J'ai découvert ce livre à la très sérieuse, librairie du musée du Louvre, riche de milliers d'ouvrages, notamment historiques.
Accroché par le titre et la quatrième de couverture, j'ai commencé à dévorer cette histoire, en ayant l'impression d'être moi-même un explorateur, l'explorateur d'une histoire totalement méconnue.
D'un chapitre au suivant, on navigue de découverte en découverte et on se demande comment ces révélations demeurent encore inconnues du grand public. La vérité devient énorme ; cette enflure inquiète d'abord ; puis on se dit "c'est trop gros pour être vrai" ; puis à la lecture d'une théorie absurde à propos de marsupiaux préhistoriques en Amérique du Sud, totalement anachronique, on pose le livre et on part vérifier ses sources. La vérité de l'auteur éclate alors, mais elle éclate en mille morceaux. Il ne s'agit que d'un immense bobard. Les chinois n'ont pas fait trois fois le tour du monde sans être repérés, ni rendu visite au Pape, ni découvert l'Amérique, ni marché sur la lune en 1421. Ce fût-il agit d'une innocente mystification, le livre pouvait se lire comme un roman. Mais l'invention de l'auteur n'est jamais dévoilée, jamais présentée comme telle et donne à ce roman le statut de complète supercherie. J'ai tellement été dépité de m'être laissé berner pendant plusieurs dizaines de pages que, pour la première et seule fois de ma vie, j'ai jeté un livre au feu, pour de vrai, dans ma cheminée.
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L'ouvrage de M. Menzies se lit comme une enquête. L'auteur a parcouru le monde durant plus d'une décennie à la recherche de traces du passage des immenses flottes d'exploration chinoises envoyées par l'Empereur Zhu di au début du XVe sicèle.
Certaines de ses conclusions ou affirmations sont incroyables mais aiguisent la curiosité. Et si c'était vrai ? L'histoire étant écrite par les vainqueurs à leur avantage, la théorie de M. Menzies est vraisemblable. Les expéditions chinoises n'étant pas des entreprises de prédation commes celles menées par les européens, les traces de contact avec les civilisations autochtones sont délicates et subtiles. Elles ont été écrasées par l'arrivée des conquérants européens durant les siècles suivants et il n'en reste plus grand chose aujourd'hui. le coût exorbitant de ces expéditions et les troubles politiques de la fin du règne de Zhu di ont mit fin trop tôt à son éphémère entreprise d'exploration.
Cette intéressante lecture de l'histoire des grandes découvertes chinoises ne doit pas remettre en cause les exploits des navigateurs européens mais nous permet de relativiser notre vision éthnocentrée du monde.
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Le 2 février 1421, la Chine dominait toutes les nations de la Terre.