AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,41

sur 1196 notes
Toursène, un Ouzbek, est maître des Chevaux chez un petit seigneur du nord de l'Afghanistan. Un jour, il apprend que doit prochainement se dérouler à Kaboul, pour la première fois dans cette ville, et devant le roi, un bouzkachi, le célèbre jeu traditionnel des nomades de la steppe, dans lequel des cavaliers se disputent la carcasse d'un bouc décapité. Tous les tchopendoz - les joueurs de bouzkachi - les plus fameux seront présents.

Toursène est l'un d'entre eux, mais lui qui a gagné tant de tournois, se sait désormais trop âgé pour y participer. Il va donc envoyer Ouroz, son fils, monté sur son meilleur cheval, Jehol, un étalon spécialement dressé pour le bouzkachi. Et Toursène promet à Ouroz que si Jehol gagne la course, alors l'étalon sera à lui.

Ouroz se rend donc à Kaboul monté sur Jehol, accompagné de Mokkhi, son palfrenier (qui lui va à pied) qui lui sert également de cuisinier et de serviteur.

A Kaboul, Ouroz prend part au bouzkachi mais, à un moment, vide les étriers et se casse la jambe par la même occasion. C'est un autre cavalier qui saute alors en selle sur Jehol (c'est autorisé par les règles du jeu) et qui gagne la course. Mais peu importe, elle a été remportée par Jehol et donc désormais l'étalon appartient à Ouroz.

Furieux et amer d'avoir perdu, Ouroz, malgré sa fracture ouverte, refuse de se faire soigner à Kaboul et décide de reprendre la route pour retourner chez son père. Mais, plein de honte et de ressentiment, il choisira le chemin le plus long et le plus difficile, pour retarder au maximum le moment où il devra avouer son échec à son père.

Ouroz remâche sa défaite et, plein de haine, décide de mettre Mokkhi à l'épreuve en lui léguant par testament et devant lui, Jehol, dont Mokkhi s'est occupé depuis la naissance de l'étalon et qu'il admire énormément.

Mokkhi voit clair dans le jeu d'Ouroz, mais ne comprend pas pourquoi celui-ci cherche à faire de lui un homme mauvais alors qu'il l'a toujours fidèlement servi.

Sur le chemin du retour, Ouroz et Mokkhi croisent Zéré, une jeune nomade dont Mokkhi tombe aussitôt amoureux. Fuyant la pauvreté, attirée par la valeur de l'étalon et par une forte somme qu'Ouroz a gagné dans un pari sur un combat de béliers, Zéré pousse constamment Mokkhi à tuer Ouroz.

Alors que le trio poursuit son chemin à travers les montagnes de l'Hindou Kouch, la haine ne cesse de grandir entre Ouroz et Mokkhi, leurs relations pourrissant au rythme de la blessure d'Ouroz qui s'infecte de plus en plus, ce dernier constamment sur ses gardes tandis que Mokkhi essaie de se débarrasser de lui à chaque fois que l'occasion se présente, dans un jeu du chat et de la souris où aucun des deux n'est dupe.

C'est un roman puissant que nous livre Joseph Kessel avec Les cavaliers. Dans une langue magnifique (plus personne n'écrit comme ça aujourd'hui, hélas !) il nous décrit le monde des cavaliers de la steppe, ces hommes qui aiment leurs chevaux jusqu'à la vénération mais qui sont également capable de leur infliger les plus atroces souffrances.

