AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 4110 notes
Les romans de Stephen King sont souvent jugés avec beaucoup de condescendance, voire du mépris, pas suffisamment intellectuels, un « mauvais genre » comme on appelle aujourd'hui les polars et SF, lectures de seconde zone en somme.
Et bien moi je suis fan depuis mon adolescence où j'ai découvert Roland de Gilead, mon héros préféré de tous les temps, jusqu'à l'infini, Amour éternel etc, etc.
Le King m'a valu quelques nuits blanches, que ce soit par des romans impossibles à lâcher ou par la frousse (dans ces cas là, je fais des pauses avec un bon doudou Agatha Christie ), j'en ai lu pas mal, aimé beaucoup, peu de déceptions, mais 22/11/63 est clairement un roman d'exception.
Le thème premier m'a ferrée : Jake se voit confier le secret d'une faille temporelle, un passage vers 1958. L'assassinat de Kennedy en MacGuffin crée une portée dramatique et une date butoir, et plus cette date approche et plus la tension augmente, les pages filent, tournent fébrilement.
Mais ce roman est avant tout un formidable témoignage de la vie dans les années 60 aux États-Unis, un documentaire social faire valoir d'une magnifique histoire d'amour, ou comment utiliser le prétexte d'empêcher un attentat pour écrire un roman magistral.
Commenter  J’apprécie          334
Dur dur de dire adieu à des personnages (aussi fictifs soient-ils) à qui on s'attache et qu'on a appris à aimer le temps d'un pavé de 1000 pages. Vivement de revoir tout ce petit monde dans la nouvelle série qui sort cette année et portant le même nom.

22/11/63 est un roman de fiction dont le thème principal (au delà des voyages dans le temps) s'articule autour d'une récente mais célèbre théorie : "L'effet papillon". Cette fois-ci, pas de scènes d'horreur ni d'épouvante, comme nous en a habitué Stephen King, le maître du suspens littéraire. Il s'agit simplement d'une histoire de voyages dans le temps, avec la bonne intention de modifier le cours de certains tristes événements, mais aussi une belle histoire d'amour.

Étant un grand fan de Stephen King, ce roman n'est pas loin d'être un de ses meilleurs. La faute à quelques longueurs qu'aurait pu nous épargner SK, surtout au milieu du livre lors du séjour de Jake/George dans la petite ville de Jodie.

J'ai également particulièrement aimé les quelques références à d'autres romans de SK, dont la rencontre avec Richie et Bev dans la ville de Derry, deux des personnages de son célèbre roman "Ça".
Commenter  J’apprécie          330
Tant de critiques enthousiastes... que je me bornerai à ajouter ma petite pierre à l' édifice des louanges, pour dire mon plaisir de lectrice en apnée, et mon coup de chapeau au Maitre Stephen King.

Qui n'a pas au moins une fois imaginé faire du "nomadisme temporel", en passé ou avenir?
La thématique du voyage dans le temps est toujours passionnante de projections et possibilités.

Le talent de l'auteur fait le reste: c'est addictif, brillamment scénarisé, méticuleusement documenté.
J'ai aimé revisité les années 50/60 américaines, pudibondes et bien élevées, avec cette nostalgie pour un quotidien où tout était simple et autorisé, mais où la société blanche est raciste, ségrégationniste, et l'ensemble du pays mort de trouille face à la menace communiste et nucléaire.

N'ayez pas peur de ce gros pavé, il vaut vraiment l'effort musculaire qui s'impose!
Commenter  J’apprécie          330
Ah cette entêtante mélodie qui parcourt de ses notes puissantes ce livre. Are you "in the Mood" ? Alors let's dance car la danse, c'est la vie !

