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EAN : 9782748512236
224 pages
Syros (23/08/2012)
3.5/5   160 notes
Résumé :
Théa est secrètement amoureuse de Théo, son meilleur ami d'enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée.
Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision, obnubilée par le souci de paraître jeune.
Théa a l'impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l'enfance sont déjà trop loin.
Alors, quand le professeur Jones lui propose d'être le plus jeune cobaye d'un programme visant à stopper le vieillissement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 160 notes
Lu dans le cadre challenge multi-défi 2019.
Whouaaahhhh . Méga coup de coeur !
C'est le roman le plus engagé, le plus intense, le plus profond de Florence Hinckel selon moi. Et j'ai senti cette fois-ci que l'autrice prenait position avec l'histoire bouleversante de son héroïne Théa. Un roman jeunesse certes, mais qui vous met face à un problème de société, à une réflexion que toute personne s'est faite un jour.
Théa adolescente de 16 ans se verra proposer une aventure hors norme et à contre courant du temps. Théa est amoureuse de Théo depuis sa plus tendre enfance. Mais Théo ne la voit pas comme elle le souhaite. Et un grand professeur lui propose la jeunesse éternelle. Théa va accepter de rester figée à 16 ans.
Florence Hinckel pose les bases dés le départ. Elle nous montre dans quelles conditions cette adolescente sans histoires va accepter cette proposition. Alléchante ou pas ? Tout dépendra à qui Théa va se confier et qui la soutiendra ou pas dans cette épreuve.
Comme à ses habitudes, l'autrice donne la parole et le livre arbitre à l'adolescent. C'est elle la héroïne de l'histoire. C'est Théa qui va évoluer avec le peu d'expérience et son entourage. Doit-on parler d'une famille dysfonctionnelle ? A travers son histoire, Florence Hinckel véhicule beaucoup de messages forts et intenses. L'obnubilation de la société pour la beauté, la jeunesse. La jalousie d'une mère qui vieillit et fait un transfert sur sa fille. le besoin d'être reconnue, populaire, de reconnaissance, de plaire. le manque de confiance à l'adolescence mais aussi chez les parents.
En découvrant l'histoire de Théa, le lecteur ne peut que donner un jugement personnel. Et il se mettra à réfléchir. Qu'aurais je fait si j'avais eu l'opportunité de Théa ? Une histoire que je considère tragique malgré cette petite note d'espoir que Florence Hinckel propose à plusieurs reprises (je pense à la mère de Théa qui fait amende honorable). Avec Hors de moi, c'est mon roman préféré de l'autrice.
Un immense coup de coeur.
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Théa pour l'éternité c'est avant tout une couverture inoubliable. Je l'ai acheté pour ça et le résumé, et j'ai découvert la gouttelette de sang lors de ma lecture!
On pourrait reprocher à l'auteur de surfer sur un sujet qui est pile dans l'ère du temps: le diktat des apparences. Mais ce n'est pas le seul sujet: elle aborde aussi le sort du "troisième âge" dans un monde où les ptits vieux sont indésirables... Donc un monde pas très éloigné du nôtre.
Le roman parle aussi d'un paradoxe existentiel, vécu ici par Théa, 16 ans: être partagé entre l'envie de grandir, et l'envie de stopper le temps pour en profiter.
D'où la rose, j'y reviens, sur la couverture:

"Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse:
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté."

