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EAN : 9782361570866
323 pages
Editions Transboréal (05/05/2015)
3.65/5   17 notes
Résumé :
Pendant plus de quinze siècles, les feuilles de thé des provinces du Yunnan et du Sichuan furent échangées contre les chevaux tibétains, nécessaires aux conquérants de l'Empire céleste. Partis du berceau historique du thé, Julie Klein et Philippe Devouassoux ont affronté à pied, durant six mois, 2 500 kilomètres de rizières, de forêts luxuriantes et de montagnes jusqu'au Toit du monde. Passionnés d'histoire, ils ont eu pour guide les cartes anciennes et, empruntant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre permet de découvrir toutes les facettes de la Chine à travers la route historique du thé du Yunnan et du Sichuan aux confins tibétains.

Julie Klein, 26 ans, et de Philippe Devouassoux, 29 ans, ont décidé de suivre la « Cha Ma Gu Dao », route historique des lado, anciens caravaniers qui ont échangé du thé du Yanna et du Sichuan contre les chevaux tibétains de Nangchen nécessaires à la Chine pour asseoir sa force militaire.
La route du thé - du Yunnan et du Sichuan aux confins tibétains fait le récit de ce projet de voyage qu'ils ont baptisé « OTHER » pour Old Tea and Horse Exchange Road.
Ils ont ainsi parcouru en autonomie 2 500 km, pendant 6 mois.
Ce livre suit chronologiquement leur périple de février à juin 2009, la première partie portant sur Yunnan, la seconde partie sur Sichuan et Qinghai. A mi-parcours, les auteurs doivent faire face aux des difficultés pour pénétrer dans la province autonome du Tibet renforcées par les festivités du 50ème anniversaire de l'annexion du Tibet. C'est l'occasion pour revenir sur leur démarche et ce qui les a motivés à entreprendre ce voyage : un défi physique avec la vie nomade pendant plusieurs mois et une investigation historique pour comprendre la Chine moderne et les enjeux géopolitiques.

Leur parcours est ponctué de nombreuses rencontres, pour lesquelles la langue ne constitue pas de réel blocage, Julie ayant appris quelques notions de mandarin et Philippe étant attentif au langage non verbal. Ils essaient d'alterner des échanges très riches permettant de mieux appréhender les moeurs des différentes ethnies et de relativiser leur existence d'une part, et des moments de tranquillité à deux pour se retrouver.

Cet ouvrage recèle une mine d'informations sur la Chine. Il nous dévoile à la fois l'histoire de ce chemin suivi par les lado de 641 à 1949 et nous propose une immersion dans le quotidien des minorités ethniques rencontrées sur cette route.
Tout au long du récit, les auteurs font quelques rappels historiques afin de mieux comprendre la culture chinoise et tibétaine ainsi que la situation actuelle en Chine.
A travers leurs observations et leurs réflexions, nous découvrons cette région de la Chine au contrefort de l'Himalaya sous différentes facettes : la diversité culturelle, la place de l'enfant, le langage (méthodes d'apprentissage du chinois par les enfants, construction des sinogrammes), les conditions des ouvriers migrants et des femmes, la vie des zones rurales, l'animation des marchés, les croyances, les modes de vie (hygiène, pudeur), les traditions culinaires, les maisons tibétaines, la vie des moines bouddhistes du Tibet…
Les auteurs nous donnent également un aperçu de ce qui reste du communisme, la propagande des autorités chinoises pour unifier les peuples et les minorités…
Malgré la diversité de tous les sujets abordés, la route du thé reste le fil conducteur du récit. Des explications sur la culture du thé et les coutumes liées à la dégustation du thé sont bien évidemment distillées au fil du parcours et de leurs découvertes.

Compte tenu de la richesse de leurs rencontres, ils ont la conviction qu'il y aura un avant et un après.

De magnifiques photos illustrant leur voyage contribuent à nous donner l'impression d'avoir passé quelques semaines en Chine au bout de ces 300 pages.
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Lu dans le cadre de "Dégomme ta PAL" février 2024 avec le thème "St-Valentin : un livre écrit à quatre mains".
Je suis reconnaissante aux deux auteurs pour le partage et la découverte de la Chine rurale, loin de la côte Est mondialisée : cette lecture permet d'appréhender et d'apprendre pas mal de choses.