Kessel nous emmène ainsi sur les pistes caravanières du nord-ouest de l'Afghanistan, à travers les étroits défilés des hautes montagnes de l'Hindou Koush, entre caravansérails et tchaïkhannes (petites auberges où l'on sert le thé) et c'est tout l'Orient ancien qui renaît ainsi nous nos yeux.
Commenter  J’apprécie          2213
Avant toutes choses je précise que je suis d'habitude une sorte d'inconditionnel de Kessel, son style sa façon de décrire les personnes, les situations, les paysages. dans Les cavaliers, heureusement on retrouve ce côté plaisant de l'écrivain, mais je ne retrouve que ça...Le reste...me laisse perplexe Un fier cavalier qui participe à un jeu spécial, se blesse ne veut pas se faire soigner par une infidèle ( comprenez une européenne non voilée) et finit amputé, d’ailleurs comment ne meurt-il pas avant ? il a la gangrène doit avoir une fièvre de cheval, mais non il est robuste le bougre, il se défait de deux molosses en pleine nuit, il comprend que son valais ( saïs) et sa servante veulent l’empoisonner, pas très malins d’ailleurs ces deux-là, parce que à l’époque et dans le désert dans lequel ils se trouvent j’en connais plus d’un qui n’aurait pas imaginé tout ces plans foireux pour venir à bout de ce malade…il ne mange plus ne boit que du thé mais il garde une force de colosse et une vista qui ferait pâlir un pelotari…
Les dialogues qui sont émaillés de « en vérité » "la vérité"on se croirait dans la « vérité si je mens », j’avais l’impression que José Garcia ou Gilbert Melki allaient sortir du bouquin pour me vendre une chemise...Bref 600 pages pour un livre qui ne me semble pas et de loin être le meilleur de cet écrivain...heureusement il en a d'autres à son actif et des mieux...bref déçu...
Commenter  J’apprécie          223
Il y a des années que Les cavaliers étaient sur ma liste de livres à découvrir un jour, sans que je fasse quoi que ce soit pour mettre la main dessus: à force d'en entendre dire beaucoup de bien, j'avais fort peur d'être déçue!
Y a t il besoin de présenter encore le roman ? Il commence vraiment avec l'annonce qu'un bouzkachi, un jeu à cheval avec la dépouille d'un bélier pour but et trophée, va être donné pour la première fois à Kaboul. Les joueurs de bouzkachi, les tchopendoz, les plus hardis s'y précipitent tous, à commencer par Ouroz, grand tchopendoz et fils du plus grand d'entre eux, Toursène. Seulement il chute pendant le jeu et se brise la jambe....
C'est après l'évasion de l'hôpital que j'ai commencé à être réellement happée par le roman, cette traversée folle, la fièvre qui prend Ouroz, et aussi ce portrait terrible de la vieillesse, d'un homme qui voit son fils adulte et ne sait que regretter sa propre déchéance avec Toursène.... Tout ça a la marque des grands romans, et la description de l'Afghanistan est fantastique.
J'ai eu beaucoup plus de mal avec Zéré, personnage de la femme tentatrice dont Kessel aurait pu nous dispenser, surtout pour le seul réel personnage féminin du roman. Parce que dans ce monde d'hommes aux jeux violents, la femme ne peut être que tentatrice et détourner l'homme, le vrai, du droit chemin, comme Mokkhi , fidèle serviteur au début, se détourne de sa fidélité pour elle et la cupidité qui naît en lui, en tout cas c'est pour finir le message qui semble passer, merci bien.

C'est un très grand roman, mais ce détail m'a tellement fait tiquer qu'il lui vaut une demi étoile en moins!
Commenter  J’apprécie          210
Joseph Kessel avait cette capacité à décrire admirablement ses personnages et, plus particulièrement, leur état psychologique. Il est facile de décrire l'action, c'est moins évident de le faire pour le non-dit.

Dans Les cavaliers, il prend pour thème de ce roman l'orgueil et la fierté.

L'orgueil mal placé d'Ouroz, le compétiteur, qui n'admet pas ses faiblesses et fait payer les autres lorsqu'il se sent diminué. Toujours à montrer de quoi il est capable et que rien ne l'effraie, pas même la mort. Il juge de haut les autres, se mettant tout seul sur un piédestal.

Toursène, son père, dont l'orgueil tient en sa position de maitre des écuries, ne laisse rien passer ni aux bêtes, ni aux hommes, pas même à ses femmes ou à son unique fils.

Mokkie, le serviteur d'Ouroz, pétri de naïveté tout enfantine, il découvrira l'orgueil de vouloir s'élever au-dessus de sa position en écoutant Zéré la nomade.

