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4,2

sur 698 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je continue la découverte de Jean-Claude Mourlevat avec ce roman qui m'a transporté sur Petite Terre en compagnie de Brisco et d'Aleks, des terres enneigées, des longs hivers et de cette superbe bibliothèque royale. La plume de l'auteur m'a une fois de plus fait rêver. J'apprécie de plus en plus cet auteur, son écriture, sa manière de raconter des histoires. C'est donc encore une fois un coup de coeur pour moi, une très belle lecture.
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Le roi est mort, vive le roi ! Sauf que rien ne va plus dans le pays depuis que le bon vieux roi Holund n'est plus. Petite Terre est la proie de toutes les convoitises, et surtout celles de Guerolf, frère d'Holund qui veut prendre le pouvoir et mettre hors d'état de nuire (et de régner un jour) le fils du défunt roi, Brisco, qui ne sait même pas qu'il est le prince en titre. Il l'enlève donc et l'élève dans l'ignorance de sa lignée, tandis que de leur côté, Aleks, frère de lait de Brisco, devenu simple soldat, déserte pour vivre avec son amie Lia. La guerre éclate et au fil des années qui passent on suit les jeunes gens qui grandissent et devront affronter bien des péripéties pour sauver leur pays.

Entre les exploits guerriers, l'amour, la sorcellerie et les nombreuses aventures au pays du froid, ce roman est tout à fait palpitant et se lit d'une traite. Il est également très bien écrit (ben oui, c'est du Mourlevat !) et emprunt d'une jolie poésie, notamment dans les descriptions des contrées traversées. Beau et émouvant, mais j'ai trouvé qu'il manquait une suite… Antoine l'a lu il y a très longtemps et avait beaucoup aimé, mais avait trouvé l'histoire compliquée. Je n'ai par contre toujours pas lu le combat d'hiver qui est sensé se passer avant…
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Il y a une atmosphère, le blanc de la neige, beaucoup de tendresse, de colère aussi. Et puis de l'amour et de la haine parce que l'un ne va pas sans l'autre. Un roman-conte qui laisse une trace dans l'esprit du lecteur, même une fois le livre fermé. Et puis, une très jolie remarque... : on ne peut pas être heureux si personne n'a besoin de nous.
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Du Mourlevat très efficace, pour cette histoire qui associe le amour familial et fraternel, le désir de revanche, et une description de la guerre, certes pas traumatisante mais qui en dit long sur ce qu'elle est réellement.
On y évoque aussi le rapport à l'autre, à l'inconnu, le besoin d'avoir quelqu'un à aimer, la manipulation d'un jeune esprit,de la découverte de l'amour physique, aussi, bien qu'à demi-mot.
Pas de temps mort, des personnages immédiatement attachants, ça fonctionne à merveille.
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Il était temps que je découvre la plume de Jean-Claude Mourlevat, une grande référence parmi les écrivains français de littérature jeunesse. J'ai beaucoup aimé explorer son imaginaire doux et légèrement magique, sa façon de livrer une histoires adaptée, mais sans prendre les enfants pour des imbéciles. le Chagrin du roi mort n'hésite pas à aborder des thèmes forts, tels que la trahison, la guerre, l'avidité, la vacuité des promesses faites pendant l'enfance, le deuil et les relations familiales.

Avec une plume fluide, l'auteur nous raconte la jeunesse d'Alecs et Brisco, deux jumeaux vivants à Petite Terre, une île calme, propice aux jeux insouciants. Mais un jour, Brisco est enlevé. Par qui ? Pourquoi ? Afin de retrouver leur garçon, les parents font appel à une sorcière bicentenaire...

Les personnages étaient un peu caricaturaux (roman jeunesse oblige), mais certains avaient une vraie profondeur, comme par exemple la Louve : amoureuse d'un homme mauvais, d'une beauté à couper le souffle, à la fois sauvage et fidèle, elle est prête à tout pour plaire à son amant. Même à transgresser la morale.

