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3,89

sur 3313 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ca y est! Fin d'une belle épopée en compagnie de nos deux héros. Il y a tant à dire sur cette superbe trilogie, une expérience de lecture intense, un voyage constant entre réalité et fiction.

C'est une des histoires d'amours des plus naives mais des plus touchantes qui soient. Soyez patients chers lecteurs nos tourtereaux vont finalement se rencontrer (je spoile à peine c'était bien évident). Un troisième personnage central apparait, du nom d'Ushikawa, un méchant peu conventionnel, autre personnage génial, tout autant malmené par la vie que nos deux héros.

Je recommande plus que vivement ce chef d'oeuvre, à condition d'être prêt à croire qu'il y a deux lunes dehors, la grosse jaune qu'on connait tous, et une seconde plus petite, verte, disgracieuse, comme cachée dans les jupes de sa "Mother".

Murakami, ce génie!
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Tokyo 1984, Aomamé et Tengo, la trentaine, ont croisés leurs chemins il y a vingt ans à l'école primaire. le temps que la petite main d'Aomamé se glisse dans celle déjà forte et rassurante de Tengo, que leurs yeux se rencontrent et cet instant de grâce était déjà terminé.
Aujourd'hui Aomamé est instructrice dans un club de sports, Tengo est professeur de mathématiques mais cet instant suspendu, cette parenthèse, cette poignée ferme est encore présente et inoubliable pour les deux.
Le jour où une vieille dame propriétaire d'un centre où se réfugient les femmes battues et cliente d'Aomamé lui confie la mission particulière de supprimer un homme, la vie de la jeune femme bascule dans un nouveau monde :l'année 1Q84.
Le jour où l'éditeur  avec lequel est en relation Tengo lui confie la tâche de corriger et réécrire le roman d'une jeune fille « La chrysalide de l'air », Tengo à son tour se retrouve confronté à des signes et des événements mystérieux : l'année 1Q84.

Trois tomes, 1500 pages pour raconter l'extravagante histoire de deux êtres solitaires et intelligents. Ce n'est pas l'écriture de Murakami qui nous ferre dans cette année étrange mais bien la destinée hors du commun de ces deux êtres qui marchent dans la même direction mais ne se rencontrent pas. Certains moments sont des moments de tensions insoutenables. On retrouve cet amalgame entre monde réel et monde virtuel et plus rien, même l'existence des ‘little people', ou la naissance de clones, qui sortent de cocons, ne nous étonnent.
L'écriture n'est pas remarquable et ne suffirait pas, à elle seule, à nous donner envie d'approcher Aomamé et Tengo ni de les suivre dans leurs aventures, de les protéger et d'organiser leur rencontre.
Mais Murakami met le fantastique à portée de tous. Je n'ai pas eu à faire d'efforts pour me projeter dans cette nouvelle année, pour faire les allers retours entre ces deux mondes. La Sinfonettia de Janacek accompagne de façon obsédante la lecture inoubliable des trois tomes de 1Q84.
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Me voici au bout du voyage avec ce petit goût amer qui annonce que l'on se sépare. Il ne me reste qu'à imaginer la suite.
Dans ce troisième volume, j'ai éprouvé toujours le même plaisir à suivre Aomamé et Tengo avec l'espoir qu'ils se rencontrent enfin, malgré la menace d'Ushikawa qui trouble l'alternance des chapitres. J''avais un peu peur de me lasser, je redoute un peu ces récits à rallonges où je finis par m'ennuyer, ici tout fut parfait.
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Ça y est j'ai terminé la trilogie. J'ai lu pour la première fois Murakami, 3 fois ! Dans un premier temps, je dirai que j'ai passé un très bon moment en lisant cette trilogie. Si je devais choisir un seul point pour la caractériser, je dirais que j'ai découvert un tout nouveau style d'écriture. Murakami décrit simplement, avance doucement, se répète, et surtout l'univers est complètement unique et nouveau. L'intrigue était pour moi complètement floue, je n'avais aucune idée d'où j'allais arriver à la fin !

C'est une suite (et une fin) donc je ne vais pas aller dans le détail mais ce dernier volet nous amène le dénouement de l'histoire. Je ne m'attendais pas à voir introduire un nouveau personnage ni même à cette fin, j'ai donc passé un bon moment à la lecture de ce tome.

En revanche : encore une fois j'ai trouvé trop de répétitions. Ce 3ème tome est assez long, mais si on retire toutes ces répétitions, cela l'alegerait beaucoup. J'ai la sensation que c'est son style... mais le problème est que cela donne l'impression que l'auteur est juste en train de meubler. Ce qui est dommage vu la richesse et l'originalité de 1Q84.

