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3,85

sur 1124 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très bon roman de capes et d'épées, des aventures, des traquenards. Ce livre déborde de longues descriptions, de mots inconnus de nos jours, n'ayez pas peur de vous lancer et de faire quelques recherches sur des mots que vous ne connaissez pas. C'est sympa de lire et d'apprendre du nouveau vocabulaire (ancien certes mais pas grave 😁). Bonne lecture à toutes et à tous 🥰🙂
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est OUI, un grand et franc oui. le style est flamboyant, le vocabulaire d'une richesse rare, l'histoire excessivement prenante. Je recommande!
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un pur roman de cape et d'épée qui a enchanté ma jeunesse.
J'ai bien du le lire 3 fois avant mes 13 ans.
Ce n'est pas si facile que cela à lire (plus difficile que le "roman de la momie" par exemple) mais la langue est très riche quoiqu'un peu déroutante pour un lecteur de nos jours.
Et quelle éloquence ,quel joie de lire de bons mots voire de calembours.
Et l'hisotire est moins simpliste qu'à l'habitude.
Et il ne faut surtout pas oublier l'hommage rendu à la Comedia del Arte et le théâtre en général, peut-être le thème principal du livre au-delà des intrigues, de la vengeance ou de histoires d'amour.
Pour les cinéphiles, se laisser tenter par la version d'Abel Gance de 1943 vec Fernand Gravey, plutôt que celle trè connue de Pierre Gaspard-Huit de 1961 avec Jean Marais
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Encore une lecture de jeunesse. Mes parents possédaient l'édition Nelson.

Des enregistrements de l'histoire, arrangés pour la jeunesse, empruntés dans une médiathèque, m'ont donné envie de lire ce livre. Puis un feuilleton radiophonique. Puis le film de Pierre Gaspard Huit, qui réunissait de grands comédiens, autour de Jean Marais, acteur attitré des films de cape et d'épée des années 60.

L'histoire romanesque, le côté "de cape et d'épée" m'ont d'abord séduite... le côté ",picaresque"...
puis, longtemps après - après l'avoir laissé de côté pendant de longues années, j'ai décidé de consacrer mon mémoire de fin d'études à tout l'aspect 'comique' du Capitaine Fracasse. (J'avais encore en mémoire le fabuleux film d'Ariane Mnouchkine de 1978 sur Molière.)

Le thème de la comédie et de la vie itinérante d'une troupe de comédiens est finalement ce qui m'a le plus fascinée. Et la langue de Théophile Gautier est puissamment imagée. "Un nez tout cardinalisé de purée septembrale..." qui irait trouver une comparaison pareille ?

Et la description du château de la Misère ! Et l'infâme Vallombreuse qui manque d'outrager sa demi soeur... tout cela était furieusement romanesque. le château de la Misère finit par devenir le château du Bonheur et le baron de Sigognac, marié à Isabelle (devenue comtesse et riche) retrouve son rang et sa fortune.

Mais dans l'esprit de Gautier, le roman devait "mal" finir. Les impératifs liés à l'édition de son roman (paru chez Renduel) ont changé cette fin. Ce qui apparaît comme un aimable roman d'aventures va beaucoup plus loin que cela. Il permet d'approfondir tous les personnages de la Comedia dell Arte, (Molière devait aussi énormément aux Italiens...) et il en appelle à des oeuvres plus anciennes, L'illusion comique, de Corneille, et le Roman Comique, de Scarron. Pas très faciles d'accès, je dois bien le reconnaître !

Le Capitaine Fracasse a fait l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques et théâtrales. Comme le Bossu, de Paul Féval, ou les Trois mousquetaires... ou les Mystères de Paris (même si ceux-ci se passent au XIXème siècle. ) ou d'autres romans, tombés aujourd'hui dans l'oubli (ex. Mauprat, de George Sand.)
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Théophile Gautier pour le grand public c'est surtout « le Capitaine Fracasse » et cette récitation qui vient du fond de nos enfances :
« Mars qui rit parmi les averses
Prépare en secret le printemps… »
(« Premier sourire du printemps »)

