AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le cycle de Ki et Vandien tome 1 sur 4

Xavier Spinat (Traducteur)
EAN : 9782290348697
J'ai lu (17/01/2007)
3.76/5   170 notes
Résumé :
La jeune Ki voit rouge le jour où sa famille se fait massacrer par les harpies, des créatures ailées sacrées aux yeux de tous.
Bravant l'interdit, elle détruit le nid de l'une d'elles et la tue. Désormais poursuivie sans relâche, tant par les harpies que par leurs nombreux serviteurs humains, et prête à tout pour leur échapper, Ki accepte de convoyer un chargement vers la lointaine Diblun, quitte à devoir emprunter le redoutable " col des soeurs ". Un seul ho... >Voir plus
Que lire après Le cycle de Ki et Vandien, Tome 1 : Le vol des harpiesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 170 notes
5
2 avis
4
14 avis
3
10 avis
2
3 avis
1
0 avis
Je n'ai découvert Robin Hobb que l'année dernière, mais j'ai tout de suite été subjuguée par sa plume et son talent de conteuse. Chacun des trois romans que j'ai lu a été un pur bonheur, et si celui-ci n'est pas un coup de coeur, j'ai quand même pris un très grand plaisir à le lire.

Tout commence par la vengeance de Ki, un petit bout de femme qui a perdu son mari et ses deux enfants, massacrés par des Harpies. Dans la mythologie et les légendes populaires, les Harpies sont des créatures à tête de femme et au corps d'oiseau. Mais pas ici. Ici, ce sont des sortes d'aigles géants avec des becs de tortue et des bras maigres terminés par des serres, et ils peuvent être mâles ou femelles. de plus, à la différence des rapaces classiques, ce sont des êtres intelligents, dans le sens de "intelligence humaine", "conscience". Non seulement elles pensent et réfléchissent, mais apparemment, elles ont également des sortes de pouvoirs surnaturels. Elles sont une porte, un lien entre le monde réel et celui des morts.

D'ailleurs, dans le monde de ce roman, certains peuples les vénèrent pour cela, et leur font régulièrement des offrandes de viande fraîche pour avoir le privilège, en échange, de pouvoir discuter avec un membre de leur famille décédé. Sven, le mari de Ki, faisait partie de l'un de ces peuples, mais s'était détourné de cette foi qui lui semblait creuse et morbide. En épousant Ki, il avait renoncé à cultiver ses terres reçues en héritage, quitté son village et sa famille et adopté le mode de vie itinérant de sa femme. Car Ki est une Romni, l'équivalent des tziganes chez nous, en quelque sorte. Ils vivent en roulotte et font du commerce avec les marchants pour subvenir à leurs besoins.

Folle de douleur et rendue inconsciente du danger par la haine, Ki va exercer une vengeance terrible, en mettant le feu à un repaire de Harpies, tuant la mère et 3 futurs bébés encore dans leurs oeufs, et blessant grièvement le père. Mais cela n'apaise pas son chagrin, et, refusant de se plier à la coutume romni qui veut qu'une veuve fasse don de toutes les affaires de son mari à la communauté pour pouvoir tourner la page et en finir avec son deuil, elle se condamne ainsi elle-même à la solitude. Mais ce n'est pas une punition pour elle, car de toute façon, elle ne supporte aucune présence et ne désire qu'une chose : qu'on la laisse vivre pleinement son chagrin.

Deux ans passent, et quand nous la retrouvons, elle est sur le point d'entreprendre de franchir un col de montagne mortellement dangereux, en plein hiver, avec sa roulotte et ses deux chevaux, afin de livrer une marchandise plus ou moins douteuse à un riche négociant, de l'autre côté de la montagne en question. C'est alors qu'elle fait la rencontre d'un jeune homme sympathique mais un peu mystérieux, qui lui propose de l'aider à franchir le col car contrairement à elle, il connaît bien la région. Ki n'a pas envie de compagnie et pense pouvoir s'en sortir seule, mais elle accepte néanmoins, sans pouvoir vraiment s'expliquer pourquoi.

