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EAN : 9782812622946
304 pages
Editions du Rouergue (09/02/2022)
4.11/5   27 notes
Résumé :
Depuis des générations se transmet la légende du migoï, le yéti, aussi sacré que cruel. Au royaume du Dolpang, rares sont ceux qui l’ont croisé et en sont revenus vivants. Alors, quand un migoï enlève la Kumari, la jeune déesse vénérée de tous, nul ne sait comment la retrouver. Personne, sauf Tao, un Danseur-Combattant du Monastère aux Portes d’Or. Seul, il part sur ses traces et lie à jamais son destin avec celui de la bête.
Tragédie polyphonique imprégnée d... >Voir plus
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Incontournable Mars 2022

"Dolpang" évoque à la fois les classiques tels que "Tarzan" d'Edgar Rice Burroughs, ainsi que "Tintin au Tibet" d'Hergé, mais ce qui le distincte, outre sa structure singulière en chorale, est la présence d'éléments culturels assez méconnus des Occidentaux. Il s'agit de l'un de ces romans pour les lecteurs qui veulent explorer le monde et sont capables d'apprécier un rythme tranquille.


"Dolpang" est un Népal fantastique, "petit royaume rêvé entre le Dolpo et le Mustang, les deux plus mystérieuses régions du Népal", pour citer l'autrice. Un monde dans lequel vivent les "migoïs", êtres quelque part entre humain et singe, que les américains du Nord appellent "Bigfoot". Ces créatures, comme les gorilles, vivent en clan, avec un mâle et plusieurs femelles, mais sont carnivores. Dans ce monde, ils ne côtoient normalement pas les humains, séparés par une rivière.


Cependant, dans le Dolpang existent des Déesses vivantes qui sont quand à elles bien réelles. On les nomme "Kumari", elles auraient reçu le souffle de Kali, une Déesse du panthéon Hindou, qui s'incarne dans ces très jeunes filles. Elles sont choisies dans la prime enfance et doivent correspondre à 32 critères de beauté spécifiques. En outre, elles sont soumises à des épreuves qui peuvent être terrifiantes, surtout pour des enfants de cet âge ( entre 3 et 8 ans) avant d'être officialisées. Les Kumari ont une vie très particulière. Elles ne marchent pratiquement pas, car le sol est jugé "impur" pour leurs divins pieds. Elles sont végétariennes, la viande étant considérée comme de la charogne et donc, impure. Elles ne doivent en aucuns cas saigner, autrement, elles perdent le "souffle de Kali". D'ailleurs, les kumari qui ont leurs premières menstruations sont aussitôt destituées. Elles ne doivent démontrer aucunes émotions, ne doivent jamais pleurer ou rire. Lorsqu'elles sortent dans les villages pour être adulées, elles sont portées et leurs pieds sont posés sur un plateau où l'on peut lui faire des offrandes. Les Kumari sont vêtues de vêtements somptueux, maquillées et parfumées. On leur peint un "troisième oeil" sur le front, comme en témoigne la couverture. La vie des Kumari peut paraître aisée, car d'un point de vu matériel, elles jouissent de tout, mais les conventions du Droit de l'Enfant dénoncent cette pratique encore aujourd'hui. Les anciennes Kumari ont souvent des problèmes d'atrophie musculaire du fait de si peu marcher, ne jouissent d'aucune scolarité et ont souvent des enjeux de santé mentale dûs au changement radical de style de vie. Aussi, selon un mythe, marier une kumari porte malheur ( la mort dans la prochaine année) et les confine donc à la solitude conjugale. Bref, je vous invite à aller vous renseigner sur le sort de ces petites népalaises, c'est aussi intriguant que triste. Petite lueur d'espoir: aujourd'hui, certaines Kumari sont scolarisées.


Maintenant que vous avez un meilleur aperçu des éléments culturels importants, qu'avons-nous côté histoire?


