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EAN : 9782749913537
313 pages
Michel Lafon (01/02/2011)
3.4/5   15 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'une femme.
Noire, seule, sur une plage de Sicile.
Elle a traversé la Méditérranée pour retrouver son fils. Avec rien de plus que son uniforme de femme de chambre et un couteau dans un sac en plastique, elle marche vers Berlin.
Elle marche vers son fils, qu'elle a vu seulement quelques jours avant qu'on le lui enlève.
En chemin, elle attire l'attention d'inconnus. Un chauffeur routier, qui la prend pour une prostituée. U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Début assez déroutant car raconté par une collègue femme de chambre sans que soit cité le nom du personnage dont c'est l'histoire, une jeune noire qui, femme de chambre dans un hôtel luxueux, en Tunisie, deviendra chef d'équipe grâce à son travail irréprochable jusqu'au jour où elle sera séduite par Jermayne, client de l'hôtel, noir résidant à Berlin. Enceinte, il prend grand soin d'elle jusqu'à ce que quelques jours après l'accouchement, il lui enlève son fils après avoir eu soin de lui faire signer des papiers dont elle ignore la teneur. Dès lors, elle n'aura plus qu'un but, Berlin où elle veut retrouver son fils ! Imaginez, le voyage en bateau vers Lampedusa, île devenue tristement célèbre par le nombre de réfugiés qui y accostent, encore vivants ou rejetés par la mer, elle va s'y échouer après de longues heures de nage. Ensuite, ce sera la débrouille, des moments éprouvants et enfin, son arrivée à Berlin. Là, elle s'appellera Inès et devra payer Jermayne pour les moments passés avec son fils, Daniel ; et puis ...
Le livre est divisé en cinq parties, pour chacune, le narrateur est un personnage ayant un rôle important dans l'histoire de celle que nous appellerons Inès, puis viendra sa version et le roman s'achève avec la maman qui élève Daniel.
"Donne-moi le monde" c'est l'histoire d'une mère prête à tout pour revoir son fils !
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Dans un pays d'Afrique, une femme de chambre d'un hôtel met au monde un enfant. Quelques jours après, le père enlève l'enfant et l'amène avec lui à Berlin. La jeune femme quitte son travail, son pays et part pour retrouver son fils. L'histoire de cette jeune femme à la peau noire est racontée par les différentes personnes qu'elle croise lors de son périple.


Ce périple débuté en Afrique pour rejoindre l'Allemagne passe par les côtes Siciliennes et les routes d'Italie. La jeune femme n'a qu'un sac en plastique et ses quelques phrases en anglais formatées d'employée d'hôtel. Un camionneur, des chasseurs, une femme collectionneuse d'escargots, un pasteur, un français venu chercher une autre vie à Berlin, un vieil homme et d'autres encore… Tous l'ont croisée, aperçue ou côtoyée et ils racontent. Des récits au ton sincère, hésitant voire méfiant et dans lesquels ils livrent leurs versions. Des fais où mensonges par omission, vérité travestie s'invitent pour tenter quelquefois de masquer la honte ou l'indifférence. Mais, il y aussi des mains tendues qui n'attendent pas de retour, d'autres qui se rétractent ou qui sont simplement calculatrices.
A travers tous ces témoignages, la jeune femme semble imperturbable, presque invisible tant elle semble s'effacer et déterminée à ne pas montrer qui elle est vraiment. Pour retrouver son enfant, elle est prête à tout et elle ira jusqu'au bout.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/07/lloyd-jones-donne-moi-le-monde.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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La lecture de "Mister Pip", roman de l'écrivain néo-zélandais Lloyd Jones, m'avait laissé un sentiment mitigé : j'avais apprécié l'histoire et l'angle sous lequel elle était abordée, mais j'avais été parfois gênée par la faiblesse du style. Ceci dit, n'étant pas spécialement obtuse, et les romans de Lloyd Jones bénéficiant de couvertures fort attrayantes (c'est stupide, comme critère pour choisir un livre, mais j'aime bien, parfois, faire ma stupide), j'ai eu envie de retenter l'expérience. Il est probable que cette tentative sera la dernière...

Et pourtant, comme avec Mister Pip, l'histoire telle qu'elle nous est présentée au départ m'avait mise dans des dispositions plutôt favorables, et donné envie d'en connaître la suite. Une jeune africaine part en quête de son tout jeune enfant, enlevé par son père qui l'a emmené en Allemagne. Au cours du difficile et long périple qui va la mener de Tunisie, où elle travaille comme femme de ménage dans un hôtel, à Berlin, elle croise toutes sortes d'individus, dont le témoignage alimente le récit. Certains l'ont croisée brièvement, d'autres ont eu l'occasion de nouer des rapports plus durables avec cette discrète et énigmatique héroïne. Ces témoignages sont pour l'auteur prétexte à démontrer la diversité des comportements humains. Il y a ceux qui abusent de la situation, ceux qui secourent spontanément, il y a les curieux, les intolérants, les cruels, et ceux, nombreux, qui ne veulent rien voir, rien entendre. La misère n'est pas leur problème, et ils préféreraient qu'elle ne s'immisce pas chez eux, même sous la forme de cette jeune femme à l'allure digne et inoffensive...

Pendant une grande partie du roman, Ines (car c'est ainsi qu'elle se fait appeler) n'est donc que le catalyseur qui révèle, par l'intermédiaire de la vision que nous donne d'elle les individus qui l'ont rencontrée, ces divers aspects de l'humanité.

