AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 1161 notes
Je me souvenais bien du livre, ainsi que de son adaptation en film, mais cette relecture a été un vrai plaisir. Stephen King sait si bien planter un décor, faire vivre les personnages en leur offrant un passé, une histoire !

Nous revoilà à Castle Rock, et une fois de plus il va se passer bien de vilaines choses dans cette ville ! Bien après Dead Zone et une dizaine d'années après l'agonie de Cujo : le shérif Bannerman a été remplacé par Alan Pangborn, dont nous avons fait la connaissance dans La Part des Ténèbres .

Un terrible accident a privé Alan de sa femme et de son fils, 19 mois auparavant. C'est lui qui va représenter le "Bien", dans ce roman, en opposition à Leland Gaunt, le propriétaire du Bazar des Rêves. Sans doute parce qu'Alan est le seul, de tout Castle Rock, à ne dissimuler aucun secret dont Gaunt peut se servir. Il désire ardemment connaître les raisons de la mort des siens, mais ne convoite rien.

L'avidité et l'égoïsme : Leland gaunt en trouve suffisamment dans Castle Rock pour, en une semaine à peine , faire littéralement exploser la petite ville ! Contre une somme modique et "un petit service", il vend aux habitants l'objet de leurs rêves. La situation dégénère très vite ! Cela m'a fait penser à la vitesse à laquelle les gens se retournent les uns contre les autres dans Dôme : dévoiler quelques secrets, gratter là où il ne faut pas...et tout se transforme en poudrière : le carnage final digne de la fin de Carrie !
Jalousie, remords, concupiscence : terreau fertile pour Lelend gaunt, comme pour tout manipulateur ! Il est à la fois démon, serpent tentateur de l'Eden, incarnation de Flagg l'immortel, Allan le voit comme "la némésis de Batman,le Joker" : il est le Colporteur éternel, le moisonneur d'âmes.

Mais le surnaturel n'a que très peu de place dans ce roman : il est surtout question, une fois de plus, de la noirceur humaine. Et stephen King s'y entend drôlement bien pour la peindre !
Aaaah, le Maine...Quel endroit merveilleux !

Commenter  J’apprécie          231
Un nouveau thriller du maitre de l'épouvante d'englouti.
Est-ce un chef-d'oeuvre ? Non.
Ai-je pris du plaisir à le lire ? Oui, beaucoup.

Je connaissais l'histoire pour avoir déjà vu le film il y a une éternité (sous le titre « le bazar de l'épouvante » sorti en 1994). le génial Max von Sydow y interprète à merveille le rôle de Leland Gaunt (le marchand et méchant dans l'histoire…), du coup son visage a accompagné ma lecture le long des 900 pages du livre.

Et oui, ce livre est imposant et un des plus longs de Stephen King. Certains détails auraient pu effectivement être épargnés sans porter préjudice à la narration. A titre personnel, connaissant le souci du détail de l'auteur et comment il aime poser soigneusement ses pions avant de dérouler son histoire, cela ne m'a pas dérangé mais pourrait rebuter un novice.

Pour ce qui est de l'histoire en soi, elle ne fait pas peur à l'image de ses autres livres (Ca, Simetierre, etc…). Elle relève plus du fantastique que de l'horreur. King nous amène ici à réfléchir sur l'importance disproportionnée qu'on accorde au matériel, aux objets, et sur leurs emprises sur nos vies respectives. Certains allant jusqu'à vendre leur âme pour obtenir ce qu'ils désirent. Leland Gaunt est donc un vendeur de (faux) rêves, un manipulateur de génie qui va brillamment tisser sa toile pour piéger les habitants de la petite ville de Castle Rock et prendre un malin plaisir à les monter les uns contre les autres.

Bonne lecture à tous !



Commenter  J’apprécie          210
Dans la ville de Castle Rock, Leland Gaunt ouvre un magasin quelque peu particulier "le bazaar des rêves", où tout le monde passant devant sa vitrine y trouve le produit de ses rêves.
Autre particularité, c'est qu'aucuns articles à un prix affiché et le mode de paiement se fait sous forme d'arrangement.
Les ententes fixées entre le client et Leland vont très vite semer la haine dans le patelin habituellement paisible.

Comme à son habitude, le maître nous plonge dans une atmosphère prenante et originale mais dont les descriptions ainsi que le nombre de personnages traités, font que l'histoire s'essouffle passée les 300 pages.



