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Marc Saint-Upéry (Traducteur)
EAN : 9782264037220
226 pages
10-18 (22/07/2004)
3.31/5   124 notes
Résumé :
Journaliste, scénariste, producteur, acteur et réalisateur (Roger et moi et The Big One), Michael Moore est devenu le poil à gratter de la bonne conscience puritaine et du consensus patriotique aux États-Unis. Dans son précédent ouvrage, Dégraissez-moi ça, Petite balade dans le cauchemar, il avait déjà identifié ses ennemis au cœur de l'Amérique profonde : illettrisme, alcoolisme, racisme, pauvret... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre, drôle et polémique, est en fait un extraordinaire manifeste anti-bush, sans doute le plus excellent que j'ai lu jusqu'à maintenant. Et ça se comprend, quand on voit l'auteur, cameraman polémiste qui a tourné des films controversés (et là aussi ça se comprend) mais faisant figure de contestataire. Alors, qu'en est-il sur papier ?

À la vérité, c'est un très bon auteur, sachant insuffler l'humour nécessaire dans ses écrits, tout en véhiculant un message politique assez fort (en gros ici, c'est BUSH MÉCHANT, PAS BEAU, GROS CON, VIREZ-LE). Mais … Parfois, il endosse aussi des souliers très gros et c'est un peu problématique, car si on sourit et rit à ce qu'il marque, il faut avouer que l'auteur fait du rentre-dedans costaud. C'est parfois plus de l'attaque violente que de la critique, et je le reproche un peu.

Par contre, le fond est intéressant, autour d'élections truquées, de politiciens foireux, de maison blanche envahie, de système carcéral ... C'est vraiment éclectique dans les sujets, et à chaque fois c'est des attaques bien ciblées. L'avantage c'est qu'on ne s'enlise pas dans une seule critique et qu'on explore certaines facettes du continent américain, que Michael Moore se fait un plaisir de nous dénoncer. Même si parfois il n'est pas forcément objectif (ce n'est d'ailleurs pas son but), et surtout qu'on peut s'interroger sur ses sources. Ça c'est le seul inconvénient, il ne donne presque pas de sources, charge à nous de les chercher ou de le croire -ou non- sur parole. C'est un des désavantages principaux de l'auteur en général. La dernière faiblesse du livre est son contexte d'écriture, entre 2000 et 2001. Oui, avant les attentats du 11 septembre. Et même si le dernier chapitre en traite un peu, il faudra attendre le livre suivant pour avoir un point de vue sur l'Amérique post-11/09.

Michael Moore réussi très bien son pari de faire un ouvrage à la fois politique et humoristique, même si l'on peut l'attaquer sur le manque de pertinence et d'objectivité comme sur ses sources, et d'ailleurs cela se fait. C'est la patte de l'auteur, dirais-je, et je trouve qu'il faut s'intéresser plutôt au propos comme base de réflexion, qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et mener ses propres investigations. Là, ce livre prend tout son sens. Il propose une base pour ensuite qu'on se développe comme on le souhaite, dans son sens ou contre lui, mais en ayant un peu réfléchi. Alors là, je pense que ce livre atteint son objectif.
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Il est difficile de ne pas être d'accord avec Michael Moore. Il expose les paradoxes de la société américaine, ou la richesse cotoie la pire des pauvreté, ou le concept de liberté est à la fois chéri et mis a mal comme dans les pires dictatures. le rêve américain, oui, mais pour 10% de la population, et grâce au efforts des 90% restant qui n'auront jamais une réelle chance.
Son style, qui va de l'invective (qui ne prouve rien, mais quel bien elle fait!) aux données statistiques froides, incontournables, issues de sources les plus fiables, est toujours clair et enthousiaste. Michael Moore cite les lois, les sites internet à consulter, les actes de résistance civile a entreprendre, pour lutter contre ce mouvement réactionnaire phénoménal que le gouvernement américain ("son of a bush") essaie de faire avaler à son pays.
Sans se limiter à la politique, Michael Moore s'attaque au machisme, au racisme, à l'éducation, autant de sujets ou les rapprochements avec la France sont malheureusement nombreux. bon nombre de sujets de réflexions, mais aussi de solutions possible, toujours pragmatiques.
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Michaël Moore nous livre avec cet essai une satire très précise de la gouvernance Bush aux Etats-Unis. Chapitre après chapitre, il revient sur de nombreux points détaillés qui vont des conditions de l'élection de Georges W. Bush (fraudes diverses dans le décompte des bulletins de vote) à la discrimination raciale anti-noirs, en passant par la politique étrangère et les différentes mesures intérieures mises en application dès son investiture (notamment budgétaires).

Mon avis : Michaël Moore s'est spécialisé dans le documentaire satirique. Je le connaissais en qualité de cinéaste notamment dans Bowling For Columbine (tuerie du lycée de Columbine par un adolescent) et avais apprécié à cette occasion son ton, que je qualifierais avec euphémisme d'ironique, la précision et la documentation de ses propos et son côté "sans-gêne".
J'ai retrouvé avec plaisir dans l'écriture de Moore les mêmes caractéristiques. Cet essai est particulièrement bien documenté. Moore nous évoque de nombreux faits (notamment les fraudes mises en place pour l'élection de Bush en Floride), tout en usant d'humour et d'ironie tout au long des pages.
Ce livre est sorti en 2003 en France, époque où Georges W. était toujours en poste en tant que Président des Etats-Unis. Il est évident que de le lire en 2011 apporte moins de poids puisque tous ces faits ne sont pas d'actualité. Cependant, il apporte un éclairage postérieur à ce qui a pu se passer durant toutes ces années de "règne".
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Michael Moore, connu en France notamment pour Bowling for Columbine, s'attaque ici (attention ! Cet opus date de 2001) encore une fois à l'Amérique : l'Amérique blanche et son gang de dirigeants qui ont pris en otage le pouvoir j'ai nommé Bush et sa bande.
Bien sûr, ses propos sont édifiants et font froid dans le dos, le discours est sarcastique et pourtant terre à terre.
Les plus sceptiques diront que ce n'est qu'un point de vue, que ce texte ne fait pas avancer les choses. Peut-être.
Pour ma part, il aura au moins eu le mérite de m'apporter un éclairage supplémentaire sur l'histoire de l'Amérique. A moi ensuite d'avoir l'intelligence de ne pas m'en contenter et d'aller appuyer ses arguments (ou contre-argumenter) grâce à d'autres sources.

