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4,29

sur 4141 notes
Quel superbe roman! J'ai adoré ce gros pavé et je n'avais qu'une hâte après ma journée de boulot, c'était de retrouver Jake et Saddie.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages et à l'ambiance de cette Amérique des années 60. J'ai été très agréablement surprise par la qualité et la fluidité de l'écriture, on sent qu'il y a un gros travail de recherche derrière ce roman. C'est fouillé et complexe, sans tomber dans la facilité. Cette histoire improbable est très bien amenée et apparaît même sensée.

Je pensais que le roman serait beaucoup plus centré sur l'assassinat de Kennedy mais finalement cela n'arrive qu'assez tardivement dans le roman. Ce sujet n'étant finalement qu'un prétexte au roman. Pour autant, cela ne m'a pas dérangé. J'ai d'ailleurs préféré toute la partie du roman traitant de la vie de Jake dans les années 60 plutôt que celle relative à la traque du tueur de Kennedy.

Un très bon livre que je recommande chaudement.
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Genre : voyage dans le temps

Cela faisait très longtemps que je lorgnais sur ce pavé de 1056 pages (en poche)

Je rejoins un grand nombre de lecteurs qui disent que ce roman est très addictif (448 avis sur Babelio à ce jour)
J'ai profité de quelques jours de congés pour le dévorer.

Le début est un tout petit peu lent à se mettre en route mais passées les 100 premières pages c'est réellement dur de le lâcher.

Sauf si vous vivez sur une île déserte vous connaissez le principe : un homme, prof d'anglais, voyage dans le temps et essaie de sauver JFK !
Un de ses amis lui dévoile une faille temporelle derrière son snack.
Il s'y prend longtemps à l'avance : de 2011 il se trouve propulsé en 1958.
Il a donc presque cinq ans pour empêcher cet assassinat.
C'est là toute la force de ce roman pour ma part : la plongée dans les années 50 et début des 60's: les belles voitures, le vrai goût de la nourriture avant le fast food, les relations plus confiantes avec les gens ...mais aussi la ségrégation. La guerre de Corée vient juste de finir, celle du Vietnam commence...toute une époque se déroule sous nos yeux à la fois vivante et documentée.
Et puis les personnages sont réellement convaincants : Jake Epping en prof d'anglais, héros ordinaire, évolue tout au long du livre avec beaucoup d'humour.
Et puis il y a une idylle (parfaite pour une lecture de vacances) mais aussi de l'amitié avec Al son mentor, Harry celui par qui tout commence et bien sur Sadie....King réussit même à faire prendre vie à Lee Harvey Oswald....

Sinon, vous avez bientôt des vacances ?
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Il est de retour…
Oui, il est revenu de loin pour nous faire frissonner à nouveau… En vérité, je vous le dis, le King est ressuscité ! – heu… oui, mais non, il était pas mort ce King-là me direz-vous… ? Non, mais si en fait, il était un peu mort avec son étrangement soft suite à The Shining, Dr Sleep, qui avait d'ailleurs manqué m'endormir, un comble.-
Oui mais là, mais alors là ! Non mais, là, non mais alors là… - Miou-Miou, sort de ce corps !- je dis « Oh yeah ! Holly cow ! The King is back, Alléluia ! le Roi est mort, vive le Roi ! ».
Parce qu'il fallait le faire, reprendre ce bon vieux thème du voyage dans le temps, et lui insuffler un nouvel élan, une nouvelle force narratrice. Ce projet qui mûrissait dans la cervelle de Stephen King depuis 20 ans, a enfin vu le jour, au bon moment, une fois que l'homme a enfin réussi à dompter ses démons. Et le résultat valait bien une telle patience et constance : c'est un pur chef d'oeuvre. Mille fois réussi, le risqué pari… Et d'ailleurs pas loin de mille pages (937) pour ce pavé qui se dévore sans ennui ni longueur.
Le King a retrouvé sa verve, son mordant, son intensité, tout en s'étant débarrassé de ce « tic » qui faisait un peu sa signature, et qui repoussait nombres de potentiels lecteurs : les fameux longs monologues intérieurs des personnages, qui parfois étaient carrément, disons-le tout net, chiants. (Dans Cujo par exemple, la logorrhée intime des persos secondaires est tout juste insupportable…)
Qu'elle soit littéraire ou alcoolique, du fait de cette sobriété retrouvée, son récit est dense mais fluide, et hormis quelques descriptions de lieux un peu trop poussées (mais les puristes de l'affaire JFK doivent apprécier), pas un temps mort, rien à jeter dans ce thriller fantastique autour de l'assassinat de Kennedy par Oswald. du pur génie.
Et je ne vous ferais pas l'affront de vous narrer par le détail l'histoire (« quelques » critiques précédentes auront remplies ce rôle…), mais juste le début, la mise en bouche… : Al, la cinquantaine, restaurateur, confie à l'un de ses clients, Jake, 35 ans, prof d'anglais, que lui, Al, n'en a plus pour longtemps à vivre – cancer – et qu'il veut lui montrer « un truc » avant de faire le grand saut… à l'arrière de sa caravane Diner, une faille temporelle qui permet de retourner dans le passé, en 1958…
Voilà, la bombe est lâchée. Et vous, vous n'aurez d'autre choix que celui de tourner et tourner encore ces pages pour vivre une odyssée incroyable aux côtés de Jake de retour dans les 50's-60's… le rock-n-roll encore jeune, les voitures, l'air du temps… JFK encore vivant…
Oui, mais… on ne se promène pas impunément dans le passé cher Jake… Quel sadique ce Stephen, toujours à chambouler ce qui semble aller comme sur des roulettes…
J'ai ressenti une intense jubilation à lire ce livre, retrouver mon bon vieil ami de toujours, ce conteur de génie de King, que je croyais perdu à jamais… J'ai retrouvé aussi avec grand plaisir d'autres « têtes connues » : un clown tueur rôde à Derry… Jake la vadrouille n'est pas loin non plus, les Territoires sont devenus « l'Amérique d'avant »… comme une résonnance harmonique avec des aventures d'autres Territoires… Les fantômes des histoires passées nous font des clins d'oeil. Cette connivence que sait créer Stephen King pour ses lecteurs de la première heure, c'est fort. Et je l'aime aussi pour ça mon Roi.