(Mignonne, allons voir si la rose, Pierre de Ronsard)

Entre SF pour le côté avancées scientifiques, et monde actuel pour les thèmes, une belle histoire, qui fait réfléchir, pour ados, mais pas que!
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Théa est amoureuse de son meilleur ami mais lui ne l'est pas. Elle a en plus un père absent et une mère obsédée par la chirurgie esthétique. Alors, un peu sur un coup de tête, elle accepte de participer à une expérience scientifique visant à tester un traitement pour stopper le vieillissement. Mais elle va vite découvrir qu'avoir toute sa vie 16 ans a un prix...
Un roman pour adolescents qui pose les questions des avancées scientifiques et médicales et de leurs conséquences souvent méconnues au départ des expérimentations mais aussi de la quête de la jeunesse éternelle.
J'ai beaucoup apprécié suivre le parcours de Théa qui passe par toute une gamme d'émotions : l'excitation de participer à un tel projet, la colère d'avoir été trompée, le courage d'affronter son destin et de faire des choix de vie difficiles pour elle...
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ATTENTION, je spoile un peu l'histoire.

Théa va avoir 16 ans. Secrètement amoureuse de son voisin et amie d'enfance Théo, c'est une adolescente discrète et sans histoire subissant le divorce de ses parents et ayant une meilleure amie excentrique. le jour où elle découvre Théo dans les bras de la superbe pompom girl Mia, la jalousie de Théa prend le dessus : elle agresse violemment sa rivale en maudissant le Temps qui passe. C'est ainsi qu'elle attire l'attention du Professeur Jones, un scientifique qui cherche des cobayes humains pour tester un nouveau traitement qui n'aurait pour autre effet de stopper le vieillissement des cellules. Même si elle ne serait pas à l'abri de la plupart des maladies ou d'un accident, Théa pourrait garder son corps de jeune fille pour l'éternité.

Ce roman de Science Fiction pose de vraies questions : jusqu'où la science peut-elle techniquement mais également éthiquement aller pour prolonger l'espérance de vie humaine ? Mais aussi qu'est-ce qui pousse quelqu'un à devenir cobaye pour une expérience scientifique ? Comment peut-on proposer à quelqu'un de devenir cobaye sans l'influencer ?

Théa est tout à fait crédible dans son rôle d'adolescente en pleine construction. Sous un certain aspect, elle adopte l'inconséquence qu'on beaucoup de jeune de cet âge. D'un autre, elle subit l'influence de sa mère que les flashs backs montrent comme remontant loin dans son enfance, elle est aussi en plein apprentissage de "la vie".
Les personnages des parents et des amis de Théa collent assez bien à la réalité dans la première partie du livre. Sur la 3e partie, ça se gâte concernant les parents qui sortent des rails dans lesquelles l'auteur les avaient placés jusque là.

Par contre, l'équipe de scientifique, elle, manque pas mal de crédibilité. Théa les manipule bien trop facilement (ex : elle se rend au centre toutes les semaines, subit des examens médicaux et jamais ils ne se rendent compte qu'elle n'a plus ses règles depuis plusieurs mois) La relation entre Théa et cette équipe, notamment avec le professeur Jones est, pour moi, trop peu développée. Ces personnes tiennent sa vie entre leurs mains, ils devraient avoir une place plus importante dans le récit.

Par ailleurs, un clin d'oeil est fait par l'auteur à "Des Fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes à travers le nom d'une des souris du laboratoire de Jones mais j'ai trouvé beaucoup plus de similitudes entre les deux textes notamment dans la construction du récit (l'évolution du cobaye, le rapport avec les scientifiques, la conférence de presse qui tourne à la révélation publique, etc) Ça se ressemble, et c'est moins bon tant dans le récit que dans l'écriture.

Pour terminer, un happy end familial un peu facile.

