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Françoise Brun (Traducteur)
EAN : 9782867463105
240 pages
Liana Lévi (05/11/2002)
3.2/5   5 notes
Résumé :

Une grande maison de campagne, une famille, l’histoire d’une génération, l’entrelacs subtil des sentiments… C’est ce qui est au centre de ce livre que Rosetta Loy a écrit en 1974 et réécrit en 1997. Natalia Ginzburg, qui a été son éditrice, en a dit : « La vie d’une famille de la grande bourgeoisie en Italie dans les années de la guerre et de l’après-guerre. Le centr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avec une écriture toute en mélancolie, Rosetta Loy nous plonge au milieu des souvenirs d'une famille issue de la bourgeoisie italienne, des souvenirs engloutis au fond d'une mémoire pleine de tendresse.

On découvre pêle-mêle les souvenirs des dimanches après-midi en compagnie des tantes abritées par leurs voilettes brodées, les premiers émois amoureux, les parties de ping pong bruyantes, les discours du père sur Staline et les horreurs du communisme, les grappes de raisin avalées sous le grand noyer du jardin, ou encore les étés en campagne durant lesquels le désir amoureux poussait les adolescents à appuyer sur les pédales de la bicyclette pour rejoindre dans un champ les amours passagères… ce sont autant des souvenirs qui laissent une trace durable sur les dalles en céramique de la cuisine que les petits riens semblables à une empreintes sur le sable mouillé.

J'ai découvert une écriture toute en élégance faîte de suggestions et de descriptions succinctes, comme si le temps avait lentement érodé la surface de ces souvenirs, il n'en subsiste alors que la quintessence. Grâce à l'évocation de souvenirs d'odeurs, de saveurs et d'émotions, Rosetta Loy restitue parfaitement l'atmosphère d'un autre temps et nous fait pénétrer l'intimité de cette famille épargnée par la guerre.
Toutefois, le rythme de la narration est un peu trop rapide à mon goût : l'absence de dialogues et la succession des souvenirs rendent le récit très dense. Peu à l'aise avec cette cadence, je me suis alors convaincue de la volonté de l'auteur d'adopter ou imiter l'écriture de l'urgence, avant que le temps n'efface ces souvenirs, fictifs ou réels.

Il n'en demeure pas moins qu'avec un regard subtil porté sur des détails, des attitudes, les époques, l'auteur parvient ainsi à composer un album de famille riche de photographies couleur sépia. Une grande maison bourgeoise avec « continuellement des gens qui entrent sortent ». Même la guerre et l'occupation allemande toutes récentes n'ont pas altéré l'enfance pleine de légèreté de cette famille : « le passé avec ses journées de terreur les a à peine frôlées, leur mémoire est courte, fermée sur des petits évènements ».
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La bicicletta est paru en 1974 en Italie. C'était un premier roman. Traduit en 2002 par l'excellente Françoise Brun.

Je n'ai pas grand chose à ajouter à la présentation de Natalia Ginsburg.
Ce roman, rempli de souvenirs d'adolescence est très dense.
Une famille de quatre enfants et des amis qui vont et viennent. Cela ressemble beaucoup à la famille de Rosetta Loy, de la riche bourgeoisie. Une jeunesse facile avec personnel domestique et gouvernante, plus préoccupée par ses états d'âmes que par les événements liés à la guerre.
Parfois je m'ennuyais un peu mais le charme de l'écriture, sa poésie, me faisait poursuivre.
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Je suis passée complètement à coté de ce livre.

Je l'ai trouvé difficile à assimiler.

C'est une atmosphère lourde, même les pages sont compactes. Les phrases se suivent, il n'y a que peu de respiration. C'est la première fois où je perçois un tel effet de la mise en page et de la ponctuation. Si c'était voulu et bien c'est très réussi.