Je recommande la trilogie à ceux qui veulent lire autre chose, qui ont l'impression de tout connaître ou de ne rien lire de nouveau : c'est pour vu !
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J'avais très mal commencé avec 1Q84 car j'avais trouvé le premier tome très long et ennuyeux (peut être pas lu au bon moment)... En lisant le deuxième tome, je me suis déjà plus intéressée à l'histoire et aux personnages. J'ai trouvé que le monde évoqué par Murakami était plus intéressant, plus fouillé, qu'il y avait un intérêt à ces répétitions, ces longueurs, cette lenteur...

Dans ce tome aussi, l'action est lente. Tengo va passer du temps avec son père, hospitalisé. Un long temps, à ses côtés. Lui sur une chaise, son père dans son lit d'hôpital. Il le regarde, laisse les heures s'écoulées...

Aomamé est toujours en sécurité, confinée dans son appartement. Elle fait du sport, boit du thé ou du chocolat chaud, cuisine et mange, lit... Elle passe des soirées sur son balcon et là non il ne se passe pas grand chose.

Puis nous suivons aussi Ushikawa. Il mène un traque contre nos deux personnages. Physiquement, l'auteur répété à foison qu'il est repoussant. Sa traque ne nous aide pas à l'apprécier non plus...

C'est vrai, il y a quelques lenteurs, un peu ennuyeux parfois. Mais j'ai apprécié quand même. J'ai aimé m'immiscer dans le quotidien simple et plat des personnages, entrecoupé de leurs risques et dangers... La fin nous laisse beaucoup d'interrogations mais c'est là le style de l'auteur. C'est typiquement un auteur qu'on ne peut pas lire à tout moment... Je ne sais pas si je lirais d'autres livres de lui.
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Me voilà arrivée au bout de cette longue trilogie, même si j'avoue que j'ai été un peu déçue sur certains points: l'impression de longueur ressentie lors des premiers tomes ne s'efface pas. On savoure la profondeur des personnages, c'est bien le seul point parfait du roman.
Le fantastique est présent mais on gagnerait à ce que les Little People réapparaissent . Et c'est sur la perfection des personnages que notre volonté de terminer l'histoire va tenir. Car on en finit par développer une obsession des retrouvailles entre Aomamé et Tengo.

C'est là un des points qui fâche, je trouve la clôture de la saga un peu bâclée comparée aux habitudes de l'auteur.

Bien qu'en froid avec la fin, je dois avouer que le suspense du thriller (la recherche d'Aomamé par la secte, la relation entre Tengo et Aomamé...) nous tient en haleine dans ce tome, plus que dans les 2 autres. Les réponses à nos questions arrivent petit à petit pour satisfaire notre curiosité.

En résumé, hâtive de démarrer cette trilogie, admirative devant la finesse du talent de Murakami, c'est avec un peu déception que j'en parle. Les Amants du Spoutnik ne m'avait pas touchée, celui-ci c'est différent. Disons que le plaisir de voyager à côté des si profonds Tengo et Aomamé a été teinté d'une pointe de déception au terme de la longue attente de la résolution des intrigues.

Je pense que Murakami s'est essayé à la littérature en plusieurs tomes et qu'il a mis le pied dans le trou des longueurs traitantes à mon grand désarroi.

Je le recommande donc pour les fans de Murakami prêts à s'accrocher, pour découvrir les personnages qui valent le détour, mais conseillerais plutôt un Murakami plus court pour découvrir son univers.;)
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Ce 3ème opus, tout comme les 2 premiers est lent.
Par chance, l'intervention d'un troisième personnage, qui va traquer nos deux héros, rend l'histoire plus intéressante.
Aomamé et Tengo jouent toujours au chat et à la souris sans savoir qu'ils vivent très près l'un de l'autre. Et, à chaque fois, j'ai été déçue car qu'ils étaient sur le point de se rencontrer et ils se "rataient" à un cheveu.
Pour les personnes qui souhaiteraient lire cette trilogie de Haruki Murakami, je ne dévoilerai pas si ils finissent pas se trouver ou pas...
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grrrrr.... c'est quand qu'il sort, le quatrième tome?????
trop de questions sans réponse me trottent dans la tête après avoir terminé ce troisème volet.
Certes, Murakami a pris son temps avec celui-ci : on peut dire que décors, personnages et intrigue sont largement installés, d'autant qu'ils sont moins complexes que dans les précédents ouvrages que j'ai pu lire. Il y a même un certain nombre de redites, et puis, chose qui ne ressemble pas au Murakami de d'habitude, on nous explique bien les choses, des fois qu'on aurait du mal à les comprendre :-)

