Jean-Patrick Manchette/5
12 notes
Résumé :
Recueil rassemblant plus de 200 lettres de l'écrivain, dont un tiers traduites de l'anglais, couvrant la période où il a commencé à archiver méthodiquement sa correspondance jusqu'à sa mort. Parmi les destinataires figurent des lecteurs et des auteurs tels P. Siniac, J. Echenoz, R. Cook ou encore D. Westlake et J. Ellroy. L'appareil critique restitue le contexte de chaque lettre.
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Critiques, Analyses et Avis (7)
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Passionnante collection de lettres pour qui aime Manchette, et sans doute une bonne occasion pour les autres de découvrir l'auteur.
Dans son style précis, pur, drôle, il correspond aussi bien avec ses amis qu'avec ceux qu'il juge nuisibles ou stupides. Au passage, il en profite souvent pour parler littérature avec beaucoup d'acuité et une immense culture. C'est un homme qui se met à nu, traverse la dépression et la maladie sans perdre son ironie, s'interroge sur son métier et sur sa pensée sans jamais la moindre complaisance.
J'ai découvert aussi un traducteur perfectionniste qui s'interroge (et interroge les auteurs) sur le sens de tel ou tel mot pour mieux rendre en français toute la richesse des sens. Et un romancier, a contrario, qui n'hésite pas à prendre la plume pour dénoncer les énormités qu'il trouve dans les traductions de ses propres livres.
Tout cela donne très envie de (re)lire Manchette et aussi les nombreux autres auteurs qu'il mentionne dans ses lettres. Je recommande chaudement.
Dans son style précis, pur, drôle, il correspond aussi bien avec ses amis qu'avec ceux qu'il juge nuisibles ou stupides. Au passage, il en profite souvent pour parler littérature avec beaucoup d'acuité et une immense culture. C'est un homme qui se met à nu, traverse la dépression et la maladie sans perdre son ironie, s'interroge sur son métier et sur sa pensée sans jamais la moindre complaisance.
J'ai découvert aussi un traducteur perfectionniste qui s'interroge (et interroge les auteurs) sur le sens de tel ou tel mot pour mieux rendre en français toute la richesse des sens. Et un romancier, a contrario, qui n'hésite pas à prendre la plume pour dénoncer les énormités qu'il trouve dans les traductions de ses propres livres.
Tout cela donne très envie de (re)lire Manchette et aussi les nombreux autres auteurs qu'il mentionne dans ses lettres. Je recommande chaudement.
Auteur de polar, traducteur, critique littéraire et de cinéma, scénariste et dialoguiste de films, Jean-Patrick Manchette a plus d'une corde à son arc.
Dans cette correspondance qui démarre en 1977 et se termine à sa mort, on découvre toutes ces facettes et le caractère si particulier de cet auteur. Ses missives à Jean Echenoz, Philippe Labro, Antoine Gallimard, Robin Cook, Pierre Siniac ou encore Donald Westlake permettent de dresser le portrait d'un homme d'une profonde intelligence et possédant un grand sens de l'humour. Un homme aussi très habité par la littérature, quasiment obsédé au point d'écrire de longues pages aux écrivains qu'il traduit pour être sûr d'avoir saisi toutes les subtilités d'un texte et de ne pas le dénaturer.
Bien sûr, on peut regretter de ne pas avoir en regard de ses lettres les réponses des destinataires, mais on retire un véritable plaisir de cette lecture et cela même si on n'est pas familier de l'oeuvre de l'auteur.
Par la qualité de l'écriture, par la liberté de ton, par toutes les petites touches d'ironie, par ce qu'elles montrent de l'engagement de l'homme, par les théories qu'elles exposent sur le travail de romancier et notamment sur celui de l'auteur de polars mais aussi par les failles qu'elles peuvent montrer de l'homme (agoraphobe, sujet à des crises d'angoisse, parfois susceptible) ces lettres sont un précieux témoignages et donnent très envie de se (re)plonger dans l'oeuvre de cet écrivain à la lumière de ce qu'on a appris dans ces correspondances.