Ce bouquin est énorme parce que ce bouquin est riche et tout en émotions. Joies, envolée lyriques, petits bonheurs, drôleries, amertumes, tristesse, horreur, passion et tant d'autres. On ne sait jamais laquelle va prendre le dessus et on passe en un clignement d'oeil d'une à l'autre. Mais oui, quelle impressionnante palette d'émotions et de couleurs. du travail fait main et finement ciselé.
Car Stephen est un habile artisan. Vu comme il est prolifique, d'aucuns pourrait le traiter d'artisan industriel mais ce garçon n'a jamais eu peur de mouiller sa chemise, on pourrait la tordre et en remplir des seaux chaque fois que l'on referme l'un de ses romans tellement sa générosité transpire par tous les pores (je devrais peut-être faire sponsoriser cette critique par une marque de déodorant).
Contrairement à beaucoup de lecteurs dont j'ai lu les critiques (sublimes de conviction d'ailleurs, quels talents les amis!) je suis un Kingophile convaincu et je ne manque jamais (ou peu s'en faut) mon rendez-vous quasi-annuel avec le King. Parfois avec bonheur, d'autres fois non mais toujours avec un plaisir incommensurable et de la bave au coin des lèvres. Et ça fait 25 ans que ça dure (ouch !)
King n'avait encore jamais abordé le voyage dans le temps (case cochée) et évidemment il le traite à sa façon, c'est à dire en nous emmenant sur des terrains inattendus. Ce n'est pas tant le voyage dans le temps sous le postulat de stopper l'assassinat de HFK qui nous est conté que la description de l'Amérique entre la fin des années 50 et le début des années 60. Une Amérique qui fleure bon la douceur de vivre et la nonchalance. Une Amérique dont le parfum de nostalgie s'avère plus douceâtre que sucré car tout n'y était pas parfait, chaque époque ayant ses travers si on prend la peine de s'y attarder et ouvrir les yeux. Et on y voyage dans cette Amérique, du Maine au Texas, de Derry, à Dallas en passant par la paisible petite bourgade de Jodie où il fait si doux vivre.
Mélange d'enquête, de roadmovie, de fantastique, de suspense et de roman d'amour, l'auteur nous emberlificote pour mieux nous embarquer et nous perdre un peu pour mieux nous retourner. Ce bouquin est vraiment loin de la linéarité de beaucoup d'autres. Ce qui ajoute à son charme car de charme il ne manque pas.
Evidemment, l'univers de King étant cohérent, ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup et c'est toujours du petit lait, la partie qui se passe à Derry ne peut pas ne pas évoquer le clown de « Ca » et ses quelques personnages clés. Juste savoureux comme moment.
Sur plusieurs de ces derniers romans, le King ne nous raconte plus simplement une histoire au sens propre du terme, il faut voir comment il expédie les conséquences du changement temporel provoqué par Jake Epping. A ce titre, on est plus proche d'un "Durma Key" ou d'un "Coeurs perdus en Atlantide" que d'un "Dôme". Non, King va plutôt s'attarder sur les réminiscences de la fin de son enfance et du début de son adolescence et nous conter une de ses plus belles histoires d'amour.
En effet, le roman démarre par une rupture et notre héros va passer plus de temps à tricoter le coeur de Jodie qu'à chasser l'infâme ( ?) Lee Harvey Oswald et on le comprend. L'auteur donne vie à des personnages si attachants que l'on se projette en ce couple fabuleux avec tendresse et facilité. Même chose pour les autres personnages, fouillés et détaillés qui ajoutent de l'ampleur au livre.
On quitte ce petit monde à regret et on se surprend à souhaiter que Jake Epping reste dans cette bonne vieille ville de Jodie plutôt qu'aller chasser l'assassin du Président mais il faut bien en revenir au sujet principal et là encore le maître du suspense va jouer avec nos nerfs.
Allez retournons danser et laissons un moment le temps suspendre son vol… 4/5
Commenter  J’apprécie          3324
Comme beaucoup d'entre nous parmi mes amis Babelio, je n'avais jamais lu King. Sans goût pour la science-fiction, avec encore moins d'attirance pour les livres d'horreur, je m'étais retranchée derrière le snobisme des ignares qui consiste à épingler sur ce qu'ils ne connaissent pas toute la condescendance d'étiquettes indues. Ainsi je pensais que le succès de cet auteur s'expliquait par une forme de démagogie un peu vulgaire, que caresser les peurs était une chose, écrire de la littérature une autre. Qu'il n'était en somme rien de plus qu'un faiseur.
C'est grâce à la proposition de Yaena et NicolaK de faire une lecture commune autour de Stephen King que j'ai pu interroger ces préjugés et en rabattre un certain nombre.
Le roman met en scène la possibilité d'un retour dans le passé qui permet d'en changer le cours. Par le biais d'une sorte de faille temporelle, il devient possible de vivre en 1958, de laisser filer les années et de tenter d'empêcher l'assassinat de JFK. En modifiant le cours de l'histoire, al et Jake espèrent bien éviter la guerre du Vietnam et voir l'Amérique prendre un tour moins réactionnaire que celui qu'elle a connu.
