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Gustave Aucouturier (Directeur de publication)
EAN : 9782070102419
2080 pages
Gallimard (25/05/1966)
4.35/5   49 notes
Résumé :
ŒUVRES COMPLÈTES : Les Nouvelles ukrainiennes - Taras Boulba - Les Nouvelles pétersbourgeoises - L'Apport de Rome - Théâtre - « Le Révizor » et ses prolongements - Les Âmes mortes - Le Grand Dessein de Gogol [1966], trad. du russe par Gustave Aucouturier, Michel Aucouturier, Victor Balalaeff, André Barsacq, Marguerite Derrida, José Johannet, Sylvie Luneau, Henri Mongault et Boris de Schlœzer . Édition de Gustave Aucouturier avec la collaboration de José Johannet, S... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Joyeux Noël

Comme le petit poucet qui met des cailloux pour ne pas se perdre dans la forêt et retrouver le chemin de la maison, à l'approche des fêtes je donne quelques offrandes aux enfants de mes amis pour leur signifier que Noël n'est pas loin et pour ne pas les faire languir davantage, les parents en profitent bien sûr. Alors j'ai envie ici de citer Nicolas Gogol, parce que d'abord c'est la Saint Nicolas en Russie, et que c'est probablement lui qui avec Les Ames mortes fut ma première lecture de littérature russe. Ce même Nicolas Gogol qui montra la voie à Fiodor Dostoîevski. Je devais avoir 14 ans, c'est ma cousine, qui était chou comme une belle ado, qui m'avait présenté ce livre étudié à l'école. Cet éveil à la littérature russe m'est resté et ensuite je découvrais Tolstoï et ainsi de suite.
Alors pour mes ami(e)s babeliotes, épris de littérature russe, bien sûr sans exclusive, je leur adresse à ma modeste façon quelques mots de Gogol ainsi qu'un joyeux Noël :
(extrait au pif des Ames mortes) :
"Pourquoi dépeindre la pauvreté, toujours la pauvreté et l'imperfection de notre vie, en exhumant ses personnages des coins perdus, des régions les plus reculées ? Que faire, si tel est le propre de l'auteur, et si la conscience maladive de son imperfection l'empêche de décrire autre chose que les aspects fâcheux de l'existence, et des individus vivant dans un trou de province ? Et nous voici de nouveau dans un coin perdu, de nouveau nous rencontrons une région reculée. Mais aussi quel coin et quelle région !.."
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Noter et critiquer Nikolai Gogol, le père de la littérature russe moderne, c'est un peu comme si on me demandait de faire la critique du théâtre de Molière ou de la Comédie Humaine de Balzac, ou de noter les découvertes d'Einstein.
On aime ou on n'aime pas mais quoiqu'il arrive, tout le monde s'y réfère, on le lit, on le relit, on en découvre de nouvelles facettes, on n'a pas tout lu mais on complète, on redécouvre à 60 ans ce qu'on n'avait pas suffisamment apprécié à 30, etc.
Bien sûr, les nouvelles de Petersbourg sont des sommets souvent référencés par les auteurs russes ("Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol" a dit Dostoievski), Les âmes mortes (1ère partie) aussi mais les nouvelles ukrainiennes (une découverte pour moi) fut un vrai régal et le Revizor est vraiment un monument, surtout pour l'époque, peut-être pour moi le meilleur de tout.
Et je n'ai pas encore relu Tarass Boulba ni lu L'apport de Rome (qui semble n'avoir jamais été publié ailleurs ?)
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Cet auteur est fantastique! J'adore
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
XVI Conseils ( Passages choisis de sa correspondance )

En instruisant les autres on s'instruit soi-même. [...]
Il suffit d'avoir souffert une bonne fois pour commencer à comprendre toutes les personnes qui souffrent et pour savoir, à peu de chose près, ce qu'il faut leur dire. Mieux encore : l'esprit humain s'éclaircit : des situations, des genres d'activité qui jusqu'alors vous étaient cachés, vous deviennent connus, et vous voyez clairement ce dont chacun à besoin.
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Les Ames mortes
Nicolaï Gogol