Commenter  J’apprécie          190
Je vous demande de me croire quand je vous dis que le Maître en a fait de ce "Bazaar", un roman péremptoire, exécutoire, tout en nous narrant une histoire jubilatoire et épuratoire, très loin d'être dérisoire.
L'ensemble du contenu de l'intrigue ne pas m'a vraiment effrayé mais plutôt bien captivé. Et c'est notamment l'un des plus complets, l'un des plus noirs et sarcastiques sur les liens quotidiens, emprunt d'une hypocrisie que chacun de nous possédons envers les autres. Puis la manière de nous démontrer que nous sommes tous dépendant des choses matérielles et que nous serions prêts a tout pour l'objet convoité, ainsi que de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La bassesse et la cupidité de l'être humain y sont bien reflétées, la tactique de Mr Gaunt est infaillible. C'est aussi grâce à ce pouvoir de "béatification" des objets que Leland peut manipuler les habitants comme des pantins jusqu'à divertir (avec amusement) les vieilles animosités entre les individus. Un salaud qui sait se servir de ce que nous avons de pire en nous. Ses seules armes sont NOTRE esprit de commérage, NOTRE mesquinerie, NOTRE méchanceté et NOTRE corruption. Par ailleurs, ce qui me passionne le plus dans l'ensemble de ses oeuvres, c'est la façon dont il aborde la psychologie des personnages ainsi que les petits détails intermédiaires. Une ambiance pesante, un scénario original et oppressant qui évolue à un rythme très brillamment orchestré.
Le dénouement final est foncièrement apocalyptique, servi en guise d'un déchainement de violence époustouflant.
Un succulent pavé machiavélique avec une sacrée imagination sans faille SANG% Kingien. Un gigantesque puzzle littéraire. Je vous le recommande fortement.
Commenter  J’apprécie          192
17/20

À Castel Rock, petite ville qui se trouve régulièrement être le théâtre de drames en tout genre, un nouveau commerce est sur le point d'ouvrir, un type de commerce qui se dit révolutionnaire. Leland Gaunt en est l'intrigant gérant et possède une façon bien à lui de faire des affaires, il vous vend l'objet de vos rêves pour un prix qui vous considèrerez comme dérisoire et vous demande en contrepartie de jouer un tour à un autre habitant de la ville. Rien de bien dangereux en soi, sauf quand ces blagues ne sont pas prises à la légère par ceux qui en sont les victimes, blagues qui peuvent très vite dégénérer, alors la situation pourrait devenir ingérable et ....dévastatrice.

Bazaar est un roman qui compte un nombre conséquent de pages (889 en poche) alors autant le dire, deux points sont primordiaux pour que tout se passe pour le mieux avec ce type de roman: l'écriture de l'auteur et une intrigue au rythme maîtrisé pour que le lecteur ne lâche pas en chemin. J'ai beaucoup aimé ma lecture même si je déplore néanmoins quelques points négatifs qui, même s'ils n'ont pas freiné ni gâché ma lecture, pourraient gêner votre progression dans le récit.

Stephen King est un auteur que j'aime beaucoup et qui possède une plume bien à part et reconnaissable. Une plume très riche et un vocabulaire développé rendent le récit plus approfondi, travaillé et surtout un récit que l'auteur maîtrise du début à la fin sans jamais laissé place au hasard, sans se perdre ni perdre le lecteur en route pour peu que celui-ci affectionne les descriptions. Car Stephen King utilise énormément de descriptions très poussées dans lesquelles il inclue aussi parfois quelques flash backs, si cela peut parfois faire un peu perdre le fil de l'intrigue, l'auteur réussit habilement à re-situer le lecteur dans le contexte. Une écriture vraiment très plaisante et très travaillée qui excelle aussi bien dans la narration des scènes de la vie que dans les descriptions, les actions ou encore les scènes plus teintées d'horreur qui sont parsemées dans le récit. Comme d'habitude, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Stephen King, qui parvient à m'emporter totalement dans le récit et à me rendre accro à l'intrigue mise en place malgré les longues descriptions.