Cependant, je dois avouer que je suis plus mitigée sur le ton et la forme. J'ai déjà lu pas mal de récits de marcheurs, y compris des récits à quatre mains. J'ai mis du temps à comprendre ce qui m'avait gênée.
Je crois que ce qui m'a gênée ici, c'est qu'on ne sait pas qui raconte, ce qui entraîne une hétérogénéité d'écriture entre les paragraphes. il aurait fallu peut-être que soit clairement défini et indiqué qui parle quand et de quoi. En ne voulant pas faire un récit à deux voix, avec des regards bien définis, chacun son chapitre ou un paragraphe chacun sur un même événement, je trouve que le récit a perdu du relief, du piment, de la saveur. du coup, le texte est assez lisse. J'ai eu du mal à les suivre dans le premier tiers, presque la moitié du récit (le premier voyage), avec au fil des thèmes des allers-retours sur les lieux évoqués, des apports de connaissances et des impressions mêlés. le récit de la seconde route m'a semblé plus fluide et plus clair, et le tour final un peu expédié dans le récit. le ton m'a semblé parfois pontifiant, un peu autocentré/satisfait de soi, parfois naïf, parfois un peu donneur de leçon (pour les Chinois ou le lecteur) ...
Finalement, le thé est souvent plus un prétexte à des considérations sur les écarts de vie Occident/Chine, urbains/ruraux, .... Il y a néanmoins de jolies rencontres et une belle expérience de marche. j'admire leur réalisation.
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Les auteurs nous emmènent via cette route dans les minorités non-Hans vers le Tibet. N'ayant aucune prétention littéraire, les auteurs ne sont pas en cause sur ce point. Ce qui me gêne toujours un peu dans ce genre de littérature vient du caractère mixte, presque “schizophrénique” de l'exercice. L'auteur parle-t-il de lui ou de l'objet de son voyage, s'agit-il de thérapie ou de curiosité vis-à-vis du monde ? Où mettre le curseur ? A chaque lecteur de positionner ledit curseur. Ayant plus modestement visiter ces régions et gardant de beaux souvenirs des paysages, des peuples, coutumes, costumes… j'ai sans doute tendance à la sévérité ! Par ailleurs, et ceci est lié au périple, le texte est forcément très répétitif, il ne saurait en être autrement, thé, montagnes, rizières… Souhaitons simplement que le lecteur en ait reçu l'envie d'aller voir sur place par lui-même, malheureusement la raboteuse du régime dictatorial aplanit tout au nom d'une normalité fliquée et enrégimentée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le moral descend avec la température, peu à peu. Et soudain, dans la tempête, l’antenne de téléphonie mobile qui annonce la ville ! Il est toujours surprenant de constater que ce que nous exécrons en France peut revêtir ici une importance symbolique. Dans le désert qu’est le plateau tibétain, ce sont les antennes télécoms qui situent les villes au marcheur, comme des cairns dans le brouillard ou un phare pour le bateau dans l’immensité de l’océan. Là où, en France, on ne voit qu’ondes néfastes, ici l’antenne est source de vie. Au pied de cet enchevêtrement de métal, il y a des familles qui vivent !
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Après le fourmillement de Ya’an et de la plaine de Sichuan, le relatif isolement dont nous sortons nous a inquiétés. Même si c’est aussi ce que nous recherchons intrinsèquement, ne plus voir nos contemporains pendant quelques heures nous semble une éternité : nous nous sentons coupés du monde, comme devant une nouvelle naissance. Qu’il est bon de s’immerger, le corps réchauffé et l’âme apaisée, dans ce paysage majestueux et de prendre, par simple plaisir, quelques azimuts en vue d’identifier sur la carte les principaux sommets à plus de 6 000 mètres qui nous entourent !
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La galette de thé, millésime 2005, emballée dans un joli papier de soie imprimé au nom de nos hôtes est un présent inattendu. Il donne tout son sens à notre voyage sur la route du thé et des chevaux, mais Liu et Yang l’ignoraient. Nous n’expliquons qu’occasionnellement la raison de notre présence, à pied, dans ces contrées à l’écart des sentiers touristiques. Nous partons du principe que le marcheur est suspect, à la fois pour les autorités chinoises et les habitants.
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Video de Julie Klein (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julie Klein
Philippe Devouassoux & Julie Klein, La Route du thé par ABM-TV
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