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EAN : 9782070323012
251 pages
Gallimard (14/05/1985)
4.03/5   252 notes
Résumé :
Celui qui ne verrait dans Le Théâtre et son double qu'un traité inspiré montrant comment rénover le théâtre - bien qu'il y ait sans nul doute contribué -, celui-là se méprendrait étrangement. C'est qu'Antonin Artaud, quand il nous parle du théâtre, nous parle surtout de la vie, nous amène à réviser nos conceptions figées de l'existence, à retrouver une culture sans limitation. Le théâtre et son double, écrit il y a un demi-siècle déjà, est une oeuvre magique comme l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il y a un soubassement métaphysique chez le père Artaud qui me botte bien. J'en ai eu des frissons en lisant certains passages, tellement ils coïncident avec ce que je ressens (je commence à comprendre pourquoi les gens me trouvent bizarre, un peu comme lui, le génie en moins. Par contre, je n'ai jamais été persécutée par les Initiés, mais ça je ne le regrette pas, pauvre Antonin !)

Je recopie un passage où tout est dit : il en découle clairement que l'homme est un pantin, un "acteur" qui mime la vie sauvage, naturelle, impulsive, qui s'agite dans nos tréfonds et partout autour de nous. L'homme est le "double" des forces matérielles et pulsionnelles qui agitent l'univers, ces forces inexorables et irrépressibles malaxant le pauvre pantin désarticulé muni d'une conscience pour son plus grand malheur. Et cette conscience ressent la Cruauté, revers dans la sensibilité humaine de l'indifférence cosmique.
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Voici donc le passage en question :

En ce qui concerne "La Cruauté" :

"J'aurais dû spécifier l'emploi très particulier que je fais de ce mot, et dire que je l'emploie non dans un sens très épisodique, accessoire, par goût sadique et perversion d'esprit, par amour des sentiments à part et des attitudes malsaines, donc pas du tout dans un sens circonstanciel ; il ne s'agit pas du tout de la cruauté vice, de la cruauté bouillonnement d'appétits pervers et qui s'expriment par des gestes sanglants, des excroissances maladives sur une chair déjà contaminée : mais au contraire d'un sentiment détaché et pur, d'un véritable mouvement d'esprit, lequel serait calqué sur la vie même ; et dans cette idée que la vie, métaphysiquement parlant, et parce qu'elle admet l'étendue, l'épaisseur et l'alourdissement de la matière. Tout ceci aboutissant à la conscience et au tourment, et à la conscience dans le tourment. Et quelque aveugle rigueur qu'apportent avec elle toutes ces contingences, la vie ne peut manquer de s'exercer sinon elle ne serait pas la vie ; mais cette rigueur, et cette vie qui passe outre et s'exerce dans la torture et le piétinement de tout, ce sentiment implacable et pur, c'est cela qui est la cruauté.
J'ai donc dit "cruauté" comme j'aurais dit "vie" ou comme j'aurais dit "nécessité" parce que je veux indiquer surtout que pour moi le théâtre est acte et émanation perpétuelle, qu'il n'y a rien en lui de figé, que je l'assimile à un acte vrai, donc vivant, donc magique."

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« Je souffre, y explique Artaud (dans une de ses lettres), d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne à tous les degrés (…). Je suis à la poursuite constante de mon être intellectuel. ». C'est cette expérience fondamentale qui déterminera sa volonté de créer « le théâtre et son double ».

Cette oeuvre traite de la synthèse de tous les désirs et de toutes les cruautés. Mais il s'agit moins de cruauté physique que de cruauté métaphysique, de l'écrasement de l'homme sous son destin, et des forces cruelles auxquelles le créateur du monde est lui-même soumis.
Le créateur de théâtre l'est aussi, et c'est pourquoi, (disposant de tous les moyens, car il est en même temps metteur en scène), il fera souffrir et les acteurs et les spectateurs.
« La curation cruelle » est à ce prix !
Artaud veut débarrasser le théâtre du texte pour faire intervenir à côté « du langage visuel » des signes, et à côté « du langage auditif » des sons.

