AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 653 notes
« In a perfect world », c'est un roman difficilement classable. Roman de science-fiction, roman psychologique, roman écologique?
Jiselle, l'héroïne, est trentenaire, hôtesse de l'air et toujours célibataire.
Elle accepte rapidement la proposition de Mark Dorn, pilote de ligne, veuf et père de trois enfants, de l'épouser.
Elle croit mener ainsi une vie de famille tranquille mais c'est sans compter le caractère difficile de sa belle-fille Sara qui a juré de lui transformer sa vie en enfer, et les absences répétées de son mari, dues à son métier de pilote.

Nous sommes aux Etats-Unis dans un futur proche, une mystérieuse épidémie ravage les Etats-Unis, épidémie appelée la grippe de Phénix, l'Etat de l'Arizona étant le plus touché.

Jiselle va descendre progressivement en enfer, devant affronter l'hostilité de sa belle-fille et l'hostilité de l'environnement. Tout l'éco système est bouleversé, les rats se promènent partout, les coupures d'électricité se multiplient et le mari va être retenu en quarantaine en Allemagne pour une durée indéterminée.
Un roman sombre, curieux, qui nous laisse une impression continue de malaise.
Une interpellation sur le sort qui nous attend si nous ne protégeons pas mieux la planète.
Encore une fois, Laura Kasischke nous montre tout son talent ; elle manie ici la terreur d'une main de maître et son style nous fait penser à celui de Joyce Carol Oates.
Commenter  J’apprécie          260
Jiselle est forte et endurante mais elle ne le sait pas. Toujours rabaissée par sa mère, même après son mariage, elle continue pourtant à la fréquenter supportant ses critiques acerbes. Son mari bel homme séduisant est toujours parti, son métier étant l'excuse la plus vraisemblable. Les enfants de son mari, véritables petits tyrans ne lui épargnent rien. C'est le quotidien de Jiselle à l'intérieur du cercle familial. Dans le pays, en quarantaine une épidémie de grippe sévit. Elle va se retrouver seule, marâtre au milieu de trois enfants haineux ou indifférents puisque Mark est bloqué dans un pays étranger. C'est là, à ce moment-là, qu'une femme normale, indépendante, avec un réflexe de survie normal aurait fui. Jiselle va, comme un jeu de lego, faire de la reconstruction familiale, alors que tout s'écroule, tout meurt autour d'eux. Plus les conditions de vie vont devenir surhumaines, plus elle met un point d'honneur, vital, à organiser les journées des enfants comme si tout allait bien. La fin du monde vu par les yeux de Jiselle. L'histoire est forte, lente, bien détaillée et j'attendais la surprise qui explose, qui fait monter l'angoisse d'un cran. Elle n'est pas arrivée cette surprise, j'ai lu l'histoire de cette femme comme une lente agonie d'une survivante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          230
Jusqu'alors désespérément célibataire mais résolument indépendante, Jiselle, jolie hôtesse de l'air, épouse à trente-trois ans le séduisant pilote Mark. Celui-ci est veuf, il a deux filles adolescentes (Sara et Camilla) et un petit garçon de dix ans, Sam. Jiselle vient vivre chez eux, dans un contexte apocalyptique : la "grippe de Phoenix" fait des ravages, le climat est déréglé, les Etats-Unis sont en guerre au Moyen-Orient et haïs par le reste du monde, ses habitants sont devenus persona non grata un peu partout, les rongeurs commencent à envahir la ville et les habitations, les coupures d'électricité se font de plus en plus fréquentes... Au milieu de ce chaos, Jiselle est confrontée dans son nouveau foyer à l'hostilité de l'odieuse Sara, à l'indifférence feinte de l'aînée Camilla, mais se réjouit de la tendresse partagée avec le jeune Sam. Son quotidien est profondément ennuyeux, sans Mark, éloigné par sa profession de pilote long courrier.
Un roman étrange, minutieux et lent, sur les difficultés d'une trentenaire devenue soudain épouse, belle-mère, et femme au foyer. Il émane du récit une sensation de malaise avec cette ambiance de fin du monde, et la patience inébranlable dont fait preuve Jiselle ne cesse de surprendre. La tension monte pour le lecteur, la paranoïa de la population et le dénuement rendent l'atmosphère de plus en plus oppressante... La force de Laura Kasischke dans ses meilleurs ouvrages est de remplacer peu à peu le calme et la normalité apparents par une tension qui aboutit inéluctablement à un drame, qu'on pressent sans le deviner. C'est partiellement le cas dans ce thriller psychologique plaisant à lire... Pourquoi "partiellement" ? à vous de le découvrir !