Dans cette correspondance qui démarre en 1977 et se termine à sa mort, on découvre toutes ces facettes et le caractère si particulier de cet auteur. Ses missives à Jean Echenoz, Philippe Labro, Antoine Gallimard, Robin Cook, Pierre Siniac ou encore Donald Westlake permettent de dresser le portrait d'un homme d'une profonde intelligence et possédant un grand sens de l'humour. Un homme aussi très habité par la littérature, quasiment obsédé au point d'écrire de longues pages aux écrivains qu'il traduit pour être sûr d'avoir saisi toutes les subtilités d'un texte et de ne pas le dénaturer.
Bien sûr, on peut regretter de ne pas avoir en regard de ses lettres les réponses des destinataires, mais on retire un véritable plaisir de cette lecture et cela même si on n'est pas familier de l'oeuvre de l'auteur.
Par la qualité de l'écriture, par la liberté de ton, par toutes les petites touches d'ironie, par ce qu'elles montrent de l'engagement de l'homme, par les théories qu'elles exposent sur le travail de romancier et notamment sur celui de l'auteur de polars mais aussi par les failles qu'elles peuvent montrer de l'homme (agoraphobe, sujet à des crises d'angoisse, parfois susceptible) ces lettres sont un précieux témoignages et donnent très envie de se (re)plonger dans l'oeuvre de cet écrivain à la lumière de ce qu'on a appris dans ces correspondances.
Une correspondance véritablement passionnante. Elle couvre une période particulière pour Manchette. En 1977 Fatale est refusé par la Série Noire et il est en train d'écrire La position du tireur couché, qui sera son dernier roman. Les années suivantes seront marquées par une sévère agoraphobie, la maladie et des difficultés à achever ses projets de romans.
Le recueil, de près de 200 lettres, fait lieu de biographie de l'auteur sur cette période. On y découvre ses activités de traducteur avec ses lettres à Donald Westlake ou Ross Thomas, ses emmerdes avec les voisins du dessus, son amitié avec Pierre Siniac ou ses idées marquées par le situationisme. On est vite séduit par le ton qui alterne entre profondeur et ironie (ironie qui rappelle un peu les aventures d'Eugène Tarpon) et qui nous laisse deviner la personnalité de Manchette.
Si vous êtes fan de Manchette, vous apprécierez les nombreux éclairages et commentaires qu'il apporte sur ses propres oeuvres dans ses lettres. Si vous êtes simplement fan de polars, vous apprécierez sûrement de croiser les noms de James Ellroy, Robin Cook, Didier Deaninckx ou encore Hervé le Corre.
Le recueil, de près de 200 lettres, fait lieu de biographie de l'auteur sur cette période. On y découvre ses activités de traducteur avec ses lettres à Donald Westlake ou Ross Thomas, ses emmerdes avec les voisins du dessus, son amitié avec Pierre Siniac ou ses idées marquées par le situationisme. On est vite séduit par le ton qui alterne entre profondeur et ironie (ironie qui rappelle un peu les aventures d'Eugène Tarpon) et qui nous laisse deviner la personnalité de Manchette.
Si vous êtes fan de Manchette, vous apprécierez les nombreux éclairages et commentaires qu'il apporte sur ses propres oeuvres dans ses lettres. Si vous êtes simplement fan de polars, vous apprécierez sûrement de croiser les noms de James Ellroy, Robin Cook, Didier Deaninckx ou encore Hervé le Corre.
Un recueil brillamment édité, qui donne à lire la vie et les avis de Manchette, depuis le sommet de sa gloire jusqu'à sa disparition au terme d'une lutte acharnée contre l'adversité.
La suite sur le blog :
http://casentlebook.fr/lettres-du-mauvais-temps-jean-patrick-manchette-correspondance-1977-1995/
La suite sur le blog :
http://casentlebook.fr/lettres-du-mauvais-temps-jean-patrick-manchette-correspondance-1977-1995/
Vu sa célébrité (méritée) et son oeuvre, Manchette peut se permettre d'afficher ses convictions, voire se montrer méchant en réglant des comptes, moins me semble-t-il en faisant souvent preuve de réelle mauvaise foi.
