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Calmann-Lévy (01/01/1913)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
PRÉFACE

À l’instar des produits de bonne marque, les grands artistes connaissent la contrefaçon : derrière la femme de théâtre probe et convaincue, se dresse sa caricature : la théâtreuse. Désormais, à côté de la vraie femme de lettres, — celle qui ne confond point le scandale avec le succès, — surgit cet être nouveau : la lettreuse.
Ceci est le roman de la créature sans scrupule, sinon sans talent, dont l’esprit détraqué ne recule devant rien ... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Salut, don Juan !
— Voyons, Lorderie, laisse-moi donc tranquille !
— Messieurs, je vous présente mon très cher ami Maxime Fargeau… Critique littéraire de son état et séducteur de profession : les plus belles pensées du monde dans la plus belle tête de Paris…
— Est-il taquin, ce Lorderie !
— Le dilettante de l’antithèse : garçon d’esprit, mais homme de cœur ; confrère — et fraternel… Spirituel comme une femme laide, bien qu’il soit aussi joli qu’un fat imbécile… Figurez-vous Cyrano, avec les traits de Christian… Villemessant, sous le masque de Bel-Ami… Voltaire, idéalisant son sourire simiesque sur la bouche parfaite de don Juan.
— Monsieur Lorderie, tu m’embêtes !
— Don Juan !… C’est le surnom que porte Maxime Fargeau — urbi et orbi — parce que les seules femmes qu’il n’a pas eues sont celles qu’il n’a pas voulues… Et les seules qui ne lui ont point cédé sont celles qui ne l’ont point connu…
— Assez, Lorderie !
— Pour terminer ce portrait garanti ressemblant, j’ajouterai, messieurs, que Maxime Fargeau appartient désormais à l’Écho National, où il s’adjoint à moi pour faire la chronique des livres… Tiens, appuie-toi ça, mon camarade !
Jacques Lorderie, critique littéraire de l’Écho National, saisissait, au hasard, des exemplaires de presse déposés sur une table et les lançait à la tête de Maxime Fargeau qui s’abritait de son mieux contre cette avalanche de bouquins. Les volumes encore empaquetés tournoyaient devant ses yeux et les étiquettes des librairies semblaient rivaliser d’adresse. Il reçut un Plon sur l’épaule et un Ollendorff en plein estomac ; à peine s’était-il garé, qu’un Fasquelle sournois le frappait en traître par derrière.
Maxime ramassa posément chaque projectile, et murmura avec un sourire :
— Voilà la revanche des livres… C’est bien leur tour : j’ai si souvent tapé sur eux !
C’était dans la salle de rédaction du journal. Les deux collaborateurs littéraires avaient envahi les « Informations politiques » : une longue pièce rectangulaire, égayée d’ampoules électriques et de caricatures fichées aux murs par quatre punaises. Trois jeunes gens fumaient, adossés à la cheminée, et plaisantaient avec Fargeau et Lorderie, tandis qu’un vieux rédacteur sexagénaire persistait à travailler, penché sur sa table, méditant les dépêches de l’étranger, sabrant les morasses de deleatur rageurs, et, de temps en temps, grognait dans sa barbe blanche :
— Allons, messieurs, un peu de calme… C’est assourdissant, ce vacarme !
Sur quoi, les autres poussaient des cris d’animaux, que dominait soudain la sonnerie aiguë du téléphone. Par moments, un timbre retentissait ; aussitôt, l’un des jeunes gens se précipitait vers la porte de gauche et pénétrait dans la pièce voisine : le bureau du rédacteur en chef.
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