Commenter  J’apprécie          210
Encore un très bon roman ! L'air de rien, elle est forte cette Laura Kasischke, elle possède le don de créer une ambiance unique, souvent un peu dérangeante dans chacune de ses histoires.
Elle maîtrise à la perfection la confusion des sentiments et les tempêtes intérieures. Elle sent, gratte fouine et met en lumière tous les petits travers de la middle class américaine.
Ici, l'auteure nous présente Jiselle, jeune et jolie trentenaire, hôtesse de l'air et toujours célibataire. Jusqu'à ce qu'elle rencontre le séduisant pilote Mark Dorn. Elle tombe très facilement sous son charme et accepte sa demande en mariage expresse.
Mais le bonheur sera de courte durée. Mark est veuf et père de 3 enfants : Sam, petit garçon solitaire et affectueux ; Camilla, l'aînée de la fratrie : réservée presque transparente et enfin Sara, une adolescente rebelle et odieuse au look et au comportement racoleurs.
Malgré les mises en garde de sa mère, Jiselle abandonne son métier, s'installe dans la petite ville de St. Sophia et a s'attelle à être une bonne belle-mère. Dans le même temps, la mystérieuse grippe de Phoenix ravage le pays et décime la population (y compris Britney Spears !) En conséquence, les navigations aériennes sont interrompues et Mark reste bloqué en Allemagne. Jiselle n'a alors d'autre choix que de gérer le quotidien et de s'occuper des trois enfants.
Elle est alors complètement désemparée, puis se métamorphose au fil des jours et devient une femme forte et pleine de ressources. Un personnage admirable.
L'écriture de Laura Kasischke est fine, intelligente, fascinante.
Ce roman est un Ovni… tout commence et se termine bien mais pas de la façon dont on l'attend. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          194
Et bien moi contre toute attente , j'ai beaucoup aimé ce livre
J'ai lu quelques critiques sur le site et m'attendait au pire , et puis en commençant ma lecture je me suis dit que j'aimais bien le début que je n'ai pas vu du tout comme un Harlequin , mais bien sur le ressenti de chacun est différent .Je ne suis pas spécialement experte en Arlequin mais j'ai tout de même lu les Nous deux et Les bonnes soirées d'une de mes grands mères , avec ce petit plus de les lire en cachette , ces romans photos qui se passent en règle générale dans le milieu hospitalier , le beau médecin ou la variante le beau blessé qui rencontre la belle infirmière ...
Dans ce genre de romans les futurs amoureux car c'est bien la trame de ces romans le grand amour vont traverser les obstacles les plus divers
Ici c'est l'inverse , ça commence comme un conte de fées , la jeune hôtesse de l'air trentenaire toujours célibataire qui tombe sous le charme du commandant de bord , au charme irrésistible , veuf de surcroît et ..petit détail père de trois enfants , deux filles toutes jeunes ado et un petit garçon de 10 ans .
Laura Kasiche nous entraine dans un conte moderne , la marâtre et ses beaux enfants , mais au XXI ième siècle .
Conte qui est présent dans le roman avec ce livre d'Andersen que Jiselle lit au petit garçon Sam.
J'ai bien aimé le changement de signification du prénom Jiselle au cours du livre , Jiselle en premier lieu signifie princesse , c'est en tout cas ce que lui ont dit ses parents , puis ce sera ' otage ' et enfin la véritable révélation de la signification du prénom ' celle qui tient ses promesses '
J'ai beaucoup aimé aussi le chemin de réconciliation que vont faire Jiselle et sa mère , l'anecdote du patchwork est très belle .
Oui on ne sait pas trop ce qui se passe réellement , cette fameuse grippe de Phénix , l'auteur prend quelques ingrédients et les mélange à sa façon , et bien comme je le disais au début de ma critique , la sauce a pris , oui il y a une grosse pincée de talent .
J'avais un peu peur de lire une version féminine de la Route , livre qui ne m'a pas plu , je l'ai trouvé froid , sans émotion et je précise je n'ai pas vu le film .
Mais non ici oui il y a des sentiments , même un peu d'humour .
Et puis en le lisant j'ai mieux compris les réactions si différentes , c'est un livre tout de même déconcertant pour reprendre le terme si bien choisi d'une amie de Babelio .
Et puis de toute façon le monde parfait s'il existe ne dure jamais , l'auteur laisse sa fin ( un peu ) ouverte , tiens Jiselle n'a - t - elle pas entendu un bruit d'avion dans le ciel ?
Je pense que si un autre livre de l'auteur croise ma route , je le lirai sans hésiter
L'auteur m'a surpris , m'a emmenée sur des chemins non balisés et bien ça m'a beaucoup plu .
Commenter  J’apprécie          190
Evidemment, Laura Kasichke a vu « Birds » d'Hitchcock, du reste elle le cite dans son roman. Sans doute a-t-elle lu aussi la modeste nouvelle de Daphné du Maurier qui inspira le grand maître. Mais imaginons ce qu'aurait pu donner une version filmée d' « en un monde parfait » avec Tippi Hedren dans le rôle de Jiselle et Jessica Tandy dans le rôle de sa mère…