Cher à son oeuvre, le thème du double revient ici en force : le double monde bien sûr, avec l'année 1984 ou celle de 1Q94 (la ville des chats) : les mondes parallèles sont légions dans l'oeuvre de Murakami mais il s'agit d'habitude du monde réel et d'un monde plus ou moins imaginaire (en tout cas inconscient, et un seul personnage s'y retrouve). Là, ces deux mondes paraissent "réels" et réunissent plusieurs personnages (au moins 3). le double c'est aussi cette histoire de mother et daughter, avec les rôles de receiver et perceiver...

il me semble que le lien (les little people) passe par lemonde d'après (après la vie, la mort) : les little people ne surviennent que par le corps d'un mort. Et justement, l'héroîne porte la vie...

j'ai hâte!!! il sort quand alors ce 4ème tome??????
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Vais-je enfin comprendre le mystère de ce monde aux deux lunes? Aomamê et Tengo, ces deux amants platoniques vont-ils enfin pouvoir se tenir la main à nouveau? Quand on a lu les deux premiers livres de 1Q84, voici les questions brûlantes que l'on se pose en débutant le livre 3. Sachez-le, l'auteur ne va pas apaiser vos souffrances aussi rapidement. Car ce conteur hors pair, avec son style simple et son récit structuré, cette fois autour de trois personnages, va continuer à diffuser très minutieusement et très lentement les indices. le lecteur avance au fil des pensées d'Aomamé, de Tengo et d'Ushikawa, nous rappelant fréquemment les points importants de l'histoire, ajoutant au détour d'une réflexion un indice supplémentaire. Dans mon esprit, les choses prennent enfin forme, avec toujours tout de même une once de doute, une part d'interrogation. de cette façon, il est impossible de lâcher la lecture avant la dernière phrase qui pourra, pour les plus aventureux vous emmener vers un autre ailleurs.
Quelque soient leurs actes, Tengo et Aomamê restent deux anges plongés dans un monde étrange. Seul leur amour pur semble pouvoir les conduire vers une solution.
Éléments fantastiques et réalité très naturelle du monde japonais se mêlent pour créer un récit unique, typique du monde de Murakami.
Après "Kafka sur le rivage ", cette trilogie conforte l'image de l'auteur en tant que spécialiste des mondes parallèles et illusoires.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Plus de 1500 pages plus tard je finis avec soulagement la trilogie de Murakami. J'en garderai le souvenir d'un bon roman japonais, onirique, fantastique et captivant. Un balancement entre le rêve et la réalité qui fait de Murakami un auteur vraiment spirituel.

Dans le troisième tome, Ushikawa apporte une dimension intrinsèquement Orwellienne qui relie 1984 à 1Q84 dans sa traque acharnée d'Aomamé.
Il vient également renforcer le rôle de Tamaru qui jusque là n'avait encore eu qu'un rôle passif, bien qu'élogieux aux dires d'Aomamé mais ce n'était pas suffisant pour les lecteurs. C'est bien beau de dire à quel point c'est un pro qui ne laisse rien au hasard, mais c'est mieux lorsqu'on le voit à l'oeuvre.

Sans l'ajout de ce personnage au récit ce troisième tome aurait été trop creux, beaucoup trop long pour être apprécié puisqu'il ne s'y passe rien ou presque et que l'on n'en apprend pas davantage sur les Little People.
J'aurais aimé qu'une théorie soit exposée à leur sujet pour conclure, même si elle avait été tirée par les cheveux je m'en serais contenté. Parce que je trouve ça un peu facile de laisser les choses en suspens sur une fin ouverte.

Murakami abuse de tergiversations, de détours, d'atermoiements sans fins avec beaucoup d'épisodes inutiles, ce qui gâche beaucoup la lecture.

Au delà de ça, j'ai adoré les scènes de visites du père de Tengo qui revient hanter sans cesse les locataires pour récolter les deniers de la NHK. Je me suis imaginé à la place d'Aomamé, et je me demandais quelle aurait été ma réaction car je pense que beaucoup de gens ont déjà dû se retrouver dans ce genre de situation. C'était très, très, très réaliste.

La boucle est bien bouclée concernant les retrouvailles entre Tengo, Aomamé et leur petite chose. J'avais imaginé dès le début du premier tome que le passage sous la voie express aurait encore joué un rôle pour achever comme il se doit le retour au monde réel.

Les personnages du livre me hanteront encore un bon moment j'imagine. C'est bien là le signe d'un roman que l'on a aimé.
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