Une circonstance faillit réveiller Tentietnikov, un changement faillit se produire dans son caractère ; il ressentit quelque chose qui ressemblait à de l'amour. Mais là non plus l'affaire n'aboutit pas. A dix verstes de chez lui, résidait un général qui, comme on l'a vu, s'exprimait avec peu de bienveillance sur son compte. Le général vivait selon son grade, pratiquait l'hospitalité, aimait que ses voisins vinssent lui rendre hommage, ne rendait pas les visites, parlait d'une voix enrouée, s'adonnait à la lecture et avait une fille, Oulincka, créature étrange. Il arrive parfois de voir en songe quelque chose de semblable : dès lors on passe sa vie à rêver de cette apparition ; la réalité n compte plus ; l'on n'est plus bon à rien. Ayant perdu sa mère en bas âge, la jeune fille reçut une éducation bizarre. Son institutrice, une anglaise, ne savait pas un mot de russe. Son père n'avait pas eu le temps de s'occuper d'elle ; d'ailleurs, aimant sa fille à la folie , il n'aurait pu que la gâter. Comme chez un enfant qui a grandi en liberté, tout en elle était fantasque ; on eût dit l'incarnation de la vie. Si quelqu'un avait vu ses traits charmants se contracter, sous l'empire d'une brusque colère, et l'ardeur qu'elle mettait à discuter avec son père, il l'aurait prise pour la plus capricieuses des créatures. Mais sa colère n'éclatait que lorsqu'elle entendait parler d'une injustice ou d'un mauvais procédé ; jamais elle en discutait pour se défendre ou se justifier. Cette colère se serait apaisée immédiatement, si elle avait vu malheureux celui qui en était l'objet. A la première sollicitation de n'importe qui, elle était prête à lui jeter sa bourse avec tout son contenu sans réfléchir à l'inconvenance d'un tel geste..
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Le lecteur a déjà deviné, sans doute, que ce visiteur n'était autre que le respectable Pavel Ivanivitch Tchitchikov, abandonné par nous en cours de route. Il avait un peu vieilli ; on voyait que le temps écoulé n'avait pas été pour lui exempt d'orages et d'alarmes. Son frac même paraissait un peu fripé, et la brichka, le cocher, le domestique, les chevaux, le harnachement semblaient délabrés, usés. Ses finances non plus être prospères. Mais la physionomie , les manières, les dehors n'avaient pas changé. Il se montrait meêm encore plus dégagé dans sa démarche et ses allures, et croisait, en s'asseyant, les jambes avec plus d'aisance. Son intonation était plus suave, ses propos plus circonspects ; il faisait preuve, en tout, de plus de tact et de savoir-vivre. Son col et son plastron étaient d'une blancheur immaculée, et, bien qu'il arrivât de voyage, pas un garin de poussière ne souillait son habit : on aurait pu l'inviter séance tenante à un dîner de fête. Ses joues et son menton étaient si bien rasés, qu'il fallait être aveugle pour ne pas admirer l'agréable saillie que formaient leurs contours arrondis
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Quelle idée, vraiment, d'aller reléguer la capitale de la Russie tout au bout du monde ! Et quelle nation bizarre nous sommes : notre capitale, c'était Kiev ; mais comme il y faisait trop chaud, nous avons transféré nos pénates à Moscou, et comme à Moscou, il ne faisait pas assez froid, nous nous en sommes pris à la Providence, qui nous a gratifiés de Saint-Pétersbourg.

(Notes sur Pétersbourg, 1836)
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Le rire est une grande chose : il n'enlève à personne ni la vie ni les biens, mais le coupable n'en est pas moins devant lui comme un lièvre aux pattes ligotées.

Notes sur le Théâtre à Saint-Pétersbourg.
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Pour en savoir plus : http://ateliershenrydougier.com/moscou.html Lire un extrait : https://fr.calameo.com/books/005553960838d5c676209 A commander en ligne : https://www.interforum.fr/Affiliations/accueil.do?refLivre=9791031204802&refEditeur=155&type=P
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Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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