pas très lucratifs et tout justes alimentaires.
Contrairement à souvent, beau altier et charismatique, Gabert est un ancien gros qui n'a pas maigri ce qui ne l'empêche pas de fricoter avec une ancienne collègue d'école devenue ce qu'il n'est pas, c'est à dire un écrivain doué respecté accessoirement riche et envié.
A l'occasion d'un reste de bagatelle
jeune-vieille, l'écrivaine de renom, lui suggère son éditeur bien comme il faut pour sortir des rayons d'hypermarchés.
Ps, je n'ai rien contre les hypermarchés sauf les prix actuels.
Désolé, vampirisme me vient à l'esprit. Notion psychiatrique de ces gens qui incapables de remplir suffisamment leur vie d'eux mêmes, la remplissent de celles des autres. Ici Gabert, va se nourrir de la vie de ses concitoyens afin d'écrire son livre goncourable.
Moins désolé, quoi de plus banal que de s'inspirer de ce qui nous entoure pour en faire le centre de ses idées.
Donc,
le livre de Gabert.
- plutôt bien écrit et construit.
- un jeu de balance intelligent entre quotidien du village et saynètes polarisées dont on oublie parfois de faire le tri.
- Bonne galerie de personnages dont on se demande s'ils ont vraiment existé tel le Félicien de Ferrat. Ps Félicien était une figure locale du village où vivait Ferrat. Ferrat lui écrivit une chanson sacrée en hommage. Idem pour l'Auvergnate.
Retour à Gabert.
- en jouant sur les mots, le livre de Gagert n'est il pas celui de Fournel ?
- question. Les auteurs courent ils après l'inspiration où celle ci vient elle en dormant.
- les policiers ont ils des lettres de noblesses.
- Gabert qui restera un an en campagne profonde avant de s'en retourner à sa vie parisienne, est ce respectueux pour Magali qu'il abandonne ?
Enfin, la phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. J'avais passé l'âge des défis et des à nous deux, je n'avais plus les moyens de me dresser sur la pointe des pieds et de lever le col, mais la ville n'était pas si grande que je puisse rêver d'y décrocher la lune.
Commentaire. Laissons la lune là où elle est et il n'y a pas un âge où on devient petit, sauf avc et équivalent.