En bref : une très bonne idée de départ, un questionnement intéressant, mais un roman par ailleurs un peu faiblard (l'écriture, les personnages, la fil narratif).
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En regardant les différents avis positifs de ce roman, j'ai trouvé que cela allait correspondre au sujet
imposé pour un mois, une illustration : fleurs, jeunesse devait se trouver sur la couverture. Étant particulièrement intéressée par la science-fiction et le monde de la jeunesse, je pensais que c'était pour moi une belle occasion de découvrir ce livre. Que dire : Théa à 16 ans et trouve que l'on ne s'intéresse pas assez à elle. Par hasard, elle est repérée par le professeur Jones qui lui propose une expérience incroyable, jusque-là jamais testé sur un être humain.
La possibilité de ne pas vieillir et peut-être atteindre l'immortalité.
Tous les ingrédients étaient là pour que je passe un très moment, et non la magie n'a pas opéré....
Sujet bateau déjà exploité un certain nombre de fois. J'ai trouvé le personnage de Théa, totalement lisse, sans caractère. Qui n'a pas lors de son adolescence ressentie un manque de confiance en soi ? l'impression d'être transparente aux yeux des garçons…? Rien de nouveau, cette période de transition du passage de l'enfance à celui de l'adulte est toujours plus ou moins délicate. Alors notre héroïne, n'hésite pas une seule seconde et accepte la proposition qui lui est faite. S'imagine-t-elle, elle va en sortir transformer ? Quelle va enfin être regardée, appréciée, pour ne pas dire adulée…?
Seulement tout n'est pas si simple l'équation normale : naissance, vie, mort. Chaque être humain sait que tôt ou tard son existence prendra fin. Il en va de soi qu'il faut en profiter parce que nous connaissons ni le jour, ni l'année, ni l'heure est heureusement car nous serions terrorisés. Imaginons que le fait de ne pas vieillir et surtout de ne pas mourir change totalement la donne. Modification de sa personnalité ? Au début l'on ressent peut-être une période d'euphorie ? Mais au fond si la vie n'a pas de date d'expiration, a-t-elle la même saveur ? Ce n'est pas sur et c'est la raison pour laquelle beaucoup de questions se bousculent dans la tête de Théa. Aura-t-elle les moyens de faire marche arrière ? Ou devra-t-elle porter ce lourd fardeau pour l'éternité ?
Florence HINCKEL nous permet de nous interroger nous-mêmes sur ce dilemme. le message passe mais
en même temps c'est un sujet bateau, très souvent exploité de différentes manières. Hormis le fait d'amener le lecteur ou la lectrice sur le sens précieux de l'existence, je ne peux pas dire que j'y ai trouvé mon compte. Théa est bien trop souvent passive, elle subit sans rien dire et sans rien faire. Je ne l'ai pas trouvé attachante du tout, les personnages qui gravitent autour d'elle sont assez insignifiants. Ce roman permet de passer un moment agréable sans plus. Ce n'est pas le genre de lecture que l'on regrette de quitter. j'ai refermé ce livre en me disant : « Oui, cela passe mais sans plus.... ».
Mon impression, déçue je m'attendais à quelque chose de plus profond.

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critiques presse (1)
Ricochet
28 septembre 2012
Florence Hinckel scrute avec une grande acuité les conséquences psychologiques et physiques du « choix » de Théa et dénonce intelligemment une société où les plus âgés n’auraient plus leur place.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Je n’avais pas encore seize ans. Je devais les fêter le mois suivant et ça comptait beaucoup à mes yeux. Ce n’était pas encore la majorité, mais quand même. Tenez, par exemple, dans tous les contes, les princesses ont seize ans. Et dans nos têtes, ces princesses ont et auront éternellement seize ans. C’est l’âge où l’amour éternel peut nous tomber dessus. C’est l’âge où on est la plus jolie. D’ailleurs, si vous regardez bien, la plupart des top-modèles en vogue ont cet âge-là. Au-delà, elles sont déjà considérées comme vieilles. C’est à seize ans qu’on fait rêver. Pour les garçons, c’est pareil. Aujourd’hui, un garçon charmant est un garçon androgyne. Pas trop musclé, fin, le visage doux d’un ange. Gracieux. Lisse. Juvénile.

Et puis franchement, les adultes autour de moi ne me montraient rien qui me fasse spécialement envie. Il me suffisait de regarder madame Bagnolet, la prof de sciences physiques.