A mon sens, un texte à lire mais à ne pas prendre totalement pour argent comptant (même si je vais totalement dans son sens à propos de tout ce qu'il pointe du doigt !)
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Le trublion américain est de retour , et que cela fait du bien !! A une époque ou Pernaut et bfmtv sont érigés en nouveaux maitres médiatiques , une voix aussi libre s'avére p,us que nécessaire . L'on est ici devant un pamphlet puissant et qui marque durablement l'esprit . le ton puissant du cinéma de Moore , on le retrouve ici dans ces pages ou l'aspect percutant de la pensée de Moore est omniprésent. Passionant , instructif , pertinent et bien fait , à découvrir !!
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les plus fortunés font tout ce qu'ils peuvent pour vous convaincre de ne pas réclamer votre dû en prétextant que, tout
d'un coup, c'est la crise, c'est la débâcle ! Tous les soirs, par la voix des médias qui leur appartiennent, on vous martèle que tout va mal, on vous fait pleurer avec l'histoire de la dernière start-up qui a fait faillite, du dernier fonds de pension qui a tout perdu, de l'investisseur du Nasdaq qui n'a plus que sa chemise sur le dos. Aujourd'hui, le Dow Jones a perdu plus de 300 points. La firme Lucent Technologies a annoncé quinze mille nouveaux licenciements, United et US Airways ont renoncé à fusionner, Général Motors se débarrasse d'Oldsmobile
et même votre brave petit plan de retraite est en péril. Il y a de
quoi flipper, non ?
Alors bien sûr, tout ça, c'est vrai. Ils iraient quand même pas vous raconter des mensonges. En tout cas, pas sur ces petites histoires qui servent à manipuler vos angoisses.
Le mensonge se situe à un autre niveau. Dans l'idée que tout va mal au niveau de l'économie mondiale. Évidemment, sous un certain aspect, ça a l'air plausible. Si vous faites partie des classes moyennes ou des couches populaires, vous avez toutes les raisons d'être inquiets. Pourquoi ? Parce qu'au sommet de la pyramide ils ont encore plus les jetons que vous. Ils pani­quent complètement à l'idée que vous ayez envie de vous invi­ter à leur fête. Ils ont la trouille que vous leur disiez : « OK, vous avez votre yacht, votre villa dans le sud de la France, mais moi, à quoi j'ai droit ? J'aimerais bien avoir une petite rallonge pour remplacer la porte de mon garage. » La seule chose qui dépasse leur appréhension, c'est leur stupéfaction de constater qu'aucun d'entre vous n'a exigé une augmentation, des congés payés, le remboursement partiel d'une visite chez le dentiste, ni la moindre miette de la surabondance de richesse qui a été engendrée au cours des dix dernières années. À croire que vous êtes vraiment satisfaits de passer quatre soirées par semaine à regarder le programme « Qui veut gagner des millions ? » sans jamais oser répondre « MOI » ! Les nababs s'attendraient plutôt à vous voir mendier.
Eh oui, ces types-là savent bien qu'un jour vous allez récla­mer votre part, c'est inévitable. Et comme il est absolument hors de question de vous l'accorder, ils ont le doigt sur la gâchette et ils ont décidé de lancer une frappe préventive dans l'espoir qu'il ne vous vienne même pas à (idée de lorgner sur leur magot.
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Nous vivons dans une société qui honore et récompense les délinquants en col blanc - tous ces dirigeants d'entreprise qui saccagent directement ou indirectement les ressources naturelles et ne s'intéressent avant tout qu'à la rentabilité financière -tout en soumettant les pauvres à une « justice » répressive et complètement aléatoire.
Mais l'opinion est en train de se rendre compte de la perversité de ce système.
Il est temps de réformer notre société de telle sorte que l'existence de chaque individu en son sein y soit perçue comme précieuse et sacrée et que, par ailleurs, AUCUN CITOYEN ne puisse échapper à la loi, quel que soit le nombre de candidats aux élections qu'il est capable d'acheter. Tant que nous ne serons pas parvenus à ce but, nous ne saurions prononcer la devise « liberté et justice pour tous » sans frémir de honte.
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Bien sûr, il y a un tas de profs qui déconnent et qui feraient mieux de faire du démarchage téléphonique pour vendre des produits de beauté. Mais la vaste majorité des enseignants sont des éducateurs consciencieux qui gagnent moins d'argent par mois que ce que certains de leurs propres élèves empochent en vendant de l'ecstasy, et nous nous permettons de critiquer leur extrême dévouement. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, personnellement, je préférerais que les personnes qui s'occupent de ma progéniture pendant la majeure partie de la journée, en tout cas plus longtemps que moi, soient traitées avec un peu plus d'affection et de sympathie. Après tout, c'est l'avenir de mes gosses qui est entre leurs mains, alors pourquoi leur chercher systématiquement des poux dans la tête ?
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On se demande parfois si ces gens connaissent une limite à l'indécence. (p19)
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