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3,87

sur 844 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une jeune femme, accompagnée d'un ex-petit ami, explore une maison perdue au milieu des bois, dont son père lui a remis la clé peu avant de mourir. La maison semble avoir été précipitamment abandonnée par ses occupants. Paradoxalement, les deux visiteurs ne voient pas comment elle a un jour pu être habitée, puisqu'elle n'est raccordée ni à l'eau ni à l'électricité et ceci, bien que les appareils ménagers habituels s'y trouvent. Pourquoi la jeune fille devait-elle visiter la maison et pourquoi certains éléments de son mobilier lui semblent-ils connus ? Avec cette énigme qui reste pendant une bonne partie inexplicable, Higashino flirte pour notre plus grand plaisir avec les récits angoissants et délicieusement classiques comme savait nous en servir Conan Doyle dans ses aventures de Sherlock Holmes. Un régal !
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Difficile de critiquer ce livre, aussi étrange que son titre (qui me semble d'ailleurs assez peu approprié) : il s'agit bien d'un policier, mais pendant les trois premiers quarts du livre, seul le 4e de couverture suggère qu'il y a bien un crime. Sayaka cherche simplement à savoir quels traumatismes l'ont amené à maltraiter sa fille. Roman psychologique, alors ? Sans aucun doute, mais pas à notre manière occidentale. Les raisonnements des personnages sont expliqués d'une manière si didactique, en laissant si peu de place au ressenti et au non-dit que l'on pense plutôt aux romans d'Agatha Christie, malgré la grande complexité des sentiments que doivent éprouver les personnages. Roman à suspense, à coup sûr. L'auteur excelle placer en toute discrétion les morceaux d'un puzzle dont le motif final ne se révèle que peu à peu, en toute logique, mais à la grande surprise du lecteur. Un roman de maitre !

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Ce livre est ma première lecture de littérature japonaise, en dehors des mangas. Je l'ai commencé dans le cadre d'un club de lecture parisien, où je n'ai malheureusement pas pu me rendre. Je vous présente donc aujourd'hui ce titre de la collection Babel Noir.

J'ai retrouvé dans cet ouvrage les caractéristiques générales des écrits asiatiques: le style est assez lent, doux et poétique, comme dans l'observation de l'action. Je me suis donc laissée porter, accompagnant Sayaka dans sa quête de souvenirs, cherchant désespérément à retrouver la mémoire de ses jeunes années.
Au cours de ma lecture, j'ai eu le loisir d'imaginer divers scénarios ; fan de thrillers, ce n'est pas les idées qui me manquaient ! Pourtant, j'étais bien loin de l'horreur de la vérité…

À leur arrivée dans la maison, beaucoup de choses les ont laissés perplexes : toutes les horloges arrêtées à la même heure, de la nourriture dans le frigo, de la poussière, certes, mais pas de traces d'usure liées à la vie quotidienne, des objets disposés de telle manière que l'on pourrait supposer que les habitants ont quitté précipitamment la demeure… Au fur et à mesure de leur avancée dans la maison, les deux jeunes gens tenteront de percer les mystères des pièces en passant au crible le mobilier et les objets personnels disposés ici et là. À la lumière des découvertes qu'ils feront, l'intégralité du texte prendra un tout nouveau sens, beaucoup plus sombre.

Je ne peux pas dire que je me suis vraiment attachée aux personnages, en raison du style assez distant. Comme annoncé précédemment, nous sommes plus dans l'observation que dans l'implication. le jeune homme qui accompagne Sayaka m'a parfois énervée : pressant, je ne l'ai pas toujours trouvé d'une grande aide pour son amie. À de nombreuses reprises, il l'a bousculée, s'impatientant du temps que la jeune femme met à retrouver la mémoire. Nous ne connaissons d'ailleurs pas son prénom, ce qui renforce à mon sens son rôle d'intermédiaire ; il fait le lien entre le récit et le lecteur. Cela renforce la sensation d'être extérieur au récit, et de les regarder évoluer dans la maison.
Lien : http://healingwords.fr/la-ma..
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Higashino Keigo a la réputation d'être un des meilleurs auteurs de romans policiers japonais contemporain. Nul doute qu'en France cette réputation doive beaucoup à La Maison où je suis mort autrefois, récit très étrange et tordu, récompensé en 2010 par le Prix Polar International à Cognac. Mais Actes Sud en a publié bien d'autres livres, « indépendants » comme celui-ci ou rattachés à la plus fameuse série de l'auteur, celle du « physicien Yukawa », où l'investigation scientifique teinte le roman noir de nuances qui lui sont propres.



