Douce Tamise

Si vous aimez les romans de Charles Dickens qui se passent dans un Londres aux multiples visages, où l'on croise aussi bien des messieurs et des dames distingués dans leurs cabriolets le long des belles avenues illuminées que des mendiants et des prostituées dans les ruelles sombres et malodorantes la nuit, alors, vous allez adorer "Douce Tamise".

L'auteur nous entraîne dans une sorte de quête à travers toute la ville.
Joshua, le héros est un jeune homme passionné par la science qui a créé un système d'assainissement des eaux usées, pensant améliorer ainsi le sort de milliers d'habitants, éloignant la maladie et la vermine des quartiers les plus sordides.
Mais dans le même temps, sa fiancée va radicalement changer, obligeant Joshua à enquêter au plus profond de cette ville insalubre, glauque et vicieuse pour tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver à sa dulcinée.

Les descriptions des lieux sombres, des univers souterrains et de la vie parallèle qui s'est développée en marge de la bonne société est passionnante et j'ai adoré suivre les pérégrinations de Joshua à travers ces milieux qui lui sont totalement inconnus.

Alors que le choléra sévit à Londres, un jeune ingénieur rêve de voir son système d'égout utilisé. Mais la disparition de sa jeune femme va venir perturber ses plans... Il est prêt à tout pour la retrouve, même s'installer dans les bas-fonds de Londres, au plus près de l'épidémie.
Je n'ai pas vraiment accroché à ce roman. J'ai eu du mal à comprendre la psychologie des deux personnages principaux, un peu extrêmes mais pas assez creusés. le narrateur oscille entre 1er et 3e personne du singulier, cela m'a un peu agacé. Enfin, j'ai trouvé parfois l'intrigue trop peu intéressante. Mais l'envie de savoir le fin mot de l'histoire malgré tout me fait mettre 3/5 plutôt que 2,5 (mais si je pouvais, ce roman récolterait 2,75/5!). Enfin, j'ai choisi ce livre choisi pour répondre au challenge Multi-Défi 2020, item mystère tiré au sort : une épidémie au coeur de ce roman. Il était intéressant de lire ce roman en pleine pandémie de coronavirus et d'observer des similitudes entre les comportements et croyances du milieu du XIXe siècle et d'aujourd'hui.

Durant l'été 1849, Londres connait une épidémie de choléra. L'ingénieur Joshua Jeavons réfléchit à un système d'assainissement des égoûts de la ville. Son beau père, ingénieur et architecte de renom, qui l'emploie refuse de lui prêter le réseau et l'argent pour développer cette idée. Il se tourne donc vers un des clients pour lequel il a travaillé sur un projet d'extension de son activité.

Sa femme Isabella, qui refuse de perdre sa virginité, mais qui est accusée par la rumeur de moeurs légères, disparaît. C'est donc dans tous les quartiers de Londres que Joshua va la rechercher. Et c'est un visage de Londres qui lui était jusqu'alors inconnu qui va se montrer à lui...

Ce roman est une photographie du Londres de la fin du 19e où se croisent plusieurs mondes sans jamais se rencontrer. Il faudra une grosse épidémie qui touchera aussi bien les nantis que les pauvres, pour que les pouvoirs publics se décident à prendre des mesures pour le bien de tous.

Si ce roman est un très bon document historique avec une restitution de l'atmosphère fort intéressante, il s'enlise dans les détails et on peut se demander l'utilité de certains passages.

Ce roman n'était tout simplement pas pour moi : les personnages m'ont laissé de marbre...