Shanah est une migoï femelle, qui vient de mettre au monde un énième bébé malformé, qui sera assassiné par le Grand Mâle de son clan. Dans la cour d'un monastère, de jeunes danseurs-guérriers se préparent à la fête de Changyar. Tao va mener la danse, c'est un grand honneur et il se montre fort habile, malgré son choix de masque. Il a choisi de lui donner la forme d'une migoï, celui de Shanah, qui serait responsable de la mort de son père. Hélas, alors qu'il espérait quelque signe encourageant de la part de la Kumari, elle ne daigne même pas lui faire l'offrande d'un sourire. Mais lorsque Shanah brave le monde des hommes et kidnappe la kumari, alors en déplacement, Tao se lance sur ses traces pour secourir la Kumari et du même coup, venger son père. Avec lui se lancent Petit Lièvre, un orphelin maigrichon qui a un bec-de-lièvre et une drôle de parlure, ainsi que Anmo, autrefois son meilleur ami, même si c'est un yack, au pelage immaculé. Mais à travers les rencontres des personnages, la frontière entre monstruosité et humanité semble devenir bien floue.


Le début du roman est atypique, il ne nous révèlera pas d'emblée tous les détails. Il faudra les cueillir en progressant dans le roman. On ne connait donc pas le monde exotique qui s'ouvre peu à peu à nous. Chaque chapitre est assez court, partagé entre Chanah, Tao, Kali et même Anmo et Kong vers la fin. Comme je l'évoquais au début, il faut se laisser imprégner par cet univers nouveau sans vouloir tout savoir tout-de-suite. Si vous êtes un Lecteur du genre impatient et à souhaiter rafler les romans rapidement, il se peut que vous abandonniez tôt. Au contraire, si vous donner le temps à ce monde de vous laisser entrevoir ses mystères et sa culture, alors vous êtes parti pour une belle ballade.


Chanah, en enlevant Kali comme enfant de substitution, me rappelle donc l'histoire de Tarzan et c'est d'autant plus vrai que les migoïs ressemblent à des gorilles. Kali, d'abord dégoûtée et choquée, réalise à leur contact qu'elle peut a nouveau éprouver des émotions. En outre, sa force de caractère, qu'elle croit liée à la présence en elle de Kali, lui donne le courage de faire face à la situation. Peu à peu, même notre perception des migoïs change en même temps que la sienne.


Tao pour part, est un orphelin qui a été élevé par des moines, après la mort de son père. Dans ce pays, la danse et la guerre vont de paire,ce qui vient de dynamiter nos concepts machistes occidentaux de la "virilité". Tout comme Kali ( de son vrai prénom Soleya) il croit qu'il ne doit surtout pas éprouver la peur.


Petit Lièvre, un personnage fort attachant, souffre d'une fente palatine, qu'on appelle communément un "bec-de-lièvre". Contrairement à Tao, personne ne l'a pris en charge, il a dû se débrouiller seul pour survivre. Il a une drôle de diction et son langage est très primaire. Il a en revanche un esprit vif et un meilleur instinct que Tao, surtout pour juger les gens. D'abord rejeté, il finira par se faire accepté comme compagnon par le jeune danseur.


Chanah, enfin, est le personnage phare. Tout arrive en raison d'elle. On comprend peu à peu que sa vie n'a pas été simple. Elle a survécu à une altercation la laissant borgne. Elle perd tous ses enfants, nés malformés et donc rejetés par leur père. Chanah est endeuillée et cherche désespérément à combler son manque affectif. La voir apprivoiser et être apprivoisée par Kali/Soleya est émouvant.


On a trop peu souvent la chance de voyager dans cette partie du monde, alors ça me fait réellement plaisir de le faire à travers ce roman jeunesse. Paysages nordiques, fêtes hindous, culture népalaise, drame familial et frontières entre espèce sont tous des thèmes de ce roman. Il y a quelque chose à la fois très "animal" et de pourtant doux dans les représentations des personnages. D'ailleurs, même les animaux nous parlent dans le roman, quand leur tour de chapitre leur permet.