L'idée essentielle dans ce traité est, nous dit Artaud, de ne pas s'attarder artistiquement sur des formes, car c'est « être comme des suppliciés que l'on brûle et qui font des signes sur leurs bûchers ».
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L'ouvrage "Le Théâtre et son Double" a été écrit par Antonin Artaud en 1938. C'est un texte majeur du théâtre du XXe siècle qui a profondément influencé le monde de l'art dramatique. Artaud y expose sa vision radicale du théâtre en tant que force primitive et vitale, capable de libérer l'inconscient et de transcender les limites de la performance traditionnelle.

Dans cet ouvrage, Artaud critique le théâtre occidental contemporain, qu'il juge trop rationaliste, intellectuel et dénaturé. Il prône un théâtre de la cruauté, basé sur l'expérience sensorielle et émotionnelle brute, visant à bouleverser et à choquer les spectateurs pour les amener à une prise de conscience nouvelle.

Artaud défend l'idée que le théâtre doit agir directement sur le corps et l'esprit de l'audience, en brisant les conventions et en confrontant les spectateurs à leurs instincts primordiaux. Il insiste sur l'importance du langage corporel, des sons, des gestes et des éléments visuels pour communiquer des émotions et des vérités profondes qui dépassent le discours rationnel.

En fin de compte, "Le Théâtre et son Double" est un plaidoyer passionné pour une forme de théâtre radicale, ritualiste et transcendantale, qui cherche à renverser l'ordre établi et à révéler les mystères de l'existence humaine. Il a inspiré de nombreux artistes et théoriciens du théâtre avant-gardiste et continue d'exercer une grande influence sur la pensée théâtrale contemporaine.
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Le plus beau livre qui parle du théâtre dans toute sa poésie, sa force et sa cruauté.
Toute la folie d'Artaud au service de la folie du théâtre qui est une folie contrôlée, un rêve de la réalité ou la réalité du rêve et une ouverture sur le théâtre Balinais, sur les cultures du monde.
Il est dommage que l'on ne cite pas suffisamment cette ouvrage pour le travail d'apprentissage du théâtre...

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Cet essai regroupe plusieurs textes d'Artaud centrés sur ses recherches et ses désirs autour d'un théâtre nouveau, un théâtre qui se débarrasserait de ses apories bourgeoises, qui abandonnerait ses traditions psychologiques et la souveraineté qu'il accorde au texte et à l'auteur. Nous sommes dans le contexte des années 1930, époque où le cinéma à les faveurs du public au détriment d'un théâtre apparaissant comme moribond.
Artaud souhaite revenir à un théâtre magique et liturgique (il fait souvent référence à un exorcisme, à une transe), un théâtre qui aurait pour but de faire vivre les âmes des spectateurs, un théâtre de vibrations et de résonnances.
Si cette conception est tout à fait juste, Artaud se perd souvent dans des élucubrations mystiques et kabbalistes qui n'ont aucun sens (pour moi, en tout cas) et nuisent à son propos.
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Jamais, quand c'est la vie elle-même qui s'en va, on n'a autant parlé de civilisation et de culture. Et il y a un étrange parallélisme entre cet effondrement généralisé de la vie qui est à la base de la démoralisation actuelle et le souci d'une culture qui n'a jamais coïncidé avec la vie, et qui est faite pour régenter la vie. Avant d'en revenir à la culture, je considère que le monde a faim, et qu'il ne se soucie pas de la culture ; et que c'est artificiellement que l'on veut ramener vers la culture des pensées qui ne sont tournées que vers la faim. Le plus urgent ne me paraît pas tant de défendre une culture dont l’existence n’a jamais sauvé un homme du souci de mieux vivre et d’avoir faim, que d’extraire de ce que l’on appelle la culture, des idées dont la force vivante est identique à celle de la faim.
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(...) pour tout le monde un civilisé cultivé est un homme renseigné sur des systèmes, et qui pense en système, en formes, en signes, en représentations.

