La répétition

Voici mon retour de lecture sur La répétition de Cécile Ladjali.
Hugo Walid Marquis est un jeune lycéen brillant.
Né à Tunis, il a été adopté à l'âge de six mois. Ses parents français ne lui ont jamais caché son adoption, sans pour autant lui fournir plus de détails sur son origine.
Quand sa professeure de cinéma l'interroge sur son deuxième prénom, Hugo Vacille. Walid.
Ce prénom, il l'a toujours vu sans le voir. Ou plutôt sans vouloir savoir. Et tout à coup, son monde vole en éclat.
Le moment est venu pour lui de poser à ses parents les questions qui lui permettront de comprendre qui il est.
La répétition est un court roman pour ados très efficace. Il aborde la question de la quête identitaire avec beaucoup de tact et d'intelligence.
C'est fin, pertinent et j'ai pris plaisir à découvrir Hugo. C'est un lycéen comme tant d'autre, mis à part qu'il a été adopté. Cela ne le perturbe pas plus que ça, ses parents ont eu une petite fille des années après son adoption mais là encore pour lui c'est normal. C'est sa petite soeur même si tous les trois sont blonds à la peau claire et lui brun à la peau halée.
Un jour, cela est remis en question suite à une demande sur son second prénom : de quelle origine est Walid, pourquoi l'avoir nommé ainsi ?
Alors, Hugo se pose des questions, il doute.
Il ne ressemble pas à ses parents.. logique !
Mais alors, à qui ressemble t'il ? A sa mère ? Celle qui lui a donné ce second prénom dont il ignore tout..
J'ai aimé Hugo, sa façon de vouloir en savoir plus sur ses origines. C'est crédible et une demande tout à fait logique quand on est adopté.
J'ai été touché par cette maman qui ne sait pas comment répondre à son fils adoptif, à ses interrogations. Elle l'aime alors elle va l'aider.
C'est un roman court mais pourtant très riche, qui m'a captivé.
Je vous recommande La répétition, que je note cinq étoiles :)

Cécile Ladjali publie aux éditions Thierry Magnier un roman aussi court que percutant .

Hugo a les cheveux noirs, les yeux noirs et la peau mate légèrement bronzée . Ses parents, sa petite soeur, sont blonds au yeux bleus à la peau claire... Bien sûr Hugo sait qu'il a été adopté , qu'il est né à Tunis mais hormis cela aucune information n'a filtrée.
Et puis lorsque sa prof s'étonne de son deuxième prénom , Walid , Hugo s'embrase.. Il lui faut savoir qui il est, qui est celle qui lui a donné naissance et l'a abandonné ... qui est il? d'où vient il? les questions se bousculent il lui faut des réponses pour pouvoir continuer son chemin et continuer à aimer ses parents.

Adolescence, regard des autres, recherche de ses origines que de questions.

J'ai beaucoup apprécié l'élégance et la sobriété de l'écriture de Cécile Ladjali.

Un grand merci aux éditions Thierry Magnier pour ce partage via Netgalley.
#LaRépétition #NetGalleyFrance !

Un roman court peut aussi être un roman extrêmement riche, surtout quand celui-ci brasse et développe des thèmes qui s'opposent à certaines idées reçues.
Je me suis reconnue dans le personnage d'Hugo, même si je n'ai pas été adoptée, même si je ne suis pas née à Tunis. En effet, pour ceux qui connaissent mon vrai nom, j'ai souvent été interrogée au cours de ma scolarité sur mon prénom, sur mon nom, sommée de me justifier sur des origines supposées (très souvent, les personnes tombaient totalement à côté) ou d'accepter à mon sujet une série de clichés bien loin de ma réalité.