C'est un roman d'incursion, telle que l'a fait son autrice quand elle a fait ce voyage dans ce pays méconnu. le genre qui nous fait changer de regard et ouvre sur le monde. Je me réjouis d'en voir de plus en plus en librairie jeunesse, surtout dans un monde intermondialisé comme le nôtre. Un roman où la beauté et la laideur, la civilisation et la nature, l'humain et l'animal jouent sur leurs frontières. Embarquez-vous?


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans+.
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Le récit du "Dolpang" est un récit d'aventure, entre croyances terrestres et mythologie.
C'est la rencontre de deux mondes, celui des hommes d'en bas et celui des yétis des hauteurs.
Chacun de ses deux univers est amené imprégné de sa légende, ce qui rendra l'ensemble particulièrement intrigant et fascinant pour les lecteurs ados qui vont peut-être découvrir le Népal pour la première fois et sous plusieurs angles ici, du point de vue de l'imaginaire et du point de vue de ces croyances religieuses.

Tao et la Kumari.
Le monde humain ne sera pas terre-à-terre, il sera raconté au travers des destins de Tao, 17 ans, jeune moine danseur, dont le passé restera mystérieusement connecté au monde des Migoïs, les fameux yétis à la crinière rousse. Orphelin à 7 ans, il est recueilli par le temple des moines.
La Kumari viendra à le bénir comme c'est la coutume après une danse rituelle de passage, sous le masque d'une Migoï. le choix posera sur Tao un malaise puisque Migoï et humains s'évitent. Même pour raconter une histoire en dansant devant la Kumari, la prouesse dansée de Tao sous le masque de la migoï placera une grace presque indécente sur une créature frustre, brutale, sale et primitive.
Les hommes et la Kumari n'auront que mépris pour ce que représente la Migoï.
Nous nous demanderons pour certains, selon leurs légendes tibétaines ou népalaises, où elles placeront l'existence de ces migoïs dans leurs croyances: créatures démons ou juste créatures impropres à être approchées pour leur caractère aussi impur que le cochon?
Elles ne peuvent toucher une Kumari encore moins qu'un homme.

La Kumari et Tao.
Tao et la Kumari se sont déja rencontrés mais la jeune fille refoule ce souvenir comme si ce contact pouvait avoir été inadapté pour une Kumari.
La Kumari, cela pourra nous rappeler la croyance du Lama tibétain, incarnation terrestre d'un personnage proche des dieux. La Kumari est selon les légendes du Népal une incarnation directe d'une déesse, Kali.
Elle se réincarne aussi selon la tradition dans un enfant, une fille et délivre sa bénédiction jusqu'à ce que l'enfant aient ses premières menstruations.
L'incarnation doit rester pure et ne pas toucher le sol, ni être touchée, souillée par les hommes, ni par le sang. L'enfant est enlevée aux familles, éduquée comme une divinité sur terre et ceci fait, aux premières règles, elle se réincarne dans un autre corps selon les croyances et dans certains histoires, l'enfant qui aura servi de réceptacle n'aura plus de valeur et sera alors abandonnée, sans instruction ni pension d'ancienne divinité pour faire un peu d'humour.
Sachant cela, aux yeux de certains lecteurs, la présence de cette Kumari n'aura rien d'une vie dorée, c'est en soi une drôle de tragédie, interdite donc des contacts doux d'affection le temps qu'elle grandisse. La Kumari doit modérer, refouler toute émotion en public et habiter son personnage.

L'auteure Mylène Mouton fera l'impasse de tout ce fond de décor difficile chez une fille Kumari pour engager l'histoire rapidement, laissant la vedette à la rencontre des trois personnages.
Les chapitres poseront bien chaque cadre mais le caractère très court permettra d'accélerer le rythme et rendre le récit dynamique avec du sentiment et du descriptif.