En fait, Théophile Gautier, c'est un petit Victor Hugo. Attention, je ne compare ni l'homme ni l'oeuvre : en quantité comme en qualité, Théo ne peut pas lutter avec Totor (qui le pourrait, d'ailleurs, chez les contemporains de Hugo ?) mais à un moment tous deux ont été chefs d'école, et d'autres se sont rangés derrière leur bannière. Souvenez-vous de la dédicace des « Fleurs du mal » :
« Au poète impeccable, au parfait magicien ès langue française, à mon très-cher et très-vénéré maître et ami, Théophile Gautier, avec les sentiments de la plus profonde humilité, je dédie ces fleurs maladives. C. B. »
Et puis l'oeuvre de Théophile Gautier est loin d'être négligeable : son principal recueil de poésies « Emaux et camées » (1852-1872) est un incontournable du XIXème siècle. Ses romans « Mademoiselle de Maupin » (1835), « le Roman de le la momie » (1858), et « le Capitaine Fracasse » (1863) sont devenus des classiques. On ne cesse de redécouvrir ses nouvelles fantastiques, dignes de Hoffmann, et ses chroniques littéraires et artistiques, de premier ordre, sont un document inappréciable sur la vie culturelle à son époque.
Paru en 1863, « le Capitaine Fracasse » vient s'inscrire dans la longue tradition des romans de cape et d'épée qui depuis le « Cinq-Mars » De Vigny (1826), et le « Latréaumont », d'Eugène Sue (1837), a vu fleurir les innombrables succès d'Alexandre Dumas (« Trilogie des Mousquetaires » – 1844-1848), de Paul Féval (« le Bossu » – 1855) ou d'Amédée Achard (« Belle-Rose » – 1847, « Les Coups d'épée de M. de la Guerche » – 1863).
« le Capitaine Fracasse » offre un mélange entre deux genres : le roman d'aventures, historique, de cape et d'épée (choisissez ou prenez le paquet, c'est le même prix) et la « comedia del arte » qui au XVIIème siècle avant que Corneille, Molière et quelques autres n'en fassent un art majeur, était la seule expression théâtrale connue du grand public.
Le baron de Sigognac se morfond dans son château en ruines, avec son chien, son chat, son vieux serviteur. Un soir une troupe de comédiens ambulants s'arrête au château. le baron tombe amoureux de la belle Isabelle et suit la troupe. le Matamore étant mort de froid, le baron le remplace et prend le nom de capitaine Fracasse. Il partage dès lors la vie des comédiens et devient le protecteur n° 1 d'Isabelle, poursuivie et harcelée par un jeune noble le duc de Vallombreuse. Fracasse et le duc s'affronte à plusieurs reprises, avant de s'apercevoir qu'Isabelle est la demi-soeur du duc. Dès lors tout est bien qui finit bien.
Gautier nous livre un bon roman « à l'ancienne » avec duels, chevauchées, trahisons, complots, romance, comme dans les meilleurs Dumas ou Féval. Il y ajoute une bonne part de pittoresque, notamment dans la description de la troupe, qui nous fait penser à la jeunesse du jeune Molière sur les routes de France, la documentation est de premier ordre. Et comme on peut s'y attendre, le style est enjoué, les descriptions suffisamment nombreuses, et suffisamment peu nombreuses, pour qu'on puisse à la fois capter l'action et le décor.
A la rigueur, vous pouvez voir le film de 1961 de Pierre Gaspard-Huit, avec Jean Marais. La même année, à la télévision, dans le cadre du Théâtre de la Jeunesse, un film de François Chatel avec Bernard Woringer (disponible sur le site de l'INA, le téléfilm, pas Bernard Woringer)
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J'ai lu récemment ce classique de la littérature française.
Ce roman va être joué dans ma ville, adapté au théâtre par un certain Caradoc de la série Kaamelott.
Il fallait que j'aille voir cette pièce. Il fallait donc que je lise ce livre.

Et c'est un très beau récit, au rythme enlevé, qui alterne les scènes épiques et les magnifiques descriptions.
Car là est le point fort de ce texte. La beauté de ses mots.
L'auteur nous emmène sur la grandeur (celle qui élève) de ses phrases.
C'est un peu suranné, parait-il, mais c'est merveilleux, le suranné, ce superbe français qui ne se parle plus ainsi.