Challenge pavés 2015-16
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Jake Epping est professeur d'anglais en 2011. Il découvre une faille temporelle qui le ramène à l'automne 1958. Qu'importe le temps qu'il passe en 1958, chaque fois qu'il revient en 2011, il ne s'est écoulé que deux minutes. Et chaque fois qu'il retraverse la faille, il revient le même jour de l'automne 1958, personne ne se souvenant de lui. Jake promet à un ami de tout faire pour sauver John Fitzgerald Kennedy. « Ça me tient plus à coeur que toute autre chose. Si tu as un jour désiré changer le monde, copain, c'est ta chance. de sauver Kennedy. Son frère. Martin Luther King. D'empêcher les émeutes raciales. Empêcher le Vietnam, peut-être. » (p. 87) Pour sauver Kennedy, il suffit d'éliminer celui qui a pointé une arme sur lui à Dallas, le 22 novembre 1963. « Sauver des millions de vies, copain, en se débarrassant d'un seul pauvre égaré. » (p. 87) Jake doit retrouver et tuer Lee Harvey Oswald.

Il s'installe donc en 1958, à Jodie, près de Dallas, et s'apprête à attendre cinq ans pour s'assurer que Kennedy vivra. Mais le passé est-il prêt à se laisser changer ? Changer le futur d'un anonyme ou sauver la vie d'un président a-t-il les mêmes conséquences ? « Qui étais-je pour prétendre que dix mille théoriciens du complot se trompaient, surtout en me fondant sur les quelques bribes de renseignements que m'avaient values toutes mes heures de traque et d'affût ? » (p. 602) Il peut s'en passer des choses en cinq ans et Jake finit par ne plus vivre dans le passé, mais par vivre sa propre existence. Il lui faut alors choisir entre protéger son histoire et sauver l'Histoire.

22/11/63 est un excellent récit de voyage temporel. Stephen King a un talent certain pour construire une théorie spatiotemporelle tout à fait crédible et sans paradoxe. Fondé sur une documentation que l'on devine conséquente, ce roman chante la nostalgie d'une époque, à l'heure où les jeunes sixties étaient encore une ère pleine d'espérance où il faisait bon vivre, mais une ère à la veille de sinistres épisodes. En plus de 900 pages, Stephen King nous emmène dans l'Amérique qu'il aime, ce pays très imparfait qui regorge pourtant de héros ordinaires. 22/11/63 entre sans conteste dans le top 10 des romans du King que je recommande.
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N'étant pas friand de science-fiction ou de récits horrifiques, je n'avais encore jamais lu de romans de Stephen King. le garçon étant de surcroît adepte de récits assez volumineux, je n'avais pas vraiment envie de prendre le risque de lire une brique indigeste… Puis je tombe sur l'avis d'Yvan du blog EmOtionS, qui inciterait même les imbéciles à changer d'avis… et qui le met dans ses deux livres de chevet… avec « Replay » de Ken Grimwood… Arrrrggggg !!!

« 22/11/63 » ne débute pas en 1963, mais en 2011, où Jack Epping découvre une sorte de faille spatio-temporelle au fond d'un restaurant, qui lui permet de remonter au 9 septembre 1958. Si vous êtes rapide de la calculette, vous aurez compris que le bonhomme devra choisir de rester cinq ans dans le passé s'il veut avoir une chance de pouvoir empêcher l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy par Lee Harvey Oswald, le fameux 22 novembre 1963 à Dallas.

Si cette uchronie revisite inévitablement le voyage dans le temps, elle invite surtout le lecteur à plonger dans l'Amérique des années 50 et 60. L'immersion est telle, que même un type comme moi, qui n'a jamais connu les sixties, a vécu ce road-movie empli de nostalgie. Cette relecture de l'Histoire américaine, parsemée de musique endiablée et menacée par une guerre froide omniprésente, s'avère très vite totalement jouissive. Passant de l'insouciance de quelques pas de danse sur « In the Mood » à la tragédie de Dallas, vécue comme si l'on y était, Stephen King rend ce voyage dans le temps réaliste au possible… du grand art !