3 mars. Je me souviens bien de ce jour-là. Dans la classe, on n’entendait que le tapotement sinistre de nos doigts sur les claviers. L’ennui suintait de chacun de nous, mais plus encore de madame Bagnolet, qui commentait d’une voix monocorde et sans illusions le document qu’elle venait de nous envoyer. Il était projeté aussi devant nous sur le tableau blanc où elle promenait lentement son stylo-laser. Elle répétait tout ça pour la cinq cent millionième fois de sa carrière, consciente du bruit de fond morne qu’elle nous imposait. Ce jour-là, j’avais essayé d’imaginer ce qu’était sa vie. Avec ses rides, ses fesses tombantes, ses cheveux grisonnants, son quotidien était forcément sans fête, sans joie, sans surprise. Je ne pouvais pas imaginer les choses autrement. Non, je ne pouvais pas, parce que rien ni personne ne me prouvait le contraire.

On se regardait par moments, avec Zoé qui était assise un peu plus loin à droite, juste à côté de cette grande bringue de Tom au visage constellé de boutons. On est d’accord : l’âge de seize ans convient mieux à certains qu’à d’autres. Mais Zoé l’aimait bien et parfois elle décidait de s’asseoir à ses côtés pour lui balancer des sourires qui devaient sans doute le faire fantasmer comme un malade le soir. Elle était comme ça, Zoé, elle s’en fichait de traîner avec des mecs complètement out. Elle s’en fichait de ce qu’on pensait d’elle, et je l’admirais vraiment pour cette raison. D’ailleurs, pour bien le montrer, elle avait un look invraisemblable. Un look d’enfer ! Elle s’était teint les cheveux en rouge, qu’elle portait mi-longs, ce jour-là réunis en une dizaine de petites queues-de-cheval. Sa coiffure était ce qu’on voyait en premier chez elle, juste avant son maquillage : trait épais d’eye-liner noir et fond de teint très pâle. Une robe en laine orange tombant jusqu’à ses pieds moulait son corps très joliment, je trouvais. Une dizaine de colliers et de bracelets clinquants brillaient sur sa poitrine et ses poignets. Elle ôtait les bracelets en cours pour que ça ne fasse pas trop de bruit, et ils dormaient à côté de sa trousse comme une promesse de vie, de joie et de bruit en dehors du bahut. Pour finir, d’énormes chaussures montantes semblaient ancrer cet être surnaturel sur Terre.

Moi, j’avais l’air fade à côté d’elle. Mais jamais je n’aurais osé un look pareil. Je préférais qu’on ne me remarque pas.

Zoé se frotta la joue du dos de la main en soupirant, avant de me faire une grimace qui m’arracha un sourire. Heureusement qu’elle était là, ma super-copine. La trentaine d’autres élèves de la classe ne lui arrivaient pas à la cheville, même si quelques-uns d’entre eux étaient assez sympas. Puis, pour tromper mon ennui, comme j’étais assise à dessein à côté de la fenêtre, je laissai mon regard voguer au-dehors.

Ce fut ma toute première erreur de la journée.