La mise en place des, très nombreux, personnages et de leur passé, leur caractère, mais aussi de l'intrigue, des différents conflits qui peuvent exister au sein de la petite ville de Castel Rock, est lente et donc par conséquent très longue. Dans la première partie, à chaque début de chapitre, Stephen King nous présente un nouveau personnage, son passé et tout ce que celui-ci implique dans la vie de la ville, ce qui prend un temps et donc un nombre de pages assez conséquent. Néanmoins, l'auteur a eu la bonne idée d'inclure en même temps un début d'action concernant la nouvelle boutique, le Bazar des Rêves. Un certain nombre de questions se mettent alors en place, quelles sortes d'objets seront en vente dans cette boutique? Comment sera le gérant? Les nouvelles vont vite dans une aussi petite ville et cette nouvelle boutique ne laissera personne indifférent. J'ai beaucoup aimé cette mise en place qui, bien que longue, est très intéressante et intrigante, c'est le pilier de toute l'histoire et c'est aussi ici que Stephen King exprime tout son talent, dans sa capacité étonnante à mettre en place une ville entière, avec beaucoup de personnages, d'histoires entre eux, le tout avec assez de fluidité et de rapidité pour ne pas perdre le lecteur pendant les descriptions des lieux, événements ou très nombreux personnages.

Dans Bazaar, l'auteur jongle avec énormément de personnages, tous très différents et approfondis, il prend le temps nécessaire pour présenter chacun de ses personnages et approfondir leur caractères et leur passé en utilisant des flash backs très bien intégrés au récit. Les personnages sont tous très complexes et très humains, c'est vraiment un point très positif du roman, j'ai parfois oublié que je lisait de la fiction et c'est vraiment quelque chose que j'ai aimé. Certains personnages m'ont évidemment plus marqués que d'autres: le shérif Alan Pangborn est, à mon avis, le personnage pilier de toute l'histoire, c'est un personnage vraiment gentil, dévoué à sa ville et ses habitants, courageux et sensible, la vie n'a pas épargné ce personnage, qui en devient encore plus attachant. Brian, le premier client du Bazar des Rêves, est un personnage qui m'a énormément émue, un enfant qui va être pris dans un tourbillon d'événements qui vont le dépasser et qui est vraiment très émouvant. Leland Gaunt, le propriétaire et gérant de la boutique, est un personnage intrigant et dérangeant, qui mets mal à l'aise autant qu'il attire les autres personnages, c'est un être étrange et mystérieux qui fait parfois frémir, un personnage que l'on déteste dès sa première apparition dans le roman. Autre personnage qui m'a marquée, il s'agit de Polly Chalmers, compagne d'Alan, c'est un personnage doux et affectueux, affectée par l'arthrite, la douleur est son lot quotidien et on se prend vite d'affection pour elle. Beaucoup de personnages parmi lesquels il ne faut pas se perdre, heureusement, l'auteur arrive à glisser quelques petits rappels aux bons moments pour ne pas semer son lecteur en route. J'ai beaucoup aimé certains de ces personnages, d'autres un peu moins et j'ai vraiment détesté Leland Gaunt pour ce qu'il faisait subir aux habitants de cette petite ville.

Une fois la mise en place effectuée, l'intrigue devient encore plus présente et l'action s'accélère, de nombreuses interrogations s'ajoutent aux mystères planant déjà sur Castel Rock. Les blagues que Leland Gaunt a demander à ses clients de faire aux autres habitants de gèrent à une vitesse folle et prennent des proportions inimaginables. Les scènes d'action, d'angoisse ou même d'horreur se multiplient alors au fil des pages et deviennent plus fréquentes, les scènes d'horreur sont présentes mais bien éparpillées dans le récit et l'auteur nous évite certains détails trop intenables, j'ai donc trouvé que l'horreur était néanmoins mesurée dans ce roman et que la terreur repose surtout sur l'aspect psychologique et sur le fait qu'un seul homme arrive à manipuler toute une ville. Mais est-il vraiment un homme? La haine et la violence s'accumulent et se propagent dans toute la ville, distillées par Leland Gaunt qui n'hésite pas à les exploiter et les condenser pour arriver à ses fins. le chaos est proche....

La fin est assez spéciale, elle m'a un peu déconcertée, l'auteur utilise des éléments très fantastiques et, bien que celui-ci soit indéniablement présent tout au cours du roman, j'ai trouvé la solution qu'il utilise ici un peu trop facile. de plus, j'ai trouvé la fin un peu trop rapide et j'aurai aimé en savoir plus sur ce que les survivants deviennent. Néanmoins, j'ai aimé savoir ce que Leland Gaunt devient, la façon dont la boucle se boucle.