Quant à Zéré, seule personnage féminin apparaissant très tardivement, elle est vénale, envieuse, manipulatrice et haineuse, ce qui ne fait pas la part belle aux femmes. L'orgueil qu'elle porte et celui de ne jamais abdiquer face aux brimades subies, méritées ou non.

Dans ce roman, Kessel nous décrit un monde d'hommes violent et rugueux, où la tendresse et l'empathie n'ont pas leur place. La vie ne mérite pas de pause, c'est une course de chevaux incessante pour laquelle il n'y a qu'un vainqueur.

Très beau roman, pour lequel il a été difficile de m'immerger mais, une fois capté, je n'ai pas pu le lâcher.
Commenter  J’apprécie          202


Les cavaliers de Kessel, sont Afghans, descendants des puissants Mongols, vivants comme eux dans la vaste steppe. Ils n'ont qu'une passion le cheval et le Bouzkachi, où le meilleur cavalier remporte argent mais surtout la gloire et le respect dû à cette caste admirée des tchopendoz.

C'est autour de ce jeu, que Kessel tisse son roman pour nous offrir d'un côté des personnages imposants, grandioses et de l'autre un pays magnifique et rude.

Ouroz grand tchopendoz , fils du très grand Toursène, a failli, il n'a pas remporté le bouzkachi royal car il s'est cassé une jambe pendant la partie. Il va décider de rentrer chez lui par le chemin le plus long accompagné de son étalon Jehol, et de son saïs Mokkhi.

Ils vont rencontrer au long de leur route, des peuples divers qui se croisent dans des paysages excessifs. Ils trainent, chacun, leurs coutumes, leurs peurs, leurs chants, respectant un ballet bien ordonné où chacun sait qu'elle est sa place. La mosaïque de peuples qui compose ce pays offre des couleurs, des odeurs qui dansent sous nos yeux.

C'est un pays violent que nous décrit Kessel , avec des hommes qui le sont tout autant, la passion fait rage, la colère l'emporte, les coups pleuvent, la douleur est une compagne mais quelle force se dégage de ces hommes ! Et je dis bien homme, ne parlons pas des femmes qui ne sont rien si ce n'est source de problèmes...

Il faut abandonner nos valeurs et habitudes pour goûter ce texte dont l'écriture prend le temps de nous emmener et nous permet de découvrir hommes et pays que nous ne pourront plus voir. Les hommes y sont sauvages et durs comme leur terre, la sensiblerie n'est pas de mise, ils n'en sont pas moins humains , pétris de doutes et de question sur le sens de la vie.

