(Lu en anglais)
Ce billet sera plutôt un hommage à deux monstres sacrés du théâtre et du cinéma : Vivien Leigh et Sir Laurence Olivier.
Couple mythique des années 30-40, ils ont brisé toutes les conventions en abandonnant mari, femme et enfants pour vivre leur passion amoureuse. Égoïstes pour certains, romantiques pour les autres, la légende des Olivier est née.
À cette même époque, Laurence est quelque peu connu du monde théâtral britannique tandis que Vivien est une parfaite inconnue. En 1939, leur vie bascule, Vivien est choisie pour interpréter le rôle de Scarlett O'hara, personnage adapté du roman de
Margaret Mitchell «
Autant en emporte le vent ». Ce rôle mythique lui permet d'accéder au rang de star internationale. Quant à Laurence, il interprète le personnage d'Heathcliff dans l'adaptation « Les Hauts de Hurlevent ». En 1940, ils sont nommés aux Oscars pour ces deux rôles respectifs. Tous deux doivent cacher leur idylle car l'adultère est une publicité malvenue pour les studios. Vivien remporte l'Oscar de la meilleure actrice tandis que Laurence repart bredouille voulant donner des coups de statuettes à Vivien.
Quelle histoire que celle des Oliviers ! Une histoire d'amour passionnelle qui finira tel les tragédies de
Shakespeare qu'ils ont si souvent mis en scène. Un amour qui ravage tout sur son passage. Mais cet amour pouvait-il supporter la maladie ? Une maladie malheureusement peu reconnue à cette époque : Vivien est diagnostiquée maniaco-dépressive, c'est-à-dire bipolaire. Elle effraye les équipes de tournage par ces brusques changement d'humeur. Elle n'est plus la fougueuse Scarlett O'Hara, elle est devenue Blanche Dubois. Elle effraye également Laurence qui est désemparé. Vivant tous les jours avec une malade psychique, son jeu d'acteur shakespearien n'en devient que plus meilleur. Il transfert toute sa douleur dans les personnages d'
Hamlet,
Richard III ou encore
Macbeth.
Puis le divorce. Une honte pour la société des années 60. Laurence se remarie rapidement avec Joan Plowright, rendant furieux plusieurs admirateurs des Olivier, allant jusqu'à menacer de mort Joan Plowright ! Vivien se sent abandonnée par Larry comme elle l'appelle. Elle retrouve l'amour dans les bras de Jack Merivale tout en gardant un portrait de Laurence près d'elle. Vivien décède le 8 juillet 1967 de la tuberculose.
Sir Laurence Olivier décèdera le 11 juillet 1989. Un jour un ami, venant lui rendre visite peu avant son décès, le surprend regarder un film de Vivien et Laurence lui dit : « That, that was love » (= Ceci, ceci c'était de l'amour).
Finalement Sir Laurence Olivier n'aurait-il pas résumé l'amour qu'il avait pour Vivien en récitant le sonnet 116 de
Shakespeare ?
Livre biographique de ces deux figures du monde théâtrale et cinématographique qui malheureusement n'existe qu'en anglais. Il contient de nombreux extraits de lettres écrites de Laurence pour Vivien et réciproquement, laissant une trace de leur folle passion. Livre bouleversant qui m'a ému et dont je n'ai que résumé le 1/100 de son contenu.