Surdouée

Rumi a 10 ans, elle est la fille de Mahesh et Shreene des immigrés indiens. Quelques années plutôt, une professeur a découvert en elle une surdouée des mathématiques et depuis son père, Mahesh, va tout faire pour qu'elle rentre à Oxford.
On rentre au sein de cette famille et on se plait à découvrir les personnalités de chacun. le père, très carré, la mère, pleine de regrets de sa terre d'origine et Rumi qui ne pense qu'en nombres et aux garçons. On suit Rumi de la fin de l'enfance à l'adolescence ainsi que l'évolution de ses relations entre elle et ses parents. J'ai beaucoup aimé l'écriture, très juste et sensible. On compatit pour Rumi, cette fille pleine de rêves, et la question de l'éducation des enfants est reposée. (Mais pas du tout de la même façon que dans Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver). Difficile de sortir de cette histoire.
Surdouée est son premier roman, il a reçu le "Desmond Elliot Prize" en 2008, qui récompense les premiers romans écrits en anglais et publié en Grande-Bretagne. Cette histoire est plus plaisante que le fait divers qui l'a inspiré, celle de Sufiah Yusof. Entrée à Oxford à treize ans, elle s'en échappe accusant ses parents de fortes pressions émotionnelles et physique.

Rumi est une jeune anglaise d'origine hindoue qui semble particulièrement douée en mathématiques. D'abord étonnés par ses capacités extraordinaires à jongler avec les nombres, Mahesh, son père, professeur et Shreene, sa mère, prennent conscience du profit qu'ils peuvent en tirer et se mettent à la pousser au maximum, lui faisant subir un entrainement de bête de concours pour arriver à lui faire passer précocement tous ses examens et à la faire entrer à 15 ans à l'université d'Oxford. L'ennui c'est que la jeune surdouée commence à se désintéresser des maths au profit de la littérature, des chansonnettes et surtout d'un jeune anglo-pakistanais musulman dont elle tombe éperdument amoureuse. Un jour, ses parents découvrent des lettres compromettantes et son professeur principal veut lui faire subir un « Galop Sanction » qui, en cas d'échec, peut signifier son renvoi...
Un livre passionnant sur le drame des surdoués, ou enfants à haut potentiel intellectuel, que des parents, avides de réussite sociale et d'intégration dans l'élite, abrutissent et finissent même par dégoûter de ce qu'ils aimaient. A celui-ci, s'ajoute le drame de cette famille traumatisée par un viol et des exactions commises par des musulmans au moment de l'indépendance et de la création du Pakistan. le contexte et les enjeux sont sans doute trop lourds, autant pour Rumi que pour ses parents. le style de Lalwani est agréable, facile à lire, avec un côté pointilliste et humaniste très plaisant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

Une enfant surdouée que l'adolescence va transformer en un petit démon qui ne pense qu'à l'amour,alors que les parents sont obsédés par la réussite.Un récit triste mais BRILLANT!

Rumi aurait pu être une collégienne anglaise comme les autres...mais c'était sans compter sur le poids de ses origines, ses capacités intellectuelles hors du commun et la volonté farouche de son père de (dé)montrer la suprématie de certaines valeurs en matière d'éducation.
Isolée de l'environnement d'une adolescente occidentale lambda, Rumi n'en sera que plus curieuse de découvrir la vie sitôt le joug patriarcal éloigné. La chute n'en sera que plus dur. Quel gâchis!

J'ai eu du mal à « rentrer » dans l'histoire, j'ai même failli abandonner au bout d'une petite centaine de pages… mais j'ai finalement continué et j'ai d'ailleurs plutôt préféré la fin.
Rumi, jeune fille indienne vivant en Angleterre, surdouée en mathématiques, raconte sa vie d'adolescente : entre d'un côté son père qui la fait travailler sans relâche en mathématiques, dont elle représente sa propre ambition et de l'autre côté sa mère très effacée et austère, Rumi grandit tiraillée entre le traditionalisme indien et la liberté occidentale. Elle se rebelle, se cherche, veut vivre « sa » vie et non celle que ses parents veulent lui imposer.