Indigeste ; ce roman reste vraiment sur l'estomac...
La forme, pour commencer : les 50 premières pages sont un long exposé d'herpétologie essentiellement australienne (au cas où, la science des serpents). Bon l'auteur s'est fait plaisir, on va passer à plus consistant après ce hors d'oeuvre... Que nenni, le roman est truffé de longues digressions plus ou moins scientifiques complètement hors de propos et déconnectées de la trame du récit, encombrant un paquet de chapitres au demeurant déjà lourds; l'on peut finalement aisément passer plusieurs pages pour arriver au dernier paragraphe de ceux ci, le seul ayant un intérêt dans l'histoire, et encore...
Le fond. Là, on le touche. Une histoire, si l'on peut l'appeler ainsi, sans tête ni queue ( de serpent, oui c'est facile), montée de bric et de broc en suturant du polar, un peu de surnaturel, de l'espionnage, de la médecine, de l'astronomie (si, y en a) , du quadruple jeu avec salto arrière, etc, assemblés par un gros fil blanc, à faire passer la créature de Frankenstein pour un top modèle...
Malgré des moments d'actions risibles l'on s'ennuie ferme, heureusement le ridicule d'un récit ne provoque pas la combustion du support papier ou le bug informatique...
Rétrospectivement je suis étonné d'avoir lu la piquette jusqu'à la lie finale. Heureusement dans le train les fenêtres ne s'ouvrent pas... Je vais l'offrir au 1er avril, reste à trouver avec qui me brouiller.
Bon, au moins ma connaissance en herpétologie aura progressé, mais un article de Science et Vie eût été aussi efficace et beaucoup moins assomant.
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La grande majorité des victimes de morsures de serpents mouraient d’étouffement, excepté quelques cas isolés de gens qui mouraient d’hémorragie ou d’insuffisance rénale. Et lorsqu’il s’agissait de serpents australiens, les victimes mouraient rapidement. Sur les dix serpents les plus venimeux de la planète, sept sont australiens – treize sur vingt. En comparaison, le venin du serpent australien le plus dangereux est 850 fois plus puissant que celui du serpent à sonnette américain. Pour des raisons évidentes, il est donc d’une importance vitale que les personnes mordues reçoivent des soins médicaux le plus vite possible. À cause des distances considérables en Australie, il est tout aussi évident que la chose est, le plus souvent, impossible. Le traitement idéal, c’est-à-dire un contrepoison administré en moins d’une demi-heure, n’était que rarement appliqué. Annika observa une nouvelle fois la jeune fille.
Il y a des gens dont l’attitude pousse à porter sur eux un jugement immédiat. Ce sont ces gens avec qui on peut prévoir une forte amitié indéfectible, ou une haine permanente. Elle était convaincue que, dans d’autres circonstances, son attitude se révélait utile, par exemple lorsqu’il avait besoin de faire perdre patience aux gens, ou de les pousser dans leurs ultimes retranchements. Il avait en particulier cette habitude de presser la langue contre ses incisives et de pousser un petit bruit aigu, comme s’il se nettoyait les dents et mettait en doute tout ce qu’on lui disait. Cette manie devait certainement ébranler même les criminels les plus endurcis.
Les morsures de serpents étaient toujours imprévisibles. Même si elles survenaient régulièrement, ce n’était jamais une affaire de routine et chaque cas revêtait un caractère d’urgence. En outre, en tenant compte de la toxicité des serpents australiens, lorsqu’une situation de ce genre se produisait, celle-ci exigeait un état d’alerte maximum.
La décharge de venin n’est pas impressionnante en soi, mais le serpent cherche à compenser cela en ne lâchant pas prise et, par des contractions de la mâchoire, en injectant des doses supplémentaires de venin à sa victime.
C’est chez les serpents de terre que l’on mesure le plus puissant composant neurotoxique du venin plus puissant même que la neurotoxine du fierce snake, qui, au bout du compte, est le venin le plus puissant connu.