Là où le bât blesse, c'est que le ton de l'ensemble est uniforme. le changement d'interlocuteur n'induit pas de changement de style. le chauffeur routier, l'assistante du réalisateur, le professeur à la retraite, le chasseur, l'héroïne elle-même (puisque dans la dernière partie du roman, c'est elle qui prend la parole), et j'en passe... : tous s'expriment de la même manière, déroulant des faits avec une sorte de froideur analytique, qui dans un premier temps surprend, puis qui finit par lasser. Je trouve de plus que cette monotonie nuit à la crédibilité du récit.

Je suis tout de même allée jusqu'au bout de "Donne-moi le monde", car heureusement, c'est un roman qui se lit rapidement, mais mon intérêt m'a quant à lui abandonné bien avant la dernière page !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Je garde du précédent livre de Lloyd Jones, Mister Pip, un souvenir très agréable. Lorsque j'ai su qu'un deuxième roman été traduit en français, je n'ai pas hésité à me plonger dedans.
Inès sera le fil rouge de ce très beau roman. Les différentes personnes qu'elle rencontre dans son voyage nous raconterons une petite partie de sa personnalité. Au lecteur de rassembler les pièces du puzzle.
J'ai beaucoup aimé le changement de style qui accompagne l'histoire de chaque personnage. Lloyd Jones se lance dans un exercice périlleux avec succès !
J'attends le prochain roman avec impatience.
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Le récit d'une jeune femme à qui on enlève son enfant quelques jours seulement après sa naissance et qui va tout faire pour le retrouver.
Une histoire racontée par les personnes qu'elle rencontrera sur son chemin et qui, d'une façon ou d'une autre, bien souvent inconsciemment, l'aideront à retrouver son fils.
Ça peut paraître triste, mais finalement ce n'est pas larmoyant même si, bien sûr on a de la pitié, de la compassion pour cette femme.
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critiques presse (1)
LaPresse
22 juin 2011
C'est un roman d'aventures, avec cette femme qui a quelque chose d'irréel, car on la voit surtout par les yeux de ceux qui croisent son chemin. […] Donne-moi le monde est un roman à voix multiples, et parfois on se perd parmi toutes les versions de cette femme, jusqu'à la fin où, finalement, on peut lire celle d'Ines racontée par Ines elle-même.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les Noirs, en revanche, continuent de couler en Méditerranée, repas pour les requins. Jamais ces Noirs-là n'auront été aussi proches de l'Europe que lorsque les Européens mangeront le requin.
La Libye est le plus grand trafiquant d'êtres humains. Certains Noirs parviennent jusqu'en Europe. S'échouent à Lampedusa. S'ils pouvaient jeter un œil sur une carte avant de partir, ils verraient à quel point Lampedusa est minuscule. Le caillou que la botte italienne essaie de renvoyer sur l'autre rive. Ils débarquent et se retrouvent dans un centre de rétention. Ceux-là ont l'apparence d'êtres humains. Ils ont toujours un nom. Bientôt, pourtant, ils deviendront fantômes.
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Ainsi peut-être avez-vous reconnu les mots de Rilke. "Mais la peur de l'inexplicable n'a pas seulement appauvri l'existence de l'individu¹." Et ceci encore. Écoutez. "Nous ne sommes pas des prisonniers. Nulles trappes, nuls pièges ne nous environnent, il n'est rien qui puisse nous effrayer ou nous tourmenter. Nous avons été placés dans la vie comme dans l'élément qui nous convient le mieux, de plus une adaptation millénaire nous fait tellement ressembler à cette vie que, si nous restons en repos et grâce à un heureux mimétisme, on a peine à nous distinguer de ce qui nous entoure." Ce n'est pas, selon moi, un excellent texte, mais il compte quelques passages qu'il me suffit de réciter pour que l'étincelle qu'ils produisent me réchauffe les tripes. Rainer Maria Rilke. Il est mort, donc, peu importe. Le langage appartient à la race humaine dans son ensemble. Rilke est mort. Alors moi, qui suis tout à fait en vie, j'en récite quelques phrases lorsque j'ai besoin d'un repas. "Comment pourrions-nous oublier ces mythes antiques à l'origine de tous les peuples, ces mythes où des dragons, à l'ultime moment, se changent en princesses ; peut-être tous les dragons de notre vie sont-ils des princesses qui n'attendent que le moment de nous voir un jour beaux et courageux ..." Hier, j'ai récité cela ...
1. Traduction de Rainer Maria Rilke par Josette Calas et Fanette Lepetit (N.d.T.).
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"Quand un ferry danois fait naufrage en mer du Nord, c'est une catastrophe. La nouvelle fait le tour du monde. (...)
La forteresse Europe se cadenasse et c'est une tempête de sable qui balaie le continent africain. Mais l'Europe fait semblant de rien. Elle fait semblant de rien, comme l'enfant qui a peur du fantôme sous son lit. Elle préfère compatir, se montrer choquée et horrifiée pour les quelques cinquante vies perdues en mer du Nord. (...) Les Noirs, en revanche, continuent de couler en Méditerranée, repas pour les requins. Jamais ces Noirs-là n'auront été aussi proches de l'Europe que lorsque les Européens mangeront le requin."
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De là-haut, on peut voir la Suisse et l'Autriche. C'est toujours une surprise de constater à quel point on en est proches. On pourrait y être en un claquement de doigts. Et, avec ce claquement de doigts, on mangerait d'autres plats et on réciterait d'autres poèmes.
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Quand on recueille un animal égaré, on ne cherche pas à savoir d'où il vient. Du point de vue du chien et de son sauveur, c'est une bonne chose. Pas de passé sur lequel s'appesantir. Et, sans passé, nulle crainte à voir, nulle ombre menaçante. Chien et sauveur prennent un nouveau départ.
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Video de Lloyd Jones (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lloyd Jones
Lloyd Jones Parle de son roman Mister Pip.
(Vidéo en anglais non sous-titrée. )
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