Leur voyage sera pénible et rempli de dangers, mais ils se soutiendront mutuellement, et apprendront petit à petit à se connaître. Mais surtout, pendant ce périple, Ki fera également un vrai voyage intérieur, se remémorant tout ce qu'il lui est arrivé ces deux dernières années et en même temps, cheminant et évoluant sur la question de son deuil, de son désir - et de sa capacité - à y mettre fin (ou pas).

Ainsi, le récit au présent est ponctué de fréquents flashs-back, et même de flashs-back à l'intérieur des flashs-back, comme des poupées russes, mais sans que jamais on ne s'y perde ou qu'on ne soit embrouillé. Nombre de ces souvenirs nous ramènent à la période où Ki est venue annoncer sa mort à la famille de son mari et où elle a séjourné assez longuement parmi eux. Séjour qui ne s'est pas très bien passé, d'ailleurs...

Au niveau de leur habitat, le peuple de Sven me fait beaucoup penser aux Vikings, mais ils s'en éloignent par ailleurs sur de nombreux autres points : leur culte aux Harpies, leur mode de vie comme cultivateurs et non navigateurs, leur organisation sociale (on ne sait pas trop s'ils ont un chef, mais je n'en ai pas eu l'impression)...

La fantasy de Robin Hobb n'est pas une fantasy d'action, qui part dans tous les sens et nous fait vivre des sensations fortes à chaque page. A part deux ou trois scènes de bagarre ou de suspense, on est plutôt sur de la lenteur : lenteur du voyage au rythme des chevaux et de la roulotte, lenteur du cheminement intérieur de Ki et de ses introspections, lenteur du développement de l'intrigue et enfin, de l'évolution des relations entre Ki et Vandien...

Mais cela ne m'a pas dérangée car ce que j'aime chez cette auteure, c'est que ses histoires se savourent. Quand je les lis, j'aime prendre mon temps et aller au rythme de la narration. de plus, cette apparente inaction n'était pas synonyme de longueurs ou d'ennui. L'écriture est dense, l'univers simple en apparence mais très riche en réalité, les réflexions personnelles des personnages toujours intéressantes et malgré tout, il se passe tout le temps quelque chose.

Et puis si l'intrigue ne regorge pas de rebondissements et de coups de théâtre, les émotions des personnages, elles, sont souvent très fortes, parfois même violentes, et remplacent les prouesses physiques ou les scènes de bagarre.

Ki est un personnage beaucoup plus complexe qu'on pourrait le penser de prime abord. Très peu causante, elle est toute en émotions intériorisées, ne laissant presque rien transparaître. La perte de son mari et de ses deux enfants l'a brisée, laissée comme une coquille vide de tout, sauf de la haine, seul sentiment qu'elle arrive encore à ressentir, mais avec quelle puissance ! C'est comme si sa vie s'était arrêtée en même temps que la leur ou qu'elle s'interdisait d'y reprendre goût. Même si elle n'est pas follement sympathique, on s'attache malgré tout énormément à elle, parce qu'on connaît sa souffrance, on sait tout ce qu'elle pense et tout ce qu'elle ressent. Vandien essaye de toutes ses forces de la secouer, de lui redonner l'envie de vivre, et on se surprend à espérer qu'il y arrivera.

Lui, c'est un personnage beaucoup plus sympathique que Ki, et on l'apprécie instantanément. Même si l'on sens qu'il cache des choses, on sait aussi d'instinct qu'il n'est pas mauvais. Il est d'une aide précieuse pour Ki, autant au niveau pratique que pour son moral. Pour nous, lecteur, il devient assez vite évident qu'il est la personne dont Ki avait besoin sans même le savoir. le seul être humain, peut-être, qui était de taille, dans sa chaleureuse simplicité, à la sortir de son apathie morbide. J'ai beaucoup aimé leur relation toute en pudeur, où le caractère bourru de Ki se heurte à la gentillesse et l'humanité de Vandien, la faisant peu à peu, à son insu, revenir du côté des vivants.

