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Arnaud Demaegd (Traducteur)
EAN : 9782352941019
450 pages
Bragelonne (01/11/2007)
3.08/5   79 notes
Résumé :
Il ne se passe pas grand-chose à Donnerville. En tout cas, pas à la bibliothèque municipale. Jusqu'au jour où Jane Kerry, la nouvelle bibliothécaire, trouve sur sa chaise une enveloppe contenant un billet de cinquante dollars et un message : "Que l'ange regarde de ce côté". Déconcertée, Jane consulte le roman de Thomas Wolfe qui porte ce titre. L'ouvrage renferme une deuxième enveloppe, contenant cette fois-ci cent dollars et une nouvelle énigme. Les deux lettres so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un bon thriller, que j'ai lu d'une quasi traite. Deux raison à cela : tout d'abord l'écriture, qui est très simple, très fluide sans en être pour autant pauvre. le point de vue de Jane tout au long du Jeu est très agréable dans sa narration, direct, cru aussi, aux bons moment. C'est une lecture aisée, et qui permet une très bonne identification au personnage.
Ensuite, le Jeu est tout simplement un thriller tout a fait addictif. Tout comme l'héroïne le lecteur va d'une enveloppe à l'autre, grisé par l'argent si facile, excité par l'aventure qui entre dans une vie morne. Et on a tout simplement pas envie de s'arrêter, on veut savoir comment va finir ce Jeu malsain qui ne peut que mal tourner –c'est forcé. La question est de savoir quand, et comment.

La force de ce livre est son POV très réaliste, qui j'ai déjà mentionné. On accompagne Jane pas à pas dans sa surprise, son hésitation, sa peur, mais aussi son excitation devant ce Jeu étrange qui lui est proposé. Mais on se questionne aussi, jusqu'ou irais-je pour de l'argent, si j'étais dans ce cas ? La question peut paraître stupide, mais on est forcé de se la poser face à l'évolution des tâches imposées par MJ. La subtilité de la chose est que les tâches sont au début faciles, peu impliquantes. Mais très vite, au fur et à mesure que la somme augmente, les risques le font aussi, et Jane se retrouve embarquée dans des choses qu'elle n'aurait jamais faites en temps normal… C'est un peu la théorie de la grenouille dans l'eau chaude, si on la jetait dans l'eau bouillante elle sauterait pour se sauver, mais si on monte graduellement la température, la grenouille ne s'en rend pas compte et se laisse cuire… du moins jusqu'à un certain point.
La première partie du livre est donc dans l'angoisse diffuse de la présence du MJ, les hésitations, mais aussi l'excitation, et la redécouverte par Jane de ses capacités, de ses limites. Dans les changements que le Jeu entraîne chez elle.
La seconde est bien plus directe dans la crainte qu'elle provoque, tandis que le Jeu se fait plus sanglant, franchit les limites les unes après les autres, et que la présence du MJ qui semble tout puissant se fait bien plus proche et concrète, plus malsaine.

Il n'y a que deux points que l'on pourrait qualifier de négatifs : tout d'abord la fin un peu abrupt, qui laisse sur sa faim, surtout en ce qui concerne le Maître du Jeu, pas seulement sur ses buts –le plaisir pervers à la manipulation est de plus en plus sensible au fil du livre, et on peut aisément imaginer qu'il n'a pas besoin d'autre motivation-, mais surtout sur ses moyens, ou son identité. Ca à presque un goût de trop peu.
Le deuxième point concerne l'évolution physique de Jane au court du Jeu. Si son comportement et sa confiance en elle évoluent au fil des épreuves, elle subit aussi des changements physiologiques –les « distractions » prévues par le MJ la forcent en effet à donner d'elle même et à se remettre en forme.
Mais lesdits changements sont sensibles en a peine quelques jours de manière radicale… ce qui est ridicule. N'importe qui ayant jamais fait ne serait-ce qu'un peu de marche en montagne sait qu'il ne suffit pas d'un peu d'exercice physique pour soudain se retrouver mince et tonique en deux jours top chrono (tonique, oui, peut-être, une fois passé les trois jours de courbatures… Mais mince ? laissez moi rire.) Bref, c'est un détail à la con, mais ça m'a perturbé sans doute plus que ça ne devrait.