Les +: l'intrigue, l'écriture de l'auteur et son talent pour créer de toutes pièces une ville entière, les personnages, l'action
Les -: une mise en place un peu longue, une fin un peu trop rapide

Stephen King nous raconte ici une nouvelle histoire qui se déroule à Castel Rock (comme Cujo, La part des ténèbres ou les Tommyknockers, mais pas d'inquiétudes vous pouvez lire Bazaar sans avoir lu les trois précédents). Bien que la mise en place soit un peu longue, le nombre très élevé de personnages l'impose et on ne peut que saluer le talent d'écriture de Stephen King qui met en place une ville entière et ses habitants et qui maîtrise totalement son récit et son intrigue. Celle-ci est très bien menée et très addictive et l'action devient ensuite vite effrénée. Néanmoins, la fin est un peu trop rapide et m'a semblé un peu trop fantastique.
À lire si vous n'avez pas peur des pavés et si une longue mise en place ne vous freine pas.
Lien : http://story-of-books.blogsp..
Commenter  J’apprécie          182
Un nouveau magasin s'ouvre dans la petite ville de Castel Rock : un brocanteur qui vend une foule d'objets hétéroclites. La boutique a tout de même une petite particularité : à chaque fois qu'une personne y entre, elle y trouve comme par magie l'objet dont elle rêvait depuis toujours sans oser se l'avouer. le vendeur est toujours serviable, et le laisse en échange d'une petite blague anodine, à faire à un autre habitant de la ville. Sauf que cette blague est loin d'être anodine pour la personne qui la vit... Petit à petit, des vieilles blessures se rouvrent, des personnes fragiles sont bousculées, la haine monte lentement dans la ville. Puis un dernier évènement vient mettre le feu aux poudres.

Bazaar est un des meilleurs King que j'ai lu jusqu'à présent : les histoires s'entremêlent, la tension croit lentement, mais l'horreur est bien au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          180
Urghhhh ... ça y est une fois de plus j'ai avalé (sur plusieurs jours) 800 pages de plus du King de l'angoisse et des histoires tordues.
Nous voilà une fois de plus à Castle Rock où tant de choses s'y sont passées auparavant et notamment ce terrible chien (Cujo) qui déjà avait semé la terreur !
Maintenant le Diable en personne s'installe dans la petite ville sous le nom de Lelaund Gaunt, ce nouveau et très sympathique marchand qui ouvre une nouvelle boutique : le Bazaard des Rêves. Personnage intrigant qui vend tout et rien ... Objets d'illusions, tout ce dont vous avez rêvé vous le trouverez dans cette nouvelle boutique au prix de l'argent que vous avez sur vous... mais avec un revers de médaille.
Le shérif Alan Pandgborn ne saura plus quoi faire quand sa petite ville sera le théâtre de crimes, de révolution, des habitants qui deviennent fous à cause de leurs objets fétiches ...
J'ai tout de suite mordu dans cette histoires complètement tordue, mais j'avoue que ce livre est compliqué à suivre puisque il n'y a pas vraiment d'acteur principal. L'histoire met en scène en bonne douzaine de personnes où on se perd un peu au début puisque il faut bien retenir les noms et prénoms (voir surnom) de chacun. Moi qui dévore 3 ou 4 livres en même temps j'avoue avoir délaissé les autres pour me consacrer à l'histoire pour ne pas me perdre dans les personnages et l'histoire. Malgré cette critique on se retrouve à Castle Rock ... une fois de plus !
Commenter  J’apprécie          160
Ou comment oublier sa chronique....

Et oui, je l'ai lu en Novembre dernier, où je devais avoir moultes chroniques à vous rédiger je suppose parce que j'ai complètement zappé de vous l'écrire. Ce qui est particulièrement dommage car c'est un livre réellement terrifiant et plutôt bien réussi de l'auteur. Inutile de vous présenter Stephen King que je lis depuis que je n'ai plus peur de dormir la nuit la lumière éteinte. Mais j'ai un rapport un peu bizarre avec Stephen King c'est qu'il y a des romans de lui que je suis incapable quasiment de terminer. Ou alors dans de grandes souffrances car parfois, j'ai du mal à comprendre où il veut m'emmener. L'exemple le plus frappant, et j'essaierai de le relire du coup. C'est Dreamcatcher. Cela doit faire quatre ou cinq fois que je tente de lire le livre, cela ne passe pas. Mais j'adore le film.