Le contexte va également contribuer fortement à les rapprocher : le froid extrême, la neige, les conditions de voyage horriblement difficiles, les dangers, et par-dessus tout, l'étroitesse de la roulotte. Mais ici, le romantisme n'a pas sa place, et c'est aussi cela, la force de ce texte : il n'y a pas de flirt ni de tentative de charme, rien n'est dit explicitement, tout est dans un geste (ou même un geste esquissé mais qu'on se retient de faire), dans un acte de pure générosité, sans arrière-pensée, dans un regard, dans un mot. Ou même juste dans l'atmosphère ambiante. C'est très subtil et tellement fort à la fois !

Ki sauvera la vie de Vandien, mais celui-ci sera également salutaire à Ki de bien des façons, et notamment en lui tenant tête. Ki est une femme qui sait ce qu'elle veut, au point parfois de se montrer obstinée jusqu'à l'imprudence. de même, son sens de l'honneur extrêmement élevé la pousse à accomplir sa mission sans se poser de questions, alors que de nombreux faits et indices démontrent qu'elle devrait. Pour tout cela, Vandien a la force de s'opposer à elle et de lui ouvrir les yeux, l'amenant à se poser les bonnes questions et à réfléchir différemment, à regarder au-delà des apparences.

Quant à la fin de ce tome, je l'ai également beaucoup appréciée, car c'est une vraie fin, c'est-à-dire que l'on pourrait s'arrêter là si on voulait, tout en laissant présager que leurs aventures ne font que commencer. D'ailleurs, je sais que je ne tarderai pas trop à lire la suite.


Conclusion : Un excellent premier tome pour une fantasy dense et riche, qui se savoure, avec des personnages forts et attachants. Assez peu d'action, mais de violentes émotions intérieures pour les personnages, et un univers qui ne dévoile ses subtilités qu'au compte-gouttes. de la très très bonne fantasy, comme toujours avec Robin Hobb.
Commenter  J’apprécie          50
Robin Hobb est l'une de mes auteurs favorites depuis des années, et j'ai bien l'intention de lire toute son oeuvre. Je ne m'étais encore jamais lancée dans le cycle de Ki et Vandien, et ça fait déjà un moment qu'il est dans ma liste de livres à lire. Voilà enfin chose faite, avec ce premier tome, le Vol des Harpies.

Ki vit seule sur les chemins qu'elle parcourt avec sa roulotte et ses deux fidèles chevaux. Son mari et ses deux enfants ont été dévorés par des harpies. le coeur plein de haine, sa vengeance l'a poussée à massacrer à son tour une famille de harpies, une femelle et ses oeufs, le mâle en ayant réchappé avec des blessures très graves. Après avoir traversé de rudes épreuves, Ki reprend sa route, tout en sachant que le mâle harpie viendra à son tour se venger un jour ou l'autre... Ayant accepté de passer des pierres précieuses de l'autre côté de la montagne pour un marchand, Ki rencontre Vandien, qui la rejoindra dans ses aventures contre les dangers qui la guettent, mais également contre la colère, la tristesse, le désespoir et la solitude qui l'habitent...

Ce que j'aime tout particulièrement chez Robin Hobb, c'est sa capacité à créer un univers totalement original, dans lequel le fantastique prend forme le plus naturellement du monde, que ce soit dans la nature, la faune et la flore, que dans les peuples créés et leurs us et coutume. le cadre de cette histoire ne déroge pas à la règle, et j'ai très rapidement été envoûtée par ce décor autant que par l'histoire en elle-même. Ki a vécu de terribles épreuves, et on ne peut que s'attacher à ce petit bout de femme, brisée mais forte, volontaire, et qui se donne les moyens d'arriver au bout des objectifs qu'elle s'est fixés. Quant à Vandien, d'abord personnage énigmatique, c'est vers la fin qu'il se dévoile et qu'on découvre que, lui aussi, a subi des épreuves sans nom du simple fait de sa culture et des us et coutumes de son peuple. L'alchimie prend très vite entre eux, et même si leurs vécus respectifs leur interdit l'amour, on sent bien que le lien qui se forme est bien plus que ça, et j'ai hâte de voir où toute cette histoire va nous mener dans les 3 tomes suivants.