Le Jeu a donc été pour moi qui ne suis a priori pas très porté sur les thrillers une très bonne lecture, intense, qui m'a laissé au final assez tendue, et au risque de me répéter, j'ai énormément apprécié la voix narrative.
De la tension, de la psychologie et de l'angoisse, une bonne pointe d'horreur épicée juste par ce qu'il faut de romance et en prime une réflexion sur la compromission par avidité : que demande le peuple ? Ce bouquin m'a vraiment très agréablement surprise et captivée.
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Richard Laymon est un des grands noms de l'horreur américaine, tendance brutale et sans concessions. Né en 1947 et décédé en 2001, il fut un des piliers du splatterpunk et eut les honneurs d'être traduit à 6 reprises dans la collection « Gore ». Mais sa production pléthorique reste encore à défricher, d'autant qu'il a usé de nombreux pseudonymes : Carl Laymon, Richard Kelly, Lee Davis Willoughby, Carla Laymon,…Loué par Stephen King pour ses talents de « page turner », préfacé par Dean Koontz, LE JEU constitue un roman qui s'apparente, dans ses deux premiers tiers, à un « simple » thriller avant de plonger plus frontalement dans l'horreur pure. Réussite ou ratage ? Difficile de trancher, le plaisir de lecture s'avère réel mais les défauts sont, eux-aussi, nombreux.
L'intrigue se base sur le fameux postulat « que seriez-vous prêt à faire pour de l'argent ? ». L'héroïne, Jane Kerry, vit tranquillement sa petite existence de bibliothécaire célibataire un peu rondelette dans son bled de Donnerville. Un soir elle trouve une lettre avec un indice mystérieux qui la conduit à chercher un livre dans lequel elle découvre une enveloppe. A l'intérieur, 100 dollars, une nouvelle énigme et une signature en deux lettres : MJ, le maitre du jeu. Jane accepte cette proposition et reçoit 2OO dollars de récompense. Ainsi qu'une devinette à résoudre. le jeu a commencé et le maitre n'acceptera pas de l'arrêter avant sa conclusion…
Le roman se place résolument dans la position de Jane, on se trouve même dans sa tête et on suit ses pensées, ses hésitations, ses doutes,…C'est la force du bouquin mais également sa faiblesse. Parfois c'est prenant, parfois pas du tout. de longs passages auraient gagnés à recevoir les conseils d'un bon éditeur. En clair des scènes entières se trainent, sont inintéressantes et ne font aucunement avancer l'intrigue, au point qu'on finit par les parcourir en diagonale. Il faut également admettre que l'héroïne agit souvent en dépit du bon sens et que ses réactions donnent souvent envie de se taper la tête dans le mur tant certaines apparaissent d'une absolue stupidité. Il n'y a pas vraiment de remise en question en dépit des ruminations mentales de l'héroïne, pas vraiment de « j'en reste là » (ou ça ne dure que quelque pages), juste l'appât irrésistible du gain. La suspension d'incrédulité s'avère de rigueur, d'autant que l'omniscience du « maitre du jeu » ne sera pas vraiment expliquée. le lecteur s'attend même à un twist pour expliquer sa capacité à observer l'héroïne, à la traquer et à la retrouver où qu'elle aille. Mais non, pas vraiment d'explications. Il parait avoir des moyens illimités, tant pour surveiller sa proie que pour lui donner des milliers de dollars. Comment ? Pourquoi ? Pour le simple plaisir de la cruauté et de la manipulation…Un peu facile Mr Laymon !
Autre point risible : Jane passe de bibliothécaire rondelette (son poids constitue une vraie obsession alors qu'elle parait juste un peu enveloppée et que tout le monde s'accorde à la trouver séduisante) à fille athlétique, mince, combattive et en pleine forme. A défaut d'avoir sa bite et son couteau elle a son ventre plat, ses gros nichons et son cran d'arrêt ! Au final elle rendrait coup pour coup à Rambo ! Or toute l'intrigue se déroule en quinze jours, cette transformation est donc totalement ridicule et le climax final, précipité, n'aide pas. le style de Laymon n'est pas, non plus, franchement travaillé. le genre ne nécessite pas de se montrer un styliste confirmé ou de retravailler chaque phrase durant des jours mais l'auteur n'a jamais eu la réputation de soigner sa littérature et, ici, encore on note pas mal de passages disons…relâchés.
Pourtant, le bouquin reste dans l'ensemble plaisant : malgré ses longueurs évidentes (une bonne centaine de pages auraient pu passer à la trappe sans soucis !) le côté page turner fonctionne et le lecteur a envie de connaitre la suite et, surtout, le fin mot de l'histoire (quitte à être déçu par le final). L'auteur parsème aussi son récit de scènes de sexe, le jeu semblant avoir une influence des plus stimulantes sur la libido de l'héroïne. Enfin, le dernier tiers s'emballe et verse plus gratuitement dans l'horreur bien sanglante avec toutes les scènes attendues pour divertir le lecteur friand de splatterpunk : victimes démembrées, tortures, autocannibalisme, viols, etc. Enfin du fun ! Laymon s'affranchit à ce moment du peu de vraisemblance que le roman gardait pour plonger dans la série B littéraire à la manière des films de torture porn. Ce n'est plus du thriller, c'est alors de l'horreur pure et dure et, avouons-le, tout ça se montre plus divertissant que la première partie un poil longuette. Bilan mitigé donc mais, à condition d'accepter ses faiblesses, de survoler certains chapitres sans intérêt et d'apprécier la cassure du dernier tiers qui ne se soucie quasiment plus de crédibilité, l'ensemble offre un bon moment.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Je ressors de la lecture de ce thriller de Richard Laymon avec un sentiment partagé.
Pour tout dire je ne suis pas capable de dire si j'ai aimé ce livre ou non...
D'un coté, l'histoire est prenante et on repose difficilement le livre tant l'envie de connaître la suite est grande. Que va t il arriver à Jane, jusqu'où ira le jeu, que va inventer MJ la prochaine fois...? autant de questions qui tiennent le lecteur et peuvent devenir obsédantes et qui en tous les cas font de cette histoire un très bon "page-turner".
Oui mais... d'un autre coté, il y a tellement de choses qui me dérangent dans ce livre !
Le style d'abord : sans être mauvais, on ne peut honnêtement pas dire qu'il soit particulièrement flamboyant, loin de là et on a parfois l'impression d'avoir à faire avec un auteur amateur en mal d'inspiration (à moins que ce soit le traducteur qui ait été parfois mal inspiré) .
Mais c'est surtout l'histoire en elle même qui pour moi laisse à désirer. D'abord parce que les invraisemblances rencontrées tout au long du roman ne trouvent aucune explication à la fin.
Ensuite parce que la conclusion laisse franchement à désirer quand aux motivations et aux moyens de MJ, sans parler de son identité dont je ne dirai rien ici pour ne pas spoiler la fin de l'histoire.
Difficile de passer également sous silence la transformation physique de Jane qui passe de "un peu boulotte" en début de livre à "athlète de haut niveau" 10 jours plus tard (d'accord, j'exagère, mais à peine...)
Enfin parce que l'héroïne ne réagit absolument pas logiquement face à l'avalanche de situations extrêmes qui se présentent à elle : jamais de panique, jamais d'hésitations, pas de remise en cause... Autant de choix qui m'ont parfois fait totalement "sortir" d'un roman dont la principale qualité se veut d'être l'immersion justement.

