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Patrick Honnoré (Traducteur)
EAN : 9782809715422
240 pages
Editions Philippe Picquier (08/04/2021)
3.51/5   102 notes
Résumé :
Dans la banlieue de Tokyo, Kôko, Matsuko et Ikuko tiennent une petite cantine de quartier. La cuisine y est familiale ; et bien que joyeuses et pleines d'énergie, elles n'ont, pour les clients qui poussent la porte, rien d'extraordinaire. Ce sont des femmes qui prennent de l'âge, des femmes invisibles. Mais il suffit de goûter les beignets de palourdes, les croquettes de tôfu aux bulbes de lis ou les bourgeons de pétasites au miso qu'elles cuisinent pour qu'opère un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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« Tisser des histoires de nourriture, c'est parler de notre façon d'être au monde. » dit Ryôko Sekiguchi, qui dirige la collection le Banquet chez les éditions Picquier , éditeur de ce livre. Donc le temps d'une lecture raffolant de la cuisine japonaise, me voici dans une boutique de plats cuisinés, "La maison de Coco" , à saliver sur les différents plats concoctés par Kôko et ses employés Matsuko et Ikuko, des beignets de palourdes, des croquettes de tôfu aux bulbes de lis ou des bourgeons de pétasites au miso........

Toutes plus ou moins dans la soixantaine, elles vivent seules et sont légèrement portées sur l'alcool . Côté vie privée elles ne sont pas très chanceuses. le mari de Kôko l'a quittée pour une un peu plus jeune, Matsuko s'est fait chopper son chéri qui en a épousé une autre pour quelque temps et Ikuko est depuis peu veuve. Mais bon ça ne les empêchent pas de reluquer sur le livreur de riz , Susumu. Beau garçon dans la vingtaine dont les trois sans-gênes sollicitent la compagnie et le service à toutes les occasions qui s'y prêtent. La sollicitation prenant parfois des tournures gênantes, le pauvre garçon ne sait plus qu'en penser, comment se comporter, en rire ou à prendre au sérieux, comme d'ailleurs nous lectrices et lecteurs 😁! Car ces dames surtout la Kôko sont des vrais numéros sous leurs allures sainte-nitouches !

C'est frais , léger malgré le fonds sombre de ces trois femmes qui se consolent au travail, s'abreuvant de quelques verres de remontant ( Je pense leur envoyer notre Bison pour les consoler ) . La présence du jeune homme y apporte une légère brise dans le monde vieillissant de ces Trois Grâces de la Maison de Coco, qui malgré les revers de la vie bouillonnent encore d'énergie. Eh bien sûr le tout baigne dans une cuisine délicieuse de produits frais, pleine d'imagination où les souvenirs refont surface à travers des plats nostalgiques d'antan , cuisinés jadis par la mère ou l'ex.


"C'est tout de même extraordinaire, la cuisine.....Pas besoin de denrées de luxe, rien de compliqué, il suffit de cuisiner juste et vous obtenez quelque chose de fabuleux."
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Je ne sais pas pour vous, mais les livres où la nourriture occupe une place importante, au-delà de l'aspect strictement alimentaire, ça me donne tout de suite envie de m'y plonger. Si en plus ça se passe dans ce Japon qui me passionne tant, impossible de résister. D'où cet achat. Et cette lecture.

Autant le dire tout de suite, côté écriture et construction narrative, ce n'est pas ce que j'ai lu de mieux, loin de là. C'est agréable. Les trois Grâces de la Maison de Coco, boutique traiteur, dynamiques sexagénaires, sont sympathiques. Mais d'un point de vue littéraire, ça ne tient pas au corps.
Le livre se déroule environ sur un an, présentant tour à tour l'intériorité de Kôko, Matsuko et Ikuko. Trois femmes sensiblement du même âge mais aux personnalités marquées et différentes. Toutes vivent seules pour cause respective de divorce, veuvage et célibat. Outre un goût certain pour la cuisine, elles partagent aussi un bon lever de coude! Et des questionnements sur leur vie, leur passé, leur rapport au monde. Inoue Areno n'entre pour autant pas dans de grandes introspections.
Comme le spécifie Ryôko Sekiguchi dans la présentation de la collection Banquet des Éditions Picquier,《Tisser des histoires de nourriture, c'est parler de notre façon d'être au monde》. Voilà qui me parle tellement!

En cela, L'ôde au chou sauté regagne des points. La sémillante Kôko résume d'ailleurs bien les choses : quelle chance de savoir cuisiner! Mais surtout quelle chance d'aimer manger! Au final, quelle chance d'être vivante! Admirer la rotondité des choux verts, la texture des petits pois fraîchement écossés, hésiter entre le bain de friture ou la mise au bouillon de belles pousses de pétasite, ... Autant de menus plaisirs qui surviennent avant, pendant et après l'acte de cuisiner. Tous les sens sont mis à l'honneur ici. Les Japonais ont un rapport profond à la nourriture, à commencer par les produits utilisés. C'est ce qui court en filigrane des passages dans la cuisine.