Et Hugo, comme d'autres, doit subir une curiosité qu'il juge déplacée (et qui l'est, même si les personnes qui l'interrogent ne voient pas le problème, ou croient bien faire) et subir, de la part de certains, des préjugés dont ses parents ne se doutaient pas. Ils sont un peu naïfs, ses parents, attachants, charmants, mais naïfs, eux qui souffrent de phobies administratives depuis les très nombreuses démarches, et les très nombreuses frayeurs qu'ils ont eues au cours de l'adoption de leur enfant. Pour eux, les temps ont changé, pour faire court, le racisme n'existe plus, contrairement à ce qui se passait pendant leur jeunesse. Aimants et naïfs.
Alors Hugo Walid fera le chemin à l'envers, vers ses origines, vers son pays de naissance, vers sa mère biologique. Il y va avec toute la force et toute la détermination dont il est capable – parce qu'il y a un temps pour tout, et que là, le temps est arrivé.
Fort et touchant, prenant jusqu'au dernier mot. Tel est ce livre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Salut Hugo, je suis ravie de t'avoir rencontré.
T'as quatorze ans et je trouve que tu as beaucoup d'émotions à vivre et à digérer. C'est déjà pas facile lorsqu'on est enfant ou adulte, alors je n'ose même pas imaginer ce que tu vis à 14 ans.
Je suis très admirative parce que tu vis les événements avec beaucoup de lucidité et de maturité.
J'aime tes questionnements, tes révoltes, tes silences, tes incompréhensions. Ca me replonge dans ma propre adolescence.
Mais toi, tu as une couche en plus à gérer par rapport à moi. Tu t'appelles aussi Walid et si, pour moi, ce prénom ouvre la porte à tous les rêves et tous les exotismes bienfaisants, je comprends qu'il soit pour toi un poids, un boulet, une inconnue. Il te manque des racines. Tu as un pied sur deux continents et l'équilibre est difficile à trouver.
Je comprends ton besoin de rechercher ton identité, d'avoir des réponses, de te différencier des autres tout en ayant besoin d'eux plus que jamais.
Mais crois-moi, tes bases sont solides. Les moments les plus difficiles, tu les affrontes à l'instant. Plus tard, ce sera plus simple- Parce que le soleil de la terre où tu es né illuminera et colorera ton quotidien de toute sa splendeur.
Tu seras riche de tes deux origines et le tiraillement entre les deux sera apaisé. Tu seras un homme debout ! Parce que tu n'as pas eu peur d'affronter tes peurs.

La répétition est un roman sur l'attachement, sur la recherche d'identité, sur la famille, sur l'adoption, sur l'adolescence et ses mystères. Cécile Ladjali manie les mots avec talent et finesse, avec douceur et force. C'était ma première découverte de cette auteure. Il y en aura certainement d'autres.

Merci à Babelio par l'opération Masse Critique et aux Editions Thierry Magnier pour cette lumineuse découverte.

Ce livre rejoindra la bibliothèque de l'école où j'enseigne. J'espère qu'il ravira de nombreux jeunes du même âge qu'Hugo.

Merci à Babelio et aux Éditions Thierry Magnier pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Novembre 2023.
Aussitôt reçu (hier) aussitôt lu !!!

Hugo a quatorze ans. Lycéen, passionné de cinéma, fou amoureux d'Ada, tout va bien dans sa vie. Sauf qu'il ne se sent pas bien dans son corps... Sa peau mate, même en hiver, ses cheveux très noirs, qui ont tendance à friser... Ses parents sont tous les deux très blancs, blonds aux yeux bleus, ainsi que sa petite soeur Iris... Il le sait, il a été adopté en Tunisie alors qu'il avait six mois. Mais il ne sait pas grand chose de plus, ses parents, pourtant grands orateurs puisque l'un est avocat et l'autre présente une émission de radio, semblent terrorisés à l'idée d'aborder ce sujet. Aussi, quand sa prof principale lui demande d'où vient son deuxième prénom, très original : Walid, Hugo réalise qu'il n'en sait rien du tout et que cette fois, ses parents lui doivent des explications.

J'ai à la fois beaucoup aimé et à la fois ressenti beaucoup de frustration en lisant ce roman jeunesse, peut-être juste parce que je suis une adulte... J'ai été touchée par Hugo, qui sent bien qu'il y a quelque chose de pas clair dans le silence dont ses parents entourent son adoption. Je crois que je n'ai pas vraiment compris sa colère mais je suis qui pour dire que ce n'est pas la bonne émotion, je n'ai jamais vécu ça moi. Pour autant, je crois que la mère adoptive m'a touchée aussi ! Sa peur est peut-être incompréhensible pour son fils, mais mon coeur de mère la comprend bien... Je crois que j'aurais aimé plus de mots, plus de dialogue entre Hugo et ses parents... Mais c'est peut-être la force de ce roman : il est certainement très réaliste...