Pour ma part, j'en avais déjà lu deux romans indépendants, très différents, et avec un succès variable : j'ai découvert l'auteur avec un gros pavé, La Lumière de la nuit, qui, s'il n'était pas parfait, m'avait beaucoup plu – plus tard, le bien plus bref Les Doigts rouges m'avait en revanche plutôt déçu en définitive, les promesses de la première partie du roman, assez réussie, étant finalement contredites par un finale à la fois trop outré et trop convenu, très improbable enfin, qui m'avait vaguement donné l'impression que l'auteur se moquait de moi…



Or, à vue de nez, La Maison où je suis mort autrefois, dans l'esprit, se rapproche beaucoup plus de ce dernier roman que du premier : c'est une histoire passablement invraisemblable, très tordue, du genre à susciter chez le lecteur un refus d'obstacle inconditionnel. Ou pas ? de fait, si La Maison où je suis mort autrefois est un roman singulier, fort de son originalité, et cela je ne le nierai certainement pas, je suppose cependant qu'il est tentant d'établir des liens avec d'éventuels modèles, dans l'esprit du moins, au Japon (Edogawa Ranpo, clairement – peut-être tout spécialement L'Île panorama) ou en Occident : eh bien… Edgar Allan Poe, du coup (le chevalier Dupin et un certain orang-outan), ou aussi bien sir Arthur Conan Doyle, car nous nous sommes vraiment ici confrontés au fameux adage du « Signe des quatre » : « Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité. »



Mais je brûle un peu les étapes, là. Commençons par poser un peu l'histoire – en évitant de spoiler, ça, c'est le boulot de l'éditeur (aheum). le narrateur est un jeune scientifique (ce n'est pas le physicien Yukawa, mais, en quelques occasions, ses connaissances académiques lui seront utiles dans cette affaire), qui a un peu par hasard recroisé récemment son ex, Sayaka, et qui a la surprise de la voir débouler chez lui avec une étrange requête. Car la vie de la jeune femme n'est pas toute rose : elle a épousé un homme d'affaires toujours absent, elle maltraite sa fillette (non, ça ne la rend pas très sympathique…), son père est mort il y a peu, elle a fait une tentative de suicide… C'est pas la joie. Mais Sayaka s'est persuadée que la clef de son mal-être réside dans sa petite enfance – dont elle n'a absolument aucun souvenir, et elle est convaincue que cela n'est pas normal. Or, à la mort de son père, elle a hérité d'une mystérieuse clef, celle d'une maison dans un bled paumé en pleine montagne, et est à la fois curieuse et terrifiée à l'idée que pourrait bien s'y trouver l'explication à son état présent. Elle redoute d'y aller seule, et demande donc au narrateur de l'accompagner pour faire la lumière sur tout cela – un truc normal, entre ex, hein.



Le narrateur accepte, et le couple pas forcément si ambigu (car très distant, on y reviendra) se rend sur place. Une étrange bâtisse en vérité, à laquelle on ne peut accéder que par le sous-sol – une maison visiblement abandonnée, et pourtant entretenue ; le père de Sayaka s'y rendait sans doute régulièrement pour y faire le ménage ? La maison a presque quelque chose d'un musée : il apparaît clairement que personne n'y a vécu récemment, et pourtant les affaires des résidents sont là, comme dans l'attente de leur retour. Mais tout cela est très bizarre, décidément : ces horloges toutes arrêtées à la même heure… Nos deux investigateurs parcourent la demeure, et entament un long et complexe processus de déduction qui leur permettra de comprendre ce qu'est cette maison, qui y vivait, et le rapport entretenu par Sayaka et son père avec tout cela. Avec un indice déterminant : le journal intime d'un petit garçon, remontant à bien longtemps de cela…. Quelque tragédie a eu lieu, cela ne fait vite aucun doute – mais un crime ? Pas nécessairement… ou pas là où on le croit ? Car les indices, en fait, ne manquent pas – mais le travail d'interprétation est ardu, et nos enquêteurs dans le flou peuvent suivre à l'occasion des fausses pistes… En définitive, pourtant, la lumière sera faite sur la demeure, ses habitants et le passé de Sayaka – pas dit qu'elle y trouve le réconfort souhaité…



