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EAN : 9782221114797
686 pages
Robert Laffont (09/09/2010)
4.27/5   37 notes
Résumé :
Ecrivain voyageur s'il en fut, Somerset Maugham nous a fait la grâce de restituer dans ses nouvelles une galerie de personnages plus pittoresques les uns que les autres et un panorama des lieux d'une grande diversité - en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique - que son humeur vagabonde lui a donné l'occasion de rencontrer et d'observer. C'est ainsi tout un monde, dont le souvenir aujourd'hui s'estompe mais dont plus d'un voyageur contemporain peut être nostalgiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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"Comme dans ces nouvelles pour dames
De Somerset Maugham"

Somerset Maugham, la chanson d'Alan Souchon m'avait incitée à essayer de trouver un recueil de nouvelles de cet auteur tombé en désuétude dans les années 80. Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai trouvé dans une bibliothèque les quatre volumes des Nouvelles complètes de W. Somerset Maugham. Madame la Colonelle est le second volume paru en français, après Les trois grosses dames d'Antibes. The complete short stories of W. Somerset Maugham étaient parues en anglais en 1951, mais la traduction française n'est que de 1981.

Après avoir abandonné plusieurs romans récents tant le style que le contenu m'ont semblé indigestes, j'ai pris plaisir à relire ces nouvelles. Je me rappelais bien de certaines et j'en avais oublié d'autres, mais j'ai pris plaisir à voyager entre Londres et l'Extrême-Orient, à aborder des Ministres et des Lords aussi bien que des planteurs de Malaisie ou des missionnaires dans les îles d'Indonésie, en passant par Paris, Rome et l'île de Rhodes.
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Le style Somerset Maugham est terrible . On a avec lui un Guy de Maupassant à la sauce anglaise, avec un soupçon d'humour "so british" en plus.
Les nouvelles De Maupassant étant plus noires, quoique ici aussi, ce n'est pas toujours très marrant...

Si Somerset parle d'un monde passé, on trouve néanmoins dans nombres de ses nouvelles comme une intemporalité de l'étude des moeurs masculines. La condition féminine ayant quant à elle évoluée depuis, et heureusement pour nous les femmes !

Hélas, la femme reste tout de même, du moins dans le domaine du coeur, attachée à ces messieurs, ceux ci ont des moeurs parfois si dissolus que les pleurs féminins s'en suivent forcément ...

Le narrateur, qui à mon avis est très souvent l'auteur lui-même (même si la Préface nous mets en garde quant à ce procédé et nous indique que le narrateur est un personnage à part entière de la nouvelle) à un regard sur la femme très juste que j'ai apprécié. de plus l'auteur est très sarcastique à propos du sexe dit "fort".

J'ai particulièrement aimé les nouvelles : "Vertu" et également "le pain de l'exil" et aussi "Le bedeau" et "Lord Mountdrago "... En fait, je me suis régalée avec toutes ces bouchées à la Queen !(oh le jeu de mot !) et je remercie vivement BOB pour cet agréable partenariat.

Les tableaux de la campagne anglaise sont agréablement brossés ainsi que l'intérieur des demeures anglaises

Dans Lord Mountdrago le monde politique est décrit de façon acerbe.
Pas de pitié pour l'opposant !

Lisez ce recueil de nouvelles !
Vous pouvez même le lire par petite tranche, vous en avez 24 dans ce receuil avec des parts plus ou moins grandes selon votre appétit !
Et si vous aimez, sachez que vous pouvez en trouver plus de 120 dans toute l'oeuvre de Somerset Maugham et croyez moi ce n'est pas du tout indigeste !
Bonnes lectures !

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Encore une fois j'ai été fort séduit par cette belle écriture ( et sans doute une belle tradition également) , tres British, un peu vieillotte mais pas tant que cela et même si c'est cela, je prends beaucoup de plaisir à cette finesse. Au delà de l'écriture, ces nouvelles , plus ou moins longues, mettent sur scene des personnes de l'aristocratie britannique, au royaume uni ou dans les colonies ( Malaisie essentiellement) ...Cela se passe entre les 2 guerres....et les intrigues sont percutantes , fines, et mettent en évidence les caractères brillants mais aussi les plus vils.....Cela se lit si bien!
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Avant tout j'avoue que j'ai été quelque peu effrayé par le volume de ce recueil de nouvelles, un peu plus de 600 pages avec une police des plus petites, mais au final quel régal.
Par régal j'entends bien sûr la qualité de l'écriture et la qualité du conteur qu'était Somerset Maugham, car rien dans toutes ces histoires n'annonce une fin splendide ; nombre d'entre elles d'ailleurs se déroulent dans les anciennes colonies britanniques ce qui apporte une petite touche exotique avec ces descriptions si pittoresques du temps jadis qui toutefois n'encombrent en rien le fil de l'histoire.
Dans ces 24 nouvelles, l'auteur joue la carte de la légèreté, rien d'encombrant ne vient gâcher le spectacle mais au contraire décrit avec sarcasme la psychologie de la bourgeoisie anglaise, ses langues acérées qui décortiquent chaque faits et gestes de leurs comparses. Quelques fois amusantes notamment celle s'intitulant Jane, d'autres fois désolantes comme le clochard, Maugham aborde tous les sujets : le mariage, la lâcheté, la tromperie, l'avidité, le sens des convenances… ce recueil est tout simplement une Perle !
Lien : http://www.stemilou-books.co..
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1ère nouvelle : Madame la colonelle

Les Perigrine, couple d'un certain âge, vivent en bonne entente dans la campagne anglaise, dans l'aisance, un couple sans problème comme il y en a tant...