Le plus grand talent de King est, à mon sens, de transformer son livre en un de ces objets capables d'absorber et de neutraliser les ondes, les humeurs, l'air du temps afin de créer une bulle spatio-temporelle dans laquelle n'existe que vous et l'histoire racontée. Tant que dure la lecture, on ne quitte jamais vraiment les années 60 américaines. Tandis que nous vaquons à nos occupations du moment, emballer des cadeaux, cuire des fournées de petits gâteaux, assister à une quelconque réunion, une part de nous-même reste reliée à Jodie, cette charmante bourgade où l'on danse et où l'on mène une vie saine. Et c'est ainsi que l'on éprouve une nostalgie pour une époque et un endroit que l'on n'a même pas connu. Et qui, je le croyais au moins jusqu'à présent, ne m'intéressait pas vraiment. Désormais, je soupire après le retour des gars d'un match de baseball ou d'une répétition théâtrale, je rêve du froufrou des robes pour aller danser et de la moiteur des nuits d'été étoilées.
Ce tour de force est pour le moins perturbant puisqu'il parvient même à faire jaillir (chez moi en tout cas) la possibilité que l'épaisseur de notre époque à nous, telle que nous la ressentons, n'a peut-être pas l'homogénéité qu'on lui prête et qu'elle est vraisemblablement truffée de trous, d'incursions d'autres boucles temporelles venant se télescoper avec elle. Genre : et si mon chat venait du futur ?
C'est cette expérience de lecture qui m'a le plus plu dans 22/11/63. Pour le reste, j'ai ressenti quelques longueurs, trouvé la traque d'Oswald parfois aussi vaine que fastidieuse. Mon côté midinette s'est réchauffé à l'intrigue amoureuse entre Jake et Sadie au point que mon intérêt, mais celui de la narration également non ?, était davantage aiguisé par leur devenir que par la perspective de l'assassinat de Kennedy.
Comme si le livre, prétextant une uchronie à enjeu politique, n'était en fait qu'un roboratif moment de nostalgie, un donuts bien moelleux et régressif qui fait saliver même ceux qui n'aiment pas ces pâtisseries.
Commenter  J’apprécie          3222
Ah la la, que ce King est filou ! Il choisit un des évènements les plus traumatisant de l'histoire américaine et offre à son personnage la possibilité de l'empêcher. Comment résister ?
Sauf que le passé n'aime pas être modifié, il résiste.
Sauf que Jake n'arrive pas en 1963 mais en 1958.
Sauf que toutes sortes de théories supposent qu'Oswald n'était pas seul.
Sauf que modifier le passé a évidemment des conséquences sur le présent.
Les bâtons qu'il glisse consciencieusement dans les roues de son héros emportent le lecteur de rebondissements en rebondissements. Avec son lot de "si j'avais su qu'il arriverait cela, je n'aurai peut-être pas fait ceci, mais je n'avais aucun moyen de le savoir". Ou quand King cabotine. Parce que le suspense est bien là, nul besoin d'en rajouter.
Alors oui, mille pages c'est beaucoup et certaines auraient pu être coupées. Oui, il élude un peu facilement les aspects du voyage temporel qu'il n'a pas envie d'aborder et multiplie les "le passé s'harmonise". Oui, il y a des erreurs de frappe et de traduction (Albin Michel - grrrr).
Mais entre humour ravageur et pessimisme dévastateur, King est toujours aussi en verve quand il s'agit de critiquer son pays et ses compatriotes. Et franchement, le voyage dans les années 60 entre clopes et rock est un plaisir, à la hauteur de cette très chouette couverture en deux temps. J'ai particulièrement aimé le séjour de Jake à Jodie et le portait de ses habitants.
Prêts pour un lindy hop ?
Commenter  J’apprécie          328
Un roman époustouflant : que feriez-vous si vous pouviez retourner dans le passé?
Pour Jake Epping, cette opportunité est peut-être la solution pour éviter la mort de JFK et la guerre du Vietnam par la même occasion.
Mais le passé est tenace et ne veut pas changer aussi facilement. de plus Jake n'a pas mesuré les conséquences de ses changements.
Un roman culturellement très riche : on y (re)découvre l'Amérique de la fin des années 50, la ségrégation, l'étroitesse d'esprit des bigots de l'époque, la musique, l'absence de technologie, les voitures!!! (Stephen King semble avoir une fixation sur celles-ci!)
Et puis il y a bien sûr le côté historique et l'assassinat de JFK, Lee Harvey Oswald et la menace communiste, Cuba et la Baie des Cochons ...
Bref un très bon moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          324
Et si vous aviez le pouvoir de changer le cours de l'histoire en faisant un grand bon en arrière et empêcher qu'un événement se produise... lequel choisir ? Il y en a tellement !!! Ici, King a décidé que le monde serait entièrement différent si Kennedy n'était pas assassiné par Oswald... intéressant ! al Tempelton, un vieux cuisinier, est sur ses dernières heures... Il décide de léguer cette mission à son ami Jake Edding en lui confiant un grand secret : une brèche temporelle, dans son arrière cuisine... Septique, Jake se lance tout de même dans l'aventure, et attérit dans les States des années fin cinquante, début soixante... le reste de l'histoire, à vous de le découvrir, parce que ce livre est dense et très riche... le voyage temporel est très bien traité et la construction du roman est très intéressante. Une immersion complète, bien écrite... et pleine de rebondissements... On ne s'ennuie guère dans ce roman... Ne pas se laisser impressionner par le nombre de pages, puisque vraiment, c'est captivant.
Commenter  J’apprécie          321
Le voyage dans le temps est vraiment un sujet qui me passionne, et ce mélange de fantastique, d'histoire d'amour, et de politique m'a complètement subjuguée.
C'est quand même un joli pavé, mais il se dévore! Je me rappelle que je lisais en marchant tellement je n'arrivais pas à le lâcher...

