Description d'une société ou les intellectuels perdent leur temps à penser et ne pas agir.
Boisson, bonne table et sexe sont leurs uniques actions.
Gorki nous montre que si ceux qui ont la possibilité de faire changer le monde ne font que penser il n'y aura plus personne pour agir.
C'est une oeuvre de jeunesse où il y a beaucoup de longueurs mais les personnages sont savoureux et le propos est interessant.
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VLAS : Tu rêves de lui comme une étudiante de son nouveau professeur. Prends garde à toi, ma sœur ! Les écrivains, paraît-il, sont de grands spécialistes pour ce qui est de séduire les femmes… […]
VARVARA MIKHAÏLOVNA : Mais comprends… je l'attends… comme le printemps ! Je me sens tellement mal…
VLAS : Je comprends, je comprends. Moi non plus, je ne me sens pas aux anges… des remords à vivre, ou quoi… un sentiment de malaise… et on ne comprend pas ce que la suite nous réserve…
LES ESTIVANTS, Acte I.
VLAS : Je vous en supplie — ne me repoussez pas !
MARIA LVOVNA : Non, c'est moi qui vous supplie ! Sortez ! Plus tard... Après, je vous répondrai... pas tout de suite... Et — relevez-vous ! Relevez-vous, je vous le demande !
VLAS : Croyez-moi... votre amour m'est indispensable !... Je me suis tellement sali le cœur parmi tous ces gens pitoyables... j'ai besoin d'une flamme qui brûlerait toute la saleté, toute la rouille de mon âme !
LES ESTIVANTS, Acte III.
Gorki et ses fils, correspondance (1901-1934) , traduit du russe et préfacé par Jean-Baptiste Godon, est paru aux éditions des Syrtes.
Près de dix mille lettres de la main de Maxime Gorki sont conservées par les archives de l'Institut de la littérature mondiale de Moscou. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses fils représente 216 lettres échangées entre 1901 et 1934.
Plus d'info sur https://editions-syrtes.com/produit/gorkietsesfils/
Nos remerciements à la Bibliothèque russe Tourguenev à Paris pour avoir gracieusement accueilli le tournage.