Ils sont deux, deux pour débarrasser le village de l'idiot. Celui qui pissait sur la porte de la mairie, qui bavait et crachait, qui se couchait sur son ombre et qui n'avait pas de nombril.
le maire et son adjoint...
Chronique de village, chronique de la bêtise et de la haine ordinaire, de la peur de ce que l'on ne comprend pas.
Un meurtre a été commis mais la vie continue mais pour l'un des coupables la culpabilité arrive, tenace et envahissante.
Le village s'interroge, les bruits se répandent, la rumeur comme un cancer va envahir le village, l'idiot a disparu juste quand arrive dans la ferme des Fouquet un nouvel ouvrier agricole, justement... Et puis il y a ce corps que l'on trouve au fond d'un fossé, c'est l'ouvrier, c'est sûr...qui d'autre ? Ce bouc émissaire fait l'affaire du Maire.
Je vous laisse découvrir la suite de l'histoire,
Julie Mazzieri sait dire la violence impulsive, la peur de l'étranger ou tout simplement de l'inconnu, elle s'abstient de tout jugement moral.
Un vrai régal en cinq parties, avec des phrases courtes, sans aucun pathos, sans émotion apparente.
Son écriture a le coupant de la faux, la dureté de la pierre Un récit concentré, très maîtrisé. J'ai pensé à
Giono à plusieurs moments de ma lecture et bien sûr à Raskolnikov pour le remord et la culpabilité. Une jeune femme qui promet.
Une réussite.
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