Outre du suspense, qui monte crescendo jusqu'au moment fatidique de cette image inévitablement gravée dans tous les esprits, Stephen King livre également de l'émotion à travers des personnages profondément humains et une idylle particulièrement touchante entre un homme de 2011 et une femme d'antan…

Un chef-d'oeuvre que j'ai commencé en me disant « Oh, non… 938 pages ! » et que j'ai refermé en me disant « Oh, non… la dernière page ! ». Il ne me reste plus qu'à découvrir la série télévisée éponyme afin d'espérer pouvoir encore un peu prolonger ce voyage…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce livre était dans ma PAL depuis longtemps mais j'ai tardé à m'y attaquer au vu de sa taille. J'ai donc profité des vacances pour me lancer.
Je savais plus ou moins de quoi il était question (la couverture est à elle seule assez explicite), pourtant j'ai tout de même été étonnée par le contenu qui, d'une certaine manière n'est pas sans rappeler La tour sombre.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et si certains y ont trouvé des longueurs, pour ma part, cela ne m'a pas dérangée. Je trouve que ce sens du détail que peut avoir Stephen King contribue à ce que le lecteur se sente totalement immergé dans l'histoire.

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J'étais à la fois émerveillée et très en colère contre moi-même lorsque j'ai refermé ce roman. Émerveillée par le talent de conteur de King, par cette belle histoire d'amour sur air de voyage dans le temps, par le charme vibrant des sixties. Et en colère contre moi-même pour une raison simple.... POURQUOI DIABLE avoir dévoré SI VITE un roman de 1000 pages ? J'ai ressenti ce vide qui s'installe quand un roman nous a fait voyager à des kilomètres de la réalité, quand il nous a tenu éveillés jusqu'aux petites heures... Et puis que soudain c'est fini.

Mais en bonne fille du XXIeme siècle, j'ai partagé mon désarroi sur un réseau social bien connu et là, un contact bienveillant m'a fait savoir que quelqu'un avait eu la bonne idée de transformer ce roman en une série !! Voilà qui devrait prolonger un peu mon plaisir, mais hélas, jamais plus je "ne lirai pour la première fois" 22/11/63...
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Inclassable et virtuose, ce livre est long, oui, mais bon !
Les personnages sont dressés avec précision et émotion, la plongée dans les seventies est magique de réalisme tellement on s'y croirait, les moments de tension sont palpables, le jeu avec le temps est maîtrisé à la perfection.
D'autres critiques élogieuses ont été postées, avec beaucoup plus de talent que ce dont je suis capable, alors je m'arrête là.
Mais, lectrice très occassionnelle de King, je me dis que ce monsieur ne vole pas sa réputation ou son nom, et qu'il mérite une meilleure place à l'avenir dans mes choix de lecture.
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22/11/63 date bénite ou date maudite ?

C'est le premier Stephen King que je lis et j'ai été … surprise, estomaquée, épatée, époustouflée

Je ne résumerai pas l'histoire, c'est impossible à faire, tout ce que je peux dire c'est qu'un professeur de littérature trouve le moyen de voyager dans le temps et décide d'empêcher l'assassinat de J.F.K.

Ce pavé de plus de 900 pages m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre et j'ai pris autant de plaisir à lire les parties haletantes que les moments (et il y en a pas mal) plus paisibles.

On découvre avec le héros la vie des Etats Unis à la fin des années 50 et au début des années 60 ce n'est pas si éloigné que cela de nous, mais cela semble un autre monde quand même (les lieux publics enfumés, la pollution des usines…)

Je ne connais pas les autres romans de Stephen King, mais je crois que je vais remédier rapidement à cet état de fait, c'est vraiment un livre passionnant, à tomber par terre, on vibre vraiment avec le héros qui est très attachant, on sauterait presque dans le livre pour voler à son secours dans les moments où il a besoin d'aide.

C'est tellement un bon livre que j'ai du mal à exprimer tout ce que j'ai ressenti en le lisant.

Je ne dirai qu'une chose lisez le !!!
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*Lecture commune avec ART3MIS*

Et c'est parti pour une mini-critique façon Questions Pour Un Champion :

- Top ! Je suis un auteur mondialement célèbre et adulé par des millions de fans, et je réussis, en un millier de pages, à rendre crédible l'histoire d'un prof surbooké et de son trou de ver caché au fin fond de sa baraque à frites. Avec cette histoire, je réussis à captiver l'attention de tous mes lecteurs ou presque et réussis un coup de maître, de roi, bref, de King. Mais, je réussis également à apporter un regard neuf sur l'événement quelconque que fut l'explosion de la tête de l'homme le plus puissant du monde (ironie). de même, je finis par rendre presque attachante cette ordure nommée Oswald, et fait de l'effet papillon un paradoxe compréhensible en un battement d'ailes. Je suis, je suis...

(coup de buzzer)

- Stephen King, bien sûr !
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