Du grand Stephen King , une histoire fantastique dans tous les sens du terme ! Il sait nous toucher, nous faire vibrer (oui je parle de lui comme d'un amant ^^ ) et nous captiver comme aucun autre.

Jake Epping, professeur au lycée découvre un jour que son ami Al, cache un passage secret dans le petit dinner, dont il est propriétaire.
Derriere une porte, se cache un passage vers l'année 1958 . Al, mourant, charge alors Jake de sauver le monde : empêcher l'assassinat de Kennedy
S'en suit alors un travail d'enquête et de filature, dont Jake ne sortira pas indemne …
Commenter  J’apprécie          3213
On peut ne pas aimer Stephen King mais cet homme-là est incontestablement un conteur-né. J'ai lu plusieurs Stephen King, certains m'ont marquée plus que d'autres comme la ligne verte ou Bazaar, pour des raisons différentes et ce livre, 22/11/63, m'a passionnée. C'est bien simple, je l'ai lu en trois jours. Dès que j'en ai commencé la lecture, j'ai été happée. Evidemment, il avait tout pour me plaire, et ce pour plusieurs raisons.

La réalité, mélangée à un soupçon de fantastique, comme c'est d'ailleurs souvent le cas dans les oeuvres de Stephen King, m'a fait penser au Voyage de Simon Morley, dont Stephen King est un grand admirateur. Ici, pas besoin de machine à voyager dans le temps, un glissement dans la réalité et notre héros se retrouve en 1958. Un voyage dans le temps, donc, des paradoxes, effets papillon et uchronie, c'est déjà très attirant.

Notre héros est chargé d'une mission par le patron du café dans lequel se trouve la faille temporelle, sauver John Fitzgerald Kennedy en empêchant Lee Harvey Oswald de l'assassiner. J'avoue que j'avais été captivée par le film sur JFK d'Oliver Stone et que plonger à nouveau dans cette enquête a été fascinant. Lee Harvey Oswald a-t-il agi seul ? Ce meurtre a-t-il été commandité ? Par qui ? L'enquête est foisonnante, c'est extrêmement bien documenté et précis.
Et quelles seraient les conséquences de cette intervention dans le présent ?

Mais avant de se charger de cette mission, il y en aura d'autres, sauver des « personnes ordinaires » et sans en déflorer le contenu, j'ai été tenue en haleine et touchée par ces anonymes et leur destin.

Il y a le contexte également, les fifties, âge d'or des Etats-Unis, le plein emploi, les faibles prix, une ambiance rétro et en même temps, c'est aussi la ségrégation, le sexisme, la pudibonderie et un tabagisme à l'extrême.

Enfin, toutes les relations que le personnage crée, et bien sûr son histoire d'Amour, je m'y suis plongée avec délectation.

J'ai appris qu'une série a été tirée de son livre, comme toutes ses oeuvres ou la plupart, je suis curieuse de voir si elle a su rendre justice à ce monument.
Commenter  J’apprécie          324




Lecteurs (9325) Voir plus



Quiz Voir plus

22/11/63 - Stephen King

Quelle est la véritable identité du Héros principal de ce livre ?

Jake Epping
George Amberson
Al Templeton
Sam Beckett

10 questions
76 lecteurs ont répondu
Thème : 22/11/63 de Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}