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sur 331 notes
Suivez le guide.
Dans Les Onze, Pierre Michon nous dévoile ses talents d'historien d'art et de guide. En effet, le narrateur nous fait découvrir (ou redécouvrir ?) un tableau du musée du Louvre en nous en donnant une description précise et détaillée (dimension, composition, personnages, …) mais aussi en nous racontant les circonstances exactes et même les anecdotes de sa commande au trop méconnu François-Élie Corentin. On y découvre que l'art y joue un rôle secondaire et que l'enjeu de cette peinture dépasse largement le talent indiscutable du « Tiepolo de la Terreur ». Michelet y verra d'ailleurs « L Histoire en marche » dans cette « cène révolutionnaire ».
Mais alors, Pierre Michon n'est-il qu'un historien d'un épisode négligeable de la Terreur ? Bien sûr que non ! Il est pleinement un romancier malicieux et en pleine possession de ses maléfices faisant travailler l'imaginaire de ses lecteurs. Il maîtrise son roman du début à la fin dans une langue somptueuse et ciselée. Il réalise même un véritable numéro d'équilibriste en restant sur la crête instable qui sépare une réalité vraisemblable d'une fiction effrénée. le pari du livre repose en grande partie sur ce double aspect : une réalité réinventée fusionnée avec une fiction omniprésente. L'auteur en profite pour nous dire, presque en contrebande, que l'art n'est jamais gratuit, qu'il est le centre d'enjeux de basse politique, ce qui remet souvent en cause la sincérité (voire l'innocence ?) de l'artiste. Mais évidemment tout cela se passait il y a bien longtemps, à l'époque de la Terreur et il serait bien vain de vouloir généraliser …
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Le Tableau

Même pas une étoile !
Peut-on mettre des étoiles négatives ?:
Style lourd, emphatique, incompréhensible.
Aucun intérêt autre que celui de nous faire croire à un tableau représentant les onze membres du Comité de Salut public durant la Révolution française...

Pauvre Michelet qui se trouve imbriqué dans ce roman !

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Qui est le héros ?
Ce Corentin de la Marche, peintre ?
Ce Jules Michelet, historien ?
Ce Pierre Michon, écrivain ?
Ou bien, moi ce liseur, sidéré ?
Lien : http://grapheus.hautetfort.c..
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Le dernier livre de Pierre Michon, "Les Onze", est encore une fois l'occasion d'un voyage dans le temps, celui du XVIIIe siècle, auprès d'un certain François-Elie Corentin, jeune blondinet aux airs de page tiepolesque, couvé et dorloté par deux femmes, la mère et la grand-mère, qui ne vivent que pour préserver ce cher trésor des dangers de la vie des bords de Loire, qui deviendra l'un des plus grands peintres de son temps, au point qu'on fera appel à lui, en pleine Terreur, pour la réalisation du fameux chef-d'oeuvre représentant les onze membres du Comité de salut public, ce fameux tableau qui figure aujourd'hui parmi les plus beaux joyaux du Louvre… Mais oui ! je vous sens dubitatif, ce fameux tableau qui inspire ce dernier roman de Pierre Michon, tableau du célèbre François-Elie Corentin enfin ! ce peintre dont, Pierre Michon nous le dit bien, Géricault à reproduit, dans une courte ébauche, sa rencontre avec les commanditaires du chef-d'oeuvre, une nuit de nivôse ? et pour qui le grand Jules Michelet a consacré pas moins de douze pages dans le chapitre trois du seizième livre de son "Histoire de la Révolution française" !… Cette fiction est donc bien réelle, je l'ai vu ce fameux tableau ! je l'ai vu François-Elie Corentin !
Notre littérature est aussi notre Histoire.
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Extrait de ma chronique :

"Bâtir un texte autour d'un tableau fictif, décrit avec plus ou moins de minutie, c'est un procédé (l'ekphrasis) qui est vieux comme le roman lui-même (Achille Tatius le faisait déjà au IIème siècle), et qui est pratiqué même par les auteurs les plus classiques (voir le Chef d'oeuvre inconnuDe Balzac, qui n'a rien de balzacien il est vrai) ; mais c'est sans doute avec le roman moderne (dans la lignée des tableaux d'Elstir décrits par Proust dans le Côté de Guermantes) qu'il a fait un retour en force sur la scène littéraire.