On a la sensation d'une compression de l'angoisse et d‘un lent refoulement de celle-ci dans l'esprit à la manière d'une irrigation terrible et venimeuse. Au-delà des oiseaux qui finissent en ellipse, ce récit est un incroyable et génial mélodrame qui venge superbement ce genre-là, tellement gâché par la paresse.

Le propos est nourri, la progression est incroyablement maîtrisée. Les personnages justes et le verbe brillant et percutant. Ce roman brillantissime annonce « esprit d'hiver ». Autant ne pas lire la 4eme de couverture qui dévoile un peu de l'intrigue. le mieux est d'ouvrir à la première page et de se laisser prendre en otage.

Décidemment cette romancière qui sait parler et séduire les hommes tout en révélant leurs pires travers, me passionne et je gravis son oeuvre par étapes.

Si la couronne verte m'a déçu, ça n'était sans doute que pour mieux me complaire dans « en un monde parfait », dans cette découverte sans chronologie d'une femme décidée et pugnace qui a trouvé le chemin, si rare, du talent.
Commenter  J’apprécie          180
Un livre très surprenant !
La 4ème de couverture nous promet une romance (et c'est le cas dans les premières pages du roman) teintée de drames, mais ce n'est pas du tout cela ! Et il m'est d'ailleurs difficile de classer ce livre dans une catégorie bien précise, roman apocalyptique me semble être ce qui s'en rapproche le mieux.
Au fil des pages, l'auteure réussit à instaurer une ambiance angoissante dans laquelle ni les personnages, ni le lecteur ne savent réellement ce qui se passe et ce jusqu'à la fin du roman car il n'y a pas vraiment de fin ! C'est assez déroutant car on aimerait bien savoir ce que l'auteure avait en tête et cela laisse le lecteur sur sa faim.
Il me semble aussi que c'est un peu la marque de Laura Kasischke : j'ai lu Un oiseau blanc dans le blizzard et Les revenants et j'ai eu la même impression.
Je ne peux que conseiller ce livre déroutant.
Commenter  J’apprécie          170
EN UN MONDE PARFAIT de LAURA KASISCHKE
Jiselle elle est épouse et belle mère depuis un mois. Hôtesse de l'air elle avait connu quelques hommes et assisté à de nombreux mariages comme demoiselle d'honneur, elle était très belle. Elle fut néanmoins surprise lorsque le commandant Dorn, 3 enfants, lui proposa le mariage, il avait à ses pieds toutes les femmes. Elle apprit la nouvelle à sa mère dans un restaurant et sur la route vit des dizaines de ballons blancs dans les airs, ils symbolisaient les morts de ce qu'on appelait »la grippe de Phoenix », une sorte d'épidémie, on ne parlait pas encore de pandémie. Mais, associée à une chaleur accablante et inhabituelle, l'ambiance était morbide et les rumeurs les plus fantaisistes circulaient. Jiselle va donc s'installer dans la maison de Dorn, où vivent déjà un jeune garçon, Sam et deux adolescentes, Sara et Camilla. Prise de contact difficile avec les filles, plus amicale avec Sam, d'autant que Dorn est en vol la plupart du temps et que Jiselle a arrêté de travailler. A l'extérieur, la grippe prend de l'ampleur, les États Unis sont mis en quarantaine par le reste du monde, les souris et les rats commencent à pulluler. Bientôt des coupures de courant interviennent et Dorn rentre de moins en moins souvent.