La Migoï.
Les chapitres, accordés au monde zen et à l'émotion refoulée de la Kumari et de Tao, alterneront avec l'univers sauvage, passionnée et sauvage d'une Migoï borgne qui aura perdu ses deux enfants l'un après l'autre, brisés à la naissance par son mâle à cause d'une maleformation systématique des bébés.
La Migoï sera comme une louve blessée à qui l'ont aurait enlevé les petits, fuyant son clan et redescendant vers le monde des hommes pour y chercher quelque chose qui restera à découvrir.
On ne connaitra pas ses intentions car malgré le contexte des infanticides, nous ne connaitrons pas les réactions émotionnelles d'un migoï et d'autant d'une mère migoï en deuil.
L'auteure placera la Kumari sur son chemin en bas des montagnes.
La migoï se trouvera connectée à la Kumari, étrangement, comme si Tao, la Kulari et elle, devaient se rencontrer.
Et lorsque la migoï enlèvera la Kumari, Tao se sentira le devoir personnel de voler à son secours. Pourquoi?
Tao, la Kumari et la migoï, un chevalier, sa princesse et le dragon.
Existe t-il une action du destin chez les Kumaris qui mêlerait ces trois lignées de personnages qui ne doivent absolument pas se cotoyer dans la société et les tolérances népalaises?
Sans nul doute que " Dolpang" brisera la tradition en créant des passerelles interdites et établissant des tentatives de communication tout aussi interdites.
On se posera déja la question: le peuple pleurera t-il sa Kumari d'avoir été enlevée ou d'avoir été touchée par une migoï et peut-être même par un jeune moine qui voudra la ramener?
La Kumari n'est-elle pas déja perdue?
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Dolpang, ou comment se plonger dans des légendes inconnues népalaises et toucher du doigt la nature humaine. Un récit étonnant qui vous rendra curieu.x.ses de ces territoires si lointains dont on entend si peu parler.

Mon avis

Tao est un Danseur-Combattant du Monastère aux Portes d'Or. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Avant il avait un père qui l'aimait, de l'air pur et des espaces libres. Avant que la migoï ne vienne les atteindre et massacrer son père. Avant que son oncle ne lui prenne ses terres, son yak, et qu'il ne le laisse aux portes en compagnie des moines. Il y a toujours eu, au fond de Tao, un feu qui danse et qui ne demande qu'à sortir, qu'à jaillir, pour se venger de ceux qui l'ont blessé. En attendant Tao danse, il danse comme aucun autre Danseur-Combattant. Peut-être parce qu'il porte le masque de la migoï. Peut-être parce qu'il le fait pour que Kumari le regarde, elle qui préfère l'ignorer, elle à qui l'on demande depuis toute petite à ce qu'elle reste impassible, à ce qu'elle ne touche pas le sol impur, à ce qu'aucun sourire, aucune larme ne traverse son regard. Peut-être simplement parce qu'il est différent, plus sauvage.

Pourtant, lorsque la Kumari disparaît, enlevée par les migoïs, ou plutôt par LA migoï, Chanah, Tao n'hésite pas et part à sa poursuite. de toute façon, d'ici peu, tout le monde pensera qu'il a attiré le malheur sur la Kumari, en dansant avec un visage de migoï. Bientôt rejoint dans sa quête par un enfant-lièvre facétieux et un yak immaculé, il ira jusqu'au bout, quitte à trouver un autre but, une autre vengeance.

Avec doigté et un sens du rythme indéniable, Mylène Mouton nous entraîne avec délicatesse et poésie dans son Népal enneigé où vivent les yétis et des croyances bien contraignantes. D'emblée, on s'attache à Kumari, on frissonne pour Chanah et on compatit pour Tao. Leurs trois points de vue sont parfaitement équilibrés et offrent vraiment un regard très différent sur ce qui se passe. Loin d'être un preux chevalier partant au secours de la princesse effarouchée, Tao cherche surtout à accomplir sa vengeance alors que Kumari retrouve un monde qu'elle croyait perdu à jamais pour elle. Poussée à transgresser ses propres règles, ses tabous et ses croyances, la jeune fille apprend à marcher sur le tranchant des rochers, à se nourrir d'or liquide, et à ouvrir les yeux sur les autres. de son côté, Chanah, bien qu'étant un personnage monstrueux dans le regard des autres, apparaît comme maternelle, meurtrie au plus profond de sa chair et capable de tendresse et de beauté.