Ce huis-clos ou peu s'en faut a de faux airs de jeu vidéo, comme je vois les choses – vous savez, ces jeux d'enquête (fantastiques, pour le coup) du type Phantasmagoria ou Gabriel Knight II (peu ou prou contemporains, d'ailleurs – le roman de Higashino Keigo leur est à peine antérieur). Les enquêteurs déambulent dans les pièces, et on clique sur les indices. La maison semble faite pour ça : elle constitue une énigme, elle est conçue comme telle, à l'extrême limite de l'absurde – car c'est une énigme faite pour être comprise, quitte à user d'expédients un peu grossiers (pour le code du coffre-fort, on fait vraiment dans le click and play de ce genre), ou à requérir des associations inattendues (un classique là aussi de ce genre vidéo-ludique : le hamster dans le micro-ondes avec la date de naissance du perroquet pour régler la minuterie). En fait, c'est là ce qui fait une bonne partie de la saveur du roman, je suppose : l'enquête est extrêmement tordue, mais aussi, avouons-le, très astucieuse – en même temps, l'auteur n'emporte jamais autant l'adhésion du lecteur que quand il lui révèle comment, avec le narrateur, il s'est égaré sur une fausse piste... Mais ce petit jeu a ses limites, quand, donc, les retournements de situation se fondent sur des associations très peu plausibles – un exemple frappant, et qui fait donc appel aux connaissances scientifiques du narrateur : les implications du groupe sanguin des résidents (la déduction scientifique tient la route – ce que j'ai trouvé très peu plausible, c'est la présence d'indices permettant de connaître ledit groupe sanguin pour plusieurs personnages). Globalement, sur le moment, cela fonctionne – mais avec un peu de recul, bien des choses bizarres dans cette maison bizarre paraissent tout bonnement invraisemblables…



Mais ça se lit, je suppose. Et le roman a un autre atout dans la manche, plus inattendu, voire paradoxal : ses personnages. Non parce qu'ils susciteraient l'empathie du lecteur : c'est en fait plutôt le contraire. Si l'on croit volontiers, avec Sayaka, que la découverte de la vérité sur son passé expliquera certains aspects de son mal-être présent, et l'exploration de la bâtisse est une métaphore convenue mais efficace du mécanisme de la réminiscence, elle figure pourtant un personnage guère sympathique au fond, notamment quand elle évoque froidement les sévices qu'elle inflige à sa petite fille. Et le narrateur ? Il a la froideur (bis) d'une équation – le scientifique bien avant l'ex ; là encore, il ne sera guère un véhicule d'empathie. À moins que la fin du roman ne les humanise tous deux ? Quand vient le moment de s'avouer que la connaissance du passé n'arrangera pas les choses – au point où le narrateur aimerait mettre un terme à l'enquête avant la découverte fatidique… Par un étrange retournement, c'est là, en définitive, que les deux ex acquièrent des traits humains, à même de susciter la compassion, même une compassion vaguement ou moins vaguement empreinte de malaise…



Mais il est un dernier aspect qui, à mes yeux, plaide résolument contre le roman, cette fois – et c'est le style. Pas en raison de son caractère distancié, souvent relevé dans les chros que j'ai pu parcourir sur le ouèbe, et qui me parait assez adéquat, associé à la froideur des personnages. Non : je lui reproche sa lourdeur, et en même temps sa naïveté quelque peu puérile… Mais je ne suis pas bien sûr des responsabilités en la matière. Cela vient-il de l'auteur ? La Maison où je suis mort autrefois, pour le coup, m'a paru bien éloigné des Doigts rouges, et plus encore de la Lumière de la nuit, roman dont le style me parlait bien davantage, et me paraissait bien davantage travaillé et efficace. du traducteur Yutaka Makino, alors ? Mais, assez récemment, j'avais lu une autre de ses traductions, le Convoi de l'eau de Yoshimura Akira, qui m'avait bien davantage convaincu, incomparablement même…



En définitive, ce n'est donc pas le caractère improbable du récit qui a provoqué chez moi un refus d'obstacle, et pas davantage la relative inhumanité des personnages – mais bien cette plume lourde en même temps que naïve : elle contribue largement à baisser la note de ce roman, tout primé et très bien accueilli par la majorité de ses lecteurs qu'il soit.