Une nouvelle découverte de l'univers de Robin Hobb, et une nouvelle très belle lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Ayant déjà lu une bonne partie des oeuvres de Robin Hobb, il était temps que je m'attaque à un de ses premiers cycles. Composé de quatre tomes seulement, et relativement courts, ce cycle nous plonge dans un univers pétri de magie et de légendes, où les harpies règnent en maître sur les cieux. Entre menaces surnaturelles et cultes fanatiques, nous suivons les aventures de Ki, femme Romni (un peuple de gens de voyage) travaillant à convoyer des marchandises dans sa roulotte, et Vandien, homme au passé mystérieux que le destin a placé sous sa route.

La lecture de ce premier tome a été agréable, car il est toujours facile selon moi de se faire happer par les univers de Robin Hobb. Néanmoins, j'ai regretté le rythme peut-être un peu lent de ce premier roman, qui a plus tendance à nous développer de longues situations de développement du personnage de Ki plutôt que de l'action, plutôt rare.

Les deux personnages principaux fonctionnent clairement bien ensemble. Si Ki a la vedette, j'avoue que j'ai une petite préférence pour Vandien, qui semble être un homme bien même si on en sait peu sur lui. Ki est loin d'être désagréable, mais elle est une femme qui se rattache à son deuil après avoir perdu sa famille au cours d'un événement tragique. Cela rend son caractère revêche et froid durant tout le roman, avec somme toute assez peu d'évolution, même si la fin semble promettre des changements.

Au bout du compte, ce premier roman du cycle est probablement celui qui fait office d'introduction, et je crois sincèrement trouver une recette plus équilibrée dès le deuxième tome. Quoi qu'il en soit, la lecture reste agréable, le dépaysement est réel dans un monde somme toute original, avec des créatures parfois jamais vues auparavant, et des cultures diverses qui se rencontrent. Il n'y a plus qu'à se laisser surprendre par la suite !
Commenter  J’apprécie          90
Cela faisait des mois (voir même des années) que je voulais commencer à lire des livres de Robin Hobb. Comme elle vient chez Mollat en ce mois de Mars, je me suis dit que ce serait le moment où jamais de m'y mettre. Je me suis donc longuement demandé lequel je lirais en premier (L'assassin Royal, le soldat Chamane…) mais j'ai jeté mon dévolu sur Ki et Vandien puisque c'est une des seule sagas où le personnage principal est une femme. Girl Power !

Ce livre a été un ENORME coup de coeur ! Je vais sûrement me pencher sur le tome 2 assez rapidement !

Dès la première page, on rencontre le personnage de Ki, suspendue dans le vide alors qu'elle essaye de gravir une montagne. On est tout de suite frappé par sa force, son courage et sa détermination mais on décèle aussi une grande douleur. On découvre alors qu'elle souhaite venger l'assassinat de son mari et de leur deux enfants par des harpies.

Cependant, l'histoire principale se déroule quelques mois plus tard, tandis que Ki a accepté de faire une mystérieuse livraison en passant par le Col des Soeurs, endroit très redouté des commerçants. Effectivement, des nombreuses rumeurs courent au sujet de ces montagnes qui deviennent, soit disant très dangereuses pendant la nuit. Pour rajouter du danger (parce que sinon c'est pas marrant) l'histoire se déroule en plein hiver et le col est donc enneigé et la victime d'un vent glacial.

Mais Ki ne se démonte pas et décide d'effectuer sa livraison puisqu'elle n'a plus rien à perdre.
Durant son ascension, elle va renconter Vandien, un voleur qui souhaite lui aussi passez le Col des Soeurs et ils vont tous les deux partir à l'aventure.

Ce premier tome contient aussi beaucoup de flashbacks du temps où Ki est partie dans sa belle-famille afin de leur apprendre la mort de Sven et des enfants. Tous ces retours dans le temps sont très importants pour comprendre l'histoire qui se déroule au « moment présent ».

Autant je n'apprécie pas particulièrement les flashbacks en série dans la plupart des livres, autant là ils étaient carrément mes passages favoris ! On y entrevoit un autre côté de la personnalité de Ki et je pense que sans les flashbacks je ne me serais peut-être pas autant attachée à ce personnage…

Au niveau des personnages, il y a donc Ki… Cette femme est un des meilleurs personnages de fiction que j'ai eu l'occasion de rencontrer au cours de mes lectures ! Elle me fait énormemment penser à Octavia de la série The 100… Elle est devenue très dure et froide au fil du temps mais elle garde une immense part d'humanité. C'est une vraie guerrière !
Elle s'est, certes, endurcie après la mort de ses proches mais elle a un coeur énorme, qui est juste caché derrière des forteresses… Et j'adooooore ce genre de personnages !