Un très beau et grand roman qui nous habite encore une fois refermé.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          201
Le rapprochement est incongru, mais j'ai pensé plusieurs fois au Seigneur des Anneaux. On retrouve en effet de nombreux éléments de l'épopée de fantasy : un maître et son serviteur entreprennent un long voyage dans des terres sauvages immenses et magnifiques, entre montagnes, lacs et steppes. Ils veillent sur un trésor, un précieux, non un anneau mais un cheval fabuleux qui est un véritable personnage à la volonté propre – comme l'Unique. Les brèves personnes qu'ils rencontrent sont soit des obstacles, essayant de leur voler ce cheval fabuleux, soit des aides provisoires dans ce qui ce s'apparente à une véritable quête. Oui, tout y est, du passage dans des souterrains à des créatures fantastiques mythiques, de la nourriture répétitive aux statues géantes creusées dans la falaise, des chansons célébrant les héros aux personnages viles prêts à toutes les bassesses.
Cependant, nous ne sommes pas dans un monde imaginaire, mais le contexte spatio-temporel est bien ancré dans le réel. le mode de vie des cavaliers des steppes est bouleversé par la colonisation toute proche des Indes par les Anglais, les débuts de la mondialisation de l'économie, la modernisation des modes de vie. Ainsi, les cavaliers se rendent à la capitale en camion et les anciennes routes caravanières sont délaissées, les hôpitaux accueillent des infirmières - alors que les femmes afghanes sont dissimulées aux regards - équipées de thermomètre alors que le cavalier blessé souhaite, comme ses ancêtres, utiliser des onguents et des charmes pour se soigner... J'ai beaucoup aimé ces descriptions toutes en contraste de deux mondes, celui immuable de la tradition, et celui du progrès vu comme une occidentalisation.
Mais surtout, surtout, ce qui m'a frappé, c'est cette plongée, non pas dans les profondeurs, mais dans les abysses de l'âme humaine. La relation entre le noble cavalier et son serviteur est une passionnée et passionnelle, faite à la fois et successivement de respect, de dévouement, de mépris, de jalousie, de haine et d'envie de meurtre. Progressivement, Ouroz perd son humanité, et rejoint le monde animal, n'étant plus décrit que par « son rictus de loup » et l'odeur abjecte de pourriture de sa jambe blessée. Comme un animal, il ne raisonne plus, il ne ressent plus, se contentant de satisfaire des besoins primaires : manger, dormir, jouir des femmes. okkhi, lui, est "le simple qui n'est pas innocent", jeune serviteur qui est progressivement corrompu par l'ambition, la cupidité et l'envie.
Si on ne peut éprouver d'empathie pour eux, j'ai apprécié Toursène, le patriarche et Maître des Chevaux qui refuse d'admettre sa vieillesse qui serait comme une déchéance, et l'Aïeul de tout le monde, barde éternel.
Un grand roman dense et profond, violent et poétique à la fois.
Commenter  J’apprécie          182
Joseph Kessel est un conteur hors pair et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on se laisse emporter dans l'épopée de ses héros typés et improbables, à l'unisson de la beauté des paysages sauvages de l'Afghanistan. le dépaysement est complet. Entre aventure et traditions ancestrales, ce voyage, bien que chargé d'une conception du monde que notre morale n'accepte plus, est hors du temps. Une belle écriture et de beaux personnages.
Commenter  J’apprécie          160
Il m'aura fallu la lecture de la triple biographie « Les partisans » (Kessel, Druon, Sablon) récemment publiée par Dominique Bona pour que je découvre l'oeuvre romanesque de Joseph Kessel. Bien entendu, je le connaissais en tant que journaliste vedette mais rien encore lu de ses romans … Celui-ci, publié en 1967, quel chef-d'oeuvre !

Cette histoire d'honneur, de fierté, d'orgueil et de mort n'a pas pris une ride : paysages époustouflants, moeurs ancestrales, peuples indomptables et féroces, dépaysement garanti mais surtout, une histoire haletante, magistralement conduite … inoubliable.

La force évocatrice de l'écrivain est d'une puissance inouïe. Les descriptions de combats – essentiellement le sport ancestral afghan, le bouzkachi – et la gloire des champions adulés à l'égal de nos vedettes du ballon rond n'ont d'égales que les plongées dans la psychologie des personnages en proie à des sentiments plus que complexes. On comprend mieux pourquoi Kessel, qui eut toutes les femmes qu'il put désirer, n'eut aucun enfant …

Le principal protagoniste est un anti-héros : Ouroz, le champion absolu de la discipline, ne peut accepter sa défaite lors de son dernier combat, qu'en toute équité il aurait dû remporter. A lui la jouissance et la souffrance de l'orgueil et de la cruauté qui a pour objet les hommes, le destin et sa propre personne. Enfermé dans son désespoir et empêtré dans son respect-haine de son père qui fut le champion révéré des générations précédentes, il s'enferre dans une posture suicidaire qui le conduit aux pires paris. Indissociable de son existence, l'autre héros est le splendide Jehol, à la robe bai cerise, un animal exceptionnel d'adresse, de bravoure, de précision et de résistance.

Sens tragique de l'honneur et de la hiérarchie des clans, soumission absolue de la femme – les talibans n'ont rien inventé – intransigeance inflexible allant jusqu'au refus de l'évidence : les empires qui ont imaginé tour à tour soumettre les Afghans - ou simplement les civiliser - auraient dû lire ce roman et rebrousser chemin.