Citations et extraits (4)
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Il est possible que j'aie cette année le besoin, ou simplement l'envie, d'exécuter rapidement un court polar à publier dans la Série Noire, pour voir si je peux toujours gagner 5 briques vite fait. Un tel polar ne serait signé J.-P. Manchette, car je réserve mon nom pour le projet toujours vivace, mais lourd, d'un cycle romanesque qui, s'il se réalise, paraîtra plutôt dans La Noire. Je ne veux pas revenir à la SN en tant que Manchette parce que la SN n'est plus la collection mythique qu'elle fut. Côtoyer Hammett et Chandler, très bien ! Côtoyer Thierry Jonquet, non merci. (lettre à Philippe Labro du 2 juin 1992)
Depuis six mois un pauvre con me tanne à intervalles réguliers pour que je fasse un « pamphlet ». Peu lui importe le sujet. Le sujet d'ensemble, m'a-t-il dit, c'est « les médecins sont des cons » ou « les écrivains sont des cons » ou « les cinéastes sont des cons ». Effectivement, il ne serait pas très difficile de torcher un « pamphlet » dans ce sens. Aussi cet honnête homme ne comprend-il pas pourquoi je suis évasif. Et nous, nous comprenons. (lettre à Pierre Siniac du 29/30 septembre 1977)
Voulant sans doute imiter les maîtres américains, j'ai non seulement écrit un peu plus de romans que Raymond Chandler, mais encore j'ai tâché de boire autant que lui. Je n'ai évidemment pas son talent, et à présent il m'est apparu que je n'ai pas non plus son foie. J'ai du subir une sérieuse intervention chirurgicale.
Depuis les émeutes de Lyon, une agitation généralisée se propage ici, et il semble bien qu'une nouvelle catégorie de jeunes (ou de travailleurs âgés) organise de nouvelles manifestations un jour sur deux. Je crains qu'on ne puisse pas vraiment espérer un nouveau mai 68, mais on se rapproche de plus en plus d'une situation «à l'anglaise» (des chômeurs qui déclenchent de petites émeutes, des travailleurs paisibles qui se mettent en grève, et tout le monde qui s'énerve si on veut les soumettre -ou pas, en fait- à une taxe dans le genre de la poll tax). Ça a l'air intéressant. Quel dommage que j'aie presque 48 ans et que je ne puisse plus participer à un bon combat de rue.
Videos de Jean-Patrick Manchette (21)
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Spécial Eté ! Avant une petite trêve estivale !1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Jérôme et la librairie La planète Dessin à Paris !!! Et ce soir, ce n'est pas trois conseils de lecture mais plutôt la découverte des collections été des éditeurs à glisser dans les valises ! Lisez des BD et bonnes vacances.
-Les incontournables du roman graphique(ALICE GUY Catel & Bocquet, LE CRÉPUSCULE DES IDIOTS Jean-Paul Krassinsky, GUIRLANDA Lorenzo Mattotti & Jerry Kramsky, MAGIC PEN Dylan Horrocks, QUATORZE JUILLET Bastien Vivès & Martin Quenehen, JOHNNY CASH - I SEE A DARKNESS Reinhard Kleist) chez Cas-terman
-Version poche (La mémoire dans les poches Récit de Luc Brunschwig. Dessin d'Étienne le Roux, Mauvais garçons Récit de Christophe Dabitch. Dessin de Benjamin Flao, La position du tireur couché D'après le roman de Jean-Patrick Manchette. Adaptation et dessin de Tardi, …)
-La sélection BD poche (Seconds de Bryan Lee O'Malley, Glenn Gould de Sandrine Revel, Riche, pourquoi pas toi ? de Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Opération Copperhead de Jean Harambat, Noire d'Émilie Plateau, d'après Tania de Montaigne, Lip, des héros ordinaires de Laurent Galandon et Damien Vidal, le Retour de la bondrée d'Aimée de Jongh, le Mystère du Monde Quantique de Thibault Damour et Mathieu Burniat, Guantanamo Kid de Jérôme Tubiana et Alexandre Franc) chez Dargaud
-Sarbacane 20 ans (L'Aimant Édition poche Lucas Harari, le dieu vagabond Édition poche Fabrizio Dori, Dans la forêt Édition poche Lomig, Un travail comme un autre Édition poche Alex W. Inker)
-La Boîte à bulles 20 ans (La plus belle femme du monde Dorange et Roy, Dans les vestiaires le Boucher, L'immeuble d'en face Vanyda, Kaboul Disco Wild)
-Collection Nomad Urban Comics
1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture.
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Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur :
https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD
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"Le terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique, quoique leurs mobiles soient incomparables, sont les deux mâchoires du même piège à cons" affirme avec sagacité un personnage de ce roman au titre nihiliste....
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