En conclusion, je qualifierai "Le Jeu" de thriller sympathique, sans plus. Vous prendrez plaisir à le lire si vous aimez les thrillers mais vous n'en garderez pas un souvenir impérissable.
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Sincèrement, jusqu'au trois-quarts de cette lecture, je me suis montré très surpris. A cause de la moyenne attribuée sur un site communautaire où je suis présent, je me demandais le pourquoi d'une telle note. Jusqu'à cette limite, j'étais client et j'étais parti pour lui mettre une très bonne note. Hélas, une fois arrivé au dernier quart, on comprend très vite que l'auteur part dans un délire qu'il peine lui-même à maîtriser. Certaines scènes peuvent paraître cocasses où tout droit sorti d'un film d'action teintée d'humour, comme les américains savent en créer… Sauf que ce genre de délire, ici, ça passe beaucoup moins. Je vais devoir passer directement à la rédaction de mes listes car beaucoup de choses à dire.

Points négatifs :

- L'héroïne. Bordel qu'elle m'a vite agacée. Tout d'abord, on passe à la simple bibliothèque et tant qu'elle exerce ce rôle, cette femme est supportable. Une fois qu'elle commence à faire les jeux, à s'offrir un corps mais surtout, un mec, la demoiselle devient un peu bizarre. Elle ne cesse de se contredire dans un premier temps et s'il y a une chose que je déteste, ce sont les lâches et ici… Elle est une reine en ce royaume. A la fin du livre, dans les derniers chapitres, ce n'est plus une bibliothèque mais une guerrière qui crève jamais. Sympathique le délire de fin, je m'en serais bien passé.
- La romance.
- Les nombreuses scènes de sexes hétérosexuels qui se promènent dans cette histoire.
- Les motivations du tueur… Ce mec est juste un pur malade dans le vrai sens du terme.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- Je savais très bien qu'avec un bouquin d'un tel nom, le jeu serait au centre de l'intrigue. On se doute vite qui est la personne concernée et au tout début, on s'amuse à l'accompagner sur ses premiers défis. Ils sont innocents, super sympas donc ouais, je me voyais très bien les faire, surtout de nuit. A partir du moment où la victime commence à être envoyé à des lieux différents, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages, de passage, pour la plupart d'entre eux. Dommage car certains étaient intéressants, surtout ce petit Babe. Par contre, une rupture se réalise très vite en ce qui concerne le degré de pénibilité concernant ces fameux jeux. Les derniers étaient…. Un pur régal pour les fans de véritables violences.
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J'en ai lu des livres qui m'ont mis mal à l'aise, et celui-là m'a sérieusement dérangé. Entre l'envie de le jeter, l'envie de le lire plus vite, l'envie de sauter quelques pages pour accélérer, la curiosité malsaine, le suspens, l'espoir, je me suis parfois sentie perdue au fil de ces 450 pages (à une queue de vache prêt).

Le Jeu plonge le lecteur dans une espèce de huit clos entre Jane et le Maître, de plus en plus malsain, de plus en plus dangereux. On s'immerge dans l'esprit de Jane, on suit son évolution vers les coins les plus sombres de son esprit, jusqu'au point de non-retour, où il n'est désormais plus possible d'arrêter le jeu sans pertes et fracas.
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