Joyeux Noël
Comme le petit poucet qui met des cailloux pour ne pas se perdre dans la forêt et retrouver le chemin de la maison, à l'approche des fêtes je donne quelques offrandes aux enfants de mes amis pour leur signifier que Noël n'est pas loin et pour ne pas les faire languir davantage, les parents en profitent bien sûr. Alors j'ai envie ici de citer
Nicolas Gogol, parce que d'abord c'est la Saint Nicolas en Russie, et que c'est probablement lui qui avec Les Ames mortes fut ma première lecture de littérature russe. Ce même
Nicolas Gogol qui montra la voie à
Fiodor Dostoîevski. Je devais avoir 14 ans, c'est ma cousine, qui était chou comme une belle ado, qui m'avait présenté ce livre étudié à l'école. Cet éveil à la littérature russe m'est resté et ensuite je découvrais Tolstoï et ainsi de suite.
Alors pour mes ami(e)s babeliotes, épris de littérature russe, bien sûr sans exclusive, je leur adresse à ma modeste façon quelques mots de
Gogol ainsi qu'un joyeux Noël :
(extrait au pif des Ames mortes) :
"Pourquoi dépeindre la pauvreté, toujours la pauvreté et l'imperfection de notre vie, en exhumant ses personnages des coins perdus, des régions les plus reculées ? Que faire, si tel est le propre de l'auteur, et si la conscience maladive de son imperfection l'empêche de décrire autre chose que les aspects fâcheux de l'existence, et des individus vivant dans un trou de province ? Et nous voici de nouveau dans un coin perdu, de nouveau nous rencontrons une région reculée. Mais aussi quel coin et quelle région !.."