Un grand merci, donc, à Théophile Gautier pour son flamboyant Capitaine Fracasse
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Un romain fort sympathique. le style est un peu vieillot et assez dur à lire au début, le temps qu'on s'y fasse. Cela dit, une fois qu'on est dedans, ça se lit tout seul.
Les aventures de Sigognac sont prenantes. L'histoire est un peu convenue, avec un héros noble et talentueux, et un antagoniste principal mauvais jusqu'au bout des ongles.
Quelques surprises et retournement de situation ici ou là mettent un peu de suspense à l'ensemble.

Globalement une lecture agréable (quoique difficile). Des aventures sympathiques, un héros digne de ce nom, bref, un beau roman de cape et d'épée.
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M'étant rendu compte par hasard que je ne connaissais jusque là, que des extraits de ce roman, j'ai voulu aller plus loin en me procurant l'intégrale du texte.
Quelle bonne idée !
Car tout est source de plaisir dans ce qui n'aurait pu être qu'un pastiche, un récit de cape et d'épées sautillant parsemé d'exploits et de panache viril.
C'est bien sûr un exercice de style éblouissant, une avalanche de mots rares et précieux (pariétaires, modillons, empouses, chancies, sanhédrins, golilles, scurrilité, rebindaines...) mais sans une once d'ennui, Gautier utilisant avec humour et virtuosité, le principe du récit dans le récit.
La description du "château de la misère" du valeureux Baron de Sigognac est à elle seule, un monument, mais tout mérite attention, chaque ligne se savoure.

Le livre est épais, mais le style est aérien.
Chef-d'oeuvre définitif.
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Ce grand classique a une place toute particulière:
durant longtemps, on s'est accompagnés mutuellement (les pages parlent d'elles-mêmes, à force d'avoir été lues, relues et re-relues).
Peut-être pas le meilleur ouvrage de Théophile Gautier, mais assurément celui dont je n'éprouve aucune lassitude.
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Roman de cape et d'épée comme je les aime, ciselé dans le beau français du XIXème siècle, le Capitaine Fracasse est le premier roman que je lis de Théophile Gautier. Il conte les aventures du baron de Sigognac, noble miséreux qui rejoint une troupe de théâtre par amour et finit par monter sur les planches sous le nom de capitaine Fracasse, allant à l'encontre des préjugés de son temps. Délicieusement prévisible et en même temps plein d'humour, tour à tour poétique, tragique et romantique, ponctué de somptueuses descriptions, laissez-vous emporter par ce récit dans une lecture haute en couleurs aux personnages inoubliables !

Les acteurs et figurants du Capitaine Fracasse font en effet tout le charme de cette histoire. Aux protagonistes classiques tels que Sigognac, bon et courageux, et Isabelle, douce et généreuse, s'ajoutent en effet des caractères dignes du théâtre, comme l'ironiquement nommé Tyran, dont l'apparence effrayante dissimule une grande gentillesse, ou bien la soubrette Zerbine, malicieuse en diable. On retiendra surtout le parfait antagoniste sous les traits du beau duc de Vallombreuse, et le remarquable couple formé par Chiquita et Agostin, l'enfant sauvage et le ténébreux bandit. L'ensemble de la troupe pimente agréablement les dialogues d'une verve constante.

Si les nombreuses descriptions du Capitaine Fracasse peuvent rebuter certains lecteurs, surtout dans les premiers chapitres, elles n'en restent pas moins admirablement exécutées. Des tournures à la fois élégantes et précises s'entrelacent autour d'un vocabulaire d'une grande richesse qui rend le texte très vivant. Si la trame d'ensemble du roman finit par se deviner aisément, il n'en reste pas moins plein de petits rebondissements et de détails savoureux qui font tout son sel. Déclaration d'amour au théâtre qui n'est pas sans autodérision métafictionnelle, les péripéties se succèdent au fil des pages avec une légèreté qui n'est pas sans rappeler la passion de Gautier envers la poésie et « l'art pour l'art » : fidèle aux idéaux de son auteur, le Capitaine Fracasse demeure ainsi dénué de toute ambition moralisatrice ou utilitaire.

J'ai dévoré ce texte fort bienvenu après ma lente agonie sur La Montagne magique de Thomas Mann. J'apprécie beaucoup son allant et les contrastes de ses personnages, mais je ne partage pas complètement la vision de Théophile Gautier sur la nécessité de séparer la morale de la littérature.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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