Les rebondissements sont fluides, l'histoire se déroule sur une dizaine d'années et met en scène toutes les conséquences de la mort du vieux roi et de l'enlèvement de Brisco. Dans le sillage de son frère, Alecs partira lui aussi de Petite Terre, jusqu'à rejoindre Grande Terre (l'île voisine) et même le continent. C'est un voyage initiatique qui le fera changer et grandir, rencontrer de nouvelles personnes, apprendre, évoluer. le point négatif, chez Alecs, c'est la romance : trop intense, trop parfaite, trop vite et trop facile. Une idylle idéale incompatible avec la réalité.

Mais ce récit polyphonique ne se concentre pas que sur les jumeaux. Quelques chapitres nous permettent de rencontrer les principaux antagonistes, leurs projets, les adultes de Petite Terre et la politique de leur pays (très très utopiste, mais très mignon aussi : la guerre y est étrangère, les relations humaines sont horizontales et bienveillantes, le bâtiment le plus important est la bibliothèque, lieu de savoir et de divertissement ouvert à tous). C'était appréciable d'avoir quelques voix adultes qui permettaient de changer de point de vue.

Quand j'y réfléchis, Petite Terre se construit vraiment en opposition face au reste du monde : si on pouvait situer géographiquement l'enfance, ce serait là. Grande Terre symbolisant l'adolescence, et le continent l'âge adulte, illimité par ses possibilités, mais aussi cruel et mortel.

En somme, c'est un roman extrêmement bien construit dont le seul défaut est qu'il ne m'est plus adressé. Un rendez-vous manqué, mais peu importe : c'était quand même une jolie histoire.
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Le roi d'un pays nordique, Petite Terre, vient de mourir : deux jumeaux d'une dizaine d'années, Brisco et Aleks, se joignent à la foule pour rendre un dernier hommage à leur souverain.
Quelques jours plus tard, dans l'une des nombreuses galeries de la somptueuse Bibliothèque Municipale, Brisco est enlevé... Et le paisible pays de Petite Terre bascule dans le malheur. Bjorn, le père des jumeaux parti à la recherche de Brisco en compagnie de la vieille sorcière Brit et du nain Halfred, n'est toujours pas revenu, la grande Bibliothèque a été incendiée et Guérolf, roi de Grande Terre, neveu du roi décédé, envahit Petite Terre. La guerre dure longtemps, les ambitions de Guérolf le conduisant toujours plus loin dans ses conquêtes.
Un secret, la paix, la guerre, la tendresse des uns, la cruauté des autres, l'amour, la séparation, la quête de l'être aimé, du suspense, une sympathique sorcière, un drôle de nain : avec tous ces ingrédients Jean Claude Mourlevat nous assaisonne un roman captivant, difficile à lâcher avant la dernière page! Même s'il est édité chez Gallimard Jeunesse, et donc au départ destiné à un jeune public, j'y ai pris beaucoup de plaisir. Il n'y a pas d'âge pour lire un bon livre!
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D'ordinaire, je ne commence pas une critique en disant ce qui m'a déplu. Mais étant donné que le dénouement est à l'origine de ma principale déception, c'est la première chose qui me vient en tête. La fin du « Chagrin du roi mort » m'a laissé un goût d'inachevé. On ne peut pas dire que la fin est triste, mais on ne peut pas dire non plus qu'elle est heureuse. J'ai été très surprise quant au choix de l'auteur de ne pas réunir les deux frères. J'étais persuadée qu'ils finiraient par se retrouver et regagner ensemble Petite Terre, ou au moins qu'ils se reconcilieraient. L'auteur en a décidé autrement. Je n'approuve pas ce choix mais qu'il soit bon ou mauvais choix, chacun est libre d'en décider après tout !