Je n'en déconseille pas nécessairement la lecture, hein ! C'est un roman policier plus que correct, et indéniablement astucieux – un truc idéal à lire dans le train. Mais je suis quand même un peu déçu…
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Première rencontre avec Keigo Higashino auteur japonais de polars.
Au sein de cette communauté, je dirais qu'il occupe une place honorable.
A travers les ingrédients bien connus que sont les thèmes de la maison mystérieuse, l'amnésie, l'auteur réussit à faire une intrigue lente et étouffante à souhait, et plaisante à démêler.
250 pages qui se lisent vite.
Un regret… l'écriture froide et presque pas impliquée et une relation entre les deux personnages de ce huis-clos pas assez fouillée.
Sans être un chef-d'oeuvre, un petit bouquin qui n'est pas dépourvu de qualités.
Peut-être, à l'occasion, ferai-je une deuxième tentative pour mieux connaître Keigo Higashino...
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Ce roman sur l'amnésie traumatique d'une femme n'ayant aucun souvenir d'enfance et qui cherche à savoir pourquoi elle n'arrive pas à aimer sa propre fille est bien construit et pourtant je n'ai pas réussi à être transportée par l'histoire... l'avancée de l'histoire s'est fait trop par à coup pour moi, (on pense avoir une solution et en fait on reprend tout depuis le début régulièrement) et je n'ai pas été satisfaite par la fin. Bref, un loupé qui ne m'empêchera pas de retenter de lire cet auteur!
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Et effectivement, j'ai bien aimé. C'est peut dire comparé à la déception que j'avais éprouvée avec mon polar africain !
J'ai lu les 250 pages du Babel noir en 2 jours, sans avoir envie de lâcher !
Pas de longueurs, pas de temps morts, du suspense et une intrigue originale.
Tous les ingrédients pour que la mayonnaise du polar rythmé et prenant puisse prendre.
Tchak, tchak, tchak, tchak ! C'est net, tout s'enchaîne implacablement, rien n'est hors du cadre.

Un ou deux bémols ?
C'est prenant, oui, mais point haletant. L'ambiance se veut noire et voudrait distiller un certain malaise mais elle n'y est pas arrivée pour moi. À vouloir trop glacer l'atmosphère, on peut peut-être passer à côté de l'effet escompté.
Et puis ce polar aurait tout aussi bien pu se passer en Angleterre, en Autriche ou au Guatemala, ça aurait été la même chose. J'aurais aimé être dépaysée, sentir que j'étais vraiment au Japon et pas ailleurs mais non.
Mis à part les noms et quelques tatamis, rien de plus particulier au Japon. Dommage.
Mais je chipote toujours...
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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En achetant ce roman et en lisant les critiques, je pensais lire un roman noir, haletant, sombre et triste. Malheureusement, je n'ai pas accroché plus que cela à l'intrigue. le roman est court, se lit vite, le style est très simple, on est immergé dans l'univers nippon et ses quelques traditions. Seulement l'intrigue........ne m'a pas plu. Je me suis ennuyée plusieurs fois : Sayaka qui a oublié son passé avant le niveau primaire : pourquoi pas !? Mais mettre une centaine de pages pour comprendre que cela vient d'un traumatisme alors que c'est une évidence.....je dis non. J'ai vite deviné ce qu'avait vécu Sayaka (chute finale), par contre les moult rebondissements autour de la maison, de ses habitants, du carnet du jeune garçon ne m'ont pas du tout convaincue !! Ce n'est qu'un enchaînement de révélations (vous croyez avoir deviné et bien nooon il y a une nouvelle révélation et puis une autre et puis......). Par conséquent, on est vite perdu par les versions données et qui sont trouvées très artificiellement par les deux personnages ! Cela m'a fait lever les yeux au ciel et m'a agacée. Cela semble couler de source pour ces deux compères qui sont pourtant des amateurs et des novices en matière d'enquête !
La toute fin rattrape l'intrigue plate où tout se passe dans la maison. Seulement cette fin était attendue et est typique d'une perte de mémoire dans l'enfance.

Lecture sans plus, qui m'aura permis de découvrir cet auteur. Un titre qui en dit beaucoup trop et retire tout suspense... Je ne suis donc pas heureuse de cette lecture. Dommage.
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Roman étrange. D'une écriture froide, minimaliste. L'auteur parvient à installer une sensation de malaise au lecteur qui est littéralement happé par cette histoire d'amnésie. Nous suivons les découvertes et échafaudons les théories avec les deux personnages du roman.
Cette demeure étrange semble hantée par son passé comme l'héroïne du livre. La chute est déconcertante.
Même si je ne suis pas une grande amatrice de romans policiers, j'ai beaucoup aimé cette histoire et le style épuré de l'auteur.
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La lecture de ce court roman n'est pas déplaisante mais, malgré l'intrigue assez originale, je n'ai rien trouvé de très transcendant : des personnages insuffisamment développés, quelques passages et révélations que j'ai été obligé de relire car non compris à la première lecture, ... font que j'ai eu du mal à bien entrer dans le roman pour mieux l'apprécier. Pour ma part, une petite déception au regard de ma lecture du Dévouement du suspect X que j'avais adoré.
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