Laura KASISCHKE de sa belle écriture fait monter la pression autour de Jiselle. Sa grippe de Phoenix ressemble par bien des points à notre Covid ( le livre date de 2010), rumeurs, complotisme, inquiétude, pénuries et rappellera bien des souvenirs aux lecteurs. Un récit étouffant.
Commenter  J’apprécie          161
Jiselle, trentenaire, épouse le superbe pilote Mark Dorn. Elle abandonne son métier d'hôtesse de l'air pour s'occuper des trois enfants de son mari. Si ça se passe bien avec le plus jeune, c'est beaucoup plus difficile avec les deux adolescentes.
L'idylle tourne bientôt au drame, d'autant que Mark est retenu en Allemagne et que sévit sur les Etats-Unis une épidémie de grippe de Phoenix qui décime la population et met le pays en crise.
C'est très américain. On a l'impression de voir un télé-film sur M6.
D'accord, ça se lit vite et facilement. Il y a bien quelques incohérences, quelques lacunes.
Bizarre que la quarantaine de Mark en Allemagne dure plus de vingt semaines sans que Jiselle ait la moindre information officielle. Bizarre que Mark ne donne d'un coup plus aucune nouvelle alors qu'ils filaient le parfait amour.
C'est véritablement un roman d'imagination, sans prétention et qui fait passer un assez agréable moment. Sans plus.
Commenter  J’apprécie          160
Je me souviens que quand j'ai lu ce roman il y a des années, un collègue est passé dans mon bureau, a lu les premières lignes de la quatrième de couverture et m'a dit "Oh un roman à l'eau de rose !".
Et dans ma tête, ça a fait "C'est bien mal me connaître" et surtout "GRAVE ERREUR !!!!!", Laura Kasischke écrit tout sauf des romans à l'eau de rose. D'ailleurs, il faudrait peut-être en parler à ceux qui choisissent les couvertures des éditions poche. 🤔

Bref, je reconnais tout de même que le début peut prêter à confusion, jugez plutôt : Jiselle, hôtesse de l'air, vient d'épouser Mark, le pilote le plus convoité de l'aéroport. Et ils sont fous amoureux ! A tel point que Jiselle n'hésite pas une seconde à arrêter de travailler pour s'occuper des trois enfants que Mark a eu d'un premier mariage. Bien entendu, deux sont ados et refusent assez brutalement la nouvelle belle-mère... Jusque-là, c'est plutôt basique.
Mais soudain, une nouvelle maladie fait son apparition. La grippe de Phoenix s'étend à la planète entière (toute ressemblance avec des virus existants ou ayant existé ne saurait être que fortuite...), menace l'économie et l'équilibre du pays entier. Jiselle va devoir consolider son monde parfait en prenant en compte cette nouvelle variable.

C'était une de mes premières dystopies (j'en lis assez peu) et j'avais été soufflée par le brio avec lequel Laura Kasischke traite ce sujet (dans l'absolu, je suis toujours soufflée par le talent de Laura Kasischke).
Alors quand j'ai vu qu'il existait une version audio de ce roman, je n'ai pas hésité à la tentation de découvrir ce texte autrement, et je n'ai pas été déçue.
La narration est fluide, l'émotion est présente, je me suis coulée sans aucune difficulté dans la vie de ces américains lambda face à une situation inédite. Certaines scènes sont glaçantes, d'autres très émouvantes, et j'ai terminé ma lecture la larme à l'oeil.
Quant à la la lectrice, elle a le ton juste, mesuré, à l'image du roman.

Si vous ne l'avez pas encore lu/écouté, filez découvrir En un monde parfait. Avis totalement partial et subjectif.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1255) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}