A l'image du dénouement, l'autre élément qui m'a un peu gênée est que j'ai eu le sentiment de lire deux histoires distinctes, celle d'Aleks et celle de Brisco. Dans la première partie, l'histoire est commune aux deux enfants, tandis que dans la seconde partie, elle se divise en deux. Je comprends la séparation symbolique, en revanche, je ne comprends pas que l'auteur n'ait pas vraiment réunit les deux histoires, les deux frères. Certes, ils finissent par se retrouver, mais ce moment dure à peine trois pages alors qu'il aurait mérité d'être bien plus développé que ça. Mis à part les retrouvailles dans la geôle d'Aleks, les chemins des deux frères ne se rejoignent pas, et c'est bien dommage...

Malgré cela, j'ai quand même beaucoup aimé ce roman. Jean-Claude Mourlevat a vraiment un don de conteur. Son écriture, sa sensibilité et son univers me rappellent d'ailleurs ceux de François Place. A mes yeux, tous deux occupent une place à part dans la littérature pour adolescents. Ils s'éloignent des sentiers battus pour explorer des univers qui n'appartiennent qu'à eux. Cet aspect « conte » est plus visible dans la première moitié du roman. J'ai bien aimé la manière dont l'auteur nous raconte, par le biais du récit en italique, le passé de certains personnages. On a presque l'impression de lire un récit enchâssé, une histoire dans une histoire.
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« le roi est mort. Vive le roi ! » comme l'annonçait Ionesco dans le roi se meurt. Tous les habitants d'une île froide appelée Petite Terre viennent rendre hommage à leur souverain décédé.

Les deux frères, Brisco et Aleks, ne manquent pas d'y aller et c'est à ce moment-là que tout va basculer. Bien qu'inséparables, ces derniers vont être arrachés l'un à l'autre par l'ignoble Guerolf, frère du roi mort. Un grand mystère entoure la naissance de Brisco, peu de personnes sont dans le secret mais de nombreuses vies y sont liées. Une sorcière facétieuse qui mange des queues de rat, un nain mélomane et maladroit, une Louve sans pitié, tous sont les jouets d'une guerre effroyable pour la conquête d'un royaume et l'avidité de Guerolf.

L'histoire de Brisco est de la trempe de celles des héros mythologiques qui ne peuvent rien contre leur destin. Chaque chose était écrite. Jean-Claude Mourlevat conte chaque conséquence inévitable, le lecteur assiste impuissant à la séparation des deux frères, à une guerre absurde et atroce comme elles le sont souvent… Mais la plume de l'auteur dépeint aussi les moments héroïques, les retournements de situation heureux et les faits insolites avec beaucoup de panache et d'humour. C'est un livre où l'on peut s'émouvoir, rire et être terrifié à chaque recoin de page « hu-hu ».
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Le chagrin du roi mort est un roman vrai, touchant et aussi triste. Je suis heureuse d'avoir retrouvé la plume de Jean-Claude Mourlevat qui est tout simplement magnifique et poétique.

Je me suis attachée aux personnages, tous plus différents les uns que les autres : sorcière mangeuse de rat, Alex le romantique, Brisco l'enfant déchu, louve la femme fatale ect… C'est vraiment le gros point fort du roman. En ce qui concerne l'histoire, j'ai trouvé que c'est assez long à se mettre en place, puis c'est allé assez vite. L'histoire en elle-même était assez chouette, mais pas assez développée au niveau des intrigues politiques. L'intrigue des deux frères reste le coeur du roman. J'ai été tenue en haleine jusqu'à la fin, jusqu'au dénouement de leur relation Spoiler(cliquez pour révéler)et j'avoue que j'aurai bien voulu avoir une autre fin. Cependant, les choix de l'auteur sont justifiés et correspondent totalement à l'univers qu'il a créé. En apprendre plus sur la vie de Brisco aurai été top!

Ce que je retiens de ce livre c'est la richesse des personnages et l'écriture poétique. Un joli livre à lire au coeur de l'hiver :)
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Un très beau conte d'hiver, j'ai adoré Petite Terre et sa bibliothèque fabuleuse,... ainsi que suivre ces deux frères dans la tourmente et dans tous ces événements qui bouleverseront leurs vies à jamais !
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