Si l'on explore les légendes et croyances népalaises c'est bien d'un récit universel dont il est question ici, de s'ouvrir à la différence, de reconnaître l'autre pour ce qu'il est et non ce qu'il paraît et d'être toujours capable d'humanité au sens profond et philosophique du terme. de plus, elle nous enjoint à voir au delà des rumeurs et des mythes profondément ancrés dans nos civilisations.

En résumé

Dolpang est un roman étonnant, aux frontières de l'imaginaire et de l'histoire, alors que Mylène Mouton nous entraîne dans les montages népalaises, au coeur de leurs légendes et de leurs créatures fantasmagoriques. du migoï, semblable au Yéti, en passant par la Kumari, cette jeune enfant élevée pour représentée la Déesse auprès des hommes, ne devant ni sourire, ni pleurer, ni marcher, on entre avec curiosité et émerveillement dans ce récit aux multiples facettes. Parce que si l'autrice s'imprègne de ses voyages et du spectre de l'imaginaire c'est bien de sujets tout à fait concrets dont il est question ici comme la frontière entre l'humain et le monstre, l'acceptation de l'autre et de sa différence. Un récit touchant, court, comme un conte, et poétique comme un récit antique, aux personnages touchants et multiples.
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Ce roman étonnant embarque le lecteur au coeur des légendes népalaises, peuplées de créatures fantastiques et permet de découvrir des rites ancestraux, très éloignés de notre culture.
Au royaume du Dolpang, quand une migoï, figure mythique du yéti, enlève la Kumari, jeune déesse vénérée de tous, nul ne sait comment la retrouver. Personne, sauf Tao, jeune moine bouddhiste, danseur et combattant. Il a déjà rencontré la créature sauvage et cruelle, c'est elle qui a tué son père.
Mais la bête féroce est aussi considérée comme gardienne du domaine des dieux. Personne n'a le droit de gravir la montagne sacrée et rares sont ceux qui en reviennent vivants.
Tous les personnages de ce conte aux multiples facettes sont touchants.
En partant à la recherche de la déesse, Tao ne cherche pas la gloire mais il veut surtout assouvir sa vengeance. Son oncle sans coeur lui a menti et a caché des pans entiers de son histoire. le jeune moine est aidé par un curieux enfant-lièvre et un yack blanc. Leur quête permettra de découvrir la vérité.
De son côté, la Kumari découvre la sauvagerie. Chanah, monstre dans le regard des humains, apparaît comme maternelle, meurtrie dans sa chair et capable de tendresse et de beauté. Elle permettra à la jeune fille de reprendre sa vie en main et s'ouvrir vers les autres.
Ce récit, rythmé par la voix des trois personnages, est universel et touchant. Il évoque avec délicatesse et poésie la question du destin et montre l'intérêt de s'ouvrir à la différence, de reconnaître l'autre pour ce qu'il est et non ce qu'il paraît.
Profondément humaniste, le texte de Mylène MOUTON prône le courage et le respect avec une question philosophique centrale : la frontière est très mince entre le sauvage et le civilisé.
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Quel voyage ! Pas d'époque clairement définie, un lieu mystérieux (Népal ?), des communautés ancrées dans des traditions ancestrales ....
Pendant les 30 premières pages, j'étais intriguée et un peu perdue : qui sont ces personnages qui prennent tour à tour la vedette de ces courts chapitres ? Et Channah, Tao, Kali se sont progressivement construits, dans leurs relations, leurs histoires, leur environnement... et d'autres personnages, humains et migoïs, se sont joints au récit. En quelques phrases, l'auteur leur donne vie et caractère : protecteurs, agressifs, jaloux, faibles, attentionnés, impressionnants, attachants, infâmes, téméraires...
Je ne peux que vous inciter à découvrir cette "plongée en altitude", à la recherche du yeti .... ce matin, j'ai du mal à redescendre de la montagne !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
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"Dolpang" de Mylène Mouton - Teaser
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