L'histoire ? Celle d'une famille bourgeoise Italienne pendant et après la seconde guerre mondiale. Un focus sur les adolescents et la mère. Des personnages assez peu sympathiques, tout occupés à leurs petites vies alors que la grande Histoire écrase, meurtrie, tue… Des adolescents qui ont des caractères distincts mais que l'on retrouvera avec leurs faiblesses à l'âge adulte.

En lisant les divers critiques sur internet, je me rends compte à quel point je n'ai pas vu les choses de la même façon. Peut être me faut il lire une autre oeuvre ?

1ere phrase: Ils s'asseyaient autour de la table.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les cloches qui appellent aux vêpres agitent l’air immobile de l’après-midi, les filles assises sur une marche écrasent la centième noix et les tantes qui viennent en visite remontent l’allée des asters d’automne. L’ennui recouvre la mère d’un voile de sueur, elle soulève sa poitrine pour respirer profondément, mais les tantes ont des syllabes implacables, sèches et retentissantes comme une parole de perroquet.
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Comment revenir en arrière, comment retrouver l'enfant qui courait sur la route de campagne les poches gonflées de noix, l'enfant qui séchait l'école pour aller se baigner dans le Pô et oubliait ensuite sa chemise, l'enfant avec une mère veuve dans l'été de poussière avec le verdoiement des roseaux sous le dôme de l'ombrelle de panne ?
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Finies les petites filles en tablier à carreaux qui sucent leur tresse ou s'assoient par terre pour jouer gravement avec les plaques noires et blanches du domino, finis les sombres et lents crépuscules du goûter : de la fumée, des boutonnières qui sautent, une puanteur d'aisselles et de pieds. C'est vraiment le jeu le plus extraordinaire, avec ces garçons disponibles qui vous expliquent comment jouer, racontent des histoires drôles et offrent même une cigarette.
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Tendres parfois , elles ont des regards de pitié pour un chat, une vieille femme; d'autres fois elles irritent ou étonnent par leur indifférence. La passé n'existe pas, tellement le futur presse : les Allemands, la guerre, les SS, qu'est-ce donc auprès de désir de devenir. De posséder. le passé avec ses journées de terreur les a à peine frôlées, leur mémoire est courte, fermée sur de petits événements.
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C'est quoi cette histoire que nous sommes tous égaux, il y a les bons et les méchants, les riches et les pauvres; et puis surtout il y a les hommes et les femmes. Les militaires payent pour avoir un peu d'amour, les trafiquants vendent au marché noir des boîtes de viande en conserve et des soldats ivres chantent dans le soir.
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Videos de Rosetta Loy (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rosetta Loy
Samedi 19 septembre 2020 / 9 h
Florence Seyvos et Anne Alvaro nous font parcourir l'univers de Sisyphe est une femme, l'essai de Geneviève Brisac, à travers l'évocation d'Alice Munro, Marguerite Duras, Rosetta Loy...
Florence Seyvos est écrivaine et scénariste. Les Apparitions, Prix Goncourt du premier roman 1995 et le prix France Télévisions 1995. L'Abandon, 2002, le Garçon incassable, 2013 (prix Renaudot poche). Elle a également publié à l'École des loisirs une dizaine de livres pour la jeunesse et coécrit avec la réalisatrice Noémie Lvovsky les scénarios de ses films, comme La vie ne me fait pas peur (prix Jean-Vigo), Les Sentiments (prix Louis-Delluc 2003) ou Camille redouble. Elle publie en septembre 2020 Une bête aux aguets, aux éditions de l'Olivier.
Anne Alvaro est actrice de théâtre et de cinéma. Elle a joué dans des pièces mises en scène par Georges Lavaudant, Claude Guerre ou Hubert Colas. Au cinéma dans le film Danton d'Andrzej Wajda en 1981, et dans quatre films de Raoul Ruiz. En 1999, elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans le film d'Agnès Jaoui, le Goût des autres et une seconde fois en 2010 pour le personnage de Louisa dans le Bruit des glaçons de Bertrand Blier.
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