Ensuite, il y a Vandien que j'ai eu plus de mal à cerner. Tout au long du livre, je gardais une certaine méfiance à son encontre. Cependant, même si ça à été plus progressif pour moi de m'attacher à lui, c'est tout de même un personnage que j'ai appris à apprécier.

J'ai eu un coup de coeur pour deux personnages masculins !
Sven, le défunt mari de Ki, est souvent mentionné à travers des flashbacks… Et il en devient un personnage de l'histoire à part entière que j'ai A-DO-RE ! Mais c'était un peu amer aussi, parce que je me suis attachée à un personnage qui est mort depuis le début !! Et en plus j'adore le couple Ki-Sven, ils sont trop mignons donc j'étais encore plus dégoutée…

Et il y aussi mon petit (grand) Heftor… J'aime tellement ce personnage ! Il est bourru et au début il n'est pas vraiment très accueillant envers Ki. Mais il devient un ami fidèle et un allié de taille, et on découvre en lui un très grand coeur.


On découvre aussi au cours des flashbacks la famille de Sven, à qui Ki va rendre visite. La mère, Cora, est une femme avec qui j'ai eu beaucoup de problèmes au cours de ma lecture. Ce n'est pas que je ne l'ai pas apprécié, mais je l'ai trouvé très égoïste et beaucoup trop renfermée dans ses croyances. J'ai retrouvée en elle ces femmes qui ont toujours vécu à la campagne et qui refusent tout autre mode de vie, pensant que la seule manière de « bien vivre » est la leur… du coup, j'ai eu un peu de mal avec Cora parce que ce n'est pas le genre de personne avec qui je m'entends dans la vie…

Au niveau de l'écriture de l'auteur… c'est magnifique ! Arrivée à la page 20, j'étais déjà bluffée par l'écriture !
M'étant beaucoup habituée au point de vue à la première personne dans les romans de YA ou de bit-lit, j'avais peur de moins adhérer à l'histoire avec un point de vue omniscient et en fait… c'est passé comme une lettre à la poste !
Robin Hobb: génie de l'écriture ! Cette femme a un talent certain pour manier les mots, pour nous faire rêver et nous faire vivre des aventures à travers ses romans!
Moi qui n'aime pas beaucoup les descriptions, dans ce cas précis, l'auteur sait vraiment quand s'arrêter, elle sait jouer avec les effets et les mots pour que le lecteur ne s'ennuie jamais.
Dans ce tome, il y a plusieurs peuples et tous ont leurs propres coutumes et croyances, et tout ça rend le récit encore plus réaliste !

Un tout petit bémol, il y a eu un passage que je n'ai pas vraiment compris. C'est un passage assez long qui décrit une attaque subit par nos deux protagonistes. Pendant environ quatre pages, j'étais perdue parce que je comprenais qu'ils se faisaient attaquer mais je n'arrivais pas à visualiser la scène. Mais bon ce n'est qu'un minuscule bémol !

J'ai hâte de lire le tome 2 mais je ne sais pas trop à quoi m'attendre… Dans ce premier tome, on voit Ki et Vandien mais leur aventure est entrecoupée par des flashbacks. Je me demande comment va se dérouler le tome 2 si il n'y a pas de scènes pour entrecouper l'action principale…

En tous les cas, je voudrais trop voir ça en film ou en série !
Lien : https://passionlivresblogblo..
Commenter  J’apprécie          00
- Spoilers mineurs -

De la Fantasy sans fantaisie.
Voilà le titre que je donnerais à ma critique de Ki et Vandien.

Malgré un final un peu bâclé (pour lui trouver un défaut), le premier arc de l'Assassin Royal compte parmi mes cycles préférés dans le genre de la Fantasy. Robin Hobb a acquis mon respect et ce n'est pas ce médiocre roman qui changera cela.

