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EAN : 9782070418176
224 pages
Gallimard (25/04/2001)
3.55/5   10 notes
Résumé :

Hippolyte, étudiant à la Sorbonne, aime le cinéma, l'amitié et les plaisirs des sens. En terminale, il a connu sa première maîtresse, Laetitia: d'une jalousie trop destructrice pour être supportable. Puis Élisabeth a surgi : délicieuse, fervente et - en apparence - fidèle. Le bonheur! Mais soudain, Hippolyte découvre une autre Élisabeth: une dissimulatrice, une menteuse, une perverse. L'angoisse ... >Voir plus
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Quand un jaloux aime une menteuse

Hippolyte, jeune homme de vingt-deux ans, étudiant en lettres à la Sorbonne, a pour amante Élisabeth, dix-neuf ans, étudiante dans une école de commerce de Strasbourg. Malgré la distance qui les sépare, les deux amants passent du temps ensemble le plus souvent possible. Entre eux, tout baigne malgré leur différence de caractère. Hippolyte est colérique et verbeux alors que la jeune fille est taciturne et plutôt passive. Mais l'amour entre eux est très fort et le couple vit des heures enivrantes de volupté et de passion débridée. Hippolyte est heureux jusqu'au jour où, par curiosité, pendant que sa maîtresse prend un bain, il commet l'irréparable et se met à lire le journal intime de sa douce, journal qu'elle a l'imprudence d'emporter avec elle partout où elle va afin d'y noter ses impressions et ses états d'âme. À sa grande consternation, le jeune étudiant va découvrir une toute autre personne dans ces carnets que celle qu'il croît connaître et il en est bouleversé. Élisabeth lui ment. En fait, sa vie n'est que mensonges, fabulations et tromperies. Elle lui ment sur tout, des petits détails comme des choses plus importantes. Dès lors, la lecture du journal de sa maîtresse devient pour Hippolyte une véritable obsession et il pousse la cruauté à essayer de débusquer les mensonges d'Élisabeth et la prendre au piège de ses duperies éhontées. Mais, un jour, Élisabeth rend son carnet inaccessible et commence alors pour Hippolyte une série de gestes immondes afin de pouvoir continuer cette lecture qui est devenue pour lui une véritable drogue.

Enfin je suis de retour avec monsieur Matzneff qui commençait sérieusement à me manquer car, tel Hippolyte, sa lecture est devenue pour moi une véritable drogue et quand je n'ai rien de lui, je coule et ne deviens plus que l'ombre de moi-même, et j'exagère à peine. Ce livre n'est pas son meilleur mais il reste tout de même excellent pour la fine analyse psychologique qu'il nous offre d'un couple qui croît bien se connaître mais qui ne partage que de bons moments ensemble sans parvenir à communier par leur pensées profondes et leur idéal respectif. Ils sont très attachés l'un à l'autre mais leur union est orageuse, tortueuse, passionnée mais aussi remplie de doute et de désenchantements. C'est encore une fois fortement autobiographique car je reconnais sans peine monsieur Matzneff dans le personnage d'Hippolyte. C'est léger, frais, agréable, c'est typiquement matznévien et je suis heureuse de le retrouver avec son écriture si raffinée, belle, claire comme du cristal de Bohème. Un enchantement à lire, une bouffée d'air frais dans la mornitude ambiante. Ouf, je respire de nouveau…

« Néanmoins, certaines nuits où, insomniaque, Hippolyte contemplait la silhouette gracile, pleine de vénusté, d'Élisabeth reposant auprès de lui parmi le désordre des draps froissés, il se sentait étreint par une angoisse incontrôlable, car celle qui dormait à son côté était une inconnue, dont hormis ce qu'ils vivaient ensemble, il ne savait rien, absolument rien que les jolis mensonges bien ficelés qu'elle lui servait avec constance et naturel, semblable à un appareil à sous, mais un appareil d'un genre spécial, un appareil qui ne débiterait que de la fausse monnaie, et il éprouvait alors une nostalgie lancinante de l'explosive Laetitia, de sa spontanéité, de sa franchise, de son âme aussi claire que l'étaient ses yeux bleus et ses cheveux d'or, de son coeur pur, fragile et loyal. »

« Ils mastiquaient, elle un croque-monsieur, lui un croque-madame. »
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