Cette histoire a été adaptée en 1971 au cinéma avec Omar Sharif dans le rôle principal et John Frankenheimer à la caméra. Mais rien ne remplace les paysages, la poésie et le style foisonnant de l'auteur.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          151
Dans la plupart des cas, nouer une relation avec un livre n'est pas immédiat. Cela peut prendre des pages, voire des chapitres pour s'acclimater, se faire au style, se sentir en confiance et entrer en communion avec l'auteur Parfois même, le lien ne vient jamais et l'on se résigne tout au long de notre lecture à y demeurer étrangers nous contentant de déchiffrer des mots sans nous impliquer réellement, en passant à côté de l'essentiel.
Et puis il y a, dans de rares cas, des ouvrages avec qui le lien se créée instantanément. le temps de quelques lettres, de quelques mots, de quelques tournures de phrase, et on sait que la lecture sera un grand moment et que l'on va faire une grande rencontre.
"Les cavaliers" est un ouvrage qui compte parmi ces derniers, en tout cas pour moi. Dès les premiers mots qui nous présentent Guardi Guedj, l'"aïeul de Tout le Monde" (ce surnom, qu'il est magnifique !!) , qui est un des plus beaux personnages de roman qu'il m'ait été donné de lire, je me suis fait capturé, ou plus justement captivé. Puis au bout de quelques pages, je tombe sur ce passage : "En vérité, les cités splendides dont il ne reste que décombres, les champs nourriciers devenus pour toujours de stériles déserts, et les peuples égorgés, jusqu'aux enfants à la mamelle, font davantage pour la mémoire d'un chef que les monuments les plus nobles et les plus harmonieux... La gloire n'a pas de gardienne plus sûre que la peur." Alors je me suis arrêté, et j'ai relu ce passage, deux, trois, dix, quinze fois. Pour m'en imprégner, penser à son implication, en saisir tout le sens, apprécier sa vérité crue et désolante et son impitoyable actualité. Et j'ai été happé, pour rester émerveillé tout au long de ce chef-d'oeuvre.
Et pourtant ! Et pourtant qu'il sont difficiles à suivre et à aimer ces personnages, pour nous qui ne sommes pas enfermés dans ces traditions séculaires qui font l'honneur plus haut que la vie. Qu'il sont difficiles à comprendre dans leurs attitudes, leurs réactions et leurs décisions, avec notre culture occidentale, ces Toursène, Ouroz et Mokkhi. Que nos yeux nous les rendent souvent misérables, détestables, voire méprisables.
Mais qu'ils sont magnifiques également, si on arrive à passer le cap, à faire fi de ce qui nous les rend abscons, perdus qu'ils sont dans leurs oscillations entre honneur et honte, grandeur et décadence, bonté et cruauté. Quelle plaisir de suivre leur évolution vers quelque chose de nouveau qui va les changer à jamais.
Car sous ses couverts de roman d'aventure, cet ouvrage est pour moi un magnifique, difficile, terrible voyage initiatique, pour chacun de ces trois héros qui, passant chacun de la gloire aux plus profonds abîmes, finiront par trouver les moyens de se soustraire au carcan de traditions qui les enferme dans des rôles et par découvrir le sens réel de leur vie.
Merci M. Kessel, pour cette magnifique rencontre littéraire.
Commenter  J’apprécie          153
Quel roman! Que d'aventures! Quelle plume! Joseph Kessel nous emmène en Afghanistan, nous fait découvrir certains de ses rites, de ses coutumes et traditions en maintenant, presque toujours, un rythme haletant. On est vite pris puis maintenu en haleine par l'histoire ou plutôt l'épopée de ce héros déchu qui veut revenir glorieux malgré sa défaite et quitte à y laisser une partie de lui-même. On est dans de la grande littérature, dans un comte magnifique qui ne procure rien d'autre que du plaisir au lecteur.
Commenter  J’apprécie          142




Lecteurs (3254) Voir plus



Quiz Voir plus

Mais si, vous connaissez Joseph Kessel !

Avec son neveu, il est l'auteur des paroles d'un hymne à la révolte et à la résistance écrit à Londres dans les années 40 :

L'affiche rouge
Potemkine
Le chant des partisans

10 questions
198 lecteurs ont répondu
Thème : Joseph KesselCréer un quiz sur ce livre

{* *}