AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782267030457
171 pages
Christian Bourgois Editeur (05/10/2017)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Quel rapport y a-t-il entre Bruno Schulz et Joë Bousquet, Ida Lupino et un voyage chez les fous en compagnie de Wang Bing, la sirène Ondine et les premiers films de Sharunas Bartas, les duos de soeurs et un roman sur la guerre du Vietnam, les lettres de Rainer Maria Rilke sur la nécessité de se mettre sans cesse en danger quand on prétend créer et la fameuse « Lettre à un ami lointain » de Cioran, la philosophe Maria Zambrano qui se définissait comme une éternelle é... >Voir plus
Que lire après Chercheurs d'ombresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Invoquant des chercheurs d'ombres, Linda Lê nous invite, comme à son habitude, à fréquenter les salles obscures, ainsi qu'à lire et à relire des livres forts comme des alcools qui brûlent pour purifier. Cette fois-ci, le cinéma prend une part plus importante. J'ai ainsi revu grâce à elle "Une femme dangereuse" de Raoul Walsh, et toujours grâce à l'hommage qu'elle rend à Ida Lupino, je suis tombé(e) sur un artiste d'origine roumaine (vous vous imaginez quelle joie pour moi) Jean Negulesco, réalisateur, en 1948, de "La femme aux cigarettes" (Road House). Elle revient aussi sur Cioran dans "Le pouvoir de l'absence" (p.101-109), plus précisément sur une correspondance de celui-ci avec Constantin Noica, qu'elle confronte à "cinquième impossibilité" de Norman Manea. Des avis pertinents, motivés et illuminant les âmes chercheuses de bonheur dans la culture qui tranche dans le vif comme un bistouri.
Commenter  J’apprécie          471

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ne pas se soucier du « bien écrire » ne signifie pas ne guère se préoccuper de ce qu'implique le fait de préférer un verbe particulier, d'élire tel mot plutôt que tel autre. Cela relève même, dit Amos Oz, d'un choix moral - « Les mots peuvent tuer : nous le savons que trop, mais ils guérissent aussi parfois, dans une certaine mesure. » Il se rappelle avoir souvent été consterné par les mots (« puissant », « formidable », « explosif ») employés pour le lancement de ses romans dans des pays dits civilisés. La dégradation, la corruption du langage, souligne-t-il à la suite de Victor Klemperer, annoncent souvent les pires barbaries : « Partout où des groupes particuliers d'êtres humains sont désignés sous les termes “d'éléments négatifs”, de “parasites” ou “d'étrangers indésirables”, par exemple ils seront traités tôt ou tard comme des sous-hommes. » Au bout du compte la question la plus essentielle que se pose l'homme de mots n'est-elle pas de savoir comment ferrailler contre l'injustice, la violence, le préjugé, en agissant de telle manière qu'il ne peut être accusée de faire des phrases ?

(p. 167-168)
Commenter  J’apprécie          430
Car dans toute création il y a, à l'origine, un défi lancé à soi-même : sans rien laisser au hasard, il convient de s'aventurer hors des limites circonscrites pour donner asile à cet "hôte plus ou moins indésirable" qui invite à "se réinventer" en sachant que, dans cette bataille, fureur et patience se trouvent mêlées. Le danger est moins de se perdre au milieu des ombres que de refuser toute connivence avec l'inquiétante part enfantée par la nuit.
(p. 45)
Commenter  J’apprécie          220
[...] il n'est pas défendu de préférer, au confort qu'on éprouve à se dire qu'on est assurément un trouveur, le malaise qu'on ressent à chercher indéfiniment. [...] Hommages à ceux qui ont été dévorés par l'ombre, ces brefs essais font retour sur ce qui a favorisé les réflexions d'une lectrice, nourri les passions d'une « glaneuse » pour employer un mot auquel Agnès Varda a rendu toute sa beauté.
(p. 12)
Commenter  J’apprécie          180
La vie d'un livre en librairie a peut-être de nos jours tendance à n'être guère plus longue que celle des insectes nommés éphémères. L'auteur court un danger plus grand que celui de s'exposer : le risque d'être submergé par la vague d'in-folio fraîchement sortis de l'imprimerie est pour lui considérable et, quelque passion qu'il ait mis dans la réalisation de son modeste opus, il n'est pas du tout certain de n'être pas balayé par le vent d'automne qui, chaque année, apporte son lot d'ouvrages tous patiemment ourdis avec, comme dit un personnage Mon Faust [de Paul Valéry], la folle ambition de faire oublier tous les autres…
(p. 40)
Commenter  J’apprécie          100
Il y a des écrivains qui réunissent cent mille personnes à leur enterrement et il y a ceux qui n'ont jamais suscité la ferveur que d'une poignée de passeurs, confrérie clandestine dont les membres se transmettent le flambeau d'une génération à l'autre.
(p. 143)
Commenter  J’apprécie          230

Videos de Linda Lê (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Linda Lê
Vidéo de Linda Lê
autres livres classés : henri michauxVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Les sous-genres de la science-fiction

Quel est la particularité des oeuvres de hard-sf ou hard-science fiction

On y retrouve des scènes érotiques
Elles sont scientifiquement plausibles
L'univers décrit y est particulièrement sombre
Elles se situent dans l'espace

8 questions
1044 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}