S'il y a certains ingrédients et recettes dont j'ignorais tout, un petit coup d'oeil à Google et me voilà renseignée et, très souvent, alléchée. Ou plutôt tentée. Car plus que réveiller l'appétit, ce petit roman donne envie de faire, de partir sur des terrains connus de la cuisine ou à la conquête de nouvelles saveurs. Je ne me vois pas me servir du roman comme d'un livre de recettes, non, mais je sais que si un jour je sens mon plaisir de cuisiner décliner un chouïa, en relire quelques passages relancera l'envie. Pour cela, merci Inoue-san!
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Malgré une couverture que je trouve un peu vieillotte, ce roman est bel et bien une nouveauté de 2021 et c'est même une petite pépite gustative.
J'ai beaucoup aimé découvrir les trois femmes qui tiennent ensemble une échoppe de vente à emporter à Tokyo.
Kôko, Matsuko et Ikuko ont toutes les trois la soixantaine et vivent seules, qu'elles soient célibataires, veuves ou divorcées et leur travail est donc à la fois un moyen de subsistance, mais aussi une façon pour elles de lutter contre la solitude.
Bien sur, les arômes, les textures, les goûts et les saveurs jouent un rôle essentiel dans ce roman où la cuisine est le thème central et le pivot de la vie de ces femmes.
Vous voulez découvrir la saveur d'un riz nouveau, le fondant des bulbes de lis ou le croquant de beignets de palourdes ?
Vous avez envie d'une histoire d'amitié, pleine de douceur et de pudeur ?
Laissez-vous tenter par ce court roman qui embaume les odeurs de cuisson et qui est une ode à la vie.
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L'ode au chou sauté inaugure la nouvelle collection dirigée par Ryoko Sekiguchi, intitulée "Le banquet". J'avais donc hâte de découvrir ce roman.

L'ode au chou sauté est un roman cocooning, un roman qui fait du bien. Nous suivons le quotidien de Kôko, Matsuko et Ikuko, des femmes qui ont la soixantaine. Ce type de femmes n'est habituellement pas mis en avant dans la littérature et pourtant dans ce roman, ces trois bouts de femmes occupent la première place. le ton est léger, railleur par certains moments. Malgré leur apparente insouciance, on sent que chacune de ces femmes cache quelque chose. Les points de vue s'alternent et on découvre la vie intime de chaque femme. Chaque chapitre se focalise aussi sur la préparation d'un plat, ou la mise en avant d'un ingrédient en particulier. Et c'est à travers cet aparté culinaire que les langues se délient, que les coeurs s'ouvrent et que petit à petit, les êtres se rapprochent. Chaque plat est source de réconfort, de nostalgie. La cuisine est une célébration, et à travers leurs marmites Kôko, Matsuko et Ikuki célèbrent la vie et partagent la joie et bonheur d'être vivante à leur clientèle.

Ce roman m'a fait penser à l'ambiance que l'on peut retrouver dans le manga cultissime La cantine de minuit, où les personnages sont tout aussi vivants et tout aussi originaux que ceux de ce livre. C'est un roman qui invite le lecteur à entrer directement dans le quotidien de ses personnages, tant le ton est intime, les dialogues vivants et prenants, tout cela donne un effet de proximité incroyable avec les personnages, on a l'impression de partager un bon repas avec de bonnes copines !
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Lecture agréable de ce roman aux caractéristiques typiquement japonaises : une grande douceur émane du récit même si parfois il y est question de sujets difficiles tels que le deuil, la solitude ou l'alcoolisme.

J'ai aimé suivre le quotidien de ces trois sexagénaires embarquées dans un commerce ensemble. Elles font profiter de leur bonne cuisine aux autres en leur proposant des plats originaux et qui changent tous les jours en fonction de leurs humeurs et du marché. Elles sont toutes les trois très différentes mais forment finalement un trio qui fonctionne. Nous en apprenons plus sur chacune, sur leur tristesse, leurs craintes mais aussi leurs petite joies.

Le tout est porté par une plume légère et délicate dans certains passages, ce qui rend la lecture fluide et agréable. L'auteure nous propose ici de plonger dans la vie des petites gens, qui est semblable à celles de milliers d'autres.

Lecture agréable donc, qui ouvre les papilles, mais qui ne me laissera peut-être pas un souvenir impérissable sur du long terme.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Si les plantes ont besoin d’eau pour pousser, les humains, eux, ont besoin de rire.
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L'odeur lourde et sucrée du riz cuit. Une odeur pleine de nostalgie, de tendresse. De tristesse aussi, mais à quoi bon penser trop fort aux choses tristes? Alors, avec un soupir sonore, elle dit: "Mmm, quelle bonne odeur..." Cela avait du moins le mérite de remettre les pensées inutiles à leur place.
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Mais, il faut dire ce qui est, les changements d'humeur de Susumu semblaient se produire tout à fait indépendamment d'elle. Et la pensée que la Terre pouvait tourner sans qu'elle y soit pour quelque chose lui était désagréable. Mettons-y bon ordre.
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Le riz cuit de ce matin est chaud à coeur, celui qui refroidit dans le baquet en bois dégage une odeur appétissante. Et cette légère fragrance de réséda ? Il doit y en avoir un en fleur dans le quartier. L'été est définitivement achevé. Un petit vent frisquet s'immisce par la devanture ouverte jusque dans la cuisine.
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C'est tout de même extraordinaire, la cuisine, pensait-elle. Pas besoin de denrées de luxe, rien de bien compliqué, il suffit de cuisiner juste et vous obtenez quelque chose de fabuleux.
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