Bref, Bazaar, j'avais tenté de le lire il y a quelques années, juste avant ou après le BAC donc cela remonte. Mais je l'avais laissé tombé. Et comme maintenant je suis une madame et qu'on ne me dit même plus que je fais très jeune. Je me suis dit qu'il était temps de s'y remettre. Très curieusement, cette fois ci, il était passé comme une lettre à la Poste. Comme quoi des fois, il y a un temps pour lire certains livres. Et de les chroniquer aussi, manifestement, puisque je ne m'en suis souvenu qu'hier que je ne vous l'avais pas faite.


Stephen King penserait il que nous ne vivions qu'à travers des objets ?

Bandes de consuméristes ! Mais l'auteur nous montre que nous sommes facilement manipulés par le fait de gagner des choses assez facilement. Prenons Leland Graunt. C'est le méchant de l'histoire. Il vous donne l'impression de vous vendre des merveilles. Et pas d'arnaque ! Vous pourrez payer plus tard. En faisant une petite blague par exemple. Et vous voilà complètement obsédés par un objet tout pouilleux et vous vous retrouvez non seulement à vous aliéner mais aussi à faire du mal aux autres à cause de cet objet. de là à dire que vous vendez votre âme au diable pour des broutilles, il n'y a qu'un pas.

Heureusement, et comme toujours, Stephen King nous donne des personnages très attachants et humains et très accessibles pour résoudre nos petits problèmes de malédiction. Malheureusement pour nous, il fait pareil avec ceux qui nous enfoncent. Donc, on est tiraillés pendant tout le roman à être tristes non seulement pour les gentils mais aussi pour les méchants. Quant au grand méchant, il nous inspire une sainte répulsion qui donne tout son sens à l'expression : Ne pas sentir quelqu'un.

Un roman à ne pas louper !
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          150
Ah il est fort le bougre...
Je me répète mais, d'abord, quel talent pour raconter une histoire. J'ai beau en avoir désormais lu quelques-uns, je ne me lasse pas de cette capacité à nous entrainer dans l'aventure et à nous tenir pas le plaisir de lire.
Mais, plus encore, alors que je ne suis en général pas très fan du merveilleux et du fantastique, chez le King ça passe presque tout seul et alors, ici, particulièrement bien. C'est qu'il n'est pas seulement question de l'inexpliqué dans cette petite ville de Castle Rock. D'aucun veulent y voir une nouvelle histoire des guerres de religion, d'autres le mythe de Faust revisité, d'autres encore une critique du capitalisme, voire une illustration de l'état de nature comme guerre de chacun contre chacun (lorsque c'est l'humeur du désir seul qui commande les relations interpersonnelles)… Ne serait-ce d'ailleurs pas là le propre d'un classique que de permettre des lectures multiples ? Je donnerais une jolie somme d'argent pour faire un bond dans le future (disons un ou deux siècles) et ouvrir un livre d'histoire de la littérature pour savoir la place que Stephen King y tiendra.
De tous les romans de Stephen King que j'ai lus, si 22-11-63 continue de garder ma préférence, Bazaar vient y prendre une place de choix : le mal me semble, ici plus qu'ailleurs encore, particulièrement bien senti. Plus que la peur (Ça) plus que le pouvoir (l'Institut) plus que la tromperie (trilogie monsieur Mercedes), plus que le sadisme même (marche ou crève, Running), le mal n'est-il pas en effet d'abord et avant tout, fondamentalement, ce qui sépare, ce qui oppose, ce qui dresse les uns contre les autres. le nom même du Diable ne signifie-t-il pas « celui qui divise » ? Et que le diable se niche (ici) sur les étals d'une échoppe dédiée à tout et rien, à rien surtout, voire à l'illusion (celui du bonheur comme plaisir personnel), n'est-ce pas ce qui peut se dire de plus juste sur le sujet ?
Bazaar est un très grand cru pour ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          145
Quelques pages d'introduction, l'auteur s'adresse à nous, en prenant les traits d'un habitant de Castle Rock. Vous l'écoutez, nous parler de la pluie et du beau temps, mais aussi, nous colporter tous les potins de cette petite ville. A votre insu, vous êtes intégré aux habitants, vous êtes pris dans le filet, vous êtes aux aguets, et vous pressentez le drame, qui va se jouer....
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (3150) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1721 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}