Le froid avait depuis longtemps déshabillé les branches des arbres. Le vent les faisait danser nues, avec indécence et désinvolture. La Nature ne se plaignait jamais : je me souviens de cette pensée que j’eus à ce moment-là. Puis je promenai mon regard sur les murs blancs du gymnase, juste en face. Au-delà, des élèves couraient péniblement autour du stade. Ils devaient se geler tout en suant et je les plaignais avec paresse. Un couple se bécotait contre la porte des vestiaires. Ah ah ! Avec un peu de chance, ça pouvait être des élèves que je connaissais et j’aurais ainsi un scoop fabuleux dont on rirait pendant des heures avec Zoé. Enfin un peu de croustillant dans ce monde en caramel mou… J’attendis patiemment qu’ils se dégagent l’un de l’autre. De vrais mollusques, ma parole ! Je reconnus assez vite la fille adossée à la porte de métal vert. Une seule nana dans tout le bahut possédait une aussi longue crinière blonde. C’était d’un ridicule totalement inconscient de sa part. Tout le monde la surnommait Barbie, dont elle était le sosie, singeant jusqu’à son sourire stupide. Ça n’empêchait pas les garçons de baver devant elle comme des bêtes. Il s’agissait donc de Mia, pom-pom girl de son état, pour parfaire le tableau. Un stéréotype à elle toute seule. J’étais très curieuse de savoir quel pouvait être cette fois l’idiot tombé dans son panneau orné de dentelles roses écœurantes. Un joueur de l’équipe de foot dont elle et son équipe à jupettes blanches hurlaient les mérites à chaque match en gigotant ? Ou bien de l’équipe de rugby ? Ou encore un athlète ? Mais celui-ci n’avait pas les épaules assez carrées. Ou alors un de ces beaux gosses qui arpentaient les couloirs du lycée, aussi minces que les mannequins des magazines ou les chanteurs à la mode, le cheveu fin, la mèche mouvante, profil grec et face douce ? Beaux, féminins, troublants mais sans danger.

Leur pelotage cessa enfin. Madame Bagnolet en était à :

– … élément chimique qui se conserve lors d’une réaction. Il existe un nombre limité d’éléments chim…
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- Et si ton père avait raison ? Et si nous étions plus nombreux que tu ne le crois penser comme ton père ?
J'en fus estomaqué. Je mis plusieurs secondes, peut-être une minute entière, avant d'oser lui demander :
– Tu veux dire que… que toi tu choisirais de ne pas prendre le traitement ?
– Bien sûr, Théa ! Bien sûr que je refuserais de prendre cette saloperie ! Qu’est-ce que tu crois ? Qu’est-ce qui donne de la beauté aux choses ? C’est le fait qu’elles changent et qu’elles meurent, Théa, c’est parce qu’elles meurent qu’elles sont belles ! Pourquoi tu crois que je fais de la photo ? Pour saisir des instants qui ne reviendront jamais, et c’est ce que j’aime. Fixer ces choses-là, furtives, mais les fixer sur une image, pas en vrai. Sinon, quel intérêt ?
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Maman est venue m'apporter tout à l'heure un carton arrivé par le bateau. Ancune indication de la provenance. Il avait sans doutes été déposé directement, sans passer par la poste. Je l'ai ouvert ici, sur la falaise où j'ai écrit toutes ces journées d'affilées, munie de ma tablette numérique, en écoutant la mer...

Et ce que j'y ai d'abord vu, à l'intérieur, c'est une multitude de petites boules rouges.
Des baies de pyracantha.
Je les ai faites couler entre mes doigts.
Sous les baies j'ai découvert une liasse de lettres. Des centaines de lettres. Des lettres à l'ancienne, sur du vrai papier, écrites à la main. À l'arrière de chaque enveloppe était inscrite une date. La toute première avait été rédigée il y a trente-quatre ans, et la dernière, avant-hier.

Impatiente comme toujours, j'ai ouvert la première lettre, puis la dernière.

Et j'ai pleuré.

Non, le temps n'efface pas tout.
Les deux lettres commençaient de la même façon :

Mon amour ...
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Papa et Maman ont désormais de très jolies rides, des cheveux
comme des fils d'argent et marchent voûtés. Je les trouve superbes
surtout lorsque je les observe tous deux face aux vagues immenses
comme celles qu'ils ont dû surmonter tout au long de leur vie. Ce
sont ces vagues qui ont modelé leur corps, leur visage, comme
Papa modèle ses statuettes. Et c'est cela qui est beau.
Nous trente n'avons pas changé.
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– Théa, Je ne sais pas mais… C'est pas bien, ce qu'ils t'ont fait. Ils n'auraient pas dû te faire subir ce
traitement avant que tu aies pu connaître le monde. Avant que tu aies pu voir que tout le monde ne
résonne pas comme ta mère.
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