Rien de surprenant à cela : comme l'explique Alain Robbe-Grillet (lui-même auteur d'une nouvelle, "La Chambre secrète", centrée sur un tableau imaginaire de Gustave Moreau) dans Pour un nouveau roman (pages 159-160), la description moderne n'a absolument pas le même rôle (ni, soyons clairs, la même lourdeur) que dans le roman traditionnel"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Je suis complètement passée à côté de Pierre Michon avec "Les Onze". le seul mérite de ce roman, qui m'a ennuyée, est de parler de peintures et d'histoire. Malheureusement, j'ai été insensible au style.
Michon raconte la généalogie et la vie de François-Élie Corentin dans le Limousin à Combleux, peintre fictif qui est censé avoir peint un célèbre tableau tout aussi fictif en 1794, représentant les onze membres du Grand Comité du Salut Public avec Robespierre au centre.
Il poursuit avec les raisons de la commande du tableau et les interprétations qui en sont faites plus tard notamment par Michelet.
D'abord, à aucun moment je n'ai visualisé ce tableau et surtout la narration est bourrée de sous-entendus ou de références qui m'ont souvent échappées. C'est le risque quand on mélange la fiction et la réalité.
Certes, Pierre Michon a un riche vocabulaire. Il utilise des termes comme anacréontique, désinence, hémistiche, solécisme... mais il a tendance à se répéter et le texte devient lourd avec ses anacréontiques à toutes les pages d'un même chapitre.
Il n'est donc pas convainquant, surtout quand le narrateur s'adresse à un certain Monsieur dont on ignore tout et que j'ai imaginé être un homme regardant le tableau au Louvre à Paris et auquel le narrateur s'adresse. Mais je n'en suis même pas certaine.
Bref, si la toile est qualifiée de monumentale c'est loin d'être le cas de ce roman à mon goût. Je ferai probablement une autre tentative de lecture de Pierre Michon pour ne pas rester sur cette déception.


Challenge Riquiqui 2022
Challenge Multi-défis 2022
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Je suis totalement passé à côté de cette pseudo démonstration de 'je sais écrire '. Une pédanterie sémantique qui n'a ni queue ni tête. ce livre n'est pas pour moi. Je me suis rarement autant ennuyé. J'en veux pour preuve : 5 soirs pour lire 140 pages!!
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C'est très rare pour moi mais si l'ouvrage avait été plus épais j'aurais peut-être jeté l'éponge dès la première partie en raison d'un style si léché qu'il m'apparaissait maniéré et soutenu par une érudition quelque peu m'as-tu-vu.
Je m'emballe vite et j'ai souvent tendance à dépister les travers qui m'insupportent là où ils ne sont pas.
Passé la première partie mon sentiment a rapidement glissé de l'agacement à la presque fascination.
Je ne suis guère connaisseur de l'histoire de l'art mais je salue la performance, j'ai failli faire une recherche wiki sur le tableau et son auteur.
Lecture très enrichissante.
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Quelle puissance narrative dans ce roman ! Michon nous narre l'exécution d'un tableau fictif par Corentin peintre assujetti aux oeuvres habituellement de David.
Les onzes, ce sont les onze membres du comité de salut public, le deuxième, non celui de Danton mais celui dirigé par Collot et Robespierre.
Le peintre a pour ordre de les représenter impérieux et grandioses.
Michon nous narre d'abord le vécu du peintre puis sa place lors de la commande. En mélangeant éléments historiques et éléments fictifs nous sommes transportés dans le récit qu'on prendrait pour vrai.
Le style de Michon est parfait, un vocabulaire richissime (malgré la répétition de certains qualificatifs) et la prose délicate avec néanmoins une causticité certaine. Il y a du caractère dans la douceur apparente du style. un caractère parfois énervant tant on peut déceler du conservatisme dans certains propos et un certain mépris. Michon est un auteur que je devrais détester mais c'est un génie au sens où son talent lui permet d'être aimé de tous. Et j'admire profondément cet auteur pour sa capacité à magnifier la langue française. L'histoire me laisse toujours un peu de côté mais lorsqu'on touche le firmament de notre langue maternelle, le reste est accessoire.
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Rien compris. Une histoire de tableaux des onze datant de 1760. Les bords de Loire. Peut-être trop érudit pour moi ? ! Je vais quand même tenter un autre roman du même auteur quand le cerveau sera un peu reposé
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