Ki et Vandien est l'histoire de Ki. Vandien est un personnage secondaire absent plus de la moitié du récit. Jeune veuve en quête de vengeance et qui peine à faire le deuil de sa famille, Ki doit traverser un col de montagne en hiver dans la partie actuelle du récit et se confronter aux traditions de sa belle-famille dans la partie du passé.

Comme on dit souvent dans le milieu du sport, le personnage de Ki "a du potentiel". Elle est intéressante et bravo à Robin Hobb sur ce point. Pour Vandien, il n'y a rien à dire (et ce n'est pas bon signe).

Pour ce qui est de l'intrigue, n'attendez rien d'épique. Malgré son enrobage ténu de médiéval fantastique, c'est le thème du deuil qui est au coeur de tout cela. Les pages de Ki et Vandien sont un aspirateur à bonne humeur et au plaisir de lire. Les personnages y sont malheureux ou renfrognés, en colère ou carrément haineux.
Des chapitres entiers pour traverser un pauvre col en hiver... Dire que des lecteurs se plaignent de la longueur des voyages chez Tolkien... Plusieurs chapitres n'apportent rien et ne font que répéter des informations déjà rabâchées. Les chapitres se déroulant dans le passé font partie des pages les plus soporifiques et consternantes que j'ai eu le déplaisir de lire dans un roman de Fantasy.

Je comprends pourquoi les éditeurs français de l'époque ne se sont pas précipités pour traduire et publier ce roman. Parfois ils se loupent et passent à côté de bons auteurs, mais là je leur donne raison.
Je m'arrête là pour ce cycle et ne lirai jamais la suite.

Il ne serait pas sympathique de ma part de vous recommander cette lecture qui n'est pas vraiment du médiéval fantastique ;)
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Chez ceux avec qui j'ai eu à faire ces derniers jours, raccourcir le nom d'un homme est la pire des insultes. C'est raccourcir l'homme lui-même. Cela sous-entend qu'il est un déshonneur pour le parent non-nommé, ou qu'il n'a pas été reconnu par un de ses parents.
Commenter  J’apprécie          50
Son père etait Risri, sa mère, Sidlin. Elle était leur fille ainée, et c'est pourquoi elle était Sidris. Tu comprends ?
Ki secoua la tête.
- Je ne saisis pas.
- C'est simple. Si elle avait été le fils aîné, elle... euh, il se serait appelé Riscid. Leur fille cadette se serait appelée Linri, et leur fils cadet Rilin, et ainsi de suite.
Commenter  J’apprécie          30
Le froid n’était, après tout, que du froid. Il pouvait tuer, mais c’était tout. Et il y avait des fois où mourir ou vivre ne semblaient pas si différents.
Commenter  J’apprécie          60
Quelque antique cataclysme avait fendu cette montagne, faisant s'effondrer sa façade verte à son pied dans un grand tas de pierre et de terre. Loin au-dessus de la femme, la montagne était toujours coiffée de terre et de verdure. Mais la femme grimpait sur de la roche schisteuse à vif. Ce matin, elle s'était tenue dans l'entrelacs de broussailles et d'arbustes qui poussaient sur cet ancien éboulement. Elle avait levé les yeux vers la roche noire et lisse pour observer une certaine corniche à plus de trois quarts de la hauteur de la montagne. Elle avait considéré ses chances d'atteindre cette saillie et avait estimé n'en avoir aucune. Puis elle avait commencé son ascension.
Commenter  J’apprécie          00
- Mais de telles histoires doivent plutôt attendre d'être racontées autour d'un feu, avec un repas chaud devant soi.
- Et des couvertures pour nous couvrir la tête quand l'histoire fait trop peur, lanca Ki, moqueuse.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Robin Hobb (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robin Hobb
Cinq femmes qui écrivent de la science-fiction.
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (436) Voir plus



Quiz Voir plus

Robin Hobb

Comment se nomme le seul roman de SF écrit par Robin Hobb?

Alien
Terre étrangère
Alien Earth
Aliens

10 questions
243 lecteurs ont répondu
Thème : Robin HobbCréer un quiz sur ce livre

{* *}