C'est un monstre chez qui s'est développée jusqu'à l'absurde cette faculté que nous avons de tirer des pensées de nos actes, au lieu d'identifier nos actes à nos pensées.
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L'action du théâtre comme celle de la peste est bienfaisante, car poussant les hommes à se voir tels qu'ils sont, elle fait tomber le masque, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la tartufferie.”
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PRÉFACE

(Le théâtre et la culture.)

Jamais, quand c’est la vie elle-même qui s’en va, on n’a autant parlé de civilisation et de culture. Et il y a un étrange parallélisme entre cet effondrement généralisé de la vie qui est à la base de la démoralisation actuelle et le souci d’une culture qui n’a jamais coïncidé avec la vie, et qui est faite pour régenter la vie.

Avant d’en revenir à la culture je considère que le monde a faim, et qu’il ne se soucie pas de la culture ; et que c’est artificiellement que l’on veut ramener vers la culture des pensées qui ne sont tournées que vers la faim.

Le plus urgent ne me paraît pas tant de défendre une culture dont l’existence n’a jamais sauvé un homme du souci de mieux vivre et d’avoir faim, que d’extraire de ce que l’on appelle la culture, des idées dont la force vivante est identique à celle de la faim.

Nous avons surtout besoin de vivre et de croire à ce qui nous fait vivre et que quelque chose nous fait vivre, — et ce qui sort du dedans mystérieux de nous-mêmes, ne doit pas perpétuellement revenir sur nous-mêmes dans un souci grossièrement digestif.

Je veux dire que s’il nous importe à tous de manger tout de suite, il nous importe encore plus de ne pas gaspiller dans l’unique souci de manger tout de suite notre simple force d’avoir faim.

Si le signe de l’époque est la confusion, je vois à la base de cette confusion une rupture entre les choses, et les paroles, les idées, les signes qui en sont la représentation.

Ce ne sont certes pas les systèmes à penser qui manquent ; leur nombre et leurs contradictions caractérisent notre vieille culture européenne et française : mais où voit-on que la vie, notre vie, ait jamais été affectée par ces systèmes ?

Je ne dirai pas que les systèmes philosophiques soient choses à appliquer directement et tout de suite ; mais de deux choses l’une :

Ou ces systèmes sont en nous et nous en sommes imprégnés au point d’en vivre, et alors qu’importent les livres ? ou nous n’en sommes pas imprégnés et alors ils ne méritaient pas de nous faire vivre ; et de toute façon qu’importe leur disparition ?

Il faut insister sur cette idée de la culture en action et qui devient en nous comme un nouvel organe, une sorte de souffle second : et la civilisation, c’est de la culture qu’on applique et qui régit jusqu’à nos actions les plus subtiles, l’esprit présent dans les choses ; et c’est artificiellement qu’on sépare la civilisation de la culture et qu’il y a deux mots pour signifier une seule et identique action.

On juge un civilisé à la façon dont il se comporte et il pense comme il se comporte ; mais déjà sur le mot de civilisé il y a confusion ; pour tout le monde un civilisé cultivé est un homme renseigné sur des systèmes, et qui pense en systèmes, en formes, en signes, en représentations.

C’est un monstre chez qui s’est développée jusqu’à l’absurde cette faculté que nous avons de tirer des pensées de nos actes, au lieu d’identifier nos actes à nos pensées.

Si notre vie manque de soufre, c’est-à-dire d’une constante magie, c’est qu’il nous plaît de regarder nos actes et de nous perdre en considérations sur les formes rêvées de nos actes, au lieu d’être poussés par eux.

Et cette faculté est humaine exclusivement. Je dirai même que c’est cette infection de l’humain qui nous gâte des idées qui auraient dû demeurer divines ; car loin de croire le surnaturel, le divin inventés par l’homme je pense que c’est l’intervention millénaire de l’homme qui a finit par nous corrompre le divin.