Lord Perigrine est un gentleman-farmer tout ce qu'il y a de plus classique, chasseur, pécheur et s'occupant de ses domaines, et une petite amie pour ses loisirs à Londres...

Son épouse Evy, le seul reproche qu'il peut lui faire est de ne pas lui avoir donné d'héritier, sinon c'est une bonne épouse, bonne maîtresse de maison, sachant recevoir, bref, l'épouse classique... et de bon ton.

Rien n'aurait du les troubler ... mais un jour Evy offre a son époux un livre de poésie qu'elle vient d'écrire... Bien entendu, il n'est pas question qu'il lise cette petite chose... en vers commise par une femme qui n'a rien de passionnant a raconter...

Mais voilà, partout où se rend notre gentleman, on lui en parle, il semble que ce livre soit devenu un best-seller... et ... il surprend des regards narquois...

Mal à l'aise et ne retrouvant plus le livre offert, il se décide donc de le racheter et de le lire... et voilà que le flegmatique Perigrine découvre que ce livre n'est autre que la biographie de son épouse, et que celle-ci, a eu une vie sentimentale...

Pour en savoir plus... lisez ce livre...
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Je reconnais que de temps à autre, il avait une sorte d'éloquence de tréteau qui agissait sur les cerveaux débiles des membres de son parti. Ils étaient sensibles à sa conviction et ne trouvaient pas, comme moi, sa sentimentalité repoussante. Une certaine sentimentalité est monnaie courrante dans les débats politiques. les nations sont régies par leur propre intérêt, mais elles préfèrent croire que leurs buts sont altruistes et cela justifie le recours de l'homme politiques aux mots flatteurs et aux belles phrases quand il veut faire croire au corps électoral que le dur marchandage qu'il entreprend au seul profit de son pays tend au bien de l'humanité. L'erreur de ces gens comme Griffiths est de prendre ces mots flatteurs et ces belles phrases pour argent comptant. Grifftihs est un hurluberlu, un dangereux hurluberlu. Il se dit idéaliste ; il a sur les lèvres toutes les fastidieuses bêtises dont le clan nous rabat les oreilles depuis des années. La non-violence. La fraternité humaine. Vous connaissez toutes ces niaiseries.
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Mon métier consiste à prévenir les crimes et à pincer les coupables; mais j'ai connu beaucoup trop de criminels pour les croire, dans l'ensemble, pires que n'importe qui. Des circonstances particulières peuvent amener un brave type à commettre un crime pour lequel il sera puni s'il se fait prendre; mais il y a de grandes chances pour qu'il reste un brave type. Bien entendu, la société sévit s'il a enfreint les lois; et ce n'est que justice. Mais ce ne sont pas toujours les actes d'une personne qui révèlent sa nature. Si vous aviez, comme moi, été dans la police pendant bien des années, vous sauriez que ce qui compte vraiment, ce n'est pas ce que les gens font mais ce qu'ils sont.
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- ... Quand je l'ai connu, il avait dans les trente-cinq ans et la mentalité d'un potache de dix-huit. Vous avez bien dû vous apercevoir que la croissance mentale de pas mal de colons semble s'être arrêtée le jour de leur départ pour l'Orient !
Comment ne m'en serais-je pas aperçu ? Rien de plus déconcertant pour un voyageur que de rencontrer des hommes d'âge mûr, ventripotents et chauves, qui s'expriment et se comportent comme des collégiens : à croire qu'aucune idée n'est entrée dans leur crâne depuis qu'ils sont passés par le canal de Suez. Ils ont beau être mariés et pères de famille, voire à la tête d'une affaire importante, leur vision du monde reste celle d'un élève de classe terminale.
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Il s'arrêta un instant pour accentuer l'effet produit par sa révélation.
- Je suis le célèbre bigame.
Que peut-on répondre à quelqu'un qui vous est presque inconnu et qui vous informe qu'il est un bigame célèbre ? En général, je ne manque pas d'à-propos dans les réparties. Du moins, j'ai eu parfois la vanité de le penser, je le confesse. Mais là, je me trouvai sans voix.
- J'ai eu onze femmes, monsieur, continua-t-il.
- La plupart des gens trouvent qu'une seule est tout ce qu'ils peuvent supporter.
- Ah, mais c'est par manque de pratique. Quand vous en avez eu onze, les femmes n'ont plus de secret pour vous.
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Le temps, dans sa fuite irréparable, est pour l'homme le bien le plus précieux : le dilapider constitue pour lui la forme la plus subtile de gaspillage où il puisse se complaire. Cléopâtre fit dissoudre dans le vin une perle inestimable, mais c'était pour la faire consommer à Marc-Antoine : alors que gâcher des heures courtes et précieuses équivaut à jeter le contenu de la coupe. Le geste a du panache et, comme toujours dans ce cas, ne laisse pas d'être absurde. Il n'a pas d'autre excuse.
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"Servitude humaine" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.
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