Toutes nos idées sur la vie sont à reprendre à une époque où rien n’adhère plus à la vie. Et cette pénible scission est cause que les choses se vengent, et la poésie qui n’est plus en nous et que nous ne parvenons plus à retrouver dans les choses ressort, tout à coup, par le mauvais côté des choses ; et jamais on n’aura vu tant de crimes, dont la bizarrerie gratuite ne s’explique que par notre impuissance à posséder la vie.

Si le théâtre est fait pour permettre à nos refoulements de prendre vie, une sorte d’atroce poésie s’exprime par des actes bizarres où les altérations du fait de vivre démontrent que l’intensité de la vie est intacte, et qu’il suffirait de la mieux diriger.

Mais si fort que nous réclamions la magie, nous avons peur au fond d’une vie qui se développerait tout entière sous le signe de la vraie magie.

C’est ainsi que notre absence enracinée de culture s’étonne de certaines grandioses anomalies et que par exemple dans une île sans aucun contact avec la civilisation actuelle le simple passage d’un navire qui ne contient que des gens bien portants puisse provoquer l’apparition de maladies inconnues dans cette île et qui sont une spécialité de nos pays : zona, influenza, grippe, rhumatismes, sinusite, polynévrite, etc…, etc…

Et de même si nous pensons que les nègres sentent mauvais, nous ignorons que pour tout ce qui n’est pas l’Europe, c’est nous, blancs, qui sentons mauvais. Et je dirai même que nous sentons une odeur blanche, blanche comme on peut parler d’un « mal blanc ».

Comme le fer rougi à blanc on peut dire que tout ce qui est excessif est blanc ; et pour un asiatique la couleur blanche est devenue l’insigne de la plus extrême décomposition.


Ceci dit, on peut commencer à tirer une idée de la culture, une idée qui est d’abord une protestation.

Protestation contre le rétrécissement insensé que l’on impose à l’idée de culture en la réduisant à une sorte d’inconcevable Panthéon ; ce qui donne une idolâtrie de la culture, comme les religions idolâtres mettent des dieux dans leur Panthéon.

Protestation contre l’idée séparée que l’on se fait de la culture, comme s’il y avait la culture d’un côté et la vie de l’autre ; et comme si la vraie culture n’était pas un moyen raffiné de comprendre et d’exercer la vie.

On peut brûler la bibliothèque d’Alexandrie. Au-dessus et en dehors des papyrus, il y a des forces : on nous enlèvera pour quelque temps la faculté de retrouver ces forces, on ne supprimera pas leur énergie. Et il est bon que de trop grandes facilités disparaissent et que des formes tombent en oubli, et la culture sans espace ni temps et que détient notre capacité nerveuse reparaîtra avec une énergie accrue. Et il est juste que de temps en temps des cataclysmes se produisent qui nous incitent à en revenir à la nature, c’est-à-dire à retrouver la vie. Le vieux totémisme des bêtes, des pierres, des objets chargés de foudre, des costumes bestialement imprégnés, tout ce qui sert en un mot à capter, à diriger, et à dériver des forces, est pour nous une chose morte, dont nous ne savons plus tirer qu’un profit artistique et statique, un profit de jouisseur et non un profit d’acteur.

Or le totémisme est acteur car il bouge, et il est fait pour des acteurs ; et toute vraie culture s’appuie sur les moyens barbares et primitifs du totémisme, dont je veux adorer la vie sauvage, c’est-à-dire entièrement spontanée.

Ce qui nous a perdu la culture, c’est notre idée occidentale de l’art et le profit que nous en retirons. Art et culture ne peuvent aller d’accord, contrairement à l’usage qui en est fait universellement !

La vraie culture agit par son exaltation et par sa force, et l’idéal européen de l’art vise à jeter l’esprit dans une attitude séparée de la force et qui assiste à son exaltation. C’est une idée paresseuse, inutile, et qui engendre, à bref délai, la mort. Les tours multiples du Serpent Quetzalcoatl, s’ils sont harmonieux, c’est qu’ils expriment l’équilibre et les détours d’une force dormante ; et l’intensité des formes n’est là que pour séduire et capter une force qui, en musique, éveille un déchirant clavier.

Les dieux qui dorment dans les Musées : le dieu du Feu avec sa cassolette qui ressemble au trépied de l’Inquisition ; Tlaloc l’un des multiples dieux des Eaux, à la muraille de granit verte ; la Déesse Mère des Eaux, la Déesse Mère des Fleurs ; l’expression immuable et qui sonne, sous le couvert de plusieurs étages d’eau, de la Déesse à la robe de jade verte ; l’expression transportée et bienheureuse, le visage crépitant d’aromes, où les atomes du soleil tournent en rond, de la Déesse Mère des Fleurs ; cette espèce de servitude obligée d’un monde où la pierre s’anime parce qu’elle a été frappée comme il faut, le monde des civilisés organiques, je veux dire dont les organes vitaux aussi sortent de leur repos, ce monde humain entre en nous, il participe à la danse des dieux, sans se retourner ni regarder en arrière, sous peine de devenir, comme nous-mêmes, des statues effritées de sel.

Au Mexique, puisqu’il s’agit du Mexique, il n’y a pas d’art et les choses servent. Et le monde est en perpétuelle exaltation.

À notre idée inerte et désintéressée de l’art une culture authentique oppose une idée magique et violemment égoïste c’est-à-dire intéressée. Car les Mexicains captent le Manas, les forces qui dorment en toute forme, et qui ne peuvent sortir d’une contemplation des formes pour elles-mêmes, mais qui sortent d’une identification magique avec ces formes. Et les vieux Totems sont là pour hâter la communication.

Il est dur quand tout nous pousse à dormir, en regardant avec des yeux attachés et conscients, de nous éveiller et de regarder comme en rêve, avec des yeux qui ne savent plus à quoi ils servent, et dont le regard est retourné vers le dedans.

C’est ainsi que l’idée étrange d’une action désintéressée se fait jour, mais qui est action, tout de même, et plus violente de côtoyer la tentation du repos.

Toute vraie effigie a son ombre qui la double : et l’art tombe à partir du moment où le sculpteur qui modèle croit libérer une sorte d’ombre dont l’existence déchirera son repos.
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Chacun de leurs mouvements trace une ligne dans l'espace, achève on ne sait quelle figure rigoureuse, à l'hermétisme très calculé et dans celle-ci un geste imprévu de la main met un point.
Et ces robes aux courbes plus hautes que la fesse et qui les tiennent comme suspendus en l'air, comme piqués sur les fonds du théâtre, et prolongent chacun de leurs sauts comme un vol.
Ces cris d'entrailles, ces yeux roulants, cette abstraction continue, ces bruits de branches, ces bruits de coupes et de roulements de bois, tout cela dans l'espace immense des sons répandus et que plusieurs sources dégorgent, tout cela concourt à faire se lever dans notre esprit, à cristalliser comme une conception nouvelle, et, j'oserai dire, concrète, de l'abstrait
(Le Théâtre balinais)
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Vidéo de Antonin Artaud
Antonin ARTAUD – Témoignages (DOCUMENTAIRE with english subtitles, 1993) Les deux parties du documentaire "La Véritable Histoire d'Artaud le Mômo", par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, réalisées en 1993. Présences : Luciane Abiet, Jacqueline Adamov, André Berne-Joffroy, Annie Besnard-Faure, Gustav Bolin, Denise Colomb, Pierre Courtens, Alain Gheerbrant, Alfred Kern, Gervais Marchal, Domnine Milliex, Minouche Pastier, Henri Pichette, Marcel Piffret, Rolande Prevel, Marthe Robert, Jany Seiden de Ruy, Paule Thévenin et Henri Thomas.
>Théâtre>Théâtre : généralités